Paris,
le lundi 11 janvier 2016
Copie à :
M. le Président de la République
Mme la Garde des Sceaux
MM les Présidents du Parlement
M. le Premier Président de la Cour de
Cassation
M. le Président de la Cour d’Appel
M. le procureur général
M. le Président du TGI
M. le procureur de la République
Monsieur le Bâtonnier,
M° Joxe
Syndicat de la magistrature
Union syndical des magistrats
Syndicat des Commissaires de police
Mme Simonnot, journaliste
Monsieur
le Premier Ministre,
L’actualité
nous amène à questionner certains de vos propos.
1)-
Des faits
1-
Le lundi 11 janvier 2016, le policier David Saboundjian comparait en Cour
d’Assise. Il a tué M. Amine Bentounsi, un braqueur en cavale et armé, en voulant
l’arrêter.
A
29 ans, M. Bentounsi connaissait la procédure. Il savait que :
a-
Il ne doit pas tenir d’arme face à la police
b-
Selon l’adage, Force doit rester à la loi, c’est au délinquant de montrer qu’il
se couche, au propre et au figuré, devant les représentants de la loi.
Les
magistrats prennent, en 2012, la responsabilité de mettre en accusation un
policier qui a tiré sur un criminel tenant une arme dans la main.
Par
ce fait, ils installent les voyous dans un rapport administratif de discussion
avec les policiers. Ils en font une instance administrative indépendante dont
les policiers, les administrations d’Etat, doivent respecter les prérogatives ;
celle de détenir une arme en position d’usage, par exemple.
Le
GIGN gagnera à être en compagnie d’avocats lors de ses interventions.
2-
Les parents du terroriste tué le 7 janvier 2016, par les policiers du commissariat
du 18ème arrondissement, comptent porter plainte pour abus de pouvoir.
Il
suffit de regarder la télévision pour remarquer que depuis deux mois environ,
les populations ciblées par l’action anti-trafiques de la police nationale ne
supportent plus aucun contrôle et portent plaintes systématiquement contre la
police.
C’est
aussi une revendication d’autonomie administrative, d’autogestion légale.
3-
Jeudi 17 décembre 2015, 18 lycéens mineurs déposent une plainte,
notamment pour « agression sexuelle aggravée » contre les policiers
de la brigade de soutien de quartier (BSQ), surnommée par eux : « les
tigres ».
L’ONG Open society fournit la logistique.
L’agression
sexuelle est le doigtage de l’anus lors des contrôles de rue.
Ces
plaignants sont les garnitures civiles des trafiquants de drogue du quartier.
Depuis
des années, policiers et voyous cavalcadent toutes les nuits dans les étages de
la plus importante barre du 12ème ardt et les rues adjacentes.
Les
concierges français ont été usés à raison d’un tous les trois ans. Désormais,
ils sont issus de la diversité.
Les
mineurs ont été soigneusement choisis pour mettre en tord les policiers au nom
du respect de l’enfance.
Un
habitant qui ignore tout de cette plainte m’a dit récemment : Depuis un
certain temps le quartier est très calme. Il n’y a plus de cavalcades.
Traduction :
les maffieux attendent la mise en examen pour viol des policiers ; leur
défaite symbolique. Ils agiront alors en vainqueurs.
L’effet
de cette procédure laissée à l’initiative d’une ONG produite par
l’Administration américaine sera de constituer les réseaux des voyous concernés
en administration légale.
2)-
Questions et réponses
1- L’autogestion légale
Ces revendications d’autogestions légales ne sont
pas nouvelles. Il y a des années que des associations réclament la
reconnaissance légale d’identités communautaires distinctes.
2- Les propos du Premier Ministre
Le 14 novembre 2015, M. le Premier Ministre a déclaré :
a-
«Ce que je veux dire aux Français,
c’est que nous sommes en guerre. Oui nous sommes en guerre. »
b-
La question qu’amènent les faits évoqués est de savoir contre qui ?
3-
Une bonne nouvelle
Tous
ces opposants à l’Etat ne sont ni handicapés mentaux ni pauvres. Jamais les
magistrats ne se commettraient à donner suite aux demandes à de tels gens.
Les
contestataires sont aisés et sains d’esprit ; convenables en somme.
Comme
le disait si bien un juge d’instruction de Nice : « Aujourd’hui, Il est
devenu difficile de mettre les voyous en prison. Ils sont comme nous. Ils ont
fait les mêmes études ».
C’est
plutôt rassurant.
En
vous remerciant de votre attention,
Je
vous prie d’agréer, M. le Premier Ministre, l’assurance de ma considération
distinguée,
Marc SALOMONE
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