Le
vendredi 26 février 2016
A l’attention de M. le procureur de la République
Objet :
Détournement de fonds publics
Copie
à :
M.
le Président de la République
M.
le Premier Ministre
M.
le Garde des Sceaux
MM
les Présidents du Parlement
M.
le Premier Président de la Cour de Cassation
M.
le Président de la Cour d’Appel
M.
le procureur général
M.
le Président du TGI
M.
le Directeur de la Police judiciaire
M.
le Bâtonnier,
M°
Joxe
Syndicat
de la magistrature
Union
syndical des magistrats
Syndicat
des commissaires de police
Mme
Simonnot, journaliste
Monsieur
le procureur de la République
1)-
Préambule
Par
un article anonyme intitulé « La famille Baylet au pouvoir », Le
Canard Enchainé, du mercredi 24 février 2016, p.2, nous informe d’un nouvel
usage de la criminalité de droit commun dans le cadre de l’exercice de
responsabilités publiques, ici déléguées.
Cet
anonymat vise sans doute aussi à protéger les journalistes de représailles au
cas où on les prendrait pour des « sous-chefs du protocole ».
Il
amène toutefois à demander la vérification de la réalité des faits crapuleux
évoqués par le journal.
En
effet, le mercredi 12 août 2015, P. 4, sous le titre : Pan sur le
bec ! Le Canard Enchainé écrivait :
-
« Le « Canard » doit des excuses et les plus plates, à Valérie
Pécresse. »
Tout
le monde peut se tromper.
Par
contre, la dénonciation que je soumets à votre examen est signée.
Nonobstant
ces obstacles, au titre de contribuable et de citoyen, à l’occasion de ce
renouvellement de la méthode du détournement de fonds publics que j’ai dénoncée
précédemment, je poursuis le questionnement de la justice quant à l’usage de
cette criminalité par les cadres de l’Etat titulaires ou par délégation.
Je
fais ici référence aux dénonciations des détournements de fonds publics visant
à organiser :
a-
le viol et la prostitution d’une députée ;
b-
la spoliation de la totalité des handicapés de Paris.
Il
ne faut compter sur aucun réseau de bacs+5, y compris de juristes, pour
demander l’examen de cette affaire.
Comme
pour le cas du détournement de fonds publics visant au viol d’une députée ;
l’article du Canard Enchainé est juste là pour entretenir le bavardage de l’entre-soi.
On
ne peut pas à la fois parler de la rupture des liens entre les cadres et le
peuple comme d’une évolution inquiétante et en même temps garantir, aux réseaux
de cadres les plus divers, l’usage de la criminalité de droit commun selon leur
convenance.
2)-
Présentation
La
compagne d’un Ministre est présumée avoir utilisé la Présidence d’une
association n’existant que par son intimité privée avec cet homme d’Etat pour
disposer indûment :
a-par
les moyens du chantage à l’emploi
b-
par la menace de la perte de contrats :
1-
du temps de travail, du statut, du contrat, de fonctionnaires dont au moins un
est cité ;
2-
de fonds de grandes entreprises ;
Le
Ministre quitte son ministère et le gouvernement pour devenir Président du
Conseil constitutionnel.
L’article
commence par l’évocation de la terreur dans laquelle vivent, désormais et de ce
fait, les personnels du Conseil constitutionnel.
« Un
vent de panique a saisi, il y a quelques jours, les fonctionnaires du Conseil
constitutionnel : Marie-France Marchand-Baylet, la compagne du nouveau
président, Laurent Fabius, va-t’elle les traiter aussi chaleureusement que
leurs collègues du ministère des Affaires étrangères ?
Surnommée
« Folcoche », le nom de la sympathique héroïne de « vipère au
poing », le célèbre roman d’Hervé Bazin, Marie-France Marchand-Baylet
s’est taillé, au Quai d’Orsay, une solide réputation auprès du petit comme du
grand personnel. »
A
moins d’identifier les personnels des administrations d’Etat aux « pauvres »,
lesquels selon la jurisprudence des magistrats n’ont qu’à subir et se taire, nous
devons constater que c’est cette préoccupation qui les a amenés à demander au
« Canard Enchainé » de publier cet article.
Ce
souci indique que la faute pourrait être renouvelée et donc continue.
3)-
La méthode délinquante présumée
Cette
personne, Mme Marie-France Marchand-Baylet, compagne de Laurent Fabius, Ministre
des Affaires étrangères, a créé et présidé une association, Flag-France
Renaissance intégrée au fonctionnement du ministère.
Selon
nos sources, cette association :
a-
« Frag-France Renaissance, reconnue (évidement) d’intérêt général »
b-
« a pour but de restaurer et de « revaloriser » le domaine de la
Celles-Saint-Cloud. »
c-
ce domaine est :
-
« Un charmant château du XVIII° siècle avec un joli parc de plusieurs
hectares, dont disposent, depuis 1951, les ministres des Affaires étrangères
pour leurs week-ends. »
Cette
personne :
1-
n’a aucune qualité pour intervenir dans la conservation de ce Domaine. L’Etat
français dispose de toutes les compétences qu’il faut pour gérer ses Domaines
et ses Monuments historiques.
2-
elle ne peut intervenir qu’à titre de membre d’une association culturelle qui
propose ses services. Elle n’a aucun droit d’exercer une quelconque autorité
sur des fonctionnaires et des entreprises travaillant avec le Ministère.
L’article
expose la délinquance que développe cette femme à partir de cette association,
des liens d’icelle avec le Ministère, de ses propres rapports intimes avec le
Ministre.
4)-
Les fautes présumées
Le
journal donne plusieurs informations sur cette délinquance.
1-
Les faits
a-
« Quiconque parmi les fonctionnaires du Quai ne faisaient pas preuve de zèle
à l’égard de l’association de la compagne du ministre risquait sa
carrière. »
b-
« Comme :
a-
ce sous-chef du protocole, qui s’est retrouvé exilé dans un vague consulat aux
Etats-Unis,
b-
ou ces dirigeants de grandes entreprises françaises, fermement invités à faire
preuve de générosité à l’égard de l’association de madame. »
2-
Les qualifications présumées
a-
pour les entreprises, c’est du racket ;
b-
pour les fonctionnaires, c’est une manipulation illégale de leur statut, une
usurpation de fonctions hiérarchiques ;
c-
C’est une faute de caractère judiciaire que d’intervenir sans droit ni titre
dans les carrières des fonctionnaires.
5)-
La tromperie
A
partir du moment où une association prend en charge de « restaurer » et
de « revaloriser » un Domaine public, elle est forcément investie
d’une délégation de service public, quel qu’en soit le titre.
Cette
dame préside une telle association.
1-
Elle a utilisé les titres :
a-
de cette présidence,
b-
de cette délégation de l’autorité de l’Etat,
c-
de ce financement,
2-
Pour contraindre :
a-
des entreprises à verser des sommes qu’elles ne voulaient pas verser ;
b-
des fonctionnaires à obéir à d’autres injonctions administratives que celles de
leur hiérarchie et des textes qui fondent leur action ;
Jamais
cette personne n’a été mandatée, ni son association constituée, reconnue
d’intérêt général, financée, pour organiser un racket auprès de dirigeants de
grandes entreprises ou la manipulation des titres, statuts et contrats de
travail, de fonctionnaires.
Le fait qu’elle ait été incapable de « valoriser » le domaine sans racketter, corrompre, entraver le service public, prouve simplement que cette personne est inapte à s’occuper des affaires publiques.
Il
est particulièrement grave qu’une civile quelconque, dont la seule autorité est
ici d’être dans l’intimité sexuelle de M. le Ministre, ait pu :
1-
obtenir la modification du statut et du contrat de travail d’au moins un fonctionnaire
cité par le journal ;
2-
Organiser le racket de maintes entreprises.
Nous
sommes dans l’usage de la criminalité de droit commun à des fins d’exercice de
responsabilités publiques, ici déléguées.
6)-
Le détournement de fonds publics
Il
y a bien eu un détournement présumé de fonds publics :
1-
pour avoir utilisé une association reconnue d’intérêt général à d’autres fins
que celles reconnues légalement.
2-
pour avoir contraint les fonctionnaires à d’autres activités que celles pour
lesquelles ils sont légalement payés et avoir ainsi mis en œuvre des activités
autres que celles prévues par le budget.
3-
Pour avoir démoralisé des personnels du ministère alors qu’elle n’a pas même le
droit d’y être présente.
7)-
La continuité probable
Est-ce
par simple provocation que le journal clos l’article anonyme par des mots
menaçants ?
-
« Il reste à espérer que le Conseil constitutionnel, désormais présidé par
Fabius, n’aura jamais à examiner une question prioritaire de constitutionnalité
concernant le groupe de presse de Toulouse… ».
Le
groupe de presse en question est présidé par Mme Marie-France Marchand-Baylet.
Ce, alors qu’elle prétend exercer des fonctions publiques, même par délégation.
8)-
Conclusion
Vous
soutenez déjà l’usage de la criminalité de droit commun par le truchement du
détournement de fonds publics, aux fins du viol et de la prostitution d’une
députée et de la spoliation de la totalité des handicapés de Paris.
A
ce compte ; la carrière brisée, ou du moins sérieusement entravée, de « ce
sous-chef du protocole, qui s’est retrouvé exilé dans un vague consulat aux
Etats-Unis », l’humiliation d’un déclassement professionnel, la terreur,
sans causes de service, dans laquelle a vécu sa famille, doivent être pour les
magistrats des sujets de plaisanteries dont on se régale entre la poire et le
fromage.
Je
n’en soumets pas moins respectueusement cette dénonciation à votre examen.
En
vous remerciant de votre attention et dans l’attente de vous lire ;
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le procureur de la République, l’assurance de mes
salutations distinguées,
Marc SALOMONE
PS :
L’article anonyme du Canard Enchainé
Le
Canard enchainé, le mercredi 24 février 2016, p. 2
La
famille Baylet au pouvoir
« Un
vent de panique a saisi, il y a quelques jours, les fonctionnaires du Conseil
constitutionnel : Marie-France Marchand-Baylet, la compagne du nouveau
président, Laurent Fabius, va-t’elle les traiter aussi chaleureusement que
leurs collègues du ministère des Affaires étrangères ?
Surnommée
« Folcoche », le nom de la sympathique héroïne de « vipère au
poing », le célèbre roman d’Hervé Bazin, Marie-France Marchand-Baylet
s’est taillé, au Quai d’Orsay, une solide réputation auprès du petit comme du
grand personnel.
Elle
y a notamment créé et préside une association, Frag-France Renaissance,
reconnue (évidement) d’intérêt général, qui a pour but de restaurer et de
« revaloriser » le domaine de la Celles-Saint-Cloud.
Un
charmant château du XVIII° siècle avec un joli parc de plusieurs hectares, dont
disposent, depuis 1951, les ministres des Affaires étrangères pour leurs
week-ends.
Quiconque
parmi les fonctionnaires du Quai ne faisaient pars preuve de Zèle à l’égard de
l’association de la compagne du ministre risquait sa carrière.
Comme
ce sous-chef du protocole, qui s’est retrouvé exilé dans un vague consulat aux
Etats-Unis, ou ces dirigeants de grandes entreprises françaises, fermement
invités à faire preuve de générosité à l’égard de l’association de madame.
Ex-épouse
du nouveau ministre, président des radicaux de gauche, patron de presse,
Jean-Michel Baylet, dont elle porte encore le nom, la compagne de Laurent
Fabius est toujours l’une des quatre actionnaires de l’Occitane de
communication.
Une
discrète et très rentable société de holding qui possède « La Dépêche du
Midi », « Midi Libre », « la République des
Pyrénées », etc. Devenu ministre, Jean-Michel Baylet a dû abandonner son
poste de pédégé de cette société.
Et
c’est Marie-France Marchand-Baylet qui lui a succédé.
Il
reste à espérer que le Conseil constitutionnel, désormais présidé par Fabius,
n’aura jamais à examiner une question prioritaire de constitutionnalité
concernant le groupe de presse de Toulouse… »
Non-Signé
/ Fin.
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