Paris,
le samedi 1er avril 2017
Objet :
Paris, maffia chinoise, Pékin, indemnisation
En
copie à :
Président
de la République
Premier
Ministre
Présidents
du Parlement
Présidents
des Groupes parlementaires
Premier
Président de la Cour d’Appel
Procureur
général
Bâtonnier
Mme
Simonnot, journaliste
Monsieur
le Ministre de l’Economie et des Finances
Monsieur
le Ministre de la Justice
Les
manifestations et les troubles qui suivent la mort de M. Liu Shaoyo, un
résident chinois à Paris, amènent au constat que l’Etat ne dispose pas d’une méthode
adéquate lui permettant d’organiser la dissociation publique de la douleur de
la famille, de l’enquête pénale quant à la proportionnalité de l’action
policière, de l’exploitation publique de cette douleur.
Une
fois de plus, la justice pénale est dans la situation d’avoir à gérer cette indissociation
de la douleur, de la détermination éventuelle d’une faute, de l’ordre public.
Ce
‘tout en un’ ne peut plus maitriser une situation éruptive lorsque les soutiens
civils des victimes, les exploitants de leurs douleurs, ne sont plus des
individus ou des collectivités sans relais sociaux et politiques, mais qu’ils
sont des forces communautaires qui tirent leur importance politique de cette
célébration du Martyr.
Il
est constant que la demande de justice des protestataires soit l’exploitation
de la douleur des familles dans la seule visée d’obtenir la condamnation des
agents des forces de l’ordre pour contraindre l’Etat à céder le pas aux
représentants maffieux communautaires.
En
l’espèce, le Parisien rend public un rapport de la DGSI qui fait état de
l’utilisation des faits par les réseaux maffieux chinois en France pour prendre
le contrôle du « marché de la sécurité » de la population chinoise du
19ème ardt et de la banlieue nord.
Ce
serait la raison pour laquelle l’Etat chinois est intervenu directement dans le
débat ; afin d’éviter la réussite de cette entreprise. Cette intervention
ouvre la réflexion publique sur le contenu réel de l’idéologie de la douleur et
de son exploitation.
L’Etat
français est désarmé face à une exploitation des faits reposant sur cette
confusion du partage de la douleur et des visées politiques des protestataires
car cette confusion est aussi sa pratique judiciaire et administrative.
Le
levier décisif de la séparation des questions judiciaires dissemblables
(victimes, pénal, ordre public) est l’indemnisation des victimes.
Or,
celle-ci est obsolète ; autant dans sa place procédurale que dans sa
fonction symbolique :
a-
L’imbroglio des circuits indemnitaires et pénaux permettant de renvoyer
l’attente du public aux calendes grecques paralyse l’action des représentants
des Pouvoirs publics.
b-
L’indemnité ridicule comme solde de tout compte pour les survivants du parcours
judiciaire est devenue un obstacle à la maitrise juridique de l’ordre public.
Les
seuls qui s’y retrouvent désormais sont les maffieux qui ont appris à gérer ces
confusions et à les conduire à leur profit et aux tords des forces de l’ordre.
Toutes
les affaires dans lesquelles des policiers et des gendarmes sont mis en
accusation, directement ou indirectement, nous racontent la même histoire que
celle dont le gouvernement chinois s’offusque publiquement ; celle d’un
transfert de pouvoir des Pouvoirs publics aux maffieux communautaires.
Dans
l’émission 28mn, Arte, du 31.03.17, le chroniqueur Claude Askolovitch saluait
ces manifestations chinoises comme l’ultime étape vers l’unité des africains,
maghrébins, juifs, musulmans, asiatiques, face au colonialisme criminel et
discriminateur de l’Etat français et au racisme congénital de son peuple.
Sous
le couvert des cris déchirants de mères éplorées ou de jeunes candides, la
solution que mettent en place les exploitants de cette douleur est la multiplicité
communautaire des Pouvoirs ; la libanisation de la France.
A
ce titre, M. Plenel, Directeur de Médiapart, milite pour la suppression du
principe de l’indivisibilité de l’Etat.
La
question n’est pas tant de savoir si le gouvernement va continuer de gouverner
mais s’il va continuer de gouverner seul.
Si
l’Etat s’accroche à son système d’action antédiluvien, M. le préfet devra
prochainement partager son fauteuil.
Une
réforme de l’indemnisation ne résoudrait pas les questions judiciaires. Elle
permettrait d’en finir avec la confusion et de traiter séparément des questions
distinctes.
Son
expérimentation devient urgente.
En
vous remerciant pour votre attention et dans l’attente de vous lire,
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre de l’Economie et des Finances,
Monsieur le Ministre de la Justice, l’assurance de mes salutations distinguées,
Marc SALOMONE
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