Paris
jeudi 4 décembre 2014
A
RAPPELER DANS TOUTE CORRESPONDANCE
Numéros
BAJ:
20I4/34867/34868/34869/34870
N.
réf. : Notifications de la Cour d’appel
N° :
RG 14/22714, RG 22717, RG 22731, RG 14/22737, RG 14/22742
Pour :
Président
de la Cour d’Appel
Procureur
général
Président
du TGI
Procureur
de la République
Président
du Bureau d’Aide juridictionnelle (BAJ)
Tout
lire sur madic50.blogspot.com depuis le 19 juillet 2012
Pour
information, copie à :
Président
de la République
Premier
Ministre
Garde
des Sceaux
Bâtonnier
Mme
Merkel, Chancelière de la République fédérale allemande
Monsieur
le Président de la Cour d’Appel
Monsieur
le Procureur général
Madame
la Présidente du TGI
Monsieur
le Procureur de la République
Monsieur
le Président du Bureau d’Aide juridictionnelle (BAJ)
1)-
Préambule
1-
Le possible
La
presse nous informe que M. Sarkozy en compagnie de M. Le Maire va rencontrer
Mme Merkel « pour une visite de chef de parti qui s’offre un voyage
présidentiel ». Cf. Le Canard Enchaîné, mercredi 3 décembre 2014, P.1.
Eptaz.
Ce
rapport présidentiel avec les femmes d’Etat inspire à M. Sarkozy la scène
que
rapporte Mme Guillaume dans son livre Le Monarque, son Fils, son Fief, Chap.
VII.
Puisque
la justice parait ne pas y voir malice et que les cadres français sont friands
de confidences, apprendrons nous bientôt qu’elle s’est répétée à Cologne ?
Nous
aurons alors le privilège de relire ce texte classique :
M.
S. : Hein, que j'ai été bon?
Mme
M.: Vous êtes le meilleur, Monsieur
M.
S. s'est approché. Il est encore sous l'effet de l'euphorie de son combat …Il
savoure l'hystérie adorante de ses groupies, leurs cris de désir qui montent à
lui, il ressent dans tout son corps la tension du duel et l'excitation de la
victoire. Il a chaud, très chaud.
M.
S.: Regarde dans quel état je suis, tu ne peux pas me laisser comme ça...
Son
souffle est court, son visage se congestionne.
Mme
M. : Monsieur le Monarque, enfin, contrôlez-vous!
M.
S.: - Sois gentille... Comment je vais faire pour mon discours, là, tout de
suite? Tu vois bien que j'ai besoin de me détendre! Allez, c'est pas
grand-chose... supplie-t-il.
Mme
M. tourne la tête, ferme les yeux quelques instants. Les images affluent par
flashs, souvenirs refoulés d'une autre vie. Un sourire imperceptible, un léger
hochement des épaules. Tout cela a si peu d'importance, les hommes sont
pitoyables.
Cela
ne dure que quelques instants. M. S. est pressé et Mme M. est compréhensive.
Après tout, se dit-elle, non sans humour, M. S. a tellement de soucis,
tellement de responsabilités, il faut bien qu'il les évacue. Si elle peut
aider, c'est vrai que ce n'est vraiment pas grand-chose.
Finition
allemande.
2-
Le raisonnable
Le
récit public de ces faits, incontestés par les intéressés eux-mêmes, n’a
rencontré que le silence des magistrats, leur absence dans l’examen de ce type
de prestation entre les représentants des Pouvoirs des Etats démocratiques,
leur obstruction pitoyable à la présence d’un avocat dans le débat réclamé par
un citoyen.
On
peut en déduire légitimement qu’à chaque fois que M. Sarkozy a besoin de se
vidanger les testicules, ou de mettre à la hauteur de sa braguette
l’institution représentée par son interlocutrice, les femmes d’Etat doivent
satisfaire cette envie de « pas grand-chose » aux seules fins de lui
permettre de « faire son discours, là, tout de suite ».
Il
est permis d’ouvrir une réflexion sur la participation future des hommes d’Etat
à ce « besoin de se détendre » de leur interlocuteur. C’est juste l’occasion
d’être « gentil » et de dire « Merci pour ce moment ».
Si
une députée française est tenue de s’y conformer, qui doute que Mme M. acceptera
d’être gentille pour concourir à un discours sur l’entente franco-allemande ?
3-
La condition
Le
seul problème dans le cas du rendez vous avec Mme M. est de savoir qui du
Trésor public français ou allemand va payer la passe.
La
question n’est pas insoluble puisque l’omerta judiciaire semble indiquer que le
viol prostitutif d’asservissement est une contrainte légale. Sans doute ce que
les anglo-saxons appellent la French-Touch.
2)-
Les faits établis
Les
magistrats font obstacle à la justice en entravant l’attribution de l’Aide
juridictionnelle (AJ) et en multipliant les faux à ce sujet. Cette attribution
est de droit aussi bien quant aux revenus de M. Salomone que quant aux motifs
de la demande.
Cette
obstruction infondée à l’attribution de l’AJ entrave la nomination d’un avocat
qui permettrait à la justice de d’examiner entre professionnels les faits
rapportés par Mme Guillaume.
1-
Ces faits présumés sont :
a-
Viol d’une députée, dans l’exercice de ses fonctions, par M. Sarkozy, dans
l’exercice de ses fonctions de Chef d’Etat.
b-
Le viol étant accompagné de prostitution, proxénétisme hôtelier et détournement
de fonds publics pour le paiement de la passe.
c-
Selon les faits rapportés, il est prémédité.
d-
Le viol s’apparente aux « viols comme arme de guerre » selon la
catégorie juridique définie par Mme Cécile Bardet, juriste internationale
spécialisée dans le crime de guerre.
e-
L’objet de ce viol présumé apparait être l’abaissement symbolique du Pouvoir
législatif par le Pouvoir exécutif.
3)-
La situation judiciaire antérieure
En
vertu de son pouvoir d’opportunité des poursuites, la justice peut dire que
tant que M. Sarkozy est un citoyen ordinaire, il est possible de dire que les
obstacles judiciaires, pour injustifiables qu’ils soient en droit, paraissent
moralement opportuns à la justice. Ceci bien que le récit de Mme Guillaume
n’ait jamais été contesté par personne, pas même par M. Sarkozy.
Les
circonstances d’un examen judiciaire des faits rapportés par Mme Guillaume ont
cependant changées.
4)-
Le Président de l’UMP
Le
29 novembre 2014, M. Sarkozy est élu Président du parti UMP. L’obstruction mise
par la justice à la nomination d’un avocat entraine une première série de
question.
1- Le Chef de l’opposition
Par
cette élection, M. Sarkozy est devenu le « Chef de l’opposition ». Il
va être l’interlocuteur public privilégié de M. Hollande.
Comment
peut-on imaginer qu’on s’adresse publiquement à M. le Président de la
République sans avoir examiné avec les magistrats et les juristes compétents des
faits de viol allégués ?
2-
La Tolérance zéro
L’un
des axes du combat de celui que tous les cadres d’Etat vont appeler le
« Chef de l’opposition » va être de mobiliser contre ce qu’il est
convenu de nommer « la loi Taubira ».
Au
nom des victimes, de l’intransigeance, de la tolérance zéro, etc., (chacun
connaît ce discours et la certitude qu’il le tiendra), le « Chef de
l’opposition » va sonner la charge contre toutes les dispositions
humanistes de cette loi.
Personne
ne peut douter de la vigueur de cette politique rodée dans tous les pays
européens.
A
quel niveau M. Sarkozy demandera-t-il que soit portée la répression des
fellations contraintes les soirs de fêtes ?
Il
est désormais juge et partie.
5)-
La visée présidentielle
1-
La visée de l’élection de parti :
M.
Sarkozy a ainsi défini ses buts :
-
« Quel que soit le candidat de gauche, Hollande qui est mort de chez mort,
ou un autre, il sera battu car Marine Le Pen sera au second tour avec le
candidat représentant la droite ! Il suffit donc d’asseoir ma domination à
droite en prenant l’UMP et je suis élu président de la République. ». Cf.
Le Canard Enchaîné, P. 2,
2-
Les conséquences judiciaires
Les
rapports des magistrats aux faits allégués par Mme Guillaume s’en trouvent
singulièrement changés.
Désormais,
M. Sarkozy concours publiquement, et peut être bientôt officiellement, à
l’exercice de la charge au cours de l’exercice de laquelle il aurait estimé
professionnellement nécessaire de violer une députée et détourner des fonds
publics.
De
la part des magistrats, faire obstacle à l’examen judiciaire d’un viol que M.
Sarkozy aurait organisé dans le cadre de l’exercice de fonctions qu’il convoite
à nouveau, avec des chances rationnelles d’y parvenir, n’est pas anodin.
6)-
L’aide au retour de la faute
A
partir du moment où un délinquant présumé organise son retour à un statut qu’il
a utilisée pour la commission de la faute, il n’est pas absurde de dire que le
refus d’en juger revient à permettre le retour de la faute.
Tel
que s’organise le récit de Mme Guillaume, le viol imputé à M. Sarkozy est un
acte politique prémédité. Par une faute technique, une fellation contrainte, M.
Sarkozy aurait mené une faute politique, l’abaissement du Pouvoir législatif
devant le Pouvoir exécutif.
A
partir du moment où les magistrats font délibérément obstacle à l’examen
judiciaire de la faute technique (le viol), qui permet la faute politique (le
conflit des Pouvoirs), qu’ils empêchent sa qualification en manœuvrant contre
la présence d’un avocat, ils communiquent à l’intéressé qu’il peut recommencer
puisqu’il n’y a pas de qualification judiciaire à ses actes.
7)-
Les difficultés d’appréciation
Les
magistrats organisent l’obstruction à l’examen judiciaire des faits rapportés
par Mme Guillaume parceque ceux-ci prennent la forme de logiques auxquels les
magistrats sont sensibles.
1-
L’abaissement des parlementaires
M.
Sarkozy abaisse les parlementaires, le Pouvoir législatif.
Cela
correspond à une interprétation possible de l’évolution de l’UE. Les lois
découlent d’abord du Pouvoir exécutif et des tribunaux européens.
Il
n’est pas absurde de penser que l’Autorité judiciaire française n’est pas
pressée de garantir l’inviolabilité du Pouvoir législatif en France.
2-
Le type de viol
a-
Sous réserve que les faits rapportés par Mme Guillaume soient exacts et bien
qu’ils n’aient été démentis par personne, pas même par M. Sarkozy, le viol
présumé commis par ce dernier est clairement défini en droit international
comme s’apparentant aux « viols comme arme de guerre ».
b-
Les magistrats français ont le plus grand mal à qualifier ce type de viol dès
qu’il sort de l’Afrique ou dès qu’il cesse de mettre en cause des soldats
français.
c-
Or, ce type de viol, sous la forme de viol d’asservissement ou viol de Pouvoir
est un type assez courant d’assujettissement dans tous les pays développés.
Aux
Etats-Unis, les procès d’ouvriers mâles contre leur patron ou leur chef
d’équipe pour le fait de pénétrations anales ou fellations contraintes sont
courants. Il y a deux ans, un ouvrier s’est vu attribuer cinq millions de
dollars pour viols répétés par son Chef d’équipe. L’entreprise a été déclarée
solidaire de la faute.
L’Etat
pourrait être déclaré pareillement solidaire de la faute de M. Sarkozy.
3-
La ségrégation sociale
Les
cadres français préfèrent être vaincus que de gagner avec des personnes appartenant
es qualité aux classes populaires.
Je
sais d’expérience que leur dégoût des pauvres et assimilés est insurmontable.
J’ai
vu une handicapée mentale sortir en pleurant du bureau d’un juge d’instruction
qui l’avait insultée en la prenant ouvertement pour une idiote aux seules fins
de couvrir son agresseur. Nous voyons qu’un voyou soutenu par la police
judiciaire, donc imprégné du prestige des agents de l’Etat, prime sur une
handicapée mentale.
8)-
Deux catégories de faits
L’actualité
judiciaire permet d’observer que les magistrats se voient soumettre deux
catégories de faits susceptibles d’être reprochés à M. Sarkozy. Nous pouvons
ainsi voir lesquels ils sélectionnent.
A-
Les faits indirects
Le
Canard Enchainé nous rapporte que M. le procureur de la République a posé
« une question particulièrement vicieuse » au mandataire judiciaire
chargé de la liquidation du groupe Bygmalion.
« L’UMP
et Sarkozy lui-même peuvent ils être considérés comme coresponsables des dettes
de Bygmalion et donc « invité » à combler de leur poche le
passif ? En d’autres termes, peut-on considérer qu’il y a une
« confusion des patrimoines, entre Bygmalion, l’UMP et Sarko ? Et par
conséquent que les dettes des uns sont les dettes des autres ? »
cf.
26.11.14, P. 3, « Les dettes de Bygmalion réclamées à Sarko ? »,
Jérôme Canard.
M.
le Mandataire n’était pas obligé de déposer ces conclusions. Le journal nous
dit qu’il y parvient « au terme d’une savante analyse juridique ». « C’est
alors que « Stéphane Gorrias, liquidateur désigné par le tribunal de
commerce, conclut bel et bien à a possibilité d’une « extension » de
la procédure de liquidation à l’UMP et à Sarkozy ».
Nous
voyons là qu’il s’agit d’utiliser des interprétations indirectes pour inclure
un Chef d’Etat en exercice au moment des faits dans une faute qu’il n’a pas
lui-même directement commise mais dont il a été le bénéficiaire.
Ce
mandataire par le détour du conditionnel peut mettre en cause une personne qui
était Chef de l’Etat au moment des faits, le mettre en liquidation, entraver
son action publique, par une simple interprétation des faits qui lui sont
soumis.
Il
en va déjà de même dans l’affaire dite du Kazakhstan.
Je
ne veux pas intervenir dans un débat juridique qui voit un Mandataire mettre en
cause deux entités constitutionnelles ; un parti et un chef d’Etat au
moment des faits.
Il
prêtera surement à discussion qu’un Chef d’Etat puisse être accusé de faits
dont il n’est pas directement l’auteur.
B-
Les faits directs
Par
contre, les faits rapportés par Mme Guillaume sont des faits directs. M.
Sarkozy est l’auteur dirigeant, présent, verbalisant, agissant, de la totalité
de la manœuvre qui produit le viol de la députée et le détournement de fonds
publics qui s’ensuit.
C-
Bilan
a-
Les faits indirects sont retenus par la justice. Ils créent une indiscutable
suspicion de fraude à l’encontre de M. Sarkozy. Ils abaissent le Chef de l’Etat
au rang de simple particulier.
Or,
Si M. Sarkozy ne peut pas bénéficier de l’immunité totale dont l’affublaient
encore en 2012 les magistrats, il n’en est pas moins Chef de l’Etat.
Il
ne peut sans doute pas être atteint par une logique juridique qui pourrait
mettre le Chef de l’Etat à la merci de n’importe quelle manœuvre, voire
trahison, de son entourage.
b-
Les faits directs sont occultés par la justice pour l’instant. Or, ce sont ces
faits qui permettent d’attribuer des responsabilités personnelles au Chef de
l’Etat. Ils permettent aussi à la justice d’être présente dans les activités
des personnes du sommet de l’Etat sans empiéter sur les prérogatives exclusives
du Pouvoir législatif.
c-
Par ce questionnement, M. le procureur de la République s’interdit d’opposer à
M. Salomone l’idéologie du respect particulier qui est dû à la personne du Chef
de l’Etat.
9)-
La rupture du principe d’égalité
Selon
le Canard Enchaîné, M. le procureur de la République provoque M. le Mandataire
judiciaire à définir une faute particulière qui aurait été commise par M.
Sarkozy, celle d’être coresponsable des dettes de Bygmalion. C’est ce que le
journal appelle « une question particulièrement vicieuse ».
Apparemment,
sans le questionnement de M. le procureur de la République M. le Mandataire
n’aurait pas produit l’existence de cette faute.
Les
conclusions sont en fait le produit d’une question de M. le procureur de la
République.
M.
le procureur de la République n’est pas ici saisi d’une question par une
personne morale ou physique indépendante de la justice. La question et donc les
procédures qui découlent de la réponse sont intrinsèquement liées à l’activité
stratégique du Parquet.
C’est
à la suite de la réponse à la question de M. le procureur de la République que
M. le Mandataire, sûr d’avoir qualifié une faute présumée de M. Sarkozy :
a-
Se constitue partie civile
b-« Missionne »
un « avocat pénaliste ».
Ainsi,
concernant une personne Chef de l’Etat au moment des faits, M. le procureur de
la République provoque l’ouverture d’une procédure de mise en cause de M.
Sarkozy, par :
a-
Le dépôt de conclusions d’une personne morale à la demande du Parquet,
b-
La constitution en partie civile de cette personne,
c-
L’installation d’un avocat dans la procédure par cette même personne.
Cette
personne morale est un liquidateur désigné par le Tribunal de commerce.
Autrement dit, payé au titre des lois définissant la rétribution des
liquidateurs lesquels sont des agents publics ou agissant à ce titre, rémunérés
à ce titre.
Le
dit « avocat pénaliste » « missionné » par le Liquidateur
est nommé par la chaine des décisions publiques qui provoquent sa
« mission ». A la fois les vecteurs judiciaires de cette chaine et
lui-même sont payés par l’usage du Trésor public aux fins d’obtenir une réponse
à la question posée par la puissance publique.
Comme
allant de soi pour certaines catégories de français, M. le Mandataire a
naturellement un avocat pour faire valoir ce qui est une simple interprétation
des faits ou une « savante analyse juridique ». Cet avocat n’existe
que par le truchement du Trésor public. Il est présent.
Concernant
cette même personne, M. Sarkozy, également Chef d’Etat au moment de faits, même
s’ils sont autres, ceux qui sont
rapportés par Mme Guillaume et signalés par M. Salomone, la loi prévoit de
pourvoir à la présence d’un avocat par l’Aide juridictionnelle.
En
éludant l’attribution de l’AJ à M. Salomone alors qu’elle lui revient de droit,
les magistrats provoquent « une rupture caractérisée de l’égalité des
citoyens devant les charges publiques ».
Cf. :
Décision n° 2003-484 DC -
20 novembre 2003. Loi relative à la maîtrise de
l'immigration, au séjour des étrangers en France et à la nationalité. Sur l’Art. 7.
10)-
La politique des juges
Ce
qui produit cette hésitation des magistrats à reconnaître le droit de M.
Salomone à bénéficier de l’expertise d’un avocat tient en des critères sociaux
mais également à une raison de stratégie judiciaire.
Les
faits montrent qu’il est légitime de dire qu’il y a une politique des juges, ou
plutôt une utilisation des procédures judiciaires par les juges pour intervenir
en en politique.
Les
magistrats ont en effet leur propre stratégie d’intervention judiciaire en
politique. Je l’ai précédemment développée. Elle consiste en deux
directions :
a-
Sélectionner les candidats par leurs rapports à l’action judiciaire.
b-
Contrôler les hommes d’Etat en exercice par la juridiciarisation de leur
action.
Ainsi :
a-
Alors que les comptes de campagnes de M. Sarkozy ont été validés, on remet la
question de leur validité à l’ordre du jour.
b-
Par le détour de manœuvres financières observées chez certains de ses
collaborateurs, on criminalise les discussions entre le Chef d’Etat français et
le Chef d’Etat kazakh.
c-
Les magistrats procèdent par l’usage de catégories qui créent une incertitude
quant aux capacités des Chefs d’Etat ou de gouvernements, des Ministres, à
bénéficier d’une immunité dans leur action.
Pour
parvenir à impliquer M. Sarkozy dans l’affaire Bygmallion, M. le procureur de
la République demande à un mandataire de répondre à une question à laquelle ce
liquidateur mandaté par le Tribunal de commerce n’avait pas songé par lui-même.
Pour
répondre à la question posée par M. le procureur de la République, M. le
Mandataire doit créer la notion « d’extension ».
De
la même façon, dans le dossier lié au Kazakhstan, les magistrats n’agissent à
l’égard de M. Sarkozy que sous le couvert de la notion de « postulat ».
-
« En effet la justice postule que le président Noursoultan Nazarbaïev
aurait exigé de M. Sarkozy, comme contrepartie de ces contrats, une
intervention de sa part en faveur des trois oligarques poursuivis en Belgique. »
cf. : Le Monde, 07.10.14
A
partir du moment où un homme d’Etat n’a plus à rendre compte des seuls faits
éventuellement criminels qu’il a commis par lui-même, le Pouvoir exécutif passe
de fait sous le contrôle des juges.
Comme
je l’ai déjà expliqué dans les notes précédentes, cette activité procédurale
judiciaire en politique s’insère dans la formation d’une politique électorale
qui vise à contrôler l’issu des élections présidentielles avant qu’elles aient
eu lieu.
M.
Sarkozy lui-même s’inscrit pleinement dans cette politique électorale :
: « Que le que soit le candidat de
gauche, Hollande qui est mort de chez mort, ou un autre, il sera battu, car
Marine Le Pen sera au second tour avec le candidat représentant la droite ! »
Conclusion de Sarko : « Il suffit donc d’asseoir ma domination à
droite en prenant l’UMP et je suis élu président de la république. »
Cf. Le Canard Enchaîné, du mercredi 24
septembre 2014, col. 1.
Je
pense avoir indiqué de façon pertinente que le pendant de la sélection
judiciaire à l’égard de M. Sarkozy est la sélection médiatique à l’égard de M.
Hollande. Entre autre élément, il n’est pas fortuit que le livre de Mme
Trierweiler soit diffusé partout dans le monde.
L’obligation
dans laquelle s’est trouvé M. Hollande de se séparer d’un Ministre, M. Arif, et
d’un Conseiller, M. Lamdaoui, deux intimes, semble indiquer que les offensives,
judiciaires et médiatiques, s’interpénètrent de plus en plus.
J’ai
appelé cela la constitution, au deuxième tour des présidentielles de 2017, d’une
dualité de chaos. La seule issue d’une telle dualité est en effet de rendre le
pays ingouvernable. Le calcul visible de certains est que cela aboutisse à une
dictature salvatrice, rédemptrice, hygiéniste.
Ainsi,
M. Attali en appelle à la constitution d’un « gouvernement de Salut
public », autrement dit à une dictature.
11)-
Le problème de constitutionalité
M.
Sarkozy profère le même principe électoral que tous ses semblables :
-
Avec l’installation de Mme Le Pen comme repoussoir présent au second tour,
l’élection se décide en fait par le système dit des « primaires » de
l’UMP.
a-
Toute la machine de la guerre des Titans s’alimente à ce principe.
b-
Quelle est la valeur constitutionnelle d’une élection réglée de fait par une
fraction du Peuple ?
Pour
ceux qui vivent en permanence derrière trois escadrons de gendarmerie, les
affrontements civils sont un divertissement.
12)-
La démarche de M. Salomone
La
multiplicité des actions judiciaires, leur invention répétitive viennent de la
part de ceux qui disaient encore en 2012 que M. Sarkozy était hors de toute
atteinte de la justice, même pour les affaires de droit commun ;
souvenons-nous-en.
Cela
m’a amené à questionner ma propre démarche.
A-
Les valeurs morales
La
démarche de M. Salomone a plusieurs caractéristiques morales immédiates :
1-
Le désintéressement
Personne
ne peut accuser M. Salomone de vouloir nuire à M. Sarkozy, ni à sa personne, ni
à sa carrière, ni à son camp politique, en instrumentalisant un fait, indirect,
insignifiant au regard de la personne du Chef de l’Etat qu’il est, sans
lendemain.
2-
L’honnêteté
a-
La demande d’ouverture d’une enquête préliminaire déposée le 19 juillet 2012 est
fondée sur des sources publiques, le livre de Mme Guillaume. Les faits
rapportés par Mme Guillaume n’ont jamais été démentis, y compris par M.
Sarkozy.
b-
La demande d’Aide juridictionnelle déposée le 17 avril 2014 est fondée sur le
double principe défini par la loi et rappelé par M. le Bâtonnier dans sa lettre
à M. Salomone du 14 avril 2014 :
-
« L’AJ est accordée lorsque la procédure à engager n’est pas manifestement
irrecevable ou dénuée de fondement (article 7 de la loi du 10 juillet 1991) et
lorsque le justiciable a des revenus inférieurs au plafond d’aide légale
(ci-joint document concernant les revenus). »
3-
Des réponses manœuvrières
M.
Salomone ne reçoit que des réponses dérisoires.
Ainsi,
le 15 septembre 2014, la responsable du Bureau écrit, au nom de Mme la
Ministre :
-
« Après avoir pris contact avec le Bureau d'aide juridictionnelle prés le
Tribunal de Grande Instance de Paris, il m'a été indiqué que votre dossier sera
prochainement examiné. La décision vous sera notifiée ultérieurement. »
Or,
cette cadre ministérielle sait que la décision du BAJ est déjà prise. Il y a eu
entente entre les deux services.
C’est
à l’image de toutes les autres réponses. Avec le pauvre, on peut tout se
permettre. On ne risque rien, les castes seront solidaires.
B-
La démarche politique ou judiciaire
M.
Salomone ne procède pas par « extension ».
Il
utilise des sources fiables, directes, immédiatement vérifiables.
Il
est à noter que toute l’affaire dite Bettencourt est en train de s’effondrer
judiciairement parceque les sources apparaissent inutilisables. Pourtant, cette
affaire a valu à M. Sarkozy une Mise en examen. Cf. : Canard Enchaîné,
03.12.14, P. 3.
Rien
de tout cela ne risque de se produire avec le questionnement de M. Salomone. La
vérification de l’existence des faits est immédiate.
De
la part de M. Salomone, il n’y a aucune manipulation de la justice.
a-
M. Salomone n’organise pas la sélection des candidats. Lorsqu’il déposé sa
demande d’ouverture d’une enquête préliminaire sur les faits rapportés par Mme
Guillaume, les 19 et 17 juillet 2012, M. Sarkozy déclarait publiquement qu’il
ne referait plus de politique.
b-
M. Salomone n’organise pas le contrôle judiciaire de l’action du Pouvoir
exécutif.
Il
y a une différence complète entre le contrôle judiciaire d’une discussion entre
deux Chefs d’Etat, comme l’affaire Kazakh, et l’examen de la place de la
magistrature dans l’organisation d’un viol d’asservissement par le Pouvoir
exécutif envers le Pouvoir législatif.
13)-
Gentleman agreement
Il
est évidement plus simple au premier abord de partir à la chasse à l’homme
d’Etat, même si à l’arrivée ça ne produit que du chaos.
En
examinant la place de la demande d’enquête déposée par M. Salomone, je m’aperçois
que cette demande organise un questionnement judiciaire différent.
Ce
n’est pas une traque partisane mais le questionnement de toutes les parties sur
la place du droit et des juristes, des magistrats, dans l’action
gouvernementale.
Ce
que j’ai appelé le Gentleman agreement est autre que ce que j’ai appelé la
politique de Guerre des Titans (Les « affaires judiciaires » pour les
uns, les « affaires d’intimité » pour les autres.)
Il
n’ya pas de candidat implicitement soutenu ou combattu, ni de manipulation de
la personne des candidats. Les candidats sont choisis par les seules procédures
électorales sur les seuls débats politiques.
Dans
ce cas, la magistrature se place dans les activités du Pouvoir exécutif. Elle n’exerce
pas le pouvoir exécutif par le biais de ses procédures judiciaires. M. Salomone
ne donne pas par avance les effets de l’action judiciaire puisqu’il n’en sait
rien.
L’idée
qu’il serait utile que les magistrats se substituent par leurs procédures au
suffrage universel est l’illusion rationnelle du chaos.
Tous
les hommes d’Etat, M. Sarkozy en l’espèce, doivent reconnaitre les faits, leurs
faits, et accepter qu’ils soient jugés.
Ils
peuvent alors réfléchir par eux-mêmes, avec les élus, les juges, les avocats,
au respect de la Séparation des pouvoirs, ses enjeux, sa place, son
fonctionnement ; ainsi qu’à l’importance du respect des personnes dans
notre société.
C’est
l’occasion de réfléchir à la place du droit dans les rapports des trois
composantes du Pouvoir d’Etat, exécutif, législatif et judiciaire.
La
nomination d’un avocat permettrait aux magistrats d’appréhender leur place dans
l’action du Pouvoir exécutif autrement que dans une politique de « nouveau
front » judiciaire « anti-Sarko » parcequ’il ne leur plait pas. Demain,
ce sera qui d’autre ?
Le
viol d’une députée, de la Séparation des Pouvoirs, du Trésor public, vaut mieux
que ça.
Je
vois qu’on refuse l’examen d’une qualification de viol direct et qu’on accepte
l’examen, rapide qui plus est, d’une « extension ». Cette dernière suivra
le parcours des précédentes et de ne conduire qu’à l’affaiblissement de
l’autorité judiciaire. Cherchez l’erreur.
14)-
Conclusion
Je
n’expose toutes ces possibilités qu’aux seules fins de dire qu’il peut y avoir
d’autres solutions que le rejet des droits des français par la ségrégation
sociale ou les manœuvres de castes.
M.
Sarkozy a eu la franchise de dire « Le mur de haine qu’il y a entre nous
est stupéfiant ». Les français peuvent y réfléchir.
Mme
Guillaume a exposé publiquement une question, j’en demande la réponse à M. le
procureur de la République, depuis le 19 juillet 2012, et je demande
l’assistance d’un avocat, depuis le 17 avril 2014.
Je
réitère donc ma demande d’Aide juridictionnelle.
Je
vous prie d’agréer, M. Monsieur le Président de la Cour d’Appel, Monsieur le
Procureur général, Madame la Présidente du TGI, Monsieur le Procureur de la République,
Monsieur le Président du Bureau d’Aide juridictionnelle (BAJ), l’expression de
mes salutations distinguées,
Marc SALOMONE
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