Marc Salomone /
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Paris, le
mercredi 15 mars 2017
Madame Monsieur,
Le Canard
Enchainé, le mercredi 15 mars 2017, p.6, « Ils vous attendent, le retour
impossible A nos enfants égarés ». Éditions first.
Le journal fait
le compte rendu du livre de Pascal Dupont « « Ils vous attendent. Le
retour impossible. A nos enfants égarés ».
M.
Dupont dit avoir pris « une claque » en rencontrant les parents de
jihadistes.
Comme
ses alter egos ; ce petit bourgeois ordinaire a un tel mépris pour tous
ceux qui ne sont pas de ses références de caste qu’il lui suffit de découvrir
qu’il y a parmi eux des êtres humains pour en être bouleversé.
Comme
allant de soi ; il charge les européens d’expier sa faute ;
« de Molenbek à Sevran ». Ce
sont eux les fautifs, à commencer par la police antiterroriste belge.
Donc,
il épouse le point de vue de ces parents. Celui des populations qui produisent
des criminels fascistes et qui tentent de les sauver parceque ce sont leurs
enfants et qu’ils comprennent ou excusent leurs combats.
Si
leur progéniture défendait pacifiquement la fin de la fête de l’égorgement des
enfants, du séparatisme par la circoncision et le refus du porc, ce serait un
tout autre discours.
Là
où le récit dépasse les bornes de la crapulerie ordinaire, c’est lorsque ce
type s’interroge sur les causes de cette inscription dans la politique fasciste.
Le
journal reproduit ainsi cette réflexion : « D’accord, mais pourquoi
partent elles ? Et eux, les garçons ? Une secte ? Un
idéal ? Un rêve ? La frustration de jeunes surdiplômés mais chômeurs
à cause de leur nom ou de leur couleur de peau ? Personne n’a la réponse,
mais le résultat est là ? »
1-
Il faudrait que les journalistes accordent leurs violons :
a-
A la télévision, ils nous rabâchent que les jihadistes sont des paumés
illettrés. b- M. Dupont, nous explique qu’ils sont nobélisables.
2-
C’est du racisme pur et simple que de séparer les bacs+5 chômeurs par des
divisions ethniques. C’est une saloperie pour celles et ceux des bacs+5 qui
sont au chômage et français ou belges.
3-
Les populations européennes sont ainsi déclarées, au moins implicitement,
coupables des attentats en Europe et des égorgements en Syrie.
De
la même façon, le retour est ainsi évoqué : « Et si
« clairement, le souhait du monde politique est qu’ils ne reviennent
pas » des parents, en revanche, se battent avec rage… »
Ces
« égarés » sont juridiquement des criminels de guerre et
politiquement des fascistes en action de subversion.
Utiliser
le combat naturel de parents pour sauver leurs enfants afin de permettre à ces
derniers de continuer le combat est non seulement ignoble mais cela s’inscrit
dans une démarche de propagande jihadiste et donc fasciste.
Ce
qui nous ramène à « la claque » que se serait prise M. Dupont.
1-
Fonder le ralliement à l’islam, au jihad, par l’évocation et l’invocation d’un
acte violent soudain, inattendu, imprévisible, n’est surement pas réservé à
cette idéologie, mais elle en est un des rituels les plus courants.
2-
La presse est pleine, selon les périodes, de déclarations du type :
a-
Je ne me souciais pas de religion, j’étais bien avec mes amis français.
b-
Un jour l’un d’entre eux m’a dit « sale arabe ».
c-
J’ai compris
d-
Je suis devenu pratiquant.
3-
Avec son Chemin de Damas postmoderne, M. Dupont est loin d’être la vierge
surprise à la sortie du bain qu’il prétend être.
4-
Sa « Claque » est sa signature partisane.
Il
est à noter que :
a-
Tant qu’il est question de « la claque » les parents sont
religieusement « affolés, désemparés ».
b-
Quand il s’agit de dépeindre l’action politique de ces gens, le ton change :
« Ils se battent avec rage, comme des
lions, font du porte-à-porte, créent des associations, rencontrent d’autres
parents ou, défiant le péril qu’on imagine, prennent le chemin de la Syrie,
paient des passeurs pour arracher leurs enfants au chaos ». Ce n’est pas
mal pour des « affolés, désemparés ».
Ces
« chômeurs » institutionnels, victimes du racisme des sociétés
européennes et de leur apartheid, ont les moyens de payer des études à leurs
enfants « surdiplômés » et d’aller en Syrie « payer des passeurs ».
Pendant
ce temps, ces salauds de français ou de belges se contentent lâchement de payer
des impôts pour l’entretien d’une force publique qui humilie ces héroïnes de
notre temps : « « Silence, à terre ! » ont jeté les
flics antiterroristes à une mère dont la fille, partie en Syrie, était mariée à
un djihadiste, tué au combat. Comme si elle y était pour quelque chose… ».
Salauds
de flics ! Racistes, misogynes, islamophobes.
Depuis
que la magistrature a imposé aux rescapés des Fours crématoires, telle l’Eglise
d’Oradour-sur-Glane, de montrer du respect à l’égard des SS, en l’espèce ceux
de la division Das Reich ; il n’y a aucune raison pour que les Dupont ne
cherchent pas à imposer le respect à l’égard des égorgeurs ; certes majeurs
mais tellement « égarés ».
Nous
ne pouvons que répéter à cette armada
de pleureuses le mot de Louis XIV : « Madame, les grandes douleurs
sont muettes ».
Ce
livre nous dit que les fascistes jihadistes ne sont pas les produits d’un parti
encarté mais de populations et que celles-ci sont des arrières actifs.
Comme
le disaient en substance les magistrats au dernier survivant du brasier
d’Oradour : Respectez la dignité d’un homme et la douleur d’une mère ;
alsaciens, il va sans dire.
En
vous remerciant pour votre attention,
Je
vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de mes salutations
distinguées,
Marc SALOMONE
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