Blog : madic50.blogspot.com
Paris, le mercredi 7 septembre 2016
En
copie : M. le Premier Ministre
Objet :
Le rôle de la liberté dans l’élection de 2017.
Monsieur
le Président de la République,
J’attire
respectueusement votre attention sur la question de la liberté et le rôle
capital qui va être le sien dans l’élection présidentielle de 2017.
Votre
engagement pour la Démocratie présente aux français votre résolution de
garantir le fonctionnement régulier des institutions pour toute la population
sans exclusive.
En
contestant la capacité de l’Etat à vaincre le terrorisme dans le respect de la
Démocratie, vos adversaires dévoilent plus leur panique qu’ils n’assurent de
leur fermeté.
Cependant,
cela ne suffira pas à rassembler tous ceux dont le fonctionnement des
institutions n’est pas le souci premier, qui estiment que l’exposé de leur point
de vue particulier est au moins aussi important que l’honnêteté des percepteurs
et l’efficacité des services de renseignement, qui pensent que la Démocratie va
de soi.
La
collection de candidats qui s’opposent à vous à gauche est la mise en scène de
cette exigence d’expression publique des points de vue sociaux et sociétaux.
Cette
exigence est politique car elle veut participer à l’organisation des Pouvoirs
publics.
Mmes
Duflot, Lienemann, etc., MM. Macron, Montebourg, Mélenchon, etc., sont les
porteurs de cette exigence de parole publique.
Il
est stupéfiant de voir que :
a-
Aucune de ces personnes n’a la moindre chance de passer le premier tour de
l’élection présidentielle à laquelle ils concourent ; qu’ils le savent et
qu’ils le disent.
b-
Leur seul et unique combat personnel est d’empêcher le Président en exercice
d’être candidat.
C’est
politiquement irresponsable mais socialement compréhensible. Les écologistes,
les notables, les contestataires ont tous un point de vue corporatiste, au bon
sens du terme, à faire valoir.
Les
électeurs, aussi bien que les candidats des revendications particulières, savent,
tous, pertinemment qu’ils vont faire élire la droite.
Cependant,
ils pensent qu’en défendant leur point de vue lors du débat électoral, le
gouvernement issu des urnes, même de droite, devra en tenir compte.
C’est
le même raisonnement que les candidats à la Primaire qui se placent pour
devenir Ministres.
Aujourd’hui,
les candidats se placent donc pour devenir Ministres, mais les électeurs, au
travers de ces candidatures, se placent pour que leurs revendications soient
prises en compte.
Il
ne vous suffira pas pour rassembler ces électeurs sous votre nom de dire que le
gouvernement démocratique prendra en compte toutes ces revendications
politiques.
S’il
y a ces déchirements à gauche (et à droite), c’est précisément parceque les
français ne veulent plus « déléguer », ils veulent « en
être ».
Il
n’y a qu’un seul moyen (pas deux, un) de permettre à des personnes, des foules,
des populations, d’être présentent dans un débat dont elles n’ont pas la
Direction institutionnelle, c’est la liberté de pensée et d’expression.
Non
pas la « liberté, mais » la « liberté, si », la « liberté,
sauf » ; la Liberté.
L’unique
moyen, le seul, pour que la Démocratie l’emporte, et la gauche donc car la
Droite s’en détache, c’est que les électeurs comprennent que :
1-
Ils vont voter pour un candidat qui installera la direction politique qu’il
expose durant la campagne,
2-
Le candidat élu garantira que l’Etat permettra à tous et à chacun de penser ce
qu’il veut, de le dire, de l’exprimer,
3-
La jurisprudence de l’Etat en matière d’ordre public est celle établie par M.
le procureur de la République de Bastia, selon laquelle les forces de l’ordre
et la justice répriment :
a-
Les logiques de caïdat ;
b-
Les appropriations exclusives d’un lieu ;
c-
Les surréactions inadaptées.
A
cette condition, vous pouvez faire remarquer aux électeurs de Messieurs-Dames les
candidats qu’ils se tirent une balle dans le pied en votant pour des cadres qui
veulent juste témoigner et qui par leur nombre détruisent les possibilités de
la victoire de la gauche.
A
ce moment là, vous pouvez même obtenir des candidats qu’ils aient la modestie
de comprendre que leur candidature est un témoignage revendicatif et ne
nécessite pas une inscription formelle.
Il
suffirait que certains candidats se désistent pour les entêtés soient disqualifiés.
On
peut faire le tour de France de l’écologie en soutenant le candidat unique de
la Gauche.
Il
en ira de même au deuxième tour. En effet, la garantie de pouvoir librement
exprimer son opinion, quelle qu’elle soit, rendra nettement moins attrayants
les embrigadements extrémistes.
Par
exemple, les électeurs de droite ne tiennent pas particulièrement à ratonner
les mineurs de 16 ans. Ils veulent d’abord pouvoir dire leur mot sur la
délinquance.
Ceci
exige l’exposé d’une politique d’Etat par rapport à laquelle chacun puisse
prendre ses marques.
Les
français ne veulent pas imposer leur politique personnelle à la Direction de
l’Etat. Ils veulent d’abord que celle-ci ne leur dicte pas leurs idées et ne les
contraignent pas à ce taire.
La
liberté d’expression n’est pas aisée à installer comme norme du débat
électorale, du programme du candidat unique de la gauche, car elle va à
l’encontre d’une pente idéologique récente des CSP+ ; particulièrement des
universitaires.
Ceux-ci
pensent qu’il est temps d’en finir avec les bavardages de la foule ignorante et
d’imposer enfin la parole savante, la leur, comme unique parole publique.
Lorsque
M. le Premier ministre à prétendu affirmer que les terroristes n’ont pas
d’excuses sociales, il a été qualifié publiquement par les universitaires de
« crétin » et ses propos ont été jugés « indignes » par ceux-ci.
La
raison en est précisément l’exigence des universitaires de contrôler seuls la valeur
intellectuelle de la parole publique sur les faits de société, ceux qui sont
justement les enjeux des disputes politiques.
Le
peuple et ses représentants doivent se taire car leur imbécilité trouble l’ordre
public.
Vous
aurez donc à vous adresser au peuple pour l’assurer de la solidité de votre
politique consacrée à la défense de la Démocratie et de la garantie de la
liberté de pensée et d’expression.
De
toute façon, ceux qui pensent que le prochain quinquennat aura une seule
journée de grâce ne doivent pas se présenter.
En
vous remerciant de votre attention et en vous souhaitant la réussite ; je
vous prie d’agréer, M. le Président, l’assurance de mes salutations
distinguées,
Marc SALOMONE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire