Publié
sur le Blog : madic50.blogspot.com
Le
dimanche 4 septembre 2016
A l’attention de :
1-
Président du Conseil national de l’ordre des médecins /
e-mail :
conseil-national@cn.medecin.fr
2-
Président du Conseil de l’Ordre des médecins de l’Isère
e-mail : isere@38.medecin.fr
3- Président du Conseil de l’Ordre des médecins de Paris
e-mail : paris@75.medecin.fr
Copie
à :
Président
de la République
Premier
Ministre
Garde
des Sceaux
Présidents
du Parlement
Présidents
des groupes parlementaires
Bâtonnier,
M°
Joxe
Syndicat
de la magistrature
Union
syndical des magistrats
Syndicat
des commissaires de police
Simonnot,
journaliste
M.
le Président du Conseil national de l’Ordre des médecins
M.
le Président du Conseil l’Ordre des médecins de l’Isère,
M.
le Président du Conseil l’Ordre des médecins de Paris,
Je
suis ouvrier retraité. J’ai 65 ans.
Ce
qui suit a déjà été porté à la connaissance des autorités publiques. Je n’ai eu
aucune réponse.
Je
suis déjà trop pauvre pour qu’on me réponde lorsque je suis personnellement
violé. Alors les simples agressions morales, les outrages, on n’y pense même
pas.
Le
Conseil de l’Ordre n’en a pas été informé car je ne pensais pas qu’il
s’occupait des faits en cause. Jusqu’à ce que j’apprenne que vous traitez de
ces dossiers. Je vous en informe donc.
L’événement
qui me porte à vous en faire part est l’information diffusée en boucle par les
médias selon laquelle le Conseil de l’Ordre des médecins de l’Isère juge une consœur.
Une
patiente l’accuse de lui avoir refusé des soins du fait de son voile.
Je
cherche en vain les arguments de la Médecin, que ce soit dans les informations
télévisées ou sur Internet.
C’est
désormais la règle dans les disputes juridiques entre français et musulmans.
Seule la partie musulmane a la parole médiatique. La partie française est
toujours en accusation.
Quoiqu’il
en soit voici ce à quoi j’ai moi-même été confronté en matière de confusion de
la médecine et de la religion.
Ce
témoignage se compose en deux parties :
a-
Une exposé de faits fautifs
b-
Un exposé de faits discutables et leur discussion
Ensuite
je fais part de l’impression que laisse à un homme de 65 ans (18 ans en Mai 68)
l’intervention politique de cette femme voilée à l’égard de votre consœur.
1)-
Les faits hospitaliers
1-
La burqa
Le
vendredi 13 novembre 2015, 130 morts par les terroristes islamistes.
Le
jeudi 19 novembre, j’ai rendez vous à l’Hôpital Saint-Joseph, avec un proctologue,
le docteur Soudan.
Je
l’ai déjà vu deux fois. J’y vais en confiance.
Il
se fait toujours accompagner d’un étudiant pour la formation de celui-ci.
J’entre.
Je
vois une femme voilée de la tête au pied. L’ovale du visage est la seule partie
du corps qui apparaisse.
J’attends
la fin de la consultation et je m’adresse au docteur :
Salomone :
Vendredi
dernier, 130 personnes sont mortes du fait du fanatisme religieux musulman et une
semaine après vous imposez une militante voilée dans votre consultation.
Docteur :
Ce
n’est rien, elle est ici en stage. Il n’y a aucun problème.
Salomone :
C’est
illégal. Nous sommes dans un hôpital public et un service de soin. Cette femme
n’a pas le droit d’être voilée.
Docteur :
Il
n’y a rien d’illégal. Elle est là et c’est tout. Vous n’avez pas à avoir peur.
C’est
moi qui aie dû partir pour ne pas créer d’incident ; et non pas la femme
voilée.
En
invitant dans sa Consultation une femme en Burqa, le docteur Soudan et cette
Interne ont voulu concrétiser par une conquête territoriale la victoire
militaire du13 novembre.
Depuis,
les conséquences du 7 janvier et du 13 novembre sur l’occupation des espaces
physiques ou moraux français ne cessent de s’étendre, se diversifier, se
consolider.
2-
La pénétration administrative religieuse
Le
témoignage qui suit est d’une autre nature que celui qui précède. C’est une
réflexion, parmi d’autres possibles, sur certains faits d’hospitalisation.
Le
5 juillet 2016, je suis opéré d’une hernie à l’hôpital Montsouris.
Trois
mois auparavant, j’avais passé un examen qui demandait aussi une anesthésie
générale.
Il
m’est donné comme précédemment : une « casaque », un tablier qui
s’attache dans le dos.
Il
est ajouté, une sorte de polo et un pantalon en tissu jetable. C’est nouveau.
La
seule fonction dite rationnelle de ce costume jetable est de cacher toutes les
parties du corps, notamment les fesses que la casaque peut donner à voir au
public si le patient traverse la rue pour se rendre à la salle d’opération.
Au
lieu d’être transporté en brancard à la salle d’opération on y va à pied. Il y
a même une pseudo-rencontre avec le médecin dans un cabinet vitré de couloir. C’est
grotesque.
Sur
le coup, j’ai mis ça sur le compte des manies petites bourgeoises de l’imitation
du luxe.
Une
fois sur le lit d’opération, le patient doit s’assoir pour qu’une infirmière
coupe le polo aux ciseaux dans le dos. C’est débile.
Sans
ce costume jetable, il suffirait aux soignants, comme à l’ordinaire, de retirer
la casaque. Mais alors le patient est laissé nu au regard de soignants qui
n’ont jamais vu ça.
Ce
qui laisse déjà penser que dans un service médical, au moment de l’action
médicale, le rapport au corps devient un problème dans la procédure médicale.
J’ai
vu ensuite, après le réveil, lors de la promenade de contrôle de l’équilibre, de
dix mètres allée et dix mètres retour dans le couloir, que :
a-
des personnes étaient conduites à la salle d’opération en brancard. Elles n’en
étaient pas particulièrement humiliées.
b-
la zone de circulation des patients est entièrement réservée aux personnels soignants.
Trois
personnes se sont occupées de moi durant ce parcours de soin.
a-
Une préparatrice qui apporte le linge
b-
Une infirmière
c-
Le médecin.
Au
fil de ces visites, dans la chambre, avant et après l’opération, avec la visite
du médecin notamment, j’ai senti que ces gens étaient gênés de lever le polo
pour palper mon ventre, et plus encore vers le bas-ventre.
Mon
avis était sollicité non par politesse mais par une sorte de crainte de ma
réaction. Ils voulaient une autorisation qui soit une garantie.
a-
On ne m’a pas dit : Je vais tirer votre polo pour examiner votre ventre.
b-
On m’a dit : ça ne vous gêne pas de tirer votre polo, c’est juste pour
examiner votre ventre ?
Il
est inconcevable que le personnel médical, à sa place, ait la moindre
hésitation à disposer du corps du patient ; particulièrement le médecin.
Si
j’expose cette collection de détails c’est parcequ’après l’aventure en
proctologie, je me suis fait la remarque que cette couteuse initiative du
costume jetable éclaire la pénétration de l’idéologie religieuse de la pudeur à
l’Hôpital.
Je
peux évidemment me tromper, mais cela vient dans la même année que :
a-
la dénonciation des dessins pornographiques dans les salles d’internat,
b-
la dénonciation de la pratique du touché rectal à des fins de formation lors de
n’importe quelle anesthésie générale, sans l’avis du patient.
2)-
L’expérience des vieux
Quiconque
a connu les facultés parisiennes des années 70 reconnait dans le discours de la
plaignante l’exigence du sectarisme militant :
1-
« Il faut que la France et l'Ordre des médecins réagissent, déclare-t-elle
sur RMC. On doit respecter les lois de la République. C'est pour tout le monde…En
tant que médecin, elle n'a pas respecté le serment d'Hippocrate et ça, ce n'est
pas possible. Je n'accepte pas que ce genre de médecin puisse être en activité. »
2-
Dans les années 70, les militants religieux officiaient sous les titres de « maoïstes »
ou de « trotskystes » :
a-
Les professeurs qui exigeaient le respect des cours étaient évidemment pour le
travail des enfants de cinq ans dans les mines et le Napalm sur le Viêt-Nam.
b-
Au nom de la Révolution mondiale, ils étaient maudits.
3-
Aujourd’hui, les militants religieux sont « républicains » :
a-
Si une médecin n’accepte pas de se laisser imposer la loi du patient dans son
cabinet médical et se met en colère ; elle apporte la preuve d’un refus de
soin et signe son appartenance au KU KLUX KLAN.
b-
Au nom de la « France » et de la « République », la
patiente déclare : « Je n'accepte pas que ce genre de médecin puisse
être en activité ».
c-
C’est un ordre donné aux autorités.
4-
Lors des prochains concours d’internat, les imams nous diront enfin quel
« genre de médecin peut être en activité ». L’étudiant Rabelais n’a aucune
chance.
5-
Les identités remarquables
Aujourd’hui,
des policiers sont au tribunal, des gendarmes en sont menacés, non pour un
contrôle d’identité mal géré.
Ils
le sont pour avoir osé arrêter des voyous communautaires qui « n’acceptent
pas que ce genre (de policiers ou de gendarmes) puissent être en
activité », ou pour leur avoir disputé l’autorité publique sur le
territoire du quartier.
3)-
Bilan provisoire
A
la fin des années 90, des livres sont parus concernant les « territoires
perdus de la Républiques » dits « les banlieues », Habitat et
Ecole.
Aujourd’hui,
en appui des attentats, cette conquête de territoire s’étend à une foultitude
de lieux administratifs stratégiques tels que les lieux médicaux, les commissariats,
les transports publics, qui sont investies.
Ce
qui est singulier est la radicalité du soutien hiérarchique et médiatique à
cette entreprise de conquête de territoires. Comme si les islamistes rendaient
service à l’ordre établi français.
Ainsi,
Le Canard Enchainé du 31 août, P. 5, « Demain, J’enlève le paréo »,
daube sur l’obligation faite à une nageuse de sortir du bassin,
« parcequ’elle portait un paréo. Cette tenue n’a pas plu aux employés de
la piscine à Vence ». La police municipale a dû intervenir.
Dans
la forme de ce récit, les employés sont au mieux ridicules.
Les
policiers et les gendarmes passent aux Assises s’ils veulent arrêter à tout
prix un voyou.
Les
médecins passent au Conseil de l’Ordre s’ils veulent faire respecter leur autorité
médicale.
Les
chefs de bassin sont traités en brutes imbéciles s’ils veulent garder le
contrôle de l’hygiène et de l’ordre public à la piscine.
Ce
délitement de l’autorité publique donne à voir que ce sont les représentants
les plus divers de l’ordre public qui veillent scrupuleusement à la
légalisation de sa subversion archaïque.
4)-
Conclusion
La
question que j’ai entendue dans la rue, de la part de retraités, et, lors d’un
rendez vous, de la part d’un ami musulman, au matin du 15 juillet est la
suivante : Jusqu’où allons-nous volontairement et librement tomber ?
En
vous remerciant de votre attention,
Je
vous prie d’agréer, MM les Présidents, l’assurance de mes salutations
distinguées,
Marc SALOMONE
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