Le
mardi 24 mai 2016
A
l’attention de :
M.
le Président du TGI
M.
le procureur de la République
Objet :
Détournement de fonds publics et corruption en association
Copie
à :
M.
le Président de la République
M.
le Premier Ministre
M.
le Garde des Sceaux
M.
le Ministre des Finances et des comptes publics
M.
le Ministre de l’économie
MM
les Présidents du Parlement
MM
les Présidents des groupes parlementaires
M.
le Premier Président de la Cour de Cassation
M.
le Président de la Cour d’Appel
M.
le procureur général
M.
le Bâtonnier,
M°
Joxe
M.
le Directeur de la Police judiciaire
Syndicat
de la magistrature
Union
syndical des magistrats
Syndicat
des commissaires de police
Mme
Simonnot, journaliste
Table
des matières :
1-
Préambule, p.2-3
2-
Première partie : le détournement de fonds publics à des fins de
corruption associative, p. 4-9
3-
Deuxième partie : les causes et les conséquences, p. 10-15
4-
Conclusion : p. 15-16
5-
Documents : p. 16-20
Monsieur
le procureur de la République,
Première
partie : Préambule
1)-
L’actualité
La
presse nous apprend que François Thierry, Directeur honoraire de l'Ocrtis
(Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants), qui a
récemment quitté ses fonctions, aurait joué un "rôle central" dans
l'importation de "plusieurs dizaines de tonnes de cannabis" au
bénéfice d'un présumé trafiquant de drogue, interpellé le 22 février en
Belgique.
Celui-ci
aurait été recruté comme informateur par François Thierry et a réussi à
"s'imposer comme le plus gros trafiquant de l'Hexagone grâce à la
protection" de l'ex-patron de l'Office central des stups. "Une
protection en haut lieu qui lui permettait de poursuivre ses activités sans
jamais être inquiété", note le quotidien. »
Concernant
cette « protection en haut lieu », les cadres de l’Ocrtis n’ignorent
rien :
1-
De ses fonctions.
Ces
« dizaines de tonnes » signifient la constitution de réseaux criminels
dits de « banlieues », « sans jamais être inquiétés », la
terreur pour les habitants, l’exode forcée des classes populaires françaises,
la corruption pour les élus et les fonctionnaires, la pénétration de l’Etat, l’émergence
de cadres publics maffieux, la production, l’organisation, le financement, du
Terrorisme.
2-des
conditions d’exercice de celle-ci.
Cette
« protection » n’a pu agir, et ces « tonnes » n’ont pu se
distribuer, sans une chaine administrative, élective, judiciaire, de
responsables garants de l’immunité des réseaux et des acteurs du commerce, de
la terreur et des mutations démographiques et politiques.
S’y
ajoute la perquisition au Sénat pour soupçon de détournements de fonds publics
au profit d’un groupe sénatorial et d’un Ministre honoraire.
En
conséquence, l’usage des arguments d’autorité pour garantir, par évidence, la
droiture et la compétence des cadres de l’Etat est devenu obsolète.
La
République a prévu de palier à cette difficulté. Elle a créé à cette fin
l’égalité en droit de tous les citoyens.
2)-
La dénonciation
Au
titre de contribuable parisien et de citoyen, je porte à votre connaissance les
faits qui suivent et je vous prie de bien vouloir les examiner.
Sous
réserve de l’exactitude des informations du journal, le 16 mai 2016 et le 18
mai 2016, par les articles que je reproduis en Post-scriptum, le Canard Enchainé
nous informe sur les activités de M. Vicherat, Directeur de cabinet de Mme la Mairesse
de Paris.
Il
se livrerait à de présumées manœuvres de détournement de fonds publics
permettant des fautes de conflits d’intérêts et de corruption en association ;
Il
se servirait de sa place, salariée, de Directeur du Cabinet pour soutenir des
intérêts privés au sein desquels il négocie son intégration.
Il
y a un détournement de fonds publics dans la mesure où il encaisse un salaire
pour une raison sociale publique et qu’il travaille en même temps pour une raison
sociale privée.
C’est
par ce détournement que le reste peut s’accomplir.
Première
partie : le détournement de fonds publics et la corruption associative.
3)-
Les faits présumés
1-
L’annonce
Le
18 mai 2016, le Canard Enchainé rapporte que M. Vicherat, en personne et es
qualité, est intervenu le 10 mai 2015, sur Europe 1 pour annoncer « la
création d’un ficher des « meublés touristiques déclarés ». »
Il
y a encore peu, tout ce petit monde parisien et diplômé déclenchait des salves
de phrases solennelles et historiques dès que le mot « fichier »
apparaissait.
C’est
d’ailleurs cette compréhension du mot dans son sens criminel que les
propriétaires parisiens ont immédiatement transmise à la Mairie.
« Il
s’agit, a précisé le zélé Vicherat, « d’exercer une pression, notamment
via le syndic (…). Les voisins vont demander des comptes en demandant pourquoi
cette personne (….) continue à louer son logement…
« Dispositif
immédiatement interprété par les malveillants comme un fichier incitant les
Parisiens à dénoncer leurs voisins qui omettraient de se déclarer à la Mairie
pour échapper à la taxe qu’elle a instaurée sur ce type de locations. »
4)-
Le fichier et la ratonade
La
référence au « Fichier » est trompeuse. M. Vicherat va au-delà du ton
ordurier des matons s’adressant à des détenus que les CSP+ affectionnent de
plus en plus ouvertement lorsqu’ils s’adressent aux français où qu’ils en
parlent.
En
passant du « fichier » à la « pression » et aux
« demandes de comptes » des « voisins », il déplace le
vocabulaire :
a-
de la violence administrative, malgré tout légale, visant à rappeler à l’ordre
les contrevenants,
b-
à la ratonade privée, ici verbale, en attendant que d’autres envoient des
nervis, visant à intimider la concurrence au travers de sa clientèle.
M.
Vicherat parle un autre langage que celui de sa fonction officielle. Il est
plausible de penser qu’il parle en alliance ou sur commande d’un tiers commerçant
qui veut imposer sa loi sur un marché.
Les
propriétaires parisiens n’ont pas perçu un danger nazi. Ils ont plus
prosaïquement dénoncé des méthodes de voyous.
2-
La rectification
« Devant
l’émoi causé par cette initiative, le service de presse de la Mairie a
rapidement rétropédalé.
« Non,
nous ne lançons pas de site pour dénoncer son voisin. »
Peut-on
lire dans un communiqué publié quelques heures après les déclarations de
Vicherat. »
En
effet, face aux contrevenants, la Mairie envoie la maréchaussée et non pas les
« voisins » et autres Tontons macoutes.
5)-
La mise en scène de la question judiciaire
Le
journal expose ainsi le problème judiciaire que pose l’intervention de M. Vicherat ;
faite en personne.
« Les
hôteliers parisiens, eux, ne s’étaient pas plaints de la sortie du Dircab
d’Hidalgo.
« Airbnb »,
leur bête noire, réalise en effet à Paris ses meilleurs scores mondiaux et leur
enlève une centaine de milliers de clients par an.
« Parmi
ces hôteliers en colère, le groupe Accor, avec qui -comme l’avait annoncé
« le Canard » (16-3)- Vicherat a négocié pour trouver du boulot d’ici
à 2017.
Espérons
que ce sera moins temporaire qu’une location « Airbnb ». »
6)-
La question judiciaire apparente
Au
dire du Canard Enchainé, « Vicherat a négocié pour trouver du boulot
d’ici à 2017. » avec « le groupe Accor ».
Le
journal l’avait déjà annoncé dans son édition du 16 mars :
-
« Ce « bébé Delanoë » est actuellement en discussion avec le
groupe Accor-Hôtels. Dont le patron, Sébastien Bazin, est au mieux avec la
Mairie de Paris. »
M.
Vicherat serait donc concerné par le seul Conflit d’intérêt.
a-
Il prévoit d’intégrer ce groupe « d’ici à 2017 ».
b-
Il négocie sa place en son sein dés aujourd’hui.
c-
Cette situation pourrait entacher ses capacités d’agir au mieux de l’intérêt
public et de celui de la Municipalité de Paris.
La
lecture des deux articles que le Canard Enchainé consacre à cette affaire et de
l’article de L’Opinion auquel il se réfère donne à penser que la qualification
des faits est différente.
7)-
La déclaration d’intention
L’intervention
du 10 mai de M. Vicherat s’inscrit dans un processus de passage de celui-ci de
la fonction publique au « privé ».
M.
Vicherat rend publique son intention de quitter la Mairie par une interview,
probablement sollicitée, accordée au journal L’Opinion, le 15 février 2016.
N’étant
pas un élu, il n’a pas de comptes à rendre au public.
C’est
à ses pairs, les cadres dirigeants de la Mairie et de l’Etat, qu’il s’adresse.
Au
titre de Directeur de Cabinet de la Mairesse de Paris actuelle, aussi bien que
de son prédécesseur, M. Vicherat en sait assez pour penser ne pas avoir à
prendre de gants pour organiser « le prochain départ du fils
prodigue » (Canard Enchainé).
Ainsi
prépare t’il le terrain idéologique de son départ au nom d’un goût inné de
l’aventure : « J’ai toujours fonctionné à l’instinct et au kairos,
selon la fenêtre d’opportunité ».
Cet
aventurisme échevelé pourrait même le conduire au défit suprême, le passage du
public au privé : « Alors oui, pourquoi pas le privé, un
jour ? »
Il se lance
un défi, répond à l’appel du grand large, rature le passé.
8)-
Papa-Maman
Toutefois,
le lecteur remarque que M. Vicherat prend le plus grand soin de solliciter la
mansuétude de gens qu’il prétend quitter par défi et pour toujours.
Ainsi,
dans l’interview du 15 février, ce « fou d’action » insère t’il une
scène infantile au cours de laquelle le journaliste dit qu’il
« confesse » : « Anne et Bertrand, c’est mon papa et
ma maman en politique ».
Dans
cette interview, il ne tue pas le père. Il constitue « mon papa et ma
maman » en bouclier.
Ce n’est pas
le genre de propos qui dénote le « tueur » dont les entreprises ont
besoin dit-on et surtout qu’il personnifie auprès du public dans son
intervention du 10 mai.
M.
Vicherat ne peut prendre le risque de se disqualifier aux yeux de ses futurs
employeurs que parcequ’il a un impérieux besoin de s’attirer les bonnes grâces
de Mme la Mairesse et de M. le Maire honoraire ; lequel est apparemment
toujours puissant.
Le
risque n’est qu’apparent, car ses interlocuteurs privés ont autant besoin que
lui de cette régression psychanalytique.
A
quel sujet ?
9)-
Un choix volontaire
1- Le 15
février, M. Vicherat construit un dispositif assurantiel.
a-
Il fait acte d’allégeance à « mon papa et ma maman » pour qu’ils ne
contrecarrent pas les « ambitions » d’un « bébé Delanoë »;
voire qu’ils le protègent ;
b-
il rappelle à tous les réseaux de cadres qu’il fait parti d’un clan puissant
dont il reste solidaire.
c- il donne également
à savoir qu’il est au mieux avec la police :
- « Il
s’occupe du rapprochement police-gendarmerie. « Mathias était comme un
poisson dans l’eau, volubile, percutant, se rappelle un de ses amis. Lors
de son pot de départ, ça grouillait : il y avait aussi bien les vieux flics que
les jeunes loups, c’est sa force ». »
d- Cet
aventurier ne travaille pas sans filets.
2- Il n’en
aurait pas besoin s’il se contentait de préparer son passage
au privé aux seules fins d’y travailler honnêtement ou de faire bénéficier
celui-ci de son carnet d’adresse. Comme le font tous les Commissaires européens
et les Premiers ministres britanniques.
3-
S’il a besoin de protections particulières, féodales, claniques, complices, c’est
parceque son activité présente est criminelle.
10)-
Un lien de corruption
Le
18 mai, le Canard Enchainé nous apprend que M. Vicherat lance une bordée de
haine commerçante à la radio. En même temps, ce journal nous dit qu’il n’est
entré en contact avec Accor que pour « trouver du boulot d’ici à
2017 ».
C’est
là que le bât blesse.
Il
a besoin de solliciter cette mansuétude parceque, le 15 février, il est déjà
entré en rapport, en négociation, avec le Groupe Accor-Hôtel.
Cette
relation avec une « grande entreprise », selon son euphémisme »,
n’est pas une discussion sur un rapprochement à venir, « d’ici à
2017 », et une intégration après sa démission.
Les
liens entre le groupe Accor et M. Vicherat impliquent des liens de travail en
commun alors que ce dernier est toujours dans ses fonctions municipales.
Elle
implique l’utilisation des fonctions publiques de M. Vicherat au service du
Groupe Accor qu’il veut intégrer.
Ainsi,
sous couvert de responsabilités publiques, M. Vicherat exerce t’il déjà des activités
qui relèvent de l’intérêt particulier d’une entreprise privée avec laquelle il
est en intelligence durant ses fonctions municipales.
L’intervention
du 10 mai n’est pas une initiative municipale trop brutale. C’est la mise en
œuvre d’un contrat, tacite ou explicite.
Ce
faisant, il prend aussi le risque de fausser la réflexion et l’action de la
Mairie de Paris aux fins de servir, in situ, les intérêts privés pour
l’intégration desquels il est en pourparlers.
M.
Bazin, PDG du Groupe Accor est acteur de cette démarche corruptive. Il en est
le bénéficiaire, la raison d’être, peut être l’organisateur.
Le
journal précise qu’il est « au mieux avec la Mairie de Paris ». Cela indique
que les discussions entre M. Vicherat et M. Bazin relèvent de l’association ou
de la réunion.
Ceci
amène une interrogation quant au possible doublement des activités municipales
de M. Vicherat par des fonctions résultant d’une délégation explicite par le
Groupe Accor.
C’est
pour masquer ce probable sac-de-nœuds que M. Vicherat a besoin de mettre en
avant « mon papa et ma maman », comme un bouclier protecteur.
Cette
prestation infantile ne le dessert pas, car M. Bazin a besoin de la stabilité
qu’elle garantit à la pénétration de la municipalité par son représentant.
Ce
n’est pas un Conflit d’intérêt. C’est une Corruption en association présumée.
11)-
Le système fautif présumé
C’est
le système fautif au sujet duquel je requiers l’attention de la justice.
Ce
que je reproche aux actes présumés de M. Vicherat est d’être actuels, continus,
incessants. Ils sont l’avenir des rapports des cadres parisiens avec les
intérêts privé.
Il
ne peut qu’y être mis fin et c’est du seul ressort de l’Autorité judiciaire.
Deuxième
partie : Les causes et les conséquences
12)-
Un questionnement légitime
1-
Les personnes
M.
Vicherat travaille déjà de concert avec le PDG du Groupe Accor alors qu’il est
toujours fonctionnaire de l’Etat et employé de la Mairie de Paris.
a-
Jusqu’où va l’entreprise de corruption ?
b-
Quel sera le rôle de M. Vicherat quand il sera officiellement intégré au Groupe
Accor ?
c-
N’a-t-il pas déjà posé les jalons de la corruption à venir au profit de son possible
employeur clandestin de fait actuel ?
d-
La municipalité parisienne ne pourrait- elle pas être bloquée dans ses
réflexions, forcément complexes, sur l’ubérisation de l’économie, par une
subordination durable aux seules ramifications d’un réseau interne potentiel
destiné à la seule défense des intérêts d’une entreprise particulière ?
2-
La collectivité territoriale
Paris
va concourir à l’attribution des Jeux olympiques de 2024. Ils vont coûter plusieurs
milliards d’euros.
De
combien de milliards d’euros supplémentaires les parisiens vont-ils gratifier
les réseaux de corruptions entre des cadres de la Mairie de Paris et des
entreprises ou collectivités privées ?
Sur
l’exigence de la justice américaine, le cadre dirigeant français Platini vient
d’être exclut de l’UEFA et de la Présidence de la FIFA pour des imputations de
fautes fiscales et juridiques.
A
qui le tour ? La Mairesse ?
13)-
La réalité de la corruption
1-
Un précédent
La
corruption et le détournement de fonds publics sont des faits d’habitude
présumés à la Mairie de Paris.
Ainsi,
M. Caresche, député, Maire adjoint à Paris, a déclaré à la télévision :
« Nous avons mis du temps à trouver comment contourner la loi, mais nous y
sommes parvenus ».
Sous
réserve des résultats d’une enquête de la Direction de la police judiciaire (DPJ)
ouverte à la demande de M. le procureur de la République et aussitôt bloquée ;
il s’est agit probablement de spolier la totalité des handicapés de Paris au
profit d’intérêts particuliers religieux. Et ce fait semble continu.
Je
sais d’expérience qu’aujourd’hui à Paris les handicapés n’ont rien et que le
climat idéologique civil est considéré comme dangereux pour eux. Il est
recommandé officiellement à leurs familles de partir et la Dass-ASE organise des
départs pour la province.
2-
La présentation
La
corruption se présente toujours comme un arrangement « pratique »,
une manière « d’arrondir les angles », de « faciliter les
choses », de « contourner la
loi », de rompre avec les « lourdeurs administratives »,
« d’accélérer le mouvement », de « rendre service », de réaliser
des « accommodements », etc.
3-
La réalité
Plus
personne ne peut ignorer désormais que la corruption est un frein, un obstacle,
un empêchement.
Chacun
peut remarquer que l’action nécessairement commune de M. Vicherat et de M. Bazin
ne produit ni démocratie, ni intelligence, ni efficacité.
MM
Vicherat et Bazin n’aident, ni la Mairie, ni l’hôtellerie. Ils servent tous
deux les intérêts du Groupe Accor au détriment de la collectivité et de la
profession.
14)-
Le rapport des faits
Une
partie de l’article du journal, du 16 mars, nous interpelle :
-
« Mathias Vicherat, directeur de cabinet d’Anne Hidalgo après avoir été
celui du cabinet de Bertrand Delanoë, va quitter la Mairie de Paris, pour
rejoindre le privé, d’ici à la fin de l’année.
« Les
mauvaises langues prétendent que, anticipant une victoire de la droite en 2017,
il estime son avenir ministériel compromis.
« Enarque
issu de la célèbre promotion Senghor (Gaspard Gantzer, Emmanuel Macron, etc.)
ce « bébé Delanoë » est actuellement en discussion avec le groupe
Accord-Hôtel. »
15)-
Le mobile apparent
Le
Canard Enchainé nous dit :
-
« Les mauvaises langues prétendent que, anticipant une victoire de la
droite en 2017, il estime son avenir ministériel compromis.
Enarque
issu de la célèbre promotion Senghor (Gaspard Gantzer, Emmanuel Macron, etc.)
ce « bébé Delanoë » est actuellement en discussion avec le groupe
Accor-Hôtels. »
L’anticipation
de « la victoire de la droite » semble avoir bon dos. Elle est peu
crédible comme mobile de ce charivari.
En
effet, M. Vicherat quitte le navire, certes, mais il le quitte en sabotant le
moteur. Ses paires le savent. Et la victoire à venir supposée de la droite n’explique
pas cette brutalité. De plus, Paris est dirigée par une équipe dont la solidité
est reconnue.
Par
contre, au vu de la citation de son statut d’énarque et de la référence à ses
aspirations ministérielles ; Il est plus cohérent de rechercher le rejet présumé
par M. Vicherat des exigences juridiques du service public dans ses rapports circonstanciels
à l’exercice de ses propres responsabilités.
Il
est donc raisonnable de penser que les « mauvaises langues » en
question sont les énarques de la Mairie de Paris.
Nous
ne sommes certes pas dans la certitude, mais certaines logiques semblent rendre
compte des faits.
16)-
Les espérances
Quand
on place les termes des relations familiales et intimes, tels que « mon Papa »
et « ma maman », dans la définition de sa carrière politique, il semble
aller de soi qu’on attend de cette pseudo-famille qu’elle soit le terrain de sa
propre ascension.
M.
Vicherat a fait connaitre son intérêt pour un poste de Ministre.
Il
prend bien soin de citer Mme Hidalgo et M. Delanoë, hiérarques du Parti au
Pouvoir, sources de promotion ministérielle, au titre de « mon papa et ma maman
en politique », alors qu’il ne devrait plus en avoir besoin dans « le
privé ».
Cette
flatterie obséquieuse n’est pas là juste pour cultiver le langage infantile de
l’univers parisien.
Il
veut indiquer publiquement qu’en complément de ses diplômes administratifs, il
a reçu la formation politique qui permet d’accéder à la fonction ministérielle.
Le
19 août 2015, M. Rebsamen, Ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue
social, depuis le 2 avril
2014,
présente sa démission au Conseil des Ministres.
Cette
démission laisse une place ministérielle à un « bébé Delanoë » ou à
un enfant de « maman » Hidalgo.
Par
cette interview, M. Vicherat rappelle que ce jour-là il était prêt.
17)-
La déception
Le
2 septembre 2015, cette place est bien attribuée à un cadre parisien. Ceci
confirme la crédibilité des aspirations ministérielles de M. Vicherat.
Toutefois,
cette promotion n’est pas celle que cet énarque attendait.
C’est
une élue parisienne subalterne qui est nommée au poste de ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue social.
Les
principales responsabilités de politique administrative de la personne nommée à
la place d’un énarque ont été :
a-
l’élaboration d’un schéma départemental de la protection de l'enfance et de la
prévention spécialisée pour les années 2010-2014 ;
b-
la création de structures d’accueil pour les mineurs isolés étrangers.
Aux
yeux de la Haute administration, l’exercice de politique administrative par
excellence qu’est la réforme du Code du travail a été confié à une illettrée en
matière de politique administrative.
18)-
L’injure
Si
cette nomination a été qualifiée publiquement de « surprise », c’est
que d’autres attendaient ce poste pour l’un des leurs ; les énarques.
L’ENA
forme les cadres de l’Etat chargés précisément de maitriser les dossiers administratifs
gouvernementaux les plus complexes.
Elle
est faite pour garantir que les titulaires du diplôme sont formés pour étudier,
assimiler, des pensums tels que le Code du travail, qu’ils ont montré leur
maitrise des circuits administratifs et publics de la formation et de la
réforme de ces Codes, qu’ils ont les capacités intellectuelles et d’endurance
pour y parvenir.
Il
est crédible de penser que cette nomination incongrue a été ressentie par les
énarques de la Ville, et les autres, les diplômés des Grandes écoles, comme une
gifle.
19)-
La rupture d’égalité
Ce
sentiment d’injustice n’a pas dû être atténué par le fait que, sous les
apparences de l’égalité de tous en droit, cette nomination est manifestement faite
pour envoyer un message subliminal de considérations singulières à des
populations particulières et donc organiser une rupture d’égalité entre les
citoyens.
Ce
qui est dans la continuité ordinaire des accords établissant des privilèges
d’embauches, d’attributions de logements, de concession de marchés, signés
régulièrement entre la ville de Paris et des associations communautaires,
depuis la magistrature de M. Delanoë.
M.
Vicherat connait bien ce système dont il pensait être un des pilotes ; du
moins tant qu’il ne concernait que les gens de peu.
Il
découvre brusquement que l’attribution de la charge de Ministre peut être
imputée à des qualités originelles dont il est dépourvu. Lui qui croyait avoir
fait les études et les formations politiques nécessaires pour les avoir toutes.
C’est
une double rupture, de Talent et de Vertu, dans les pratiques de direction de
l’Etat.
Il
est crédible de penser, à la lecture des articles, tant du Canard Enchainé que
de L’Opinion, que c’est à partir de ce moment que M. Vicherat s’est senti délié
de toute fidélité à l’égard de la Puissance publique qui de son coté n’a pas
cherché à le retenir.
19)-
Conclusion
Vous
rendriez service à Mme la Mairesse de Paris en lui permettant de comprendre
dans leur globalité les liens présumés précis de détournement de fonds publics aux
fins de corruption tissés entre M. Vicherat et M. Bazin.
Il
est fort probable qu’elle en ignore tout
En
effet, la Mairesse de Paris a annoncé, le lundi 4 avril,
sa candidature à la présidence du C40, un réseau qui fédère 83 des plus grandes
métropoles du monde, représentant plus de
600 millions de personnes et un quart de l’économie mondiale.
Ses
alter egos sont en droit d’être certain que dans la métropole qu’elle préside
les autorités maitrisent la criminalité officielle et qu’elle-même ne l’accepte
pas dans son entourage.
Vous
obligeriez les parisiens en tarissant de possibles sources crapuleuses de déséquilibres
des finances publiques parisiennes et donc de hausses d’impôts locaux et
d’inefficacités municipales structurelles.
Il
est vrai que lorsqu’on peut se permettre de spolier de leur budget la totalité
des handicapés de la municipalité, avec le soutient des magistrats ; la
corruption personnelle en association peut apparaître comme une étourderie
subtile.
Je
n’en demande pas moins des comptes juridiques concernant ces détournements de
fonds publics organisant un système associatif de corruption.
En
vous remerciant pour votre attention,
Je
vous prie d’agréer, M. le procureur de la République, l’assurance de mes
salutations distinguées,
Marc SALOMONE
PS :
les trois articles de référence et les définitions de la Corruption
1)-
Le Canard Enchainé, le 16 mars 2016, p.2,
Sur
le quai du départ,
Mathias
Vicherat, directeur de cabinet d’Anne Hidalgo après avoir été celui du cabinet
de Bertrand Delanoë, va quitter la Mairie de Paris, pour rejoindre le privé,
d’ici à la fin de l’année.
Les
mauvaises langues prétendent que, anticipant une victoire de la droite en 2017,
il estime son avenir ministériel compromis.
Enarque
issu de la célèbre promotion Senghor (Gaspard Gantzer, Emmanuel Macron, etc.)
ce « bébé Delanoë » est actuellement en discussion avec le groupe
Accor-Hôtels.
Dont
le patron, Sébastien Bazin, est au mieux avec la Mairie de Paris.
« J’ai
eu des sollicitations de plusieurs grandes entreprises, mais ma décision n’est
pas encore prise. Aucune date n’est fixée et rien n’est signé. » (A
précisé Vicherat au « Canard »)
Bon
courage à Anne Hidalgo, la « maman en politique » de Vicherat, 37
ans, selon ses propres termes (cf. : « L’opinion », 15.02) pour
se remettre du prochain départ du fils prodigue.
2)-
Le Canard Enchainé, le mercredi 18 mai 2016, p.1
Le
Dircab d’Hidalgo fait du zèle.
Mathias
Vicherat, le directeur de cabinet d’Anne Hidalgo a frappé les esprits en
annonçant, mardi 10 mai sur Europe1, la création d’un ficher des « meublés
touristiques déclarés ».
Lequel
vise essentiellement les locations faites sur le site « Airbnb », que
la Mairie accuse d’aggraver la crise du logement à Paris.
Il
s’agit, a précisé le zélé Vicherat,
« d’exercer une pression, notamment via le syndic (…). Les voisins vont
demander des comptes en demandant pourquoi cette personne (….) continue à louer
son logement ».
Dispositif
immédiatement interprété par les malveillants comme un fichier incitant les
Parisiens à dénoncer leurs voisins qui omettraient de se déclarer à la Mairie
pour échapper à la taxe qu’elle a instaurée sur ce type de locations.
Devant
l’émoi causé par cette initiative, le service de presse de la Mairie a
rapidement rétropédalé.
« Non,
nous ne lançons pas de site pour dénoncer son voisin. »
Peut-on
lire dans un communiqué publié quelques heures après les déclarations de
Vicherat.
Les
hôteliers parisiens, eux, ne s’étaient pas plaints de la sortie du Dircab
d’Hidalgo.
« Airbnb », leur bête noire, réalise
en effet à Paris ses meilleurs scores mondiaux et leur enlève une centaine de
milliers de clients par an.
Parmi
ces hôteliers en colère, le groupe Accor, avec qui-comme l’avait annoncé
« le Canard » (16-3)- Vicherat a négocié pour trouver du boulot d’ici
à 2017.
Espérons
que ce sera moins temporaire qu’une location « Airbnb ».
FIN
3)-
L’opinion
Mathias
Vicherat, grand chambellan de la capitale
15 Février
2016 à 16h54
Barbe rousse
soignée, cheveux ondulés coiffés en arrière, look gentry-chic, dans son vaste
bureau de l’Hôtel de ville avec vue sur la Seine, Mathias Vicherat a tout du
jeune premier.
Enarque, il
est à 37 ans directeur de cabinet d’Anne Hidalgo. Pièce maîtresse de la capitale, ce jeune
homme « ambitieux » se dit « fou d’action ».
Et si,
parce qu’il partage la vie de la journaliste Marie Drucker,
il intéresse les gazettes people, c’est « à l’insu de son plein
gré », assure un ami. Il est discret.
Un an avant
les municipales de 2014, Mathias Vicherat a dealé avec la maire de
Paris pour conserver son poste. « Avec Anne, on a imaginé
comment on pourrait travailler ensemble », raconte-t-il.
Bertrand Delanoë lui a mis le pied à l’étrier.
En 2012,
nombre de hauts fonctionnaires parisiens partent vers les ministères et
l’Elysée. Lui reste.
« Il
s’est projeté, car Paris reste Paris. Il a compris qu’avec Bertrand et
peut-être Anne, les enjeux ici sont un peu plus savoureux qu’ailleurs »,
explique un membre du sérail parisien.
Il
leur voue d’ailleurs une estime sans faille. « Anne et Bertrand,
c’est mon papa et ma maman en politique », confesse-t-il.
Il continue
de voir « amicalement » l’ex-maire de Paris et coanime l’association
des Amis de Bertrand Delanoë.
Utopia.
C’est à la gauche de la gauche que Mathias Vicherat connaît ses premiers émois
politiques. Son père, pur produit de la Fnac (il a commencé comme
vendeur et fini directeur de la com) est une des chevilles ouvrières du
mouvement Utopia (il dirige aujourd’hui les éditions éponymes) qui rêve au
rapprochement entre socialistes, écologistes et altermondialistes.
A 19 ans,
Mathias Vicherat fait ses premières piges chez Jean-Luc Mélenchon. Jeune
bachelier, il milite à la Gauche socialiste, puissant courant dirigé par
« Méluche ». Ce dernier est ministre de l’Enseignement professionnel
de Lionel Jospin. Le jeune Vicherat fait des heures sup’
« bénévolement ». « Jean-Luc a toujours pioché partout, à tout
âge. On a formé nombre de jeunes, dont Mathias », confie Marie-Noëlle
Lienemmann, sénatrice de Paris.
En ce début
des années 2000, les héros s’appellent José Bové ou « Lula ». Mathias
Vicherat monte la première section Attac à Sciences Po-Paris tout en préparant
le concours de l’ENA. Il le réussit. Dans sa promotion (Sédar Senghor), ses
copains de classe s’appellent Emmanuel Macron, Gaspard Gantzer, qui
régente la communication élyséenne, ou Sébastien Proto, conseiller de
Nicolas Sarkozy.
A la sortie,
il dirige le cabinet du préfet de la région Picardie. Puis c’est une
plongée dans le « 93 » : il est nommé sous-préfet, à Bobigny. Il
y cultive ses réseaux, revendique une amitié avec Claude Bartolone mais aussi
avec le député local, Jean-Christophe Lagarde, figure montante du centre.
Mathias Vicherat
file ensuite à la Direction de la police nationale, dirigée par le sarkozyste
Frédéric Péchénard, aujourd’hui directeur général des Républicains.
Il s’occupe
du rapprochement police-gendarmerie. « Mathias était comme un poisson dans
l’eau, volubile, percutant, se rappelle un de ses amis. Lors de son pot de
départ, ça grouillait : il y avait aussi bien les vieux flics que les jeunes
loups, c’est sa force ».
En 2010,
Paris, le voilà. Deux ans plus tard, Bertrand Delanoë en fait son grand
chambellan. « J’ai toujours fonctionné à l’instinct et au kairos, selon la
fenêtre d’opportunité. Alors oui, pourquoi pas le privé, un jour ? »
Concède-t-il, même s’il sait que dans les prochains mois, la mairie de Paris va
redevenir un centre d’attraction pour une gauche décatie.
4)- Définitions de la
corrpution
Wikipédia
nous donnent les définitions suivantes de la « corruption ». Elles
correspondent toutes à la situation de MM Vicherat et Bazin.
1- Transparency
International
Selon Transparency
International, « la corruption consiste en l’abus d'un pouvoir reçu en
délégation à des fins privées »3.
Cette
définition permet d'isoler trois éléments constitutifs de la corruption :
a- L’abus de
pouvoir ;
b- à des
fins privées (donc ne profitant pas nécessairement à la personne abusant du
pouvoir, mais incluant aussi bien les membres de sa proche famille ou ses
amis) ;
c- un
pouvoir que l’on a reçu en délégation (qui peut donc émaner du secteur privé
comme du secteur public).
Tranparency
utilise également parfois cette définition : « abus de pouvoir à
finalité d’enrichissement personnel ».. .
2- Instances européennes
a- L'assemblée
parlementaire du Conseil de l'Europe définit la corruption comme
« l'utilisation et l'abus du pouvoir public à des fins privées »4.
Pour la
Commission des communautés européennes, « la corruption est liée à tout
abus de pouvoir ou toute irrégularité commis dans un processus de décision en échange d'une incitation ou d'un
avantage indu ».
b- La définition
donnée par le groupe multidisciplinaire sur la corruption du Conseil de
l’Europe est légèrement différente : « la corruption est une rétribution
illicite ou tout autre comportement à l'égard des personnes investies de
responsabilité dans le secteur public ou le secteur privé, qui contrevient aux devoirs qu'elles ont en vertu de leur statut d'agent d'État,
d'employé du secteur privé, d'agent indépendant ou d'un autre rapport de cette
nature et qui vise à procurer des avantages indus de quelque nature qu'ils
soient, pour eux-mêmes ou pour un tiers ».
c- Le groupe
multidisciplinaire sur la corruption (GMC) insiste sur la difficulté de cerner
avec exactitude les bornes légales du phénomène mais rappelle que sa nature
relève de l'abus de pouvoir ou de l'improbité dans la prise de décision5
3- Banque mondiale
La Banque mondiale retient la définition suivante pour la
corruption : « Utiliser sa position de responsable d’un service public à son bénéfice personnel »6
4-Nations Unies
L'Institut international de planification de
l'éducation de l'UNESCO a étudié plus particulièrement la corruption dans l'éducation. À ce titre,
il donne la définition suivante : « une utilisation systématique
d'une charge publique pour un avantage privé, qui a un impact significatif sur
la disponibilité et la qualité des biens et services éducatifs et, en
conséquence, sur l'accès, la qualité ou l'équité de l'éducation »7.
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