jeudi, août 15, 2019

16.08.19, contribution 32, landing of provence, raid of the Vel-d'hiv, chirac, macron, commemoration, petain, De Gaulle, vichy, london

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Paris, Friday, August 16, 2019

CONTRIBUTION (32) TO THE NATIONAL DEBATE WISHED BY THE PRESIDENT OF THE REPUBLIC IN 2019.
A BREAK IN THE CONTINUITY OF THE STATE:
1- PETAINIST SPEECH BY PRESIDENT CHIRAC, JULY 16, 1995.
2- THE GALLICIST SPEECH OF PRESIDENT MACRON, AUGUST 15, 2019.
(Continuation of the contribution n ° 31, of August 6, 2019 and previous ones: see madic50.blogspot.com)


TWO MEMORIAL SPEECHES

Renewing with the concerns of General De Gaulle, the President of the Republic, Emmanuel Macron, pronounces, on August 15, 2019, a Great speech for the commemorations of the Landing of Provence, August 15, 1944.

It is at this time and in this place the only authority to use this commemoration for purposes of national and international politics. So everyone listens, comments, thinks.

This speech is part of the Gaullist political line of June 18, 1940. That of the opposition of the "de facto government" of Vichy and the continuity of the Republic based in London. By the Landing, France regains its freedom and sovereignty.

The Republic is not restored since it has never ceased to be the only legality.
See the Order of June 3, 1944 establishing the Provisional Government of the French Republic. Article 1 states that:
"The form of Government is and remains the Republic. In law, it has not ceased to exist. "

This discourse on France which is reborn in the light after four years spent in the "dark" has this quality that it opposes frontally to the speech of the Commemoration of the Rafle of Vel'd'hiv, of July 16, 1942, pronounced by the President of the Republic Jacques Chirac, July 16, 1995.

By this speech, written in the filiation of the defeat of the Soviet Union of 1991, President Chirac:
Place France in the camp of the vanquished, genocidal criminals.
b- Legalize the capitulation of June 1940 and the Vichy government; under cover of denouncing the crimes to which the administrations in place were subjected.
c- Subordinate the history of France to the corporate demands of a fraction of the people.

It is the repetition of the legal authority of the corporatist doctrine imposed by Vichy during the annihilation of France. Vichy substituted corporatism, and its community-based, ethnico-religious versions, for citizenship imposed by the Republic.

It should be noted that:
1- The passage of corporatism or Orders to citizenship was voted on August 4, 1789, by the National Assembly and signed by the King.
2- Corporatism can not therefore claim any legitimacy in the continuity of the state.


It was necessary that the State be defeated, betrayed, enslaved, so that this corporatist doctrine, abandoned by right in 1789, reappears in 1940, by what Charles Mauras called "The divine surprise".

The 1995 speech thus organizes the opposition of the facts in which the French administrations participated, which would found the legality of a "French State", and the "Gaullist vulgate" of the continuity of the Republic.

Petain and Vichy are the truth of France. De Gaulle and London are the lie.

To this end, this bewildering speech sets up a dishonest intellectual device.
1- It takes all the petainist codes of guilt, defeatism, capitulation, corporatism.
2- It outrageously violates the principle of secularism by including religious legends in the reasoning of the state.
"The Torah makes every Jew have a duty to remember. "
3- He insults one of the most illustrious people in history, the Egyptian people. He takes up the religious and false accusation of the enslavement of the Jews by the Pharaohs.
"One sentence always comes back that says," Never forget that you were a stranger and a slave in Pharaoh's land ".
4- Everyone knows today:
a- That it has never been anything.
b) That the Pyramids were built by free and well-regarded workers.
The Jews were not slaves but slave traders.
4- This political restoration of the primacy of corporatism over citizenship accompanies the inscription in the stone, the monuments, the celebrations, of a distinction, monstrous and without object, between the deportees.
5- This discrimination between the deportees is illegal from the moment when it engages the public authorities and a public action.
6- This reference to the "Torah" substitutes religious law for civil law and confers on Jewish persons the special status of nationals "having been foreigners". That is, conferring on them the official title of permanent persecuted; but superiorly heroic, intelligent and above all innocent!
This distinction is simply unconstitutional.
7- This disconcerting speech makes a fraction of the People judge of it.

Chirac is Petainist. Macron is Gaullist.

How long can the French State hold without publicly deciding this Gordian knot?

In the book "Judges in Corsica", Jean-Michel Verne collects the testimony of nine judges. They tell us that in Corsica it is time to get out of the ambiguity between the state and criminals and that the issue of confrontations is now that there is a winner and a loser. They do not seem convinced that the winner is the state.

We can say the same of the French memorial policy and its public consequences. Marc

SALOMONE

16.08.19, contribution 32, débarquement de provence, rafle du vel d'hiv, chirac, macron, commémoration, pétain, De Gaulle, vichy, londres

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Paris, le vendredi 16 août 2019

CONTRIBUTION (32) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.
UNE RUPTURE DANS LA CONTINUITÉ DE L'ETAT :
1- LE DISCOURS PETAINISTE DU PRESIDENT CHIRAC, LE 16 JUILLET 1995.
2- LE DISCOURS GAULLISTE DU PRESIDENT MACRON, LE 15 AOUT 2019.
(Suite de la contribution n° 31, du 6 août 2019 et précédentes. cf. : madic50.blogspot.com)


DEUX DISCOURS MEMORIELS

Renouant avec les préoccupations du Général De Gaulle, le Président de la République, Emmanuel Macron, prononce, le 15 août 2019, un Grand discours pour les commémorations du Débarquement de Provence, le 15 août 1944.

Il est à ce moment et en ce lieu le seul habilité à utiliser cette commémoration à des fins de politique nationale et internationale. Donc, chacun écoute, commente, réfléchit.

Ce discours s'inscrit dans la ligne politique gaulliste du 18 juin 1940. Celle de l'opposition du « gouvernement de fait » de Vichy et de la continuité de la République basée à Londres. Par le Débarquement, la France retrouve sa liberté et sa souveraineté.

La République n'est pas restaurée puisqu'elle n'a jamais cessé d'être la seule légalité.
Cf l'ordonnance du 3 juin 1944 instituant le Gouvernement provisoire de la République française. L'article 1er dispose que :
« La forme du Gouvernement est et demeure la République. En droit, celle-ci n'a pas cessé d'exister. »

Ce discours sur la France qui renaît dans la lumière après quatre années passées dans le « noir »a cette qualité qu'il s'oppose frontalement au discours de la Commémoration de la Rafle du Vel'd'hiv, du 16 juillet 1942, prononcé par le Président de la République Jacques Chirac, le 16 juillet 1995.

Par ce discours, inscrit dans la filiation de la défaite de l'Union Soviétique de 1991, le Président Chirac :
a- Place la France dans le camp des vaincus, des criminels génocidaires.
b- Légalise la capitulation de juin 1940 et le gouvernement de Vichy ; sous couvert de dénoncer les crimes auxquelles les administrations en place ont été assujetties.
c- Subordonne l'histoire de France aux revendications corporatives d'une fraction du peuple.

C'est la redite de l'autorité légale de la doctrine corporatiste imposée par Vichy lors de l'anéantissement de la France. Vichy a substitué le corporatisme, et ses déclinaisons communautaires, ethnico-religieuses, à la citoyenneté imposée par la République.


Il faut préciser que :
1- Le passage du corporatisme ou des Ordres à la citoyenneté a été voté le 4 août 1789, par l'Assemblée nationale et signé par le Roi.
2- Le corporatisme ne peut donc se revendiquer d'aucune légitimité dans la continuité de l’État.

Il a fallu que l’État soit vaincu, trahi, asservi, pour que cette doctrine corporatiste, abandonnée de droit en 1789, reparaisse en 1940, par ce que Charles Mauras a appelé « La divine surprise ».

Le discours de 1995 organise ainsi l'opposition des faits auxquels ont participé les administrations françaises, lesquels fonderaient la légalité d'un « Etat français », et de la « vulgate gaulliste » de la continuité de la République.

Pétain et Vichy sont la vérité de la France. De Gaulle et Londres en sont le mensonge.

A cette fin, ce discours ahurissant met en place un dispositif intellectuel malhonnête.
1- Il reprend tous les codes pétainistes de la culpabilisation, du défaitisme, de la capitulation, du corporatisme.
2- Il viole outrageusement le principe de laïcité en incluant des légendes religieuses dans le raisonnement de l’État.
« La Thora fait à chaque juif devoir de se souvenir. »
3- Il insulte l'un des peuples les plus illustre de l'histoire, le Peuple Égyptien. Il reprend l'accusation religieuse et mensongère de la mise en esclavage des juifs par les Pharaons.
« Une phrase revient toujours qui dit : « N’oublie jamais que tu as été un étranger et un esclave en terre de Pharaon ».
4- Chacun sait aujourd'hui :
a- Qu'il n'en a jamais rien été.
b- Que les Pyramides ont été construites par des ouvriers libres et bien considérés.
c- Que les juifs étaient non pas des esclaves mais des marchands d'esclaves.
4- Cette restauration politique de la primauté du corporatisme sur la citoyenneté accompagne l'inscription dans la pierre, les monuments, les célébrations, d'une distinction, monstrueuses et sans objet, entre les déportés.
5- Cette discrimination entre les déportés est illégale à partir du moment où elle engage les Pouvoirs publics et une action publique.
6- Cette référence à la « Thora » substitue le droit religieux au droit civil et confère aux personnes juives le statut particulier de nationaux « ayant été des étrangers ». C'est à dire leur conférant le titre officiel de persécutés permanents; mais supérieurement héroïques, intelligents et surtout innocents !
Cette distinction est tout simplement inconstitutionnelle.
7- Ce discours atterrant fait d'une fraction du Peuple le juge de celui-ci.

Chirac est pétainiste. Macron est gaulliste.

Combien de temps l’État français pourra-t'il tenir sans trancher publiquement ce Nœud Gordien ?

Dans le livre « Juges en Corse », Jean-Michel Verne recueille le témoignage de neuf juges. Ils nous disent qu'en Corse il est temps de sortir de l'ambiguïté entre l’État et les criminels et que l'enjeu des affrontements est désormais qu'il y ait un vainqueur et un vaincu. Ils ne paraissent nullement convaincu que le vainqueur soit l’État.

On peut dire la même chose de la politique mémorielle française et de ses conséquences publiques. Marc SALOMONE

mardi, août 06, 2019

06.08.19, contribution 31, compensation 35, prosecutor, assize courts, casa del pape, traore, lorient, police gendarmes, dreyfus, HLM, mayor of signes

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Paris, Tuesday, August 6, 2019

CONTRIBUTION (31) TO THE NATIONAL DEBATE WISHED BY THE PRESIDENT OF THE REPUBLIC IN 2019.

INDEMNIFICATION (35) AND OBSOLESCENCE OF THE PRIORITY OF CRIMINAL PROCEEDINGS.
BUSINESS TRAVEL AND CRIMINAL QUALIFICATION. LORIENT AND SIGNES AFFAIRS AND ACCIDENTAL QUALIFICATION. THE COURSE OF ASSISES AND THE CORRECTIONAL TRIBUNAL. CASA DEL PAPE.
(Continuation of the reflection n ° 34 of July 15th, 2019 and previous ones, see: madic50.blogspot.com)


Reflection on the current functioning of the judicial procedure,
1- On the one hand, and because of it, as a place of emergence, legitimation, organization, a break of the indivisibility of the State and a duality of administrative or constitutional policies .
2- On the other hand, as a source of evolution allowing the restoration of the authority of the State and its uniqueness.


1) - The circumstantial facts
On July 19, 2016, around 17h, in L'Isle-Adam (Val-d'Oise), a neighboring town of Beaumont-sur-Oise, two plainclothes policemen get out of their car, in the street, and announce to two brothers , Bagui and Adama Traore, that they must submit to a control.
This one aims at the arrest of Bagui Traoré. He is under investigation for "extortion with violence". Bagui's arrest continues regardless of Adama's control. He remains on the spot, "calm", according to the story of the gendarmes. He cooperates therefore. He is driven in a gendarmerie vehicle. It is 5:15 pm
This is an indication that gendarmes do not provoke violence.
Adama, for his part, has no provision for cooperation with gendarmes.
He fled running, according to his family because he did not have his papers on him. Two gendarmes set off in pursuit.
Adama Traore has 17 convictions. Two months before this check, a former co-detainee filed a complaint for alleged rape in the joint cell.
He dodges control twice. This is proof that he was not hindered, or harshly such, during the controls to which he refuses to submit.
The third time, he is arrested in a house, on denunciation.
The gendarmes make sure of his person in this way: "We throw ourselves on him with my two colleagues ... We used the force strictly necessary to control him but he took the weight of our bodies to all three at the moment his arrest. "
He is taken to the Parsan gendarmerie. Firefighters (17:46), Samu (18H); cessation of care and declaration of death (7:05 pm).
He suffered no violence other than back pressure.

2) - The blockage
1- It is an accidental death.
Death does not stem from the logic of illegal action.
It is the result of the implementation of a legal action that excludes death from its aims and means.

2- It is the archetype of the excessive consequence of a legal action:
a- The agents of the State do not bear judicial responsibility.
b- On the other hand, the State must repair the wrong done to a fellow citizen by this excessive consequence of the action of its agents.

3- The judicial procedure makes such a distinction impossible.
a- Either the agent is guilty and the victims are entitled to compensation.
b- Either the agent is innocent and the victims are not entitled to anything.
c- There may be a mix of both but the logic remains the same. The penal is the priority passage without which there can not be repair of the fraud.
d- We must look for a culprit. Finding it then goes without saying.

3) - The stalemate of the prosecution
This obligation of the primacy of the criminal generates a repetitive procedural mechanics.

It is present in all the cases implicating agents of the State:
In order to exclude any reference to the Tribunal of State Agents, the public prosecutor declares causes which appear to be intended to mask a fault of the police.
On the one hand, it has become customary for the prosecution not to be followed by the Tribunal.
On the other hand, the only result of this step is to certify the existence of a fault of those who appear to be the protector.
In so doing, the public prosecutor reduces the action of the prosecution to a maneuver.

All these operations invariably lead to the disqualification of the official part of the investigations.
a- Either they put the examining magistrates in a position of canting. They appear as substitutes for the prosecution and actors of a caste solidarity.
b- Or, they lead to a conflict between the investigating judges and the prosecution.

The repetition of these corporate conflicts shows that prosecutors always yield to the opinion of the investigating judges if they oppose its action because it does not exceed the level of the media maneuver.

In the end, the part of the agents of the police is badly served.

4) - The accident
There is, however, a common oversight of all these prosecutorial interventions in cases where law enforcement officers are indicted. This is the "accident" qualification.

This forgetfulness is discriminating

1- The police
In the Adama Traore affair, as in that of the ébonné syndicalist, and to my knowledge in all the others, the public prosecutor never evokes the qualification of an "accident".
b- In the case of the evangelism of a protester in 2016 with an unjustified shooting of a grenade, a 50-year-old policeman must be tried for "willful violence resulting in mutilation or permanent disability" against Laurent Theron, a 48-year-old union activist "definitely blind in the right eye", according to the order of the investigating judges
The qualification of accident is refused and the return in Course of Assises is acquired.
The alleged fact is "voluntary". The policeman has deliberately stripped this trade unionist since he has shorn it.
The penalty is 15 years.

2- Civil networks
It is different in cases of identical logic but concerning civilians, or at least certain categories of them.

The case legally identical said of Lorient, illustrates perfectly this statement.
On July 7, in Lorient, a man is arrested by a gendarmerie control. He starts off again. He drives very dangerously to escape the gendarmes who follow him. The vehicle swerves and crushes two children against a garage; a dead person and a polytraumatized person for life.

Immediately, the prosecutor of the Republic of Lorient, Laureline Peyrefitte, qualifies the fact of "accident".

The prosecutor's office of Lorient opened a judicial investigation for "aggravated manslaughter", "aggravated involuntary injuries", "driving without a license for recidivism", and "lack of insurance and refusal to comply aggravated by the endangerment of others ".
Everything is a priori "involuntary".

Shortly after, she issued a statement stating: "The maximum penalty incurred by the driver of the vehicle, currently on the run, is increased to ten years imprisonment.
Accident classification and referral to the Criminal Court are vested.

After the arrest of the driver, the parents accepted the decision saying that it allowed them to "mourn".
The fact that the children, the parents, the driver, are from the same Turkish community is the main reason for the decision of the prosecutor and the acceptance of it by the parents.

It is communitarianism that conditions the judicial action and the reparation due not to the parents but to the children.

5) - The indivisibility of the State
According to the social qualities:
1- Civil
a- In the case of Lorient, one of the children is "definitely" dead and the other is suffering from "permanent infirmities".
b- So, in the case of the civil, no "permanence" of fraud is taken into account.

2- Policeman
a- In the case of the police officer, the referral to the Assize Course is presented as compulsory simply because of the "permanent" nature of the "infirmity".
b- What is confirmed by the pathetic attempt of the public prosecutor to make believe that a flattened eye can be repaired.

This is so because the criminal logic of the procedure has allowed the introduction into the procedure of a new element which it guaranteed marginality until then.
a- The indivisibility of the State and the uniqueness of the administrative policy are now implicated in the functioning of the procedure.
b- The procedure has become the place for a debate between several administrative policies.



The procedure leads two separate operations:
1- The disqualification of the pretension of the existing state apparatuses to dispose alone of the legal authority.
Police officers are produced as criminals because they perform their duties and assume their public policy prerogatives.
A police officer was sent back to the Assize Court on the grounds that he could have been hiding instead of facing the thug consciously and voluntarily armed.
As he could save his life, it became criminal on his part to take that of the thug.
He could not act until the thug, the civilian, had taken the initiative to kill someone. He had, however, taken his gun out of his case on his own initiative.

2- The emergence of other draft administrative policies that promote the recognition of their legality by the courts.
a- Some groups become empowered to decide on the course of justice, qualifications, referrals.
b- This fight of installation of a duality of administrative policy is even the only current political fight in France.

6) - Mastering the referral
One of the nodal points of this penetration into the procedure of a plurality of systems aimed at organizing and exercising the public authorities is the decision of the dismissal.

Will the alleged innocent be returned to the Criminal Court or to the Assize Court? Will the maximum penalty be 15 years or 10 years?

Whenever the clash of police and citizens leads to a complaint and that it is supported by a collective network, the public issue of the legal action is to send the police officer or gendarme in progress Assize.

The case of Lorient staged the reservation of the qualification of Accident and the referral to the Tribunal correctionnel to the mechanisms of management of intra-community conflicts.

The common point of these two judicial circuits is that the practice of law already organizes a social space in which the procedure is managed in equal parts by two parties: the judiciary and certain social forces; excluding state agents.

All the social forces concerned by a legal action intervene in a procedure. But not all participate in its development.

The politicization and hypertrophy of the dismissal in the Assize Courts organizes the intrusion and even the installation in the procedure of political forces which do not have their usual place there and content themselves with being part of the public.

By the delegated manipulation of referral, the Criminal Court or the Assize Court, these forces intervene in qualifications and judgments.

They do not require the Assize Court to obtain the judgment of what they claim to be a crime.

They require the Assize Court as a place of recognition of the legal extraterritoriality of ethnic thugs.

The policeman does not have to shoot because the thug is not legal.

When the policeman arrives in Assize Court, he is already guilty and must be sentenced.

This obligation of condemnation marks the characterization of a crime as the cover of a diplomatic clash.

If the citizen jury acquits the accused of the facts of the crime. In Appeal, the jury of magistrates condemns the above for violating a sovereignty and the implicit administration that goes with it.

The judgment of the Assize Court is responsible for legalizing the existence of another source of legality than that of the French Public Administration.

The forces of order are summoned to assume the fact and to organize the reality.

7) - The consultation
The procedure produces a consultation and makes a kind of alliance between the magistrates, the State, and these civil forces.

In appearance, justice alone decides. In fact, she decides in consultation with these civil forces.

The prosecutor's office of Lorient retains the qualification of Accident and the referral to the Criminal Court because criminals, the dead, the rights-holders, are already under another judicial authority than that of the French justice.

This driver is in fact an official deprived of the community ideology concerned.
a- The criminal qualification would make a citizen, French or foreign, under the sole French justice because acting within the framework of the indivisibility of the public administration.
b- The qualification of Accident allows the political partisans of communitarianism to proclaim a balance between the symbolic sanction that leaves room for the negotiation of its rigor and the pain of the parents of victims who are also communitarians

Thus, the parents are not placed in cantilever with the community of which this driver incarnates the claim of an independent administrative policy.

The purpose of Accident is to distinguish community unity from French unity and to ensure the unity of the community by removing it from the rules of French unity.

8) - The diplomatic "distance"
The prosecutor specified how the gendarmes followed the driver: "In view of the excessively dangerous behavior and because of its speed, the gendarmes followed at a distance ... interception in good conditions of safety".

It is not the usual approach of the police to put forward the "good security" of a thug who refuse their authority rather than to impose that "force remains the law".

It has become so, because every time the police decide to run after a criminal to stop him and he kills himself, civil forces impose a right to the destruction of entire neighborhoods and are recognized ways to do it.

When the gendarmes decide to "follow at a distance ..." it is because the State has already recognized this jurisprudence implying the legal extraterritoriality, diplomatic, certain delinquencies.

When the prosecutor speaks of a "safe interception" she talks about the guarantee given to the thug of diplomatic quality, and to those who recognize in him, to run no personal risk in his offensive against French law which concerns only by accommodation.

On the other hand, she does not speak about the "conditions of security" of the French, potential victims of this policy of administrative rupture, including these children.

This is to be compared with the reproach made to a policeman for wanting to arrest a thug, who had taken his weapon out of the case, by all means instead of "following at a distance" and even hiding to preserve first and foremost the life of the thug.

He had to "follow at a distance". He was even told that he had to hide in order to respect the "good security conditions". These are the ones guaranteeing the life of the thug. This security of the criminal has priority over that of the population potentially targeted by the weapon that has been purposely taken out of its holster.

The revolver or the car were potentially lethal to members of the public, ie people coming under French law.
a- The case law of Lorient tells us that the risk incurred by the potential victims of the thug is "accidental". This is the Correctional Court.
b- The case law concerning the reports of thugs in action to the police force indicates us that the risk incurred by a thug in the legal arrest of his criminal enterprise by a policeman is for this one of the order of the crime. This is the Assize Course.

The preventive death of such and such a thug in the exercise of its functions becomes the violation of a de facto legal separation between two populations coming under a distinct administrative policy and the refusal of a diplomatic "distance" towards an already sovereign population .

It is these conflicts of administrative sovereignty that the Courts of Assize now judge.

9) - The battle of word games.
The primacy of the criminal law, the search for fault and the culprit that goes with it, in the judicial procedure gives the opportunity to civil forces to join in it and to intervene in the formation of justice. For example by imposing such a referral rather than another, as we have seen previously.

But this encrustation goes hand in hand with a public, organized and militant activity, formally external to the judicial administration.

This detour towards civil militancy, towards the formation of public opinion, returns in the procedure in the form of moral norms or evidences of definition of the crimes and the criminals who perpetuate them.

In the Traoré case, partisan posters say that "the Adama affair has exposed a repressive, authoritarian and violent system"

These mass political campaigns have obtained a reversal of meaning. The illegality of the thugs' violence becomes the crime of police and gendarmerie violence.
a- There is "police violence" and gendarmerie, history is full and no country escapes.
b- So any violence on the part of the police is police violence and consequently a criminal activity to be recognized as such by justice.


This mantra of police violence leads the public, insensibly, to take the side of the thugs in the exercise of their functions. These become Martyrs.

Police vigilance becomes fierce. The confrontation of the dealers with the police force becomes a Resistance to the occupation for the Liberation of the territories thus submitted.

In the Adama Traore case, the organizers publish an "J'accuse" by identifying the case of this offender with that of Captain Dreyfus and their movement with that of the Dreyfusards.

No official from the Republic replied.

The organizers of these factional movements aim at the creation of new spaces of public order; the free territories of the Narcos.

These ideological inversions are based on political confusion:
1- Prisons
a- On the pretext of the well-founded struggle for the dignity of the prisoners, of which the revolt of 1974 is the symbol, some want to impose the caids and racialisms.
b. None of those lovers of the right of the prisoners goes so far as to recall the crime of the presence of mental patients in prison. They are 30% of the prisoners.

2- The cities
a- By the astute installation of injustice as an essential principle of social functioning, some people want to lower honest people to support voyeurism as a political organization.
Before the apology for community crimes, there was for example "Mesrine". The Robin Hood robbing the rich and ridiculing the cops; the dream.
In South America we call that Narcos.
b- Whenever the conjunctures change, that the democratic political organizations do not take the measure of the mutations, the return to the spontaneity, the nihilism, the individualist anarchism, is essential.

3- Violence
Groups and individuals able to carry out violent actions, without a future but repeated, make figures of "resistant".
This is how the villains of the Cités are qualified.
The challenge is indeed the political organization of the masses and the practice of the public authorities.

4- Conclusion
All modern history proves that the passage through delinquency of a mass political movement accompanies the dictatorship of the ruling classes and leads to fascist evolutions.
This is the case, even when the ruling classes maintain democratic forms for their internal disputes.

10) - The academics
This regular regression of the political debates is the reason why the organizers of these factious civil movements, like the one claiming Adama Traoré and the other people called "Martyrs of police violence", regularly have the support of political parties, parliamentarians, academics, artists, NGOs, various humanitarian activists.

For a long time, none of these natural or legal persons has ever participated in a single White March for the recognition by justice of the victims of these Martyrs.

In particular, it is inconceivable that truth and justice activists never address two points:
a- None of those who demand the multiplication of expertise in the Adama Traore case requires public disclosure of the complaint of this co-detainee for rape from the same Adama Traore.
b- Five African countries plus France have hired troops in Mali to help fight a foreign invasion. Young Malians, major and healthy, which is the case of all Traore, who stay in France instead of fighting for what they claim to be their country, by burying their brother, are deserters.

They are also silent on some key facts for police policy and its "Violence":
1- On April 22, 2018, a manifesto signed by 300 Jewish personalities denounced the pressure exerted by the Muslim inhabitants on the Jewish inhabitants for them to empty the premises. The departure is estimated at 50,000 inhabitants forced to do so in a few years. It is called "low-noise ethnic cleansing".
2- According to the supremacy of "corporatism", codified by the University, especially by the professors of the School of Higher Studies in Social Sciences (EHESS), Jewish academics concern themselves only with Jews.
3- From now on, the terms "neighborhoods", "popular neighborhoods", "suburbs", etc. are in fact synonyms of place "Arab", "African", "Muslim".
The French did not leave. They were driven out by the new occupants.
4- In both cases, this was done with the agreement of the French public authorities who are masters of the allocation of hiring HLM and which at the same time accepted the networks of terrors renamed Délinquances of the suburbs.

Since 1981, there has been no political demonstration, partisan or elective, against this political practice of accompanying crime.

It is a pure political and intellectual swindle to pretend to prolong the clashes of the colonial state and anticolonialists by supporting the common criminals in their clashes with the police.

11) - The sublimation of fascism
Whatever the historical modalities or circumstantial originalities, a policy that is organized in support of common rights inexorably evolves towards fascism.

These inversions of words and meaning end up creating networks of moral evidences that can not remain without influence on the functioning of justice.


This shift from the official norm to the criminal norm, these reversals of meaning between mafia violence and legal violence, this interpenetration of honest populations and delinquent populations, the moral subordination of honesty to crime, are not the fact of marginalized but of the leading networks of society.

This ideological training is the reason for the production of the television series "Casa del Pape".

We see a bunch of scoundrels stand up to a police obviously silly and nasty, but also incompetent and downgraded. They are also seen to command honest people who define themselves by their stupid acceptance of paying taxes instead of stealing from the fund.

This series concerns our reflection because it depicts the ideology and social alliances that preside over this very concrete movement of subversion of democracy.

The air of nothing is a mafia alliance of academics, networks of banks, marginals against the state. They proclaim to be the Resistance and act to the sounds of the songs of the Italian partisans. They thus take their place in the public imagination.
In passing, these heroes reinvent the concentration camp system and slave labor.

It is a sublimated reinstallation of the revolutionary fascism of the 30s, that of Germany and Italy. Under cover of humor, Mussolini is also cited as a reference certainly cursed but active.

12) - The recognition of the principles of evolution
The case Servier, said the Picks, shows that the state does not ignore the necessary recomposition of the reports of the criminal and the indemnity.

On the occasion of this affair:
1- The State has distinguished the criminal from the indemnity and raised the latter to the rank of the first.
In 2019, the company Servier recognizes this principle: "We have taken, as of 2011, the commitment to compensate the victims, without waiting for the outcome of legal proceedings. "
2- He also gave a definition of the right-holders to compensation.
On 11 May 2011, the Council of Ministers approved the creation of a public fund to compensate victims of the Mediator and its generics.
The official device states:
"A- The compensation is for anyone who has taken the Picks and has a pathology related to this drug (that is to say only the heart valves and pulmonary arterial hypertension) must be compensated
b- The doubt must benefit the victim. "
3- This definition is the model to which all the evolutions of the legal procedure based on the recognition of the duality of the penal and the indemnitary one must conform and no longer of the only primacy of the penal.
4- The State entrusts the execution to:
a- An independent body (ONIAM)
b- The company concerned.
Justice comes only in counterpoint to their action.
It should not be surprising that the case dragged on, that the victims once again have the impression that they are waiting for their death to close the file, that the state loses its credit.

13) - Evolution
Nevertheless, everything is already there to begin this democratic evolution that would allow the State to give itself the means to pursue the conduct of public order and to continue to judge calmly.

It should simply be ensured that the whole procedure is the sole responsibility of the justice and that the indemnifications are spoliation neither of the Public Treasury nor of the finances of the companies.

To do this, we must already take into account the confusion in which the primacy of the criminal in the functioning of the judicial procedure plunges the State and the responsibility of this primacy in the visible powerlessness of this one to control the subversion of the procedure by civil forces.


Marc SALOMONE


 

PS: Signs, Lorient, Paris: identities and oppositions
The case of the death of the Mayor of Signes is of a logic identical to that of Lorient and that of the eborgnage.
It concludes, at least at first, by the recognition of the accidental nature of the mortal fact.
This classifies this case in the Lorient series.
Another characteristic brings it closer to that of Lorient and distinguishes it from eborgnage. Neither the justice nor the media give us the names of the litigants concerned.
Subject to future information.

06.08.19, contribution 31, indemnisation 35, procureur, cours d'assises, casa del pape, traore, lorient, police gendarmes, dreyfus, HLM, Maire de Signes, hlm

blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les Deux formes, éd. Amazon

Paris, le mardi 6 août 2019

CONTRIBUTION (31) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.

L'INDEMNISATION (35) ET L'OBSOLESCENCE DE LA PRIORITE DE LA PROCEDURE PENALE.
L'AFFAIRE TRAORE ET LA QUALIFICATION CRIMINELLE. LES AFFAIRES DE LORIENT ET DE SIGNES ET LA QUALIFICATION ACCIDENTELLE. 
LA COURS D'ASSISES ET LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL. CASA DEL PAPE.
(Suite de la réflexion n°34 du 15 juillet 2019 et précédentes. cf. : madic50.blogspot.com)


Réflexion sur le fonctionnement actuel de la procédure judiciaire,
1- D'une part, et du fait de celle-ci, comme lieu d'émergence, de légitimation, d'organisation, d'une rupture de l'indivisibilité de l’État et d'une dualité de politiques administratives ou constitutionnelle.
2- D'autre part, comme source d'évolutions permettant le rétablissement de l'autorité de l’État et de son unicité.


1)- Les faits circonstanciels
Le 19 juillet 2016, vers 17h, à L’Isle-Adam (Val-d’Oise), une commune voisine de Beaumont-sur-Oise, deux gendarmes en civil sortent de leur véhicule, dans la rue, et annoncent à deux frères, Bagui et Adama Traoré, qu’il doivent se soumettre à un contrôle.
Celui-ci a pour objectif l'interpellation de Bagui Traoré. Il est visé par une enquête pour «extorsion de fonds avec violences». L’interpellation de Bagui se poursuit indépendamment du contrôle d'Adama. Il reste sur place, «calme», selon le récit des gendarmes. Il coopère donc. Il est conduit dans un véhicule de gendarmerie. Il est 17 h 15.
C'est l'indication que les gendarmes ne provoquent pas la violence.
Adama, lui, ne présente aucune disposition de coopération avec les gendarmes.
Il s’enfuit en courant, selon sa famille parce qu’il n’avait pas ses papiers sur lui. Deux gendarmes se lancent à sa poursuite.
Adama Traoré a 17 condamnations. Deux mois avant ce contrôle, un ancien co-détenu a déposé une plainte pour viol présumé dans la cellule commune.
Il s'esquive du contrôle par deux fois. C'est là preuve qu'il n'était pas entravé, ou durement tel, durant les contrôles auxquels il refuse de se soumettre.
La troisième fois, il est arrêté dans une maison, sur dénonciation.
Les gendarmes s'assurent de sa personne de cette façon : «Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues...Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser mais il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation.» 
Il est conduit à la gendarmerie de Parsan. Pompiers (17h46), Samu (18H) ; arrêt des soins et déclaration du décès (19h05).
Il n'a subit aucune violence autre que la pression dorsale.



2)- Le blocage
1- C'est une mort accidentelle.
La mort ne découle pas de la logique propre à une action illégale.
Elle est consécutive à la mise en œuvre d'une action légale qui exclut la mort de ses visées et de ses moyens.

2- C'est l'archétype de la conséquence excessive d'une action légale :
a- Les agents de l’État ne portent pas de responsabilité judiciaire.
b- Par contre, l’État doit réparer le tord fait à un concitoyen par cette conséquence excessive de l'action de ses agents.

3- La procédure judiciaire rend impossible une telle distinction.
a- Soit, l'agent est coupable et les victimes ont droit à une réparation.
b- Soit, l'agent est innocent et les victimes n'ont droit à rien.
c- Il peut y avoir un mixte des deux mais la logique reste la même. Le pénal est le passage prioritaire sans lequel il ne peut y avoir réparation du dol.
d- Il faut donc chercher un coupable. Le trouver va alors de soi.

3)- L'impasse du parquet
Cette obligation de la primauté du pénal engendre une mécanique procédurale répétitive.

Elle est présente dans toutes les affaires mettant en cause des agents de l’État :
Afin d'écarter tout renvoi au Tribunal des agents de l’État, le procureur de la République déclare des causes qui paraissent destinées à masquer une faute des forces de l'ordre.
D'une part, il est devenu habituel que le parquet ne soit pas suivi par le Tribunal.
D'autre part, le seul résultat de cette démarche est de certifier l'existence d'une faute de ceux dont il apparaît qu'ils se fait le protecteur.
Ce faisant, le procureur de la République ramène l'action du parquet à une manœuvre.

Toutes ces opérations conduisent invariablement à la disqualification de la partie officielle des enquêtes.
a- Soit, elles mettent en porte-à-faux les juges d'instruction. Ils apparaissent comme les supplétifs du parquet et les comédiens d'une solidarité de caste.
b- Soit, elles conduisent à un conflit entre les juges d'instruction et le parquet.

La répétition de ces conflits corporatifs montrent que le parquet cède toujours à l'avis des juges d’instruction si ceux-ci s'opposent à son action parcequ'elle qui ne dépasse pas le niveau de la manœuvre médiatique.

Au final, la partie des agents des forces de l'ordre est gravement desservie.

4)- L'accident
Il y a cependant un oubli commun à toutes ces interventions du parquet dans les affaires où les agents des forces de l'ordre sont mis en accusation. C'est la qualification « d'accident ».

Cet oubli est discriminant

1- La police
a- Dans l'affaire Adama Traoré, comme dans celle du syndicaliste éborgné, et à ma connaissance dans toutes les autres, le parquet n'évoque jamais la qualification d'un « accident ».
b- Dans l'affaire dite de l'éborgnage d'un manifestant en 2016 par un tir injustifié de grenade, un policier de 50 ans doit être jugé pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente » sur Laurent Theron, un militant syndical SUD de 48 ans « définitivement aveugle de l’œil droit », selon l’ordonnance des juges d’instruction
La qualification d'accident est refusé et le renvoi en Cours d'Assises est acquis.
Le fait reproché est « volontaire ». Le policier a volontairement éborgné ce syndicaliste puisqu'il l'a éborgné.
La peine encourue est de 15 ans.

2- Les réseaux civils
Il en va autrement dans les affaires de logique identique mais concernant des civils, ou du moins certaines catégories d'entre-eux.

L'affaire juridiquement identique dite de Lorient, illustre parfaitement ce propos.
Le 7 juillet, à Lorient, un homme est arrêté par un contrôle de gendarmerie. Il redémarre en trombe. Il conduit très dangereusement pour échapper aux gendarmes qui le suivent. Le véhicule fait une embardée et écrase deux enfants contre un garage ; un mort et un polytraumatisé à vie.
Immédiatement, la procureure de la République de Lorient, Laureline Peyrefitte, qualifie le fait « d'accident ».
Le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire aggravé », « blessures involontaires aggravées », « conduite sans permis en récidive », et « défaut d’assurance et de refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui ».
Tout est a priori « involontaire ».
Peu après, elle publie un communiqué stipulant : « La peine maximum encourue par le conducteur du véhicule, actuellement en fuite, est portée à dix ans d’emprisonnement ».
La qualification d'accident et le renvoi au Tribunal correctionnel sont acquis.
Après l'arrestation du chauffard, les parents ont accepté la décision en disant qu'elle leur permettait de « faire leur deuil ».
Le fait que les enfants, les parents, le chauffard, soient de la même communauté turque est la raison déterminante de la décision de la procureure et de l'acceptation de celle-ci par les parents.
C'est le communautarisme qui conditionne l'action judiciaire et la réparation due non pas d'abord aux parents mais aux enfants.

5)- L'indivisibilité de l'Etat
Selon les qualités sociales :
1- Civil
a- Dans l'affaire de Lorient, l'un des enfants est « définitivement » mort et que l'autre est atteint « d'infirmités permanentes ».
b- Donc, dans le cas du civil, aucune « permanence » de dol n'est prise en compte.

2- Policier
a- Dans le cas du policier, le renvoi en Cours d'Assises est présenté comme obligatoire du seul fait du caractère « permanent » de « l’infirmité ».
b- Ce qui est confirmé par la tentative pitoyable du procureur de la République de faire croire qu'un œil crevé peut se réparer.

Il en est ainsi car la logique pénale de la procédure a permis l'introduction dans la procédure d'un nouvel élément dont elle garantissait la marginalité jusqu’alors.
a- L'indivisibilité de l’État et l'unicité de la politique administrative sont désormais mises en cause dans le fonctionnement de la procédure.
b- La procédure est devenue le lieu d'un débat entre plusieurs politiques administratives.
La procédure conduit deux opérations distinctes :
1- La disqualification de la prétention des appareils d'Etat existant à disposer seuls de l'autorité légale.
Les policiers sont produits comme criminels parcequ'ils exercent leurs fonctions et assument leurs prérogatives d'ordre public.
Un policier a été renvoyé en Cours d'Assises au motif qu'il aurait pu se cacher au lieu d'affronter le voyou consciemment et volontairement armé.
Comme il pouvait sauver sa vie, il est devenu criminel de sa part de prendre celle du voyou.
Il ne pouvait agir tant que le voyou, le civil, n'avait pas pris l'initiative de tuer quelqu'un. Celui-ci avait pourtant sorti son arme de son étui de sa propre initiative intentionnelle..

2- L'émergence d'autres projets de politiques administratives qui font valoir la reconnaissance de leur légalité par les tribunaux.
a- Certains groupements deviennent habilités à décider de la marche de la justice, des qualifications, des renvois.
b- Ce combat d'installation d'une dualité de politique administrative est même le seul combat politique actuel en France.

6)- La maîtrise du renvoi
L'un des points nodaux de cette pénétration dans la procédure d'une pluralité de systèmes visant à organiser et exercer les Pouvoirs publics est la décision du renvoi.

Le présumé innocent sera-t'il renvoyé au Tribunal Correctionnel ou en Cours d'Assises ? La peine maximum sera-t'elle de 15 ans ou de 10 ans ?

Chaque fois que le heurt de policiers et d'administrés se traduit par une plainte et que celle-ci est prise en charge par un réseau collectif, l'enjeu public de l'action judiciaire est d'envoyer le policier ou le gendarme en Cours d'Assises.

L'affaire de Lorient met en scène la réservation de la qualification d'Accident et le renvoi au Tribunal correctionnel aux dispositifs de gestion des conflits intracommunautaires.

Le point commun de ces deux circuits judiciaires est que la pratique du droit organise déjà un espace social dans lequel la procédure est gérée à parts égales par deux parties : la magistrature et certaines forces sociales ; à l'exclusion des agents exécutants de l’État.

Toutes les forces sociales concernées par une action judiciaire interviennent dans une procédure. Mais toutes ne participent pas à son élaboration.

La politisation et l'hypertrophie du renvoi en Cours d'Assises organise l'intrusion et même l'installation dans la procédure de forces politiques qui n'y ont pas leur place ordinairement et se contente de faire partie du public.

Par la manipulation déléguée du renvoi, Tribunal correctionnel ou Cours d'Assises, ces forces interviennent dans les qualifications et les jugements.

Elles n'exigent pas la Cours d'Assises pour obtenir le jugement de ce qu'elles affirment être un crime.

Elles exigent la Cours d'Assises comme lieu de reconnaissance de l’extraterritorialité légale des voyous ethniques.

Le policier n'a pas à tirer parce que le voyou n'est pas de sa légalité.

Lorsque le policier arrive en Cours d'Assises, il est déjà coupable et doit être condamné.

Cette obligation de condamnation marque que la qualification de crime est le couvert d'un heurt diplomatique.

Si le jury citoyen acquitte l'accusé des faits du crime. En Appel, le jury de magistrats condamne le susdit pour avoir violer une souveraineté et l'administration implicite qui va avec..

Le jugement de la Cours d'Assises est chargé de légaliser l'existence d'une autre source de légalité que celle de l’Administration publique française.

Les forces de l'ordre sont sommées d'en assumer le fait et d'en organiser la réalité.

7)- La concertation
La procédure produit une concertation et de fait une sorte d'alliance entre les magistrats, l’État, et ces forces civiles.

En apparence, la justice décide seule. En réalité, elle décide en concertation avec ces forces civiles.

Le parquet de Lorient retient la qualification d'Accident et le renvoi au Tribunal correctionnel parce que les criminels, les morts, les ayant-droits, relèvent déjà d'une autre autorité judiciaire que celle de la justice française.

Ce chauffard est de fait un fonctionnaire privé de l'idéologie communautaire concernée.
a- La qualification criminelle en ferait un citoyen, français ou étranger, relevant de la seule justice française car agissant dans le cadre de l'indivisibilité de l'administration publique.
b- La qualification d'Accident permet aux partisans politiques du communautarisme de proclamer un équilibre entre la sanction symbolique qui laisse la place à la négociation de sa rigueur et la douleur des parents de victimes qui sont eux-aussi des communautaristes

Ainsi, les parents ne sont-ils pas placés en porte-à-faux avec la communauté dont ce chauffard incarne la revendication d'une politique administrative indépendante.

La qualification d'Accident a pour objet de distinguer l'unité communautaire de l'unité française et d'assurer l'unité de la communauté en la soustrayant aux règles de l'unité française.

8)- La « distance » diplomatique
La procureure de la République précise la façon dont les gendarmes suivaient le chauffard : « Au regard du comportement excessivement dangereux et en raison de sa vitesse, les gendarmes le suivaient à distance...une interception dans de bonnes conditions de sécurité ».

Ce n'est pas la démarche ordinaire des forces de l'ordre de mettre en avant la « bonne sécurité » d'un voyou qui refusent leur autorité plutôt que d'imposer que « force reste à la loi ».


Il en est devenu ainsi, car chaque fois que les forces de l'ordre décident de courir après un criminel pour l'arrêter et que celui-ci se tue, des forces civiles imposent un droit au saccage de quartiers entiers et se voient reconnaître les moyens de le faire.

Quand les gendarmes décident de « suivre à distance... » c'est parce que l’État a déjà reconnu cette jurisprudence impliquant l'extraterritorialité légale, diplomatique, de certaines délinquances.

Lorsque la procureure de la République parle d'une « interception dans de bonnes conditions de sécurité » elle parle de la garantie donnée au voyou de qualité diplomatique, et à ceux qui se reconnaissent en lui, de ne courir aucun risque personnel dans son offensive contre la loi française qui ne concerne que par accommodement.

Par contre, elle ne parle pas des « conditions de sécurité » des français, victimes potentielles de cette politique de rupture administrative, dont ces enfants.

Ceci est à mettre en parallèle avec le reproche fait à un policier d'avoir voulu arrêter un voyou, qui avait sorti son arme de l'étui, par tous les moyens au lieu de « suivre à distance » et même de se cacher pour préserver d'abord et avant tout la vie du voyou.

Il devait « suivre à distance ». Il lui a même été opposé qu'il devait se cacher, afin de respecter les « bonnes conditions de sécurité ». Celles-ci sont celles garantissant la vie du voyou. Cette sécurité du criminel est prioritaire sur celle de la population potentiellement visée par l'arme sortie de son étui à dessein.

Le revolver ou la voiture étaient potentiellement mortelles pour des personnes du public, c'est à dire des personnes relevant du droit français.
a- La jurisprudence de Lorient nous indique que le risque encouru par les victimes potentielles du voyou est d'ordre « accidentel ». C'est le Tribunal correctionnel.
b- La jurisprudence concernant les rapports de voyous en action aux forces de l'ordre nous indique que le risque encouru par un voyou dans l'arrêt légal de son entreprise criminelle par un policier est pour celui-ci de l'ordre du crime. C'est la Cours d'Assises.

La mort préventive de tel ou tel voyou dans l'exercice de ses fonctions devient la violation d'une séparation juridique de fait entre deux populations relevant d'une politique administrative distincte et le refus d'une « distance » diplomatique envers une population déjà souveraine.

Ce sont ces conflits de souveraineté administrative que jugent désormais les Cours d'Assises.

9)- La bataille des jeux de mots.
La primauté du pénal, de la recherche de la faute et du coupable qui va avec, dans la procédure judiciaire donne l'occasion à des forces civiles de s'inscrire dans celle-ci et d'intervenir dans la formation de la justice. Par exemple en imposant tel renvoi plutôt que tel autre, comme nous l'avons vu précédemment.

Mais cette incrustation va de pair avec une activité publique, organisée et militante, formellement extérieure à l'administration judiciaire.

Ce détour vers la militance civile, vers la formation de l'opinion publique, revient dans la procédure sous la forme de normes morales ou d'évidences de définition des crimes et des criminels qui les perpétuent.
Dans l'affaire Traoré, les affiches partisanes disent que « L'affaire Adama a permis de mettre à nu un système répressif, autoritariste et violent »

Ces campagnes politiques de masses ont obtenu un renversement de sens. L'illégalité de la violence des voyous devient la criminalité de la violence policière et gendarmière.
a- Il y a de la « violence policière » et gendarmière, l'histoire en est pleine et aucun pays n'y échappe.
b- Donc, toute violence de la part des forces de l'ordre est de la Violence policière et par voie de conséquence une activité criminelle à faire reconnaître comme telle par la justice.

Ce mantra de la Violence policière conduit le public, insensiblement, à prendre le parti des voyous dans l'exercice de leurs fonctions. Ceux-ci deviennent des Martyrs.

La vigilance policière devient de l'acharnement. L'affrontement des dealers avec les forces de l'ordre devient une Résistance à l'occupation en vue de la Libération des territoires ainsi soumis.

Dans l'affaire Adama Traoré, les organisateurs publient un « J'accuse » en identifiant le cas de ce délinquant à celui du Capitaine Dreyfus et leur mouvement à celui des Dreyfusards.

Aucun cadre de la République n'a répondu.

Les organisateurs de ces mouvements factieux visent à la création de nouveaux espaces d'ordre public ; les territoires libres des Narcos.

Ces inversions idéologiques s'appuient sur des confusions politiques :
1- Les prisons
a- Au prétexte du bien fondé des combats pour la dignité des détenus, dont la révolte de 1974 est le symbole, certains veulent imposer les caïdats et les racialismes.
b- Aucun de ces amoureux du droit des détenus ne va jusqu'à rappeler le crime que constitue la présence de malades mentaux en prison. Ils sont 30% des détenus.

2- Les cités
a- Par l'installation astucieuse de l'injustice comme principe essentiel du fonctionnement social, certains veulent abaisser les honnêtes gens à soutenir la voyouterie comme organisation politique.
Avant l'apologie des délinquances communautaires, il y eut par exemple « Mesrine ». Le Robin des bois qui vole les riches et ridiculise les flics ; le rêve.
En Amérique du Sud on appelle ça des Narcos.
b- Chaque fois que les conjonctures changent, que les organisations politiques démocratiques ne prennent pas la mesure des mutations, le retour à la spontanéité, au nihilisme, à l'anarchisme individualiste, s'impose.

3- La violence
Les groupes et individus capables de mener des actions violentes, sans lendemain mais répétées, font figures de « résistants ».
C'est ainsi que se qualifient les crapules des Citées.
L'enjeu est effectivement l'organisation politique des masses et la pratique des Pouvoirs publics.

4- Conclusion
Toute l'histoire moderne prouve que le passage par la délinquance d'un mouvement politique de masse accompagne la dictature des classes dirigeants et conduit à des évolutions fascistes.
C'est le cas, y compris lorsque les classes dirigeantes maintiennent des formes démocratiques pour leurs disputent internes.

10)- Les universitaires
Cette régression régulière des débats politiques est la raison pour laquelle les organisateurs de ces mouvement civils factieux, comme celui se réclamant d'Adama Traoré et des autres personnes dites « Martyrs des violences policières », ont régulièrement le soutien de Partis politiques, de Parlementaires, d'universitaires, d'artistes, d'ONG, de militants humanitaires diverses.

Depuis bien longtemps, aucune de ces personnes physiques ou morales n'a jamais participé à une seule Marche blanche pour la reconnaissance par la justice des victimes de ces Martyrs.

Il est notamment inconcevable que des militants de la vérité et de la justice n'abordent jamais deux points :
a- Aucun de ceux qui exigent la multiplication des expertises dans l'affaire Adama Traoré n'exige l'exposé public de la plainte de ce co-détenu pour viol de la part du même Adama Traoré.
b- Cinq pays africains plus la France ont engagé des troupes au Mali pour l'aider à combattre une invasion étrangère. Les jeunes maliens, majeurs et en bonne santé, ce qui est le cas de tous les Traoré, qui restent en France au lieu de combattre pour ce qu'ils revendiquent être leur pays, en y enterrant leur frère, sont des déserteurs.

Ils font également le silence sur certains faits déterminants pour la politique policière et ses « Violences » :
1- Le 22 avril 2018, un manifeste signé de 300 personnalités juives a dénoncé les pressions exercer par les habitants musulmans sur les habitants juifs pour que ces derniers vident les lieux. Le départ est estimé à 50,000 habitants contraints à le faire en quelques années.. Il est qualifié « d'épuration ethnique à bas bruit ».
2- Conformément à la suprématie du « corporatisme », codifiée par l'Université, notamment par les professeurs de l’École des hautes étude en sciences sociales (EHESS), les universitaires juifs ne se préoccupent que des Juifs.
3- Désormais, les termes « quartiers », « quartiers populaires », « banlieues », etc. sont en fait synonymes de lieu « arabes », « africains », « musulmans ».
Les français ne sont pas partis. Ils ont été chassés par les nouveaux occupants.
4- Dans les deux cas, cela s'est fait avec l'accord des autorités publiques françaises qui sont maîtresses de l'attribution des locations HLM et qui ont en même temps acceptés les réseaux de terreurs rebaptisés Délinquances des banlieues.

Depuis 1981, il n'y a plus eu aucune manifestation politique, partisane ou élective, contre cette pratique politique de l'accompagnement de la criminalité.

C'est une pure escroquerie politique et intellectuelle que de prétendre prolonger les affrontements de l’État colonial et des anticolonialistes par le soutien aux crapules de droit commun dans leurs affrontements aux forces de l'ordre.

11)- La sublimation du fascisme
Quelque soit les modalités historiques ou les originalités circonstancielles, une politique qui s'organise dans le soutien aux droits communs évolue inexorablement vers le fascisme.

Ces inversions de mots et de sens finissent par créer des réseaux d'évidences morales qui ne peuvent pas rester sans influences sur le fonctionnement de la justice.
Ce basculement de la norme officielle vers la norme criminelle, ces inversions de sens entre la violence maffieuse et la violence légale, cette interpénétration des populations honnêtes et des populations délinquantes, la subordination morale de l'honnêteté au crime, ne sont pas le fait de marginaux mais de réseaux dirigeants de la société.

Ce dressage idéologique est la raison de la production de la série télévisée « Casa del Pape ».

On y voit un ramassis de crapules tenir tête à une police évidemment bête et méchante, mais aussi
incompétente et déclassée. On les voit aussi commander à des honnêtes gens qui se définissent par leur stupide acceptation de payer des impôts au lieu de voler dans la caisse.

Cette série concerne notre réflexion car elle met en scène l'idéologie et les alliances sociales qui président à ce mouvement bien concret de subversion de la démocratie.

L'air de rien, c'est une alliance maffieuse des Universitaires, des réseaux de banques, des marginaux, contre l’État. Ils proclament être la Résistance et agissent aux sons des chants des Partisans italiens. Ils en prennent ainsi la place dans l'imaginaire public.

Au passage ces héros réinventent le système concentrationnaire et le travail servile.

C'est une réinstallation sublimée du fascisme révolutionnaire des années 30, celui d'Allemagne et d'Italie. Sous couvert d'humour, Mussolini est d'ailleurs cité comme une référence certes maudite mais active.

12)- La reconnaissance des principes de l'évolution
L'affaire Servier, dite du Médiator, montre que l’État ne méconnaît pas la nécessaire recomposition des rapports du Pénal et de l'indemnitaire.

A l'occasion de cette affaire :
1- L’État a distingué le pénal de l'indemnitaire et élevé ce dernier au rang du premier.
En 2019, l'entreprise Servier reconnaît ce principe : « Nous avons pris, dès 2011, l’engagement d’indemniser les victimes, sans attendre l’issue des procédures en justice. »
2- Il a aussi donner une définition des ayant-droits à l'indemnisation.
Le Conseil des Ministres a entériné le 11 mai 2011, la création d'un Fonds public destiné à indemniser les victimes du Mediator et de ses génériques.
Le dispositif officiel stipule :
« a- L'indemnisation concerne toute personne ayant pris du Médiator et présentant une pathologie en lien avec ce médicament (c'est-à-dire uniquement les atteintes des valves cardiaques et l'hypertension artérielle pulmonaire) doit pouvoir être indemnisée
b- Le doute doit profiter à la victime. »
3- Cette définition est le modèle auquel doivent se conformer toutes les évolutions de la procédure judiciaire fondées sur la reconnaissance de la dualité du pénal et de l'indemnitaire et non plus de la seule primauté du pénal.
4- L'Etat confie l'exécution à :
a- Une une instance indépendante (l'ONIAM)
b- L'entreprise concernée.
c- La justice ne vient qu'en contre-point de leur action.
Il ne faut donc pas s'étonner que l'affaire traîne en longueur, que les victimes aient une fois de plus l'impression qu'on attend leur mort pour clore le dossier, que l’État perde de son crédit.

13)- L'évolution
Il n'en reste pas moins que tout est déjà là pour amorcer cette évolution démocratique qui permettrait à l’État de se donner les moyens de poursuivre la conduite de l'ordre public et de continuer de juger sereinement.

Il faudrait simplement veiller à ce que tout la procédure soit de la seule responsabilité de la justice et à ce que les indemnisations ne soient spoliatrices ni du Trésor public ni des finances des entreprises.

Pour ce faire, il faut déjà prendre la mesure du désarroi dans lequel la primauté du pénal dans le fonctionnement de la procédure judiciaire plonge l’État et de la responsabilité de cette primauté dans l'impuissance visible de celui-ci à maîtriser la subversion de la procédure par des forces civiles.


Marc SALOMONE


PS : Signes, Lorient, Paris : identités et oppositions
L'affaire de la mort du Maire de Signes est d'une logique identique à celle de Lorient et à celle de la l’éborgnage.
Elle se conclut, au moins dans un premier temps, par la reconnaissance du caractère accidentelle du fait mortel.
Ceci classe cette affaire dans la série Lorient.
Une autre caractéristique la rapproche de celle de Lorient et la distingue de l'éborgnage. Ni la justice ni les médias ne nous donnent les nom des justiciables concernés.
Sous réserve des informations à venir.