TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE NANTERRE
179-191, avenue Joliot-Curie
92020 Nanterre Cedex
Tél. : 01.40.97.10.10
Monsieur le Procureur de la République
Philippe Courroye
Paris, le jeudi 19 juillet 2007
Réf. : Demande d’ouverture d’enquête préliminaire, du 26 mars 07
Objet : Faits divers
Monsieur le procureur de la République
Le mardi 26 juin, vers midi, alors que je sortais de chez moi, dans le hall de l’immeuble, un homme me demande les clés de la cave collective pour aller faire des vérifications sur une ligne téléphonique. Il se présente comme étant de France Télécom. Un autre arrivera au moment où je partirais. Le concierge était dans sa loge. Il pouvait donner une clé. Certains indices, relatifs à la façon de se présenter de ces gens, me permettent raisonnablement de penser qu’il s’agissait de policiers. Je commence à connaître leur mécanique.
Je ne vois pas ce qu’ils pourraient venir faire d’autre dans cet immeuble ouvrier que de s’intéresser à mon branchement téléphonique. Lors de l’audition à la BRDE, le 22 juin, les policiers étaient furieux que j’aie pu contacter les journalistes.
Certes, mes amis me disent qu’il s’agit d’un souci imaginaire. Je retiens bien volontiers cette hypothèse. L’humour en prime. Il n’en reste pas moins que j’ai des raisons de penser que j’ai moi-même ouvert la porte à des faux agents de France Télécom.
Il serait facile au procureur de la République de vérifier si le mardi 26 mars, une tournée de France Télécom passait par (chez moi), si la ligne est écoutée.
Il est également raisonnablement plausible que les Services tentent de savoir ce que je fais, vu l’action dite « sensible », que j’ai entreprise. Je vous prie respectueusement, Monsieur le procureur de la République, de bien vouloir demander à la gendarmerie de procéder aux vérifications, sur place et auprès de France Télécom. Les gendarmes habitent juste à coté.
Je fais ce courrier autant pour ne pas être gêné dans ma vie privée, que pour contraindre ce réseau de cadres à respecter le droit. C’est l’objet même de ma demande d’ouverture d’une enquête préliminaire.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le procureur de la République, mes respectueuses salutations,
Marc Salomone
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