1- Demande d'ouverture d'enquête judiciaire
Paris, le
lundi 20 janvier 2014
Monsieur le
Procureur de la République
Paris
Objet :
Demande d’ouverture d’une enquête préliminaire.
Copie à :
Monsieur le
Président de la République
Madame la
Garde-des-Sceaux
Mme Kristeva
Mme Emeyé
( Au seul
titre de leur information,
Sous réserve
de pouvoir leur transmettre )
Monsieur le procureur de
la République,
L'émission de M.
Ardisson sur Canal + : Salut les terriens !? du vendredi 10
janvier 2014 replace dans le débat public un sujet évoqué
préalablement dans le journal Le monde du 30 avril 2011.
Ces témoignages parlent
de la question des créations immobilières municipales pour les
handicapés cérébraux ; leur présence ou leur absence.
Ils posent alors une
question judiciaire relative à l'usage des deniers publics, au
respect de la loi 1905, aux droits de l'homme, dans la pratique
municipale à Paris.
Cette question judiciaire
est :
1- Les crédits publics
indispensables à la vie des handicapés ont ils été « arrêtés » ?
2- L'ensemble religieux
construit sur fonds publics par la Mairie de Paris l'a t'il été par
le détournement des fonds prévus pour les handicapés ?
Si c'était le cas, cela
serait constitutif d'une faute relevant de la jurisprudence de
Nuremberg. En effet, relève de cette jurisprudence tout ce qui porte
atteinte à l'humanité des handicapés ; telle que la
criminalisation de la folie ou ce qui défini les handicapés comme
étant d'une humanité moindre.
C'est pourquoi, comme
contribuable parisien et citoyen français, je demande l'ouverture
d'une enquête préliminaire à ce sujet.
L'opération que j'étudie
ici s'est terminée le 28 novembre 2013, par l'inauguration de
l'Institut des cultures de l'Islam ».
M. le Maire en dit ceci :
« Vous
inaugurez le 28 novembre l'Institut des cultures d'Islam (ICI), à la
Goutte-d'Or, dans le 18e. Pourquoi avez-vous initié ce projet
mi-culturel?
D'abord,
parce que Paris avait besoin d'un lieu d'échange et de partage qui
fasse toute leur place aux cultures de l'Islam. Nous sommes là au
cœur de la vocation universelle de la capitale, dont l'identité
s'enrichit de toutes les traditions, de toutes les cultures et de
toutes les spiritualités de celles et ceux qui y vivent. Au plan
culturel, cet institut trouve donc sa place dans la politique de
dialogue d'ouverture sur le monde que nous conduisons depuis 2001.
Avec le Louxor, il doit participer pleinement au renouveau et à la
vitalité du 18e. Au plan cultuel, nous n'avons fait que mettre à
disposition des musulmans de Paris des salles de prière qu'ils ont
intégralement financées et dont chacun sait qu'ils avaient
cruellement besoin. »
Il
va de soi pour M. le Maire que les musulmans financent intégralement
ce qu'ils ne peuvent obtenir sans l'action solidaire de la Mairie de
Paris. L'appréciation de M. le Maire sur les besoins religieux des
musulmans étant une reconnaissance d'un culte par les Pouvoirs
publics.
Personne n'ayant
semble-s’il posé ces questions je me permets de le faire.
1)- Les témoignages
L'analyse de ces propos
n'engage évidement que l'auteur de ces lignes et en aucune façon
les témoins cités.
1- Mme Julia Kristeva
« Nous étions à
la recherche d'une« structure innovante» pour notre fils David,
atteint d'une maladie neurologique, qui puisse lui permettre une vie
autonome et protégée. Après des années d'efforts; de promesses,
la Ville de Paris, qui développe une politique solidaire dans le
domaine du handicap, a brusquement arrêté le projet. Pénurie de
moyens, les handicapés ne sont pas un lobby intéressant en temps de
crises... Plus étonnant, le conseil du maire :« Allez voir chez les
religieux! Une faillite de plus de la République. »
Julia Kristeva / propos
recueillis par Josyane Savigneau
Samedi 30 avril 2011 /
"L’humanisme ne sait pas accompagner la mortalité ».
2- Mme Églantine Emeyé
Canal+, Salut les
Terriens, Ardisson, samedi 11 janvier 2014.
« ….Coût du
handicap : 3000Euros/M.
Ces 8 ans de combat m'ont
éreinté.
« J'ai cherché une
solution et le problème c'est qu'il n'y a rien.
En tout cas où j'habite
à paris. Il n'y a pas de place
Je dirais même il n'y a
pas d'institut.
Donc je savais que je ne
pouvais pas le laisser là.
Étant à paris je n'ai
pas droit à un institut ailleurs en France
Parceque je suis
domicilié à paris. C'est une histoire de département.
Cet hôpital qui
l’accueillait de temps en temps, c'est un hôpital, ce n'est pas un
institut,
cet hôpital m'a dit :
écoutez on vous le garde, il est bien on commence à le connaître,
on vous le garde.
Aujourd'hui, c'est vrai
qu'il y a une part de colère en moi de me dire :
Merde, j'ai un gosse de 8
ans,
Ardisson : oui, il
serait à coté de Paris vous pourriez le voir plus souvent
Elle : Voila je ne
demanderais pas mieux d'aller le coucher le soir, et le border, lui
dire bonne nuit.
Là, il habite à 900km
de moi.
Ardisson : Vous y
allez tous les 15 jours, vous le prenez avec vous pour les vacances
scolaires. Il va mieux,...
Elle : et je pense
que même le fait que moi je me repose un peu plus, quand on se voit
tous les deux...
Ardisson : Vous
n'avez jamais pensé à l'infanticide.....
Elle : Oui.... »
2)- L''arrêt et le rien
Deux femmes actives et
responsables prennent volontairement la parole en public pour dire
que leur enfant handicapé n'a pas de structure d'accueil à Paris.
Elles ne sont pas dans
l'idéologie victimaire de la souffrance. Elle veulent marteler que
si elles n'étaient pas bourgeoises elle n'aurait pas pu surmonter
financièrement les obstacles du fait de l'absence de structures
adéquates à Paris. Mme Emeyé nous dit qu'un enfant handicapé à
Paris coûte 3000e/M.
Ces deux femmes apportent
un constat commun :
1- Kristeva : « la
Ville de Paris, qui développe une politique solidaire dans le
domaine du handicap, a brusquement arrêté le projet. »
2- Emeyé « « J'ai
cherché une solution et le problème c'est qu'il n'y a rien. En tout
cas où j'habite à paris. Il n'y a pas de place. Je dirais même il
n'y a pas d'institut. »
Cette présence de rien,
ou cette absence de tout, n'est pas le fait d'une inadvertance
administrative.
a- La question a été
discutée durant des années
b- La construction dite
« Institut » est une structure de type départementale.
C'est donc l'Etat qui en est l'organisateur et le promoteur.
Il s'avère donc que
cette absence de structure n'est pas le fait d'une myopie, d'une
ignorance, d'une insuffisance financière. C'est un fait politique.
Mme Kristeva nous met sur
une piste :
a- « Après des
années d'efforts; de promesses, la Ville de Paris, qui développe
une politique solidaire dans le domaine du handicap, a brusquement
arrêté le projet. »
b- « Plus
étonnant, le conseil du maire :« Allez voir chez les religieux! »
Les discussions
publiques, municipales, sur les réalisations immobilières en faveur
des handicapés
sont bien engagées.
Brusquement tout s'arrête. Au même moment, M. Delanoë, en
personne, dit à une intellectuelle athée que l'aide aux handicapés
revient aux « religieux » ; c'est à dire à la
charité civile. Il retire le handicap de la solidarité nationale
parisienne.
3)- Les deux rejets
Ce conseil fait à une
personne dont le M. le Maire connaît l’irréligion conduit à
l'examen d'un faisceaux de faits qui relient l'équipe dirigeante de
la Mairie de Paris à la religion en tant qu'institution normative.
Cette formule prononcée
par M. le Maire a deux conséquences immédiates :
a- Le « religieux »
de M. le Maire n'est pas principalement un tissu d'actions
individuelles. Il est d'abord un réseau institutionnel capable de se
substituer à la défaillance des pouvoirs publics constatée par Mme
Kristeva : « Une faillite de plus de la République ».
M. le Maire ne dit pas
d'aller voir dans une autre structure par insuffisance des structures
parisiennes. Nous savons par Mmes Emeyé et Kristeva qu'il n'y a
justement aucune structure à Paris.
Le fait que Mme Kristeva
dise : « Une faillite de plus de la République »
indique clairement que le propos de M. le Maire ne fait pas allusion
à des difficultés, des insuffisances, passagères.
C'est parcequ'il n'y a
plus aucun espoir que la Mairie reprenne une politique du handicap
que M. le Maire substitue la référence administrative religieuse à
la référence administrative publique.
M. le Maire ne renvoie
pas Mme Kristeva à une autre structure. Il la renvoie à une autre
politique administrative. Il ne nomme pas une structure singulière.
Il nomme une politique administrative.
C'est bien une
substitution de la prise en charge des handicapés. Elle passe du
public au religieux.
b- Le Maire de Paris en
personne déclare que l'aide aux handicapés ne fait pas partie du
service public.
Les handicapés ne sont
plus les bénéficiaires directs de la répartition des impôts,
comme tous citoyens, ils doivent s'adresser à des administrations
sûrement pleines de bonnes volontés mais privées.
Ils ne sont plus
« citoyens » mais « objets de charité » ou
« clients ».
4)- Une politique de
substitution
A- Pour Mme Kristeva, le
« religieux » auquel la renvoie, en séance officielle,
M. le Maire est le « religieux » chrétien.
Elle trouve une
association qui lui convient et elle dit tout le bien qu'elle en
pense.
J'insiste sur le fait que
cette structure privée, quelques soient ses mérites, du fait de la
parole de M. le Maire, ne se trouve plus en situation de partenaire
complémentaire de l'action publique. Elle est le substitut à toute
action publique.
Cependant le faisceau de
faits que j'évoquais plus haut permet d'entrevoir que M. le Maire
pense à une autre religion que le christianisme lorsqu'il préconise
de se tourner vers le « religieux ».
Certes, le « religieux »
en tant que structure existante accessible est massivement
« chrétien ». Mais « le religieux » à
valeur de politique administrative substitutive aux pouvoirs publics
prend plutôt la forme de l'islam pour l'équipe de M. Delanoë.
La grande affaire
idéologique du mandat de M. Delanoë est la construction d'une
structure religieuse musulmane sur fonds publics. L'Institut des
cultures d'islam (ICI) a été inauguré le 28 novembre 2013.
Par cette opération, il
a voulu à la fois :
a- Disqualifier la Loi
1905 en imposant la reconnaissance et l'obligation de financement
des cultes à l'Etat.
b- Imposer la religion
comme une instance administrative publique à part entière.
Cette entreprise
municipale fut conçue dés le départ comme un défit à la loi. Non
seulement, il s'agissait de violer la loi 1905 mais il s'agissait
aussi de mettre en place un dispositif répétitif qui permette de la
violer dans toute la France spécifiquement au profit de la
construction de mosquées.
Lors d'une émission
parente de l'émission C dans l'air, sur France 5, un Député,
Premier adjoint au Maire, M. Caresche, a déclaré (je cite de
mémoire) : « Pour ce qui est de la construction d'une mosquée,
nous avons mis du temps à comprendre comment contourner la loi. Mais
nous y sommes parvenus. ».
Si M. Mesrine, Gangster
célèbre, avait su dire au Président de la Cour : Monsieur le
Président, j'ai juste voulu comprendre comment contourner la loi ;
l’acquittement était de droit.
A suivre la Presse,
l'intérêt militant et passionnel des élus socialistes pour la
construction d'édifices religieux musulmans est bien établi
publiquement.
a- Les élus socialistes
ont déclaré à l'occasion de l'inauguration de cet ensemble
religieux, financé illégalement sur fonds publics, que la Mairie de
Paris avait trouvé un système qui pouvait servir de modèle aux
autres municipalités soucieuse de violer la loi 1905.
b- La préoccupation de
M. Delanoë de servir l'islam, son culte, aurait fait l'objet d'au
moins deux remontrances de M. le Préfet à M. le Maire lorsque par
deux fois celui-ci aurait voulu imposer à la République
l'organisation de la fête de l'Aïd dans les locaux de la Mairie de
Paris.
c- Le détournement de la
loi 1905 est un des sports favoris des édiles socialistes ; un
quasi socle programmatique.
Il n'est donc nullement
incongru d'examiner la concomitance des deux manipulations de fonds.
Celle du budget affecté à l'immobilier dédié aux handicapés.
Celle du budget de ce que j'appelle ici de son terme populaire :
la mosquée. Dans un cas pour abonder, dans l'autre pour assécher.
Dès l'arrivée à la
direction de la Mairie de Paris de M. Delanoë, celui-ci brise net
« des années d'efforts ». C'est lui en personne qui dit
à Mme Kristeva : Allez voir chez les religieux !
Au même moment, il met
en place un projet inutile du point de vue municipal puisqu’il
légal. Il entreprend le financement sur fonds publics d'une mosquée.
L'astuce étant que la mosquée se trouve enchâssée dans une
structure dite cultuelle. Les murs sont culturels et sont semblent
ils la propriété de la Mairie de Paris. L'espace vide est religieux
et appartient aux religieux.
Cette construction est
laïque autant que les escrocs sont insolvables ; par
construction frauduleuse.
La justice accepte.
B- Pareillement pour Mme
Emeyé. Elle passe huit années infernales, elle envisage le suicide
avec son enfant, parcequ'il n'y a pas de « Institut ».
une structure apparemment ordinaire dans chaque département, sauf à
Paris.
Pendant ce temps, la
Marie de Paris finance la construction d'un ensemble religieux
musulman.
Ce n'est pas une petite
somme. Il s'agit d'un engagement de 28 Millions d'euros ; pour
le coût officiel. Avec une telle somme on construit un « Institut »
conforme aux normes départementales.
C'est M. le Maire
lui-même qui relie expressément la politique publique de la Mairie
et la religion, l'administration publique et l'administration
religieuse, en disant : Allez voir chez les religieux ! Il
ne dit pas « les associations ». Il dit : chez les
religieux.
5)- Le dispositif
triangulaire
Trois faits sont établis.
1- Il est un fait établi
que M. Delanoë a financé un ensemble religieux comprenant une
mosquée et il est de notoriété publique qu'il l'a fait pour
contourner la Loi 1905. Son équipe dit même avoir mis du temps à
trouver les habillages légaux.
2- Au moment où il
engage ce processus, il est aussi un fait établi, à partir des
déclarations de ces deux femmes, qu'il bloque tout le processus
d'investissement municipal concernant les handicapés.
3- Il est également
incontestable qu'il renvoie les cadres, parents d'enfants handicapés,
qui ont la possibilité de s'adresser directement à lui aux
« religieux ». Les autres se débrouillent.
Ces trois faits en
construisent deux autres :
1- Les handicapés ne
sont plus des sujets des administrations publiques
2- Les religieux sont des
substituts à l'administration publique
Il s'en installe encore
un autre :
Les administrations
religieuses deviennent, au moins de fait, des administrations
publiques.
6)- - L'ordre
administratif.
Ce dispositif
triangulaire change les hiérarchies et les ordres entre les réalités
administratives publiques et privées.
Dans son commandement à
Mme Kristeva, dont il sait très bien qu'il sera répercuté chez
tous les cadres universitaires et diplômés, M. Delanoë remanie la
hiérarchie et l'ordre entre le public et le privé.
Le privé, ici religieux,
devient l'interlocuteur premier des pouvoirs publics, puisqu'ils
reçoivent les populations dont le secteur public ne veut plus, ou
n'est plus capable d'accueillir ; faute même d'exister dans le
cas de l'Institut.
Les citoyens sont exclus
des droits afférents au bénéfice de la redistribution des impôts.
Ce n'est plus un schéma
par lequel les pouvoirs publics mettent en place une administration
qui reçoit les bénéficiaires avec les associations privées qui
accompagnent le dispositif à la marge, laquelle peut être
importante. Par exemple, un procureur de la République peut dire
d'une association caritative : Le Secours catholique, c'est la
Dass !
Désormais, les pouvoirs
publics traitent avec les administrations privées qui organisent
l'aide aux quémandeurs ou aux clients.
Les citoyens n'ont plus
droit à la répartition des impôts. Ils n'ont plus droit non plus à
l'accès aux Pouvoirs publics.
En finançant une mosquée
au même moment où il renvoie « chez les religieux » les
citoyens, M. le Maire signifie publiquement que le « religieux »
est pourvoyeur d'administration publique.
Par conséquent, il est
possible de sacrifier les administrations publiques pour en
transférer les qualités et fonctions aux administrations privées.
Il devient possible de faire circuler les fonds publics par les
institutions religieuses.
Dans ce cas, les citoyens
deviennent des sujets des administrations religieuses.
Il est tout à fait
envisageable que M. Delanoë ait organisé sciemment à cette
occasion une inversion des ordres du public et du privé.
L’État devient le
financier des religions, en lieu et place des administrations
publiques, qui deviennent les pourvoyeuses de la charité publique en
lieu et place de la solidarité publique.
Au lieu de financer les
« Instituts » pour les handicapés, la Municipalité
finance des religions qui financent à leur tour des centres
d'accueils des handicapés.
Plus tard, les religions
financées par l'Etat financeront aussi les écoles, les hôpitaux,
les HLM, etc.
C'est à terme la
liquidation du système public et de la laïcité puisque les
administrations religieuses se substituent aux administrations
publiques.
Si les religions se
substituent à l'Etat, les capitaux privés peuvent en faire autant.
Cela s'harmonise parfaitement avec les idéologies de privatisation
du secteur public dont M. Delanoë et son équipe sont adeptes.
Plusieurs de ses membres sont salariés par des groupes
internationaux.
Ce faisant, M. Delanoë
et son équipe change le statut des handicapés et au delà de tous
les français.
Ils ne sont plus des
ayants-droits. Ils sont des « pauvres » ou des
« clients ».
Ils n'ont plus accès de
droit à la répartition des impôts. Ils quémandent la charité ou
ils paient un service commercial.
Ce ne sont plus des
citoyens mais des clients ou des mendiants.
En construisant des
structures immobilières religieuses, M. Delanoë fait un peu plus
que de financer un culte, en violation de la loi 1905.
Il construit une
administration publique de fait dont la vocation est de se substituer
à l'administration publique de droit.
S'il dit à Mme Kristeva
d'aller voir les religieux, ce n'est pas seulement pour lui dire
d'aller voir ailleurs ; de manger de la brioche si elle n'a pas
de pain.
Il lui donne le nouvel
ordre administratif public.
La religion est
l'interlocuteur administratif des pouvoirs publics.
Les structures laïques
d'accueils sont les sous-produits des décisions de ces
administrations.
Le citoyen n'a plus de
rapport direct de droit avec les pouvoirs publics et le bénéfice de
la répartition des impôts. Le mendiant ou le client doivent
négocier non un droit qu'ils ne possèdent plus, mais un accès à
la charité ou à la marchandise.
Les représentants des
pouvoirs publics sont les interlocuteurs de politiques
administratives privées, ayant leurs propres justifications,
auxquelles sont confiées les populations.
Ce qui se rompt c'est le
lien constitutionnel entre les citoyens et les administrations qui se
forment avec leurs impôts. Cf. art. 13-14-15 de la Déclaration des
Droits de l'Homme et du Citoyen.
Les administrations sont
des puissances qui traitent avec les populations comme bon leur
semble. C'est la citoyenneté qui disparaît.
7)- Les arguments retenus
par Mme Kristeva
J'ai précédemment vu
les conséquences de la simultanéité de ces deux décisions
discutées ici.
M. le Maire trace une
ligne politique administrative qui cesse d'établir un lien entre la
puissance publique et le citoyen pour établir un lien entre la
puissance publique et les organisations privées, religieuses ou non,
auxquelles doivent s'adresser les mendiants et les clients.
M. le Maire reçoit donc
Mme Kristeva pour lui signifier que non seulement il n'y a pas de
place à Paris pour son gamin, mais qu'il n'y en aura plus jamais,
car la Mairie : « Après des années d'efforts; de
promesses, ...a brusquement arrêté le projet ».
C'est ce que constate par
ailleurs Mme Emeyé en disant : « J'ai cherché une
solution et le problème c'est qu'il n'y a rien. En tout cas où
j'habite à paris. Il n'y a pas de place. Je dirais même il n'y a
pas d'institut. »
Le projet existait. Il a
été stoppé ; annihilé.
Mme Kristeva fournit sa
propre explication de cette « faillite de la République ».
Mme Kristeva « Pénurie
de moyens, les handicapés ne sont pas un lobby intéressant en temps
de crises... ».
Soit, Mme Kristeva
rapporte ici les thèses défendues par M. Delanoë lorsqu'il la
reçoit.
Soit, elle ne fait que
résumer les débats annexes auxquels elle a participé.
Dans les deux cas, ce
sont ces arguments qui justifient « l'arrêt »
budgétaire.
1- L'argument de la
pénurie de moyen
a- Les mandats de M.
Delanoë sont ceux au cours desquels les revenus des hauts
fonctionnaires de Paris ont explosé.
b- Il a surpassé M.
Chirac en cadeaux municipaux aux Majors capitalistes.
c- Il trouve 28 millions
d'euros pour « contourner la loi 1905 ».
Bref, s'agissant des
fonds de roulement du Handicap, il n'y a pas à Paris de « pénurie
de moyens »
2- L'argument de la crise
M. Delanoë a servi comme
jamais avant lui les consortiums financiers dans les contrats
municipaux. L'équipe Delanoë ne connaît la crise que pour la
solidarité avec les plus démunis.
Dans une entreprise comme
celle de la Mairie de Paris, la « pénurie de moyens » ou
« la crise » veulent simplement dire : allez vous
faire voir ailleurs !
3- L'argument du lobby.
Si l'argument vient de M.
le Maire c'est pour le coup une reconnaissance par celui-ci qu'il a
supprimé des crédits au profit d'autres « lobby » plus
influents.
Le fait que Mme Kristeva
évoque le lobby insuffisant des Handicapés pourrait indiquer que M.
le Maire lui a fait part de toutes les sollicitations pressentes
qu'il reçoit et de l'obligation dans laquelle il est de trancher en
faveur des plus influents.
A moins que ça ne soit
qu'une appréciation de l'entourage du Maire. Ou la propre évaluation
de Mme Kristeva.
Mais dans tous les cas,
c'est la reconnaissance du fait que des fonds étaient affectés, ou
devaient l'être, ou pouvaient l'être, et que tout à été arrêté.
L'argument du lobby,
qu'ils viennent de M. le Maire, de son entourage, de Mme Kristeva,
nous indique que les fonds n'ont pas disparu, ils ont été
transférés.
8)- Les motivations de M.
le Maire
1- Pourquoi M. le Maire
se mettrait il en difficulté morale et politique, puisque :
a- Mme Kristeva parle de
«Une faillite de plus de la République » ?
b- Elle a les moyens de
faire connaître cette « faillite ». Son interview paraît
d'ailleurs, sur une pleine page, dans Le Monde, journal officieux de
la bourgeoisie d'Etat ;
2- Pourquoi annoncer la
clôture de toute activité municipale à venir au point de désigner
le « religieux » comme le lieu de substitution au
« public » ?
S'il ne s'était agit que
de la « pénurie de moyens » ou de la « crise »,
M. le Maire aurait su autant qu'un autre délayer la sauce de la
« reprise », de la « confiance en l'avenir »,
des « projets à long terme », etc.
Il n'en est rien car il
ferme le dossier de l'aide publique aux handicapés.
Il renvoie ses
interlocuteurs « chez les religieux » mais n'annonce
aucun transfert d'argent, aucune aide publique, aux dits religieux.
L'aide publique aux
handicapés est arrêtée. L'objectif de M. le Maire n'est pas
d'aménager cette aide dans un cadre associatif plutôt
qu'administratif.
Le renvoi au
« religieux » est un déclassement pour les handicapés.
Ils n'ont plus une aide de droit. Ils ont une aide si les
« religieux » y trouvent intérêt.
Ce qui intéresse M. le
Maire est de former les institutions religieuses comme institutions
publiques en lieu et place des administrations publiques.
A partir de la
reconnaissance de cette fonction, les dites institutions peuvent
consacrer le temps l'énergie et les locaux qu'elles jugent
convenable à l'aide aux handicapés. Si elle le veulent, avec qui
elles veulent. M. le Maire peut alors y renvoyer ses administrés.
Cette rupture politique
institutionnelle, entraîne forcément des affectations de fonds à
ces nouvelles administrations religieuses à vocation publiques.
Cela ne signifie pas pour
autant qu'il y a eu transvasement de budget du secteur handicapé
vers le secteur du consortium religieux.
C'est cette question que
je demande à la justice d'élucider et que je me propose ici
d'élaguer.
10)- Les deux lobbys
Poser la question de
l'influence des handicapés en terme de lobby positif, de type
américains, et de jeu d'influence est mal nommer le problème.
Dans certaines
circonstances, la capacité d'influence indique aux contradicteurs le
lieu où ils doivent attaquer. On peut alors parler de lobby en
creux.
Je prendrais deux
exemples historiques complètement hétérogènes et sans lien avec
notre sujet. .
a- En 1918, en
Angleterre, après 50 ans de lobbyisme intense, les suffragettes
obtiennent le droit de vote à 30 ans pour les femmes.
C'est ce à quoi se
réfère Mme Kristeva lorsqu'elle dit que les handicapés ne sont pas
« un lobby assez intéressant ». C'est un lobby positif.
Qu'il soit suffisant ou non est une autre affaire.
b- Je constate, sur mains
exemples, notamment de droit commun, que l'influence des handicapés
est perçue, conçue, réalisée, d'une toute autre manière par les
cadres d'Etat français aujourd'hui.
Prenons une logique
historique pour illustrer ce propos : En 1938, les protestations
des juifs contre les persécutions dont ils étaient l'objet
aboutissent à la « Nuit de cristal ». C'est ce que
j'appelle un lobby en creux.
La population concernée
définit un lobby positif, l'ensemble de ses expressions, publiques
ou non. Par contre, d'autres forces peuvent prendre utilise ce lobby
positif pour prendre cette population en otage de leurs propres
visées. La population citée compte alors beaucoup moins que ce que
ces forces adverses peuvent en faire, en creux.
11)- La position
politique des handicapés
Si M. le Maire sacrifie
les handicapés ce n'est pas parcequ'ils n'ont pas d'influence. C'est
parcequ'ils sont aujourd'hui, le lieu du sacrifice.
Quand Mme Kristeva dit :
« Les handicapés ne sont pas un lobby intéressant en temps de
crises. »
1- Elle remarque qu'ils
sont abandonnés dans leurs droits au bénéfice de la répartition
de l'impôt.
2- Elle s'interdit de
voir toute la force miraculeuse, en creux, de cette population qui
peut justement être spoliée des impôts qui lui reviennent de droit
et qui peut être spoliée par conséquent de son droit à la vie.
Les handicapés sont le
point G de la société française, celui à partir duquel peuvent se
négocier toutes les transactions crapuleuses entres les autres
multiples points de transactions sociales.
L'ordre public est assuré
à partir d'un report sur les malades mentaux des conflits des
autorités avec des groupes de populations particulières.
Ainsi, les handicapés
mentaux forment-ils 30% des détenus à l'entrée en prison.
Indépendamment de ceux qui le deviennent du fait du système
carcéral. Cela signifie que déjà en amont, les services de police
opèrent un tri dans la gestion des affaires criminels pour retenir
comme dealer dirigeant le schizophrène de la bande.
Les bandes d'ailleurs le
savent, c'est pourquoi elles se pourvoient minutieusement en malades
mentaux comme moyen de négociation avec la police. D'où une
augmentation du nombre des criminalités impliquant directement les
handicapés mentaux. Personne n'ira chercher derrière qui tire les
ficelles.
De la même façon, les
agents de l'Etat transforment en conflit de maladie mentale, ou
psychiatriques, les conflits qu'ils rencontrent avec les administrés
du fait de la criminalité officielle.
Donc, il serait logique,
plausible, que M. le Maire fasse porter sur les handicapés la
décision de substituer l'administration religieuse, voire privée, à
l'administration publique.
Il est cohérent avec
lui-même lorsqu'il arrête les rassemblements de fonds publics sur
les projets concernant les handicapés.
Il serait tout aussi
cohérent avec lui-même s'il reportait ce budget des handicapés sur
ce projet de mosquée dont l'illégalité n'est pas l'obstacle mais
le principe moteur.
Il sait que personne ne
lui en demandera pas compte. Non, comme le dit Mme Kristeva parce que
personne n'entendrait la voix des handicapés, mais parce que tout le
personnel d'Etat est mobilisé pour la rentabiliser en silence.
C'est cette possibilité
dont je demande la vérification à la justice. Le fait serait
criminel.
12)- Les deux budgets
Le lien entre le
sacrifice des handicapés et l'installation des religions comme
puissances publiques est fait par le Maire lui-même.
a- Il arrête les budgets
des handicapés et dit aux vaincus : « Allez voir chez les
religieux ».
b- En même temps, il
installe une institution religieuse comme administration publique ou
lieu de création d'administration publique.
Il y a concomitance de
l'approvisionnement d'un secteur et de l'assèchement de l'autre.
a- Concernant les
handicapés, il n'y a pas restriction de crédits, difficultés de
gestion. C'est un anéantissement de toute activité.
Les « Instituts »
sont des créations départementales, donc de droit, inscrites dans
les prévisions budgétaires. Il devrait de toute façon y avoir une
activité budgétaire. Mme Emeyé nous dit qu'il n'y a rien.
b- Par contre, l'édifice
religieux est lui une création ex nihilo. Il n'a aucun antécédent
administratif. Et pour cause, il est illégal. Il n'y a donc aucune
ligne budgétaire prévue ni prévisible.
L'équipe du Maire a dit
elle même qu'elle avait longtemps chercher le moyen de faire entrer
ce projet dans les apparences de la légalité.
Où M. le Maire a t'il
trouvé ces 28 millions ?
13)- Les probabilités
Il est donc fort
plausible que M. le Maire a déplacé le budget prévu pour les
handicapés vers le projet de construction d'une mosquée. Ce
faisant, il se serait donné le temps de « trouver le moyen de
contourner la loi ».
On peut en effet penser
que :
L'équipe de M. le Maire
a pu ne pas pouvoir justifier le financement, ni même peut être le
trouver dans le budget. Qui aurait pu accepter de voir son budget
réduit pour alimenter le financement illégal d'une mosquée ?
A telle date de l'année,
le budget est établi. Chaque service à ses chiffres.
Il est possible qu'il n'y
ait pas de sommes flottante disponibles à la convenance du Maire.
Je pense qu'il est
plausible de se demander si l'arrêt du budget des handicapés n'est
pas lié à l'incapacité du Maire à trouver le budget de l'ICI dans
les replis du budget général.
Il annihile ce budget
tout autant pour des principes de réorientation administratives
évoqués plus haut (la substitution de l'administration religieuse à
l'administration civile) que pour des raisons de ponction totale du
budget. Cette ponction totale a bien eu lieu et elle est très
probablement ce transfert d'un secteur à un autre.
Si M. le Maire n'avait
pas fait le transfert des fonds prévus pour le handicap à un autre
secteur, il n'aurait pas dit à ces personnes d'aller voir ailleurs ;
Chez les religieux par exemple. Ce serait donc bien le budget prévus
pour les handicapés qui a été mobilisé pour les « religieux ».
Ce transfert de fonds
présumé accompagnerait un transfert de légitimité et d'ordre
public. Les français ne s'unifient plus par leur administration
civile. Ils se divisent pas leurs administration religieuses.
M. Delanoë fait cette
opération de transfert au bénéfice de la religion musulmane parce
que c'est sa religion de cœur, son militantisme festif l'indique.
S'il choisit cet angle d'attaque contre le loi 1905, c'est aussi
parce que les français se sont enterrés dans les idéologies
obscurantistes selon lesquelles il y a des nations et des cultures
par définition opprimées par les français qui se doivent de les
libérer. La loi 1905 opprime, la charia libère.
14)- Le traitement
inhumain
A- La suppression du
budget
Si on s'en tient à ces
deux témoignage, il y a bel et bien eu « arrêt » ou
« rien ».
Il ressort de ces deux
témoignage que la souffrance liée à l’absence de cadre
institutionnel pour s'occuper des handicapés est immédiate,
inhérente, considérable. L'évocation de la mort est de ce fait
constamment présente.
Ce que je veux signaler,
c'est que cette situation, à Paris, pas en Afrique, est déjà en
soit une faute pénale grave.
Supprimer le budget des
handicapés, le transférer à d'autres, n'est pas un simple
divertissement politique, le caprice des grands politiques.
Supprimer un équipement
sportif à des sportifs ne met pas en jeu un traitement inhumain et
dégradant de la personne humaine.
a- Retirer leur budget
aux handicapés, c'est les soumettre à un traitement dégradant et
inhumain.
b- Transférer leur
budget à un autre secteur qui ne peut justifier son existence
budgétaire municipale,
c- Leur refuser
l'Institut prévu par l'Etat, et organisé dans d'autres
départements,
d- Leur dire de « aller
voir chez les religieux »
C'est nier leur égal
humanité avec les personnes qui bénéficient d'un budget dit
sanctuarisé. auxquels M. Delanoë peut effectivement dire d'aller
« voir chez les religieux »,
Laisser les handicapés
dans le dénuement de l'action publique alors que celle-ci a été
reconnue, étudiée, prévue, c'est leur infliger une souffrance
physique et morale volontaire, inutile, pénalement cruelle.
Les témoignages de ces
deux femmes, et M. Delanoë a reçu l'une d'entre elles, établissent
qu'aucune personne, aucune famille, ne peut venir à bout seule de
cette charge.
Il en allait autrement
avant parce que avant les handicapés mourraient rapidement dans
d'atroces souffrances, physiques et morales.
Par conséquent, retirer
les moyens publiques, collectifs, mis par le budget national et ses
dérivés locaux, au service de ces populations qui ne peuvent s'en
passer est une agression qui est juridiquement de l'ordre du crime de
guerre.
Cela quel qu'en soit le
motif.
Cet assèchement du
budget est avéré. Il se fait expressément au détriment de
l'appartenance des handicapés à la citoyenneté, c'est à dire de
la population qui bénéficie de la répartition des impôts.
Cette qualité leur est
retiré à la fois en argent, puisqu'ils n'en ont plus, et en droit
puisqu'ils sont officiellement sortis de la sphère publique,
administrative, laïque, égalitaire, pour entrer dans la sphère
privée, religieuse, discriminante.
Tout ceci est volontaire,
organisé, évitable. Le sujet du handicap, comme l'indique le fait
des « Instituts » est socialement et administrativement
bien connu et maîtrisé.
B- Le transfert de fonds
Dès que j'ai lu
l'article du Monde consacré à Mme Kristeva, j'ai pensé à
l'interview du député Premier Adjoint au Maire de Paris :
« Nous avons mis du temps à contourner la loi, mais nous y
sommes parvenus. ».
L'interview de Mme Emeyé
m'a convaincu d'en demander compte auprès de M. le procureur de la
République.
Ce serait un crime
particulièrement grave d'avoir spolié les handicapés aux fins de
« contourner la loi ».
Tout ceci serait
constitutif d'une atteinte à la dignité humaine et relèverait de
la jurisprudence de Nuremberg.
15)- La demande
Seules des personnes
habilitées à enquêter, interroger les témoins, formées à la
lecture des textes comptables municipaux, à la lecture des écrits
municipaux, pourront nous dire ce qu'il est advenu des budgets prévus
pour les handicapés. Ces budgets ont nécessairement été prévus
puisqu'ils sont légaux, qu'ils ont été discutés, qu'ils sont
constitutifs de la survie et de l'humanité de la vie des handicapés.
Nous ne sommes pas du
tout dans le cas des personnes valides auxquelles ont imputer, à
tord ou à raison, la capacité à prévoir financièrement leur
invalidité. La prise en charge familiale et collective des
handicapés est consubstantielle de leur vie.
Nous devons savoir s'il y
a eu transfert des budgets associés aux handicapés vers les budgets
de financement publics d'édifices à caractère religieux.
Nous serions là au delà
des prérogatives du Maire.
Le fait de retirer un
budget institutionnel à des handicapés est en soi une activité
criminelle puisqu'elle constitue une agression physique
particulièrement grave contre ces populations.
C'est une
disqualification constitutionnelle de ces personnes, et la violation
de leurs droits énoncés aux art. 13-14-15 de la Déclaration des
droits de l'Homme et du Citoyen.
« Art.
13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les
dépenses d'administration, une contribution commune est
indispensable : elle doit être également répartie entre tous les
citoyens, en raison de leurs facultés.
Art. 14. Tous
les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs
représentants, la nécessité de la contribution publique, de la
consentir librement, d'en suivre l'emploi, et d'en déterminer la
quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée.
Art. 15.
La Société a le droit de demander compte à tout Agent public de
son administration. »
Le fait de transférer
ces budgets sur le présumé financement illégal d'un lieux de culte
pour permettre illégalement la reconnaissance de ce culte et son
installation en lieu et place des administrations publiques serait
une disqualification des personnes handicapées comme être humain
ressortissant de l'attention publique, un détournement de fonds
publics.
Au prétexte d'échanges
culturels, il s'agirait de passer de la citoyenneté à la Caste ;
de la France au Liban.
Au titre de l'art. 15, je
demande l'ouverture d'une enquête préliminaire sur le devenir des
fonds dont Mme Kristeva, Mme Emeyé, M. Caresche, M. Delanoë, font
publiquement état.
16)- Conclusion
En ouvrant le journal,
j'ai appris que les femmes du Pouvoir législatif sont tenues de
sucer les hommes du Pouvoir exécutif, sous le couvert de la justice.
En regardant la
télévision, mon attention est à nouveau heurtée par une
éventuelle spoliation des handicapés de tout budget, par la Mairie
de Paris. Un recoupement d'informations induit qu'il n'est pas
impossible que ce budget nécessairement affecté aux handicapés ait
pu être transféré à la résolution d'une difficulté des
dirigeants de la Mairie de Paris à « contourner la loi. ».
C'est sans doute ce qu'il
est convenu d'appeler un Etat de droit.
Je transmets donc mes
interrogations à la justice, sans préjuger de sa réponse.
Dans l'attente de votre
réponse,
Je vous prie d'agréer,
Monsieur le procureur de la République, l'assurance des mes
salutations distinguées,
Marc SALOMONE
PS : Ci-joint :
1- Le texte de Mme
Kristeva
2- Adresses :
a- Mme Kristeva
UNIVERSITE PARIS DIDEROT
- PARIS 7
Bât. "Les grands
moulins"
5, rue Thomas Mann 75013
Paris
8ème étage, 893 C
Tel: (33) 1 57 27 65 25
b- Églantine EMEYE
ITV Studio France
38, quai du point du jour
92100 Boulogne
Billancourt
2- Document: Interview de Mme Kristeva
Julia Kristeva / propos
recueillis par Josyane Savigneau
Samedi 30 avril 2011
"L’humanisme ne
sait pas accompagner la mortalité ».
« Leur regard perce
nos ombres » (Fayard) 240 pages 18 euros, est votre
correspondance avec Jean Vanier, le fondateur de L'Arche.
Pourquoi votre intérêt
pour ce lieu?
L'Arche est une
fédération regroupant 140 communautés à travers le monde, chacune
constituée de foyers, ateliers et lieux de vie pour des personnes en
situation de handicap. Elle s'inspire de la foi catholique mais
accueille aussi des non-croyants ou d'autres religions, et propose
une vie ensemble, partagée avec des personnes valides. A priori,
rien ne me destinait à m'approcher de L'Arche.
Nous étions à la
recherche d'une« structure innovante» pour notre fils David,
atteint d'une maladie neurologique, qui puisse lui permettre une vie
autonome et protégée. Après des années d'efforts; de promesses,
la Ville de Paris, qui développe une politique solidaire dans le
domaine du handicap, a brusquement arrêté le projet. Pénurie de
moyens, les handicapés ne sont pas un lobby intéressant en temps de
crises... Plus étonnant, le conseil du maire :« Allez voir chez les
religieux! Une faillite de plus de la République?
Philippe Sollers, plus
attentif que moi à l'humanisme catholique, m'a encouragée à
essayer. J’ai repris contact avec Jean Vanier que j'avais déjà
rencontré. J'ai visité L'Arche de Compiègne où il habite, j'ai
été bouleversée pat la généreuse solidarité des« copains»
{c'est ainsi qu'ils s'appellent entre eux) qui y résident. Et tandis
que David cherche toujours une solution, l'idée est née de faire se
rencontrer nos expériences du handicap par un échange de lettres.
Sans nous enfermer dans des revendications techniques ou
communautaires, mais en «désinsularisant» le handicap: en reliant
les angoisses et les combats qu'il suscite aux divers domaines de la
vie auxquels nous participons au quotidien. .
En 2003, vous avez remis
au président de la République un rapport sur le handicap...
Des états généraux ont
suivi ma Lettre au président de la République sur les citoyens en
situation de handicap à l’usage de ceux qui le sont et de ceux qui
ne le sont pas (Fayard, 2003). Et la loi de 2005 fut une conquête
majeure dans cet esprit, notamment par le principe de, la «
compensation» qui engage la communauté nationale à assurer
l’intégration des handicapés et l'interaction avec eux, par un
accompagnement personnalisé, à l'école. Au travail, dans la vie
familiale... .
Cette loi est en cours
d'application, m ais beaucoup d'insuffisances, mais beaucoup
d’insuffisances perdurent et le mécontentement s'accroit.
L'information et la sensibilisation de l’opinion sont en panne.
L'encadrement scolaire est loin des attentes. Les entreprises
préfèrent être « taxées» au lieu d'embaucher. La création de
lieux: de vie reste un problème. Le droit à la vie affective,
sexuelle et familiale est encore un tabou...
Vous parlez de «cette
exclusion impartageable qu'est le handicap». Comment changer le
regard sur le handicap?
La philosophie des droits
de l'homme nous apprend à résister au racisme, à la' persécution
religieuse, 4e classe ou de sexe, Il n'en va pas de même pour
l'exclusion de la personne handicapée. Car le handicap ouvre chez
celui qui n’est pas atteint la peur de la mort physique et
psychique, l'angoisse de l'effondrement et de voir exploser les
frontières de l'espèce humaine elle-même: Aussi le handicapé
est-il exposé immanquablement à une discrimination impartageable.
Sournoisement, le
théomorphisme tend à reléguer la fragilité, le handicap, dans
l'ombre non pas du péché, mais de la honte, de la culpabilité, ou,
en envers symétrique, dans l'obstination héroïsante: l'écran ne
supporte les handicapés que médaillés olympiques! L'humanisme ne
sait pas accompagner la mortalité : je ne dis pas « la mort »;
nous sommes si forts en commémorations! Je parle de la mortalité en
nous. La mortalité qui sculpte le vivant jusqu'à le rendre parfois
handicapé se conjugue au singulier, elle est créatrice de
surprises, parfois de créativités insoupçonnées. En somme, à
partir du microcosme du handicap et par nos lettres, c'est
l'introuvable débat sur la laïcité que nous essayons de mener, en
repensant l'héritage religieux tout autant que la refondation de
l'humanisme.
« Je sens monter en
moi la colère contre la tyrannie de la normalité», écrivez-vous...
Le culte de la
‘performance-excellence- jouissance’ devient la norme de la
modernité sécularisée, et il se répand en doublure du
sécuritarisme comme défense contre les menaces économiques et
climatiques. Le spectacle, l'image et l'hyperconnectivité en font
des schémas de comportements et de valeurs adaptés aux conventions
qui capturent les consommateurs.
Etre singulier dans ce
contexte est une liberté fondamentale, mais qui demande une force
psychique inouïe. C'est ainsi que j’entends le sens de
l'expérience psychanalytique : décoller la personne des normes qui
la brident, pour qu'elle ne cesse de recréer son langage.
Hélas une tendance
«politiquement correcte» incite certains militants dans les
associations de handicapés à inverser leur exclusion en déni de
leur différence:
« Nous sommes comme tout
le monde, pourquoi ce rejet?» Au contraire, paradoxalement, le
handicap offre aussi une chance: de nous faire admettre
l'incommensurable singularité de cette femme ci, de cet homme-là,
jusqu'aux limites de la vie.
La mère d'un enfant
handicapé doit « accompagner, traverser et traduire la rencontre
avec cette irrémédiable différence qu'est la déficience»..
La sécularisation est la
seule civilisation qui n'a pas de discours sur la maternité. On
croit savoir ce qu'est une mère juive, ou une mère qui prie la
Vierge Marie. Mais une mère « moderne» ? Après Freud, Winnicott a
fait connaître« la suffisamment bonne mère» ; les psys
distinguent aujourd'hui l'«amante» de la «mère» et essaient de
les faire coexister, etc. La vocation propre à la passion maternelle
qui donne et accompagne la vie reste toujours énigmatique. Antigone,
Ophélie, la Pietà en font partie, et leur destin n'est pas
seulement masochiste ou mélancolique, mais révèle une
extraordinaire maturité que les mères déploient pour assurer ce
que j'appelle la reliance de leurs enfants. Les' relier à eux-mêmes,
à elles-mêmes, aux autres.
Que se passe-t-il quand
arrive l'irrémédiable différence de la déficience? C'est pareil,
mais à l'excès, et donc d'une clarté dramatique. L'amour de la vie
en bord à bord avec l'impossible se traduit alors en la capacité de
partager les défaillances comme les fulgurances. Au sens fort du
mot« partager»: prendre part à la particularité, participer sans
gommer que chacun est « à part», et en reconnaissant sa
propre «part» impartageable, la part de l'irrémédiable. .
Pour Jean Vanier, la
tendresse est le principe fondateur de "Arche...
Jean Vanier exprime
souvent son engagement exceptionnel en termes chargés d'affects,
comme «plaisir» et «tendresse». Comme je le comprends! Mais je
sais qu'il n'est pas dupe des divers abus que, ces mots véhiculent.
A ces moments de notre correspondance, je pense au « corpus
mysticum» que Kant ,envisageait pour fonder un monde moral. Et
j’ajoute que cette métaphore mystique de l’union avec soi-même
et avec le tout autre ne peut s'entendre au sens galvaudé de la
seule « solidarité».
Le pacte avec le tout
autre (la personne handicapée en étant un emblème et une réalité
proche) ne se réduit pas aux seules lois morales, il les transforme
en amour.
La séduction exercée
par le discours mystique révèle une absence: il nous manque une
expérience et un discours amoureux modernes. En découvrant et en
accompagnant la personne en situation de handicap, Certains d'entrée
nous essaient de les réinventer. . .
3- Lettre à Mme EMEYE
Paris, le
lundi 20 janvier 2014
Madame
Églantine EMEYE
ITV Studio France
38, quai du point du jour
92100 Boulogne
Billancourt
Madame,
Vous
trouverez ci-jointe la copie de la Demande d'ouverture d'une enquête
préliminaire concernant le financement du Handicap à Paris.
a- J'avais
entendu M. Caresche dire : « Nous avons mis du temps à
comprendre comment contourner la loi, mais nous y sommes parvenu. »
Il s'agissait de financer l'Institut des cultures islamiques.
b- Puis j'ai
lu dans Le Monde, une interview de Mme Kristeva, ci-jointe.
c- J'ai
immédiatement fait le lien entre l'arrêt brutal des financements
aux handicapés et ce moyen de « contourner la loi ».
d- Lorsque
j'ai entendu votre témoignage, chez Ardisson, j'ai pris sur moi de
poser les questions qui me paraissent aller de soi à M. le procureur
de la République.
Vous n'êtes
tenue en rien par cette démarche. Je vous adresse ce courrier aux
seules fins de votre information.
Je vous prie
d'agréer, Madame, l'assurance des mes salutations distinguées,
Marc SALOMONE
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