Paris,
le jeudi 2 octobre 2014
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Objet :
Réflexions sur un mensonge de Madame la Garde des Sceaux
Pour :
M. le Président de la République
M. le Premier Ministre
Mme la Garde des Sceaux
Copie
à :
Président
de la Cour d’Appel
Procureur
général
Présidente
du TGI
Procureur
de la République
Bâtonnier
Monsieur
le Président de la République,
Monsieur
le Premier Ministre,
Madame
la Garde des Sceaux,
1)- Introduction
Lorsqu’on a peur de regarder la réalité
en face on se réfugie dans le déni et le mensonge.
Je rappelle que :
1- Une députée a été violée du fait de
l’exercice de ses fonctions par le Chef de l’Etat en exercice du fait de
l’exercice de ses fonctions.
2- La députée a été mise en
prostitution et le Chef de l’Etat s’est mis en proxénétisme hôtelier.
3- La subvention objet de la visite de
la députée et prétexte de la réception de celle-ci par le Chef de l’Etat est
devenue le paiement d’une passe de prostituée.
4- Son décaissement et encaissement sont
donc devenus un détournement de fonds publics.
5- Le Pouvoir exécutif a agressé le
Pouvoir législatif.
6- La préméditation est établie.
Le 19 et 27 juillet 2012, M. Salomone
adresse à M. le procureur de la République une demande d’ouverture d’enquête
préliminaire concernant les faits ainsi rapportés par Mme Guillaume dans son
livre Le Monarque, son Fils, son Fief.
Le 17 avril 2014, M. Salomone dépose
auprès du Bureau d’aide juridictionnelle (BAJ) une demande d’Aide
juridictionnelle (AJ) pour bénéficier de l’accompagnement d’un avocat.
Le 6 juin 2014, M. Salomone écrit une
lettre à Mme la Garde des Sceaux pour lui demander d’intervenir dans les
manœuvres dilatoires organisées à partir de l’organisme administratif qu’est le
Bureau d’aide juridictionnelle (BAJ) pour l’empêcher de d’obtenir l’aide juridictionnelle
qui lui revient de droit.
Le 15 septembre 2014, Mme la Ministre
charge une cheffe d’administration de lui répondre en son nom. Cette réponse
est un mensonge et ce déni du réel forme une justice manipulée et
manipulatrice.
Au
vu de ces textes, j’ai donc tout lieu de craindre de nouvelles manœuvres. Or, j’ai
un droit constitutionnel à une administration honnête.
Ce mensonge n’est pas honteux, il est
signifiant. C’est à cette signification et ce qu’elle peut apporter à l’Etat
qu’est consacré ce texte.
Quoi qu’il en soit, en ce qui concerne
la demande du 17 avril 2014 de M. Salomone, l’Aide juridictionnelle est de
droit.
Première partie : Le mensonge
2)- Quel est ce mensonge ?
1-
La lettre de Mme Rouy-Fazi
Le
15.09.14, Mme Rouy-Fazi, au nom de Mme la Ministre, m’adresse une lettre. Cette
lettre est envoyée le 15.09 et me parvient le 18.09.
Mme
le Chef du bureau de l’AJ me dit :
-
« Par courrier en date du 6 juin 2014, vous avez bien voulu appeler
l'attention de Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, sur vos
difficultés relatives à l'obtention de 1'aide juridictionnelle.
Après
avoir pris contact avec le Bureau d'aide juridictionnelle prés le Tribunal de
Grande Instance de Paris, il m'a été indiqué que votre dossier sera
prochainement examiné.
La
décision vous sera notifiée ultérieurement. »
2-
La Notification du BAJ.
Le
11.09.14, le BAJ prend ses décisions concernant 5 demandes d’AJ. Cette
notification est envoyée le 16.09 en RAR. Elle est disponible à la poste le
19.09.
3-
Le mensonge
a-
Les décisions du BAJ ont été prises le 11 septembre alors que Mme Le Chef du
bureau de l’AJ me dit que le 15 septembre le dossier n’est pas encore
« examiné ».
b-
Mme la Chef du bureau de l’AJ me dit que je serai averti
« ultérieurement » par une décision à venir alors que la Notification
est déjà sur le départ.
c-
Il est possible d’envisager que le courrier de la Notification a été retenu
jusqu’au 16.09 pour qu’on puisse dire qu’il a été envoyé après le courrier du
Ministère qui est expédié le 15.09, le jour de son écriture ; fait
rarissime au vu des courriers que je reçois.
4-
L’entente
Mme
la Cheffe du bureau de l’AJ me dit « avoir pris contact avec le Bureau
d’aide juridictionnelle ».
a-
Il y a manifestement eu discussion et entente entre le Ministère et le BAJ.
b-
Ceci met fin à la légende de l’incommunicabilité entre le Ministère et les
services administratifs judiciaires au prétexte de leur soumission au Tribunal
de grande instance (TGI).
5-
Les accords publics entre le Ministère et le BAJ
La
Notification du 11.09.14 rend public l’accord du Ministère et du BAJ sur :
a-
Le fait que je reçoive une Notification portant sur les 5 demandes d’AJ
déposées suites aux fautes adjacentes des services et du parquet.
b-
Le Ministère et le BAJ sont d’accord pour faire publiquement obstacle à
l’examen des faux commis par le BAJ et le parquet comme réponse à la demande
d’AJ du 17 avril 2014 portant sur le texte du 19 juillet 2012.
6-
La réponse de M. Salomone
L’appel
étant le seul moyen de discuter avec des gens qui estiment comme étant au
dessous de leur condition de me convoquer et de m’entendre, j’ai fait appel de
la Notification.
a-
J’ai précisé que seule la demande du 17.04.14 est de mon fait. Les demandes
prises en compte par la Notification demandes sont uniquement dues aux fautes
surajoutées par le BAJ et le parquet à la demande d’AJ du 17 avril 2014.
b-
J’ai éliminé la demande d’AJ du 16 juillet 2014.
c-
J’ai conservé les 4 demandes d’AJ datées du 27 juin 2014 et faussement datées du
30.06 par le BAJ.
d-
J’ai précisé que L’Avis du parquet du 30 mai 2014 porte sur le texte du 3
février 2014.
Ce
texte est entièrement consacré à un exercice moral et il n’a rien à voir avec
les faits traités par la demande du 19 juillet 2012.
e-
Si le parquet à l’honnêteté de reconnaitre ce fait et si le BAJ fait droit à la
demande légitime du 17.04.14, alors les demandes adjacentes provoquées par les
fautes du personnel judiciaire et datées officiellement du 30.06.14 n’ont plus
de raison d’être.
6-
La demande du 17.04.14
La
question de la demande du 17.04.2014 n’a pas été évoquée par la Notification.
J’ai dit et répété que c’est la seule qui soit de mon fait. Les demandes d’AJ
rejetées sont le fait des faux en écritures publiques par lesquelles le BAJ et
le Parquet m’ont répondu.
7-
Résultat de l’accord entre le Ministère et le BAJ
Le
Ministère et le BAJ restent d’accord pour ne pas accepter d’examiner les faux
en écritures publiques du parquet et du BAJ. Ces faux découlent du refus des
instances concernées d’examiner la demande d’AJ du 17avril 2014 et la demande
d’enquête du 19 juillet 2012.
8-
Retour à zéro
Tout
ça pour ça et pour rien pourrait-on dire.
On
prend une mesure dilatoire pour ne pas prendre de décision et continuer d’espérer
de pouvoir expédier le fond de l’affaire en tirant anonymement la chasse d’eau.
Nous
sommes revenus au point de départ, à la question du 17 avril 2014 et à la peur
de faire face aux faits rapportés par Mme Guillaume.
3)-
Bilan
1-
Les motifs de refus des AJ datées du 30.06.14 sont :
« CONSTATE :
Que
l’action est manifestement dénuée de fondement
Qu’en
effet, l’intéressé ne produit pas d’élément permettant de soutenir la procédure
dont l’objet n’est pas clairement précisé. »
2-
La demande du 17.04.14
a-
L’action est fondée et l’intérêt à agir au titre de l’intérêt général, du
contribuable, du citoyen, de l’expérience de victime, parfaitement établi.
b-
La procédure, les moyens de la poursuivre avec le concours d’un avocat,
l’objet, sont clairement précisé.
3-
Le droit
Quelques
soient l’intérêt que le lecteur accorde aux réflexions qui suivent, je
sollicite de Mme la Garde des Sceaux qu’elle fasse valoir le droit de M.
Salomone à disposer de l’AJ et donc d’un avocat pour une affaire qui intéresse
non seulement M. Salomone mais aussi le Peuple Français.
Deuxième
partie : Les vérités du mensonge
4)-
Les raisons du refus
J’ai
plusieurs fois abordé la question corporative de ce refus de connaître la
question posée.
1-
La qualité de la personne mise en cause
Est-ce
la qualité de la personne mise en cause par Mme Guillaume qui les motive ?
J’ai
amplement démontré que ce n’est pas exact. M. Sarkozy fait l’objet de multiples
enquêtes judiciaires et de deux mises en
examen dont l’une est encore en cours. Les magistrats ne sont donc
nullement gênés par l’action judiciaire à son égard.
Cf.
Le Canard Enchaîné du mercredi 24 septembre 2014, P.3 : « Bygmenace
sur le retour de Sarko » :
-
« Quelques dossiers semblent promis
à l’enlisement, voie à un enterrement de première classe. Mais il y a encore
plusieurs tambouilles judiciaires qui mitonnent à feu doux ».
2-
Les deux obstacles factuels.
Ce
qui paralyse l’action des magistrats et personnels de justice sont deux
qualités qui n’ont rien à voir avec M. Sarkozy.
a-
Les magistrats ont les plus grandes difficultés à concevoir la criminalisation
des viols d’asservissement. Or, le viol rapporté par Mme Guillaume s’y
rattache.
b-
La demande est formulée par un pauvre. La ségrégation sociale est une règle du
non-dit judiciaire et des auxiliaires.
J’ai
longuement traité ces sujets dans les courriers précédant.
Le
sujet est-il épuisé pour autant ?
5)- Le fait du mensonge
Il y a mensonge puisque le Ministère fausse
volontairement l’information. Il s’est mis d’accord avec le BAJ et ensuite fait
comme s’il n’y avait pas eu accord, comme si le BAJ avait encore une décision à
prendre seul, du moins concernant celle dont on me dit qu’elle va être prise et
communiquée « ultérieurement ».
Si Mme la Cheffe du Bureau de l’AJ
avait dit la vérité, ce qui peut paraître aller de soi au Ministère de la
justice, elle aurait dû préciser sur quoi elle s’était mise d’accord avec le
BAJ, sur quoi porterait la Notification et donc sur quoi elle ne portait pas.
Il s’en serait suivi un questionnement
sur le 17 avril 2014. C’est sur cette question que portait le courrier du 6
juin adressé à Mme Taubira.
Par le mensonge, le ministère renvoie
au BAJ qui renvoie au néant.
Les pauvres ont l’habitude de se
retrouver sur le pavé, à la porte des décisions, avec pour seul viatique de
belles paroles. Cette escroquerie à la faiblesse est un des aspects les plus
répugnants des rapports des cadres aux faibles.
6)- Le mensonge est politique
Pourquoi ces silences, ces menaces, ces
mensonges, ces lâchetés, chez des responsables qui affrontent tous les jours
des problèmes et leurs solutions ?
Les raisons de ce silence ne peuvent
être techniques :
a- M. Salomone demande l’attribution
d’une mesure administrative, l’AJ, qui lui revient de droit.
b- Il n’y a aucune difficulté à
vérifier les faits rapportés par Mme Guillaume et que personne ne conteste.
Je ne pense pas à une ruse malhonnête
mais plutôt à une expectative pleine de bonne volonté. Le ministère retient la
nomination d’un avocat comme on retient un ordre d’engagement dans une bataille
dont on ne maîtrise pas les mouvements.
Mme la Garde des sceaux fait organiser
un mensonge parceque l’affaire est politique.
Ce mensonge établit définitivement que
la décision de ne pas reconnaître le droit à l’AJ pour M. Salomone est une
décision politique et qu’elle engage les directions de l’Etat ; tant
judiciaires que gouvernementales.
Les faits rapportés par Mme Guillaume
viennent cueillir le système politique français en son point de fracture et les
dirigeants de l’Etat s’interrogent.
7)- Le mensonge et l’ordre
Nous avons vu que l’omerta ne provient
pas de la volonté des juges d’éviter la mise en examen de M. Sarkozy.
De la même façon, ni l’omerta, ni la
retenue de l’action judiciaire ou de la nomination d’un avocat qui en serait le
prélude, ni les faux qui nient le droit ou le mensonge qui l’occulte, ne proviennent
d’une volonté d’éviter les affrontements publics violents.
Bien au contraire, la dispute publique
violente est devenue le moteur principal de la vie politique française, son
ordre établi.
Précédemment, avec M. Mitterrand ou M.
Chirac, les critiques faites aux chefs étaient de faire payer à des seconds
couteaux, les lampistes, leurs errances légales. M. Mitterrand eu ses suicides
et ses affaires Urba. M. Juppé a eu sa carrière brisée pour satisfaire à cette
règle.
Aujourd’hui, ce sont les chefs qui sont
directement happés par les cyclones de la disqualification voire de la
destruction personnelle.
La volonté de détruire la personne de
l’adversaire politique du concurrent électoral, soit par voie judiciaire, soit
par disqualification morale, s’est installée comme la visée première des
combats politiques électoraux.
1- D’un coté la litanie des
« affaires » qui accable M. Sarkozy. Ce sont les journalistes et les
juges qui sont à la manœuvre. Chacun sait qu’ils règlent les vieux comptes du
mandat de M. Sarkozy et préparent le contrôle de ce dernier au cas où il
reviendrait au pouvoir.
2- De l’autre, l’agression morale
extrêmement violente de la personne civile du Chef de l’Etat. Concubine déçue,
collaborateurs aigris, Ministres délaissés, artistes activistes, visent à
substituer la disqualification morale à la condamnation judiciaire.
Par ailleurs, l’une est censée
équivaloir l’autre. Il est patent que les médias mettent les
« révélations » contre M. Hollande sur le même pied juridique que les
« affaires » concernant M. Sarkozy.
8)- L’agression structurelle
L’agression violente contre les
personnes est à la fois source de contrôle et source de sélection.
a- Les « affaires » sont
visiblement un moyen d’interdire au Pouvoir exécutif de manipuler à sa guise les
réseaux constituant de l’Etat comme ces derniers en eu l’impression lors du
quinquennat précédent.
b- Les agressions morales, aussi bien
civiles que judiciaires, entraineront inévitablement une sélection des
candidats à l’élection présidentielle concurrente du système de sélection
politique par les partis dit « primaires ».
Il est déjà intégré dans la pensée
publique que :
a- M. Hollande ne pourra pas bénéficier
électoralement des succès éventuels de sa politique si la démolition morale de
sa personne a pris trop d’ampleur.
La seule fois où un journaliste a osé
dire que la personne du Président affaiblissait la république est à propos du
livre de la concubine en rage.
b- M. Sarkozy peut remporter toutes les
victoires dont il est capable dans son parti et dans l’opinion, il est admis
qu’il peut toujours « être rattrapé par les affaires ».
Aussi bien ses adversaires socialistes
que ses concurrents UMP l’attendent à ce tournant.
9)- La guerre des Totems
Il s’est mis en place une sorte de
guerre civile par le haut que j’appelle une guerre des Totems.
En ne raccompagnant pas M. Sarkozy
jusqu’où il est de coutume lors de la passation de pouvoir à l’Elysée, M.
Hollande a inscrit dans le sentiment public l’idée que les personnes comptent
plus que les politiques et les institutions.
En insultant M. Hollande en le traitant
de menteur, encore dans son discours de retour, M. Sarkozy a accrédité l’idée
que la disqualification personnelle de l’adversaire suffit à conquérir le
pouvoir. Il entend d’ailleurs procéder ainsi avec Mme Le Pen.
Ainsi, les deux piliers, ou repères, du
débat public démocratique ont concouru eux-mêmes à l’installation de la machine
qui vise à les détruire eux-mêmes. Les outsiders de chaque parti ne pensent pas
différemment.
Il s’est mis en place une machine, une
puissance, dont la violence ira sans cesse croissante, et qui en fait
intervient dans des décisions qui ne devraient revenir qu’aux partis et aux
électeurs.
10)- Les rusés
Les deux camps spéculent qu’ils
pourront contrôler à leur profit la disqualification de l’autre et même celle
de leurs amis. La simple pente logique de cette procédure guerrière montre
qu’il n’en sera rien.
Les socialistes pensaient être
bénéficiaires des « affaires ». Ils se retrouvent submergés par le
Chamboule-tout. Leur chef est l’objet d’une entreprise de disqualification qui
lui interdit d’expliquer quoi que ce soit aux électeurs. Ils s’aperçoivent que
les « affaires » de M. Sarkozy vont de pair avec les
« révélations » sur M. Hollande.
Comme c’est M. Hollande qui subit le
poids des difficultés économiques, c’est lui qui subit le premier choc de la
disqualification personnelle.
M. Sarkozy s’imaginait encore en
recours en dépit des « affaires » et en raison des livres
anti-Hollande. En fait, les « affaires » ne vont pas le lâcher.
A droite, nombreux sont ceux qui
pensent que la chute de M. Sarkozy sur une condamnation judiciaire leur
laisserait le champ libre.
Mais le raisonnement de M. Sarkozy sur
la gauche vaut pour la droite. La chute de M. Hollande entrainerait celle de la
gauche. La chute de M. Sarkozy entrainerait celle de la droite.
Pour ce qui est de Mme Le Pen, son
statut à l’égard de ce dispositif est qu’elle ne perd rien pour attendre. Elle
aura les « révélations » plus les « affaires ».
11)- La paralysie
C’est toute la machine politique
institutionnelle française qui sera fracassée ou tellement fragilisée que ses
chefs ne pourront plus gouverner réellement.
La machinerie politique échappe
inexorablement aux partis qui sont constitutionnellement les pourvoyeurs de
candidats. Ils les sélectionnent et les institutions les contrôlent.
Sous couvert de donner raison et
surtout satisfaction aux uns et aux autres, la guerre des Totems, une version
carnavalesque et primitive de guerre civile, est en train de disqualifier
toutes les institutions politiques, tant partisanes qu’étatiques.
En fait, en 2017, la machine à
disqualification risque fort de produire une paralysie complète de la politique
institutionnelle française en fabricant des candidats qui n’auront par les
faits de cette boue aucune légitimité, même peut être judiciaire, à se
présenter voire à gouverner.
12)- Le schéma de la paralysie
1- Le schéma
Le 29 septembre, un éditorialiste, M.
Szafran, disait sur une chaine d’information : « la question n’est
plus de savoir qui de la gauche ou de la droite sera au deuxième tour. On sait
que le FN sera au second tour face à la droite. La seule question est de savoir
qu’est-ce qui va se passer à droite d’ici 2017. »
M. Sarkozy lui-même diffuse cette
analyse :
- « Quel que soit le candidat de
gauche, Hollande qui est mort de chez mort, ou un autre, il sera battu car
Marine Le Pen sera au second tour avec le candidat représentant la
droite ! Il suffit donc d’asseoir ma domination à droite en prenant l’UMP
et je suis élu président de la République. ». Cf. Le Canard Enchaîné, P.
2, le 24.09.14
M. Sarkozy s’attend au score de M.
Chirac de 2002 : 80% des voix, la gauche étant à nouveau
« obligée » de voter pour la droite contre l’extrême-droite.
2- La politique du frisson
Le schéma : deuxième tour de 2017
égal M. Le Pen contre candidat de droite ou gauche est un schéma qui est le
produit, le résultat, de ce dispositif singulier que j’appelle la guerre des
Totems. Il repose sur la technique de la disqualification de l’autre. Celle-ci
aura eu lieu :
- Soit par la justice
- Soit par l’intimité
Où veut-on en venir en cultivant la
peur ?
En fait cette spéculation qui se donne
les allures d’une prédiction implacable ne fonctionne, n’est là, que parceque
les hommes politiques, d’Etat, veulent faire croire à un fonctionnement
guerrier des élections présidentielles.
Il faut absolument faire croire qu’il
est impossible de passer un gentleman agreement avec la partie démocratique
adverse. Chacun est dans son bunker et attend la charge héroïque qui anéantira
le camp de l’ennemi. La dénonciation des extrêmes permet d’entretenir le frisson
guerrier.
13)- L’abandon
Ce dispositif semble se faire au
détriment du candidat de la gauche. Pour autant, celle-ci se refuse à le quitter
pour en construire un autre qui redonnerait aux partis de gouvernement le
pouvoir de fabriquer de la norme idéologique publique.
Imaginons donc un instant que le PS
veuille passer son tour en 2017 et faire ce que les politologues appellent une
cure d’opposition. C’est d’ailleurs l’espérance de M. Sarkozy et de ses amis.
Il est illusoire de penser que M.
Hollande se retirera de la compétition parcequ’il n’aura pas réussi à faire
baisser le chômage. A son initiative. Il sortira du ring parcequ’il sera
personnellement disqualifié.
M. Sarkozy sera un candidat en guerre
contre ce que les journalistes appellent pudiquement les « corps
intermédiaires », en fait les administrations de l’Etat. L’arme de défense
de ces corps d’Etat sera l’arme judiciaire. Et il n’est pas certain qu’une
faille judiciaire ne le précipite pas devant les tribunaux.
Les élections verront un prévenu se
faire élire en proclamant : c’est moi ou le chaos !
14)- Le serpent qui se mord la queue
Il est illusoire de penser que le choc des
projets pourra même exister si le choc des personnes n’est pendant deux ans qu’un
bain de boue.
Les français ne veulent ni des affaires
produites par les journalistes ni de la rage des aigris, femmes ou hommes. Ils
veulent encore moins de gens qui se cachent derrière le mensonge parcequ’ils
sont incapables de voir la vérité en face.
La politique de disqualification des
Totems se ressource dans les proclamations de vérités, de refus du déni, de
courage et pourquoi pas d’honneur.
15)- Une affaire particulière
Les faits rapportés par Mme Guillaume ont
ceci de bénéfiques qu’ils conduisent à changer ce mode de pensée.
La différence entre la demande
d’ouverture d’une enquête préliminaire sur les propos de Mme Guillaume déposée
par M. Salomone et les dénonciations de faits présentées par les journalistes
et continuées par les magistrats tient dans le fait que la demande de M.
Salomone pose à la fois à la justice et aux politiques une question
morale : comment veulent-ils gouverner ?
Mme Guillaume ne témoigne pas d’une
filouterie présumée, comme en rapportent les enquêtes dites Kadhafi,
Bettencourt, comptes de campagnes, etc. Concernant M. Sarkozy, l’affaire
Karachi serait aussi de l’ordre de la filouterie et non du crime de sang.
Le témoignage de Mme Guillaume porte en
priorité sur la philosophie morale et politique de l’exercice du Pouvoir. C’est
la morale du Pouvoir qui conduit à des faits présumés gravissimes.
L’escroquerie concernée n’enrichie personne, ne sert à aucune filouterie. Elle
est criminelle parcequ’elle participe à un dérèglement des rapports de
l’exercice du pouvoir à la morale de l’Etat et non à une action maffieuse.
L’ampleur du changement de stratégie
politique devrait être à la hauteur de l’ampleur de la criminalité présumée. Engagement
moral et réflexion judiciaire vont de pair.
M. Sarkozy à l’habitude de proclamer
qu’il va « tuer » son adversaire. Il devrait s’engager à le combattre
démocratiquement.
La nomination d’un avocat pour discuter
de la demande de M. Salomone mettrait M. Sarkozy ainsi que M. Hollande dans
l’obligation d’accepter de débattre dans les formes ad hoc de la morale du
gouvernement, du respect des institutions de l’Etat, de la Séparation des
Pouvoirs, etc. De l’exercice de leur métier.
M. Sarkozy a déclaré le dimanche 21
septembre dans sa déclaration de candidature à la Présidence de l’UMP :
« Il y a une chose qui n’a pas changée en moi, c’est le courage. ».
Il ne peut donc manquer d’affronter la
vérité. Seule la nomination d’un avocat permettra cette confrontation à la vérité. Elle est
pour l’instant refusée par les deux camps. Que ce soit par le refus de nommer
un avocat ou par celui d’en parler soi-même.
Seule cette confrontation permettra aux
deux camps une réflexion rationnelle quant à l’abandon des postures et
pratiques de guerre et à l’adoption d’un gentleman agreement pour organiser le
combat électoral de façon démocratique et sereine.
16)- Le gentleman agreement
Dans tous les cas de figures, les
partis de gouvernement et l’Etat ne peuvent rester dans la logique de la
destruction. A l’arrivée, le vainqueur n’aurait aucune capacité morale à
gouverner.
En abandonnant de part et d’autre
l’idée de détruire l’autre pour opposer des projets et des arguments, débattre,
les partis démocratiques participeraient à la définition de la victoire et de
la politique à mettre en œuvre.
a- Le silence qui fut organisé indument
sur le livre de Mme Guillaume peut parfaitement l’être utilement sur ceux de
Mme Trierweiler et consorts.
b- Chacun voit les choses à sa manière,
mais il est burlesque de penser que les institutions d’Etat puissent gagner en
solidité et en garanties pour l’avenir en s’impliquant elles mêmes dans la
disqualification d’un camp, pour les unes, et d’un autre, pour les autres.
Il n’est nullement obligatoire que le
Front National soit mécaniquement au second tour de 2017 ou que le candidat
vainqueur soit le « tueur » de l’autre camp. Cette certitude est
d’abord due à la conviction qu’ont les partis de gouvernement que la guerre des
Totems est le fin mot du débat politique.
Le camp qui saura remettre la
démocratie en ordre de bataille ne sera pas subordonné à la présence de Mme Le
Pen.
Il est possible aussi que certains
aient peur de la démocratie, se satisfassent des facilités de cette guerre et
ne veuillent pas y renoncer.
Un économiste déclare aujourd’hui que
si la croissance de 1% n’est pas atteinte, le déficit dépassera les 5%, il ne
restera plus qu’à « prier ».
Il est sans doute possible que tout un
chacun, particuliers ou institutions, veillent à ce que les élections seules
puissent amener au pouvoir la personne qui sera capable de poursuivre l’effort
de réduction de la dette.
Les mensonges, les faux en écritures
publiques, l’omerta, sont chargés de protéger la guerre des Totems d’un
questionnement qui oblige chacun à faire face à la réalité et non plus à des
fantômes.
Ils montrent a contrario que l’examen
des faits rapportés par Mme Guillaume peut sortir les réseaux de cadres de la
guerre des Totems pour entrer dans l’efficacité démocratique. L’effort doit
être vigoureux.
17)- Conclusion
Je pense avoir étudié tous les aspects
du mensonge produit par Mme la Garde des Sceaux sous la plume d’une
subordonnée.
Il me semble avoir démontré que l’avenir
n’est écrit nulle part. N’est écrit que le droit qui prescrit que M. Salomone
doit bénéficier de l’attribution de l’Aide juridictionnelle et du soutien d’un
avocat pour accompagner professionnellement son questionnement légitime.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le
Président de la République, Monsieur le Premier Ministre, Madame la Garde des
Sceaux, l’assurance de mes respectueuses salutations, ainsi qu’aux magistrats.
Marc SALOMONE
PS :
Lettre de Mme la Ministre écrite par Mme la Chef du Bureau de l’AJ.
N/Réf
: SADJAV-BAJ-P/73/FM
Monsieur,
Par
courrier en date du 6 juin 2014, vous avez bien voulu appeler l'attention de
Madame la Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, sur vos difficultés
relatives à l'obtention de 1'aide juridictionnelle.
Après
avoir pris contact avec le Bureau d'aide juridictionnelle prés le Tribunal de
Grande Instance de Paris, il m'a été indiqué que votre dossier sera
prochainement examiné.
La
décision vous sera notifiée ultérieurement.
Je
vous prie de croire, Monsieur, en l‘assurance de ma considération distinguée.
Le
Chef du bureau de l’aide juridictionnelle
Cécile
ROUY-FAZI