Paris,
le dimanche 12 juin 2016
A
l’attention de M. le Président de la République
En
copie :
Premier Ministre
Président du Sénat
Président de l’Assemblée
nationale
Présidents des groupes parlementaires
Bâtonnier de Paris
M° Joxe
Simonnot, journaliste
Objet :
Contribution à la victoire de M. Hollande en 2017
Première
partie : Présentation, p.1-p. 3
Deuxième
partie : La logique de la campagne, p.3-p. 7
Troisième
partie : La démocratie, p. 7-p.15
Conclusion :
p. 16
Monsieur
le Président,
Première
partie : Présentation
1)-
Préambule
J’ai
besoin d’un Président de gauche, comme plus de la moitié de la population
française. Ce ne peut être que vous.
Fort
de la reprise économique et de la baisse du chômage, vous pourriez vaincre à
nouveau.
La
réflexion qui suit est donc une contribution à votre réélection. J’y examine
les conditions de votre victoire en 2017.
Je
réfléchis ici à la logique des candidatures pour l’élection présidentielle de
2017.
2)-
La concurrence à gauche
La
gauche dite radicale, ou contestataire, ou révolutionnaire, etc. s’est déjà
mise hors d’état de vaincre.
M.
Mélenchon pourrait même arriver devant M. Hollande au premier tour. Il
n’arrivera jamais devant le candidat de la droite.
La
finale sera perdue pour la gauche.
Ça
ne gêne pas M. Mélenchon ni cette gauche dite radicale parceque :
a-
Le combat pour la VIème République leur donne la possibilité de remettre les
compteurs de l’histoire à zéro.
b-
Ils combattent à nouveau pour gagner dans l’avenir. Ils sont dans l’éternité.
c-
Un certain nombre de ces groupements politiques n’ont pas pour raison d’être la
démocratie ni le bien du peuple.
3)-
Les éléments de la victoire
1-
Les éléments premiers
Votre
politique gouvernementale, réelle, est ce qu’elle est, je n’ai pas accès à sa
formulation. C’est à vous de la communiquer.
Cependant
des critères de réussite s’imposent d’eux-mêmes. La victoire ne vient pas
d’évidence, il faut vous en donner les moyens.
Pour
l’instant, vos électeurs ne savent même pas si vous voulez vraiment gagner ces
élections. Comme lors de la candidature de M. Jospin, en 2002.
Le
candidat de la gauche en 2017 doit vouloir gagner et ses électeurs doivent savoir
qu’il veut gagner avec eux, qu’ils ne sont pas haïs, méprisés, ostracisés, par
lui ; selon la doctrine de l’association Terra nova.
Vous
dites «Si je ne suis pas reconduit, c'est la droite ou l'extrême droite qui
arrivera au pouvoir».
C’est
exact, mais l’histoire électorale montre que ça ne suffit pas pour gagner une
élection.
Aux
dernières élections régionales d’Ile-de-France, c’était M. Bartolone, candidat
de la gauche, ou Mme Pécresse, candidate de la droite. Ce fut celle-ci. Et ce
n’est pas amusant du tout pour les classes populaires.
Pour
passer le cap du premier tour en étant « une gauche », la candidature
Hollande doit en premier lieu :
a-
Tirer les conséquences des enjeux définis par lui-même par cette formule ;
b-
dire les axes réels de sa politique ;
Les
français ne veulent pas connaitre votre liste de promesses. Ils veulent
connaitre votre combat. Ce en quoi vous croyez et que vous vous engagez à tenir
dans la continuité de vos réussites présentes.
c-
dire son rapport au modèle social français ;
Est-ce
que les soins seront remboursés, les retraites payées, les allocations versées,
les universités accessibles et efficaces, les HLM maintenus, etc.
2-
Les éléments seconds
Chacun
devine que ce ne sera pas suffisant pour être à la hauteur des enjeux définis
par le Président et donc de l’urgence de vaincre.
Il
faut d’abord examiner ce qui fait fonctionner cette campagne électorale et les
lieux où vous pouvez vous placer sans que vos concurrents ne puissent y venir.
Deuxième
partie : La logique de la campagne
Vos
concurrents de droite et de gauche fondent leurs campagnes respectives sur quatre
piliers idéologiques communs :
a-
L’identification
b-
Les camps politiques
c-
Les corporatismes
d-
L’affrontement
4)-
L’identification
L’identification
du programme du candidat au programme personnel de chaque électeur.
Le
candidat doit donner à chaque fraction de la population, et il y en a des
dizaines qui se recoupent, le sentiment que ses intérêts les plus étroits,
seront pris en comptes et satisfaits et que l’élu est entièrement dévoué au
succès de ces intérêts.
Lorsqu’elle
est utilisée au-delà du dialogue de terrain avec les électeurs, cette logique
de l’identification des aspirations personnelles à la politique gouvernementale
conduit inévitablement à créer une double rupture :
1-
Celle du gouvernement avec les opposants frontaux à sa politique. Ils
deviennent des exclus de l’action de l’Etat.
a-
la droite promet qu’elle écrasera les syndicats.
b-
la gauche contestataire promet qu’elle détruira la Vème République.
2-
Celle du gouvernement avec les inévitables déçus de son action. Puisque chaque
électeur a cru que la politique du gouvernement serait la sienne.
a-
M. Sarkozy ne cesse de payer ce type de déception des électeurs de droite quant
à l’application de son programme de 2007.
b-
M. Mélenchon fonde sa campagne électorale sur le hiatus du programme de M.
Hollande de 2012 et de sa politique de 2015.
5)-
Les camps politiques
Les
candidats annoncés assignent les français à des camps politiques.
On
pourrait parler d’un dépeçage politique de la population française selon les
lignes de fractures et de recomposition de sa sociologie politique. Toutes les
strates sociales sont occupées et verrouillées par des emprises politiques.
Le
patronat est capté par le poujadisme de la droite, les bacs+5 par l’écologisme
de Mme Duflot ou de M Hulot, la contestation sociale par la gauche
Mélanchoniste, les préoccupations migratoires et européennes par le Front
National.
L’affaire
Benzema indique que les petits derniers de la politique française, anciennement
appelés « Immigrés », aujourd’hui nommés « Diversité »,
s’invitent déjà dans la danse et comptent bien participer à la conduite du bal.
Cette
logique de l’accaparement social ne réussit qu’à produire des camps dont les antagonismes
artificiels prouvent la pureté.
C’est
pourquoi, la seule action prévue par ces concurrents est d’en découdre.
Le
seul succès que la logique des camps puisse permettre de remporter est
l’organisation de la France, sociale, économique, idéologique, en camps
retranchés.
Verdun
dans les rues de Paris ?
Pourquoi
pas d’ailleurs puisque l’universitaire Veil propose d’y installer aussi le
conflit israélo-palestinien ; et tant qu’à faire de l’y résoudre.
Avis
aux amateurs.
6)-
Les corporatismes
Les
intérêts sociaux enfermés dans cette logique de camps politiques ne peuvent
s’exprimer que dans des formulations corporatistes, patronales ou salariales.
Aucun
parti n’arrive à dépasser la formulation corporatiste des intérêts sociaux
qu’il prétend représenter et qu’il présente comme l’incarnation de la France.
Ainsi :
1-
La droite ne parvient pas à sortir de la revanche sur le gouvernement du
Général de Gaulle de la Libération.
2-
La gauche contestataire veut une VIème République qui permettrait à la myriade
de sous-castes bacs+5 d’exister politiquement, de bavarder dans une Nuit debout
institutionnalisée et indéfiniment renouvelée.
7)-
L’affrontement
L’organisation
de l’action de l’Etat est conçue comme un affrontement avec le camp social
adverse.
La
nouveauté de cette campagne est la certitude qui se répand chez tous les
candidats que le but de la victoire est de recevoir des électeurs le mandat
d’affronter l’autre partie de la population.
Ainsi
pour la droite, la gestion par « Ordonnances » sert à définir des
populations ennemies, les attaquer, les vaincre. C’est une redite, pour
l’instant civile, de la politique versaillaise.
La
gauche contestataire produit un discours similaire même s’il est exprimé plus
idéologiquement vu son exclusion de fait de la possibilité d’arriver au
pouvoir.
La
revendication d’un changement de République comme fait premier de toute action
indique que pour les partisans de ces idées les institutions en place sont
uniquement nuisibles.
Il
est également caractéristique que Clémentine Autain, une dirigeante de la
mouvance du Front de gauche, soit présentée comme une « marraine »
politique du « Parti des Indigènes de la République » (PIR), lequel a
érigé la haine des « blancs » au rang de programme. Ce parti avec
lequel Europe écologie les Verts est colloques ainsi que le Parti communiste
qui l’invite à la Fête de l’Humanité.
Mme
Autain sert ainsi de passerelle entre le mouvement conquérant musulman et
racialiste que représente ce parti et la gauche française qu’il vomit.
Ajoutons-y
une nouvelle idéologie de masse, celle de la peur. Les attentats politiques
musulmans de 2015 ont tracé le sillon de la peur parmi les français et
contribué à la formation de la pensée publique et administrative des réseaux de
cadres français.
Tous
ces courants politiques, de gauche et de droite, fonctionnent en fait sur le
modèle primitif de la purge ou de la saignée. Leurs programmes électoraux n’en
sont que le coloriage.
Les
faits montrent que dans les sociétés dites complexes comme les nôtres, ça ne
fonctionne pas ; du moins pas dans l’intérêt général.
8)-
Le désordre comme règle à venir
Les
candidats veulent faire croire que le désordre constaté aujourd’hui serait de
la seule responsabilité du gouvernement en place et qu’avec eux un ordre stable
sera installé.
A-
La droite
Les
faits contredisent cette logorrhée.
1-
La droite annonce une politique d’une brutalité inouïe envers les classes
populaires. Cette politique ne sera même pas amortie par la légitimité des
débats du parlement puisqu’il s’agit de disqualifier celui-ci en gouvernant par
Ordonnances.
2-
De plus, la nouveauté est que l’affrontement social n’est pas l’effet
collatéral d’une politique nationale. Il est la visée principale de la politique
partisane.
3-
L’ennemi ce n’est pas la conjoncture et ce qu’elle impose. L’ennemi c’est le
camp d’en face.
Donc,
ce sera le désordre et la droite le sait, le veut, le provoque.
B-
La gauche
La
gauche annonce une multiplicité de politiques de ruptures, de radicalités, de
subversions « anticoloniales » par exemple.
On
a pu parler de « brutalités policières ».
Simultanément,
les policiers se retrouvent réellement attaqués :
a-
dans la rue ;
b-
devant les tribunaux.
Les
attaques contre les représentants de l’Etat tendent à imposer une égalité entre
les administrations de l’Etat et certaines formes administratives civiles.
La
gauche radicale commence à avoir un passif conséquent en matière de respect des
principes démocratiques et de capacité à contrôler les évolutions et les
infiltrations, maffieuses, factieuses, obscurantiste, de ses organisations.
Certains
groupes de type « antifascistes » sont de purs et simples groupements
de subversions fascistes au service de puissances étrangères. Ces groupes sont
juridiquement responsables de la mort de l’étudiant Clément Méric.
Donc,
ce sera aussi le désordre par la gauche ou ce qui s’y assimile pour l’instant.
C-
Bilan
La
distinction entre la droite et la gauche ne peut donc nullement se faire sur
l’opposition d’une droite rigoriste et d’une gauche laxiste.
Le
chaos est le surgissement de mouvements sociaux imprévisibles de toutes natures
en même temps.
Après
2017, tous les gouvernements vont faire face aux troubles, aux désordres, voire
au chaos, comme mode d’expression ordinaire de la vie publique.
Troisième
partie : La démocratie
9)-
Force et faiblesse de l’opposition
Les
candidats d’opposition, de droite et de gauche, gagnent du terrain parceque
chaque candidat, à sa manière, se coule parfaitement dans le moule de la guerre
des camps, de l’identification du candidat à ses électeurs, de la promesse de
faire taire ses contradicteurs.
Ce
qui fait la force de ces candidats fait aussi leur faiblesse.
Ils
sont enfermés dans une pluralité de tromperies :
a-
le corporatisme est antinomique d’une activité gouvernementale dans un contexte
de mondialisation ;
b-
l’identification du programme du candidat à celui de chaque électeur prépare
les innombrables procès en trahisons et, désormais, les troubles qui s’en
suivront.
c-
l’assignation des français à des camps, antagoniques par fonction, et dont la
seule production ne peut être que des champs de ruines.
d-
l’obscurantisme de l’affrontement présenté comme une nécessité et en fait conçu
comme une purification.
Le
seul fait de démonter publiquement ces mécaniques de l’action des concurrents peut
conduire à les disqualifier ou à ébranler la confiance que leur portent les
électeurs sondagiers.
10)-
La question démocratique
Vos
contradicteurs fondent tous leur politique sur ces quatre piliers :
corporatisme, identification, camp, affrontement.
Au
prétexte de rigueur économique, d’application du programme, d’exigences de
l’utopie, ils organisent le silence sur la question politique qu’ils créent et
qui est celle du maintien des libertés publiques et individuelles, des libertés
syndicales et politiques, citoyennes.
Une
des questions politiques majeures du prochain quinquennat sera le maintien ou
non de la France parmi les Etats démocratiques. Ce que les universitaires
appelaient dans les années 90 : les « grandes démocraties ».
1-
La droite
En
faisant de la destruction du Programme de la Résistance l’axe de son programme,
la droite va bien au delà d’une politique de rigueur économique et prend une
option sur la référence à la dictature Vichyste à propos de laquelle elle devra
s’expliquer.
MM
Fillon, Juppé, Sarkozy, sont des spécialistes des solutions radicales,
rédemptrices, purificatrices, résurrectionnelles.
En
2011, ils ont violé une résolution de l’ONU et provoqué illégalement le
renversement, en Libye, du Président Kadhafi, son assassinat, la désintégration
de l’Etat au profit du tribalisme religieux, le chaos qui s’en est suivi, les
migrants et Daesh à nos portes.
En
2015, le Commandant suprême de l’Otan, en 2016, le Président des Etats-Unis,
ont dénoncé la France comme étant la seule responsable de ce crime désastreux
qui par sa bêtise, son irresponsabilité et ses conséquences, marquera
l’histoire.
Pour
mesurer la résurrection économique, politique, morale, qu’ils nous promettent
il suffit de traverser la Méditerranée ; elle s’y expose.
2-
La gauche radicale
La
gauche radicale renonce à faire partie d’une majorité présidentielle et
organise la défaite du candidat de centre gauche au moment où la droite se
donne comme unique programme de détruire le consensus de la Libération.
Il
y a une conjonction aussi curieuse que manifeste entre le radicalisme de gauche
et le radicalisme de droite pour jouer avec la division nationale et le chaos
comme source de résurrection, de rédemption, de purification.
Le
Canard Enchainé nous append que l’Etat commence à étudier sérieusement les
rapports des élus d’Ile de France avec la nébuleuses islamiste. Le centre et la
droite ont des responsabilités avérées, même éventuellement involontaires, dans
la constitution des logistiques jihadistes.
Tout
se passe comme si ce qu’Adam Smith appelle en économie « la main invisible
du marché » distribuait là aussi les rôles pour recréer ce que Charles
Maurras a nommé quant à lui « la divine surprise ».
3-
La diversité
Je
n’évoque pas ici les questions musulmanes à des fins d’interrogations
policières.
a-
les groupements politiques musulmans sont dors et déjà devenus une force
politique, un parti, qui va peser directement, publiquement, officiellement,
dans la campagne électorale de la présidentielle et des législatives de 2017.
b-
en 2015, Mme Pécresse a dû son élection à la Présidence de la Région
Ile-de-France en partie à son allégeance publique au circuit des Mosquées. Et
cela se paie.
5-
Le lègue du passé
Comme
l’a dit Pierre Mauroy à Lionel Jospin en 2002 : « ouvrier, ce n’est
pas un gros mot ». Il proposait juste aux Ministres de discuter avec des
ouvriers français et sans casiers judiciaires.
La
réponse fut Terra nova ; le dressage des réseaux de cadres à la haine des
français et de la France.
L’hebdomadaire
Le Point explique que lorsqu’une personne de la diversité veut des crédits pour
ouvrir une entreprise, elle va voir son député et les obtient.
Un
français pauvre (sans avocat) qui sollicite son député, puis son sénateur,
socialistes, pour des fautes policières, a droit à l’écoute agacée de l’attaché
parlementaire et à la conclusion : « J’ai déjeuné hier midi avec M.
le Commissaire de police. C’est un homme très bien. Il ne ferait surement pas
des choses pareilles. Vous mentez. Reprenez votre dossier et sortez. ».
11)-
La justice
Il
n’y a pas de démocratie solide sans justice qui fonctionne.
Pour
imaginer l’état de la justice, il suffit d’évoquer à la volée des faits dont le
seul lien entre eux est l’incapacité des magistrats.
1-
Le parquet fait appel d’un jugement de la Cour d’assises acquittant un policier
ayant tué un voyou, violent, multirécidiviste, évadé, armé, refusant d’obtempérer.
2-
Le parquet donne suite à une plainte déposée contre la Brigade de sécurité de
quartier (BSQ) par des mineurs, représentants les dealers du quartier, et embrigadés
dans cette aventure judiciaire par une association américaine.
3-
les magistrats pratiquent l’omerta à l’égard d’une dénonciation visant le viol
et la prostitution d’une députée par le Chef de l’Etat au moment des faits,
tous deux dans l’exercice de leurs fonctions.
Alors
que les mêmes magistrats pratiquent les plaintes et mises en examen quand il s’agit
de règlement de comptes à l’égard du même.
4-
Le parquet bloque une enquête judiciaire qu’il a lui-même ordonnée visant à
faire la lumière sur la spoliation présumée des handicapés de leur budget par
la Mairie de Paris.
5-
Le parquet bloque l’étude du pacte de corruption présumé du Directeur de Cabinet
de la Mairesse de Paris.
6-
Le parquet bloque l’étude d’un détournement de fonds publics par abus de
pouvoir et la distorsion de carrière imposée à un fonctionnaire par la femme du
Ministre des affaires étrangères au moment des faits.
7-
Le parquet est incapable d’examiner le tord fait par l’Etat à quatre frères
saisis à leur naissance par la Dass et rendus à la famille juste avant leurs 18
ans : illettrés, sans formation, sans diplôme. Pour l’un : formé, sous
la responsabilité du foyer de la Dass, à la drogue et à la délinquance.
8-
Les handicapés
30%
des détenus sont des handicapés mentaux à leur entrée. Les handicapés mentaux
sont les lieux de négociations entre les voyous accrédités par l’Etat pour
disposer d’une autorité sociale et les agents de l’Etat.
Comme
pour les enfants de la Dass, les magistrats sont les protecteurs des
handicapés. Au lieu de ça, ils en garantissent l’asservissement.
La
criminalisation de la folie est un crime relevant de la jurisprudence de
Nuremberg.
12)-
La différence
La
spécificité commune à ces candidats est qu’ils veulent interdire l’expression
de l’opinion du camp d’en face, des opinions divergentes d’abord et ensuite
simplement dissonantes.
Votre
différence est inscrite dans cette unité de censure qui lie les différents
candidats déclarés.
Vous
n’avez pas à demander aux français d’être d’accord avec vous ; puisque vous
voyez bien qu’ils ne le seront jamais.
Et
c’est justement ce que vous devez leur garantir : le droit d’être
« contre » et de le dire.
Vous
pouvez ainsi préciser qu’il n’est nul besoin d’être d’accord avec vous pour
voter pour vous.
13)-
Le message
Les
oppositions de gauche et du centre gauche peuvent concevoir de ne pas se
reconnaitre dans une politique qui serait de toute façon mise en œuvre en pire
par les équipes adverses.
Dans
une période de mouvement, ils peuvent comprendre que le gouvernement soit en
contradiction avec toutes les forces contradictoires qui l’ont élu.
Par
contre, ils ne peuvent pas imaginer de ne pas pouvoir donner leur avis
publiquement par les moyens que leur reconnait la loi.
Il
faudrait établir le contrat selon lequel : Le gouvernement gouverne et les
français mènent leurs combats multiples.
Vous-même
et M. le Premier Ministre êtes servis en travaux pratiques.
Le
seul moyen de garantir aux français à la fois l’autorité de l’action
gouvernementale et leurs propres capacités sociales et politiques est
précisément d’établir avec eux un dialogue fondé sur un contrat organisant
cette dualité.
Si
vous parvenez à faire passer ce message, vous pouvez faire comprendre à vos
électeurs potentiels qu’ils ne retrouveront pas leurs politiques personnelles
dans la vôtre mais qu’ils pourront le faire savoir, participer à son évolution,
préparer la relève.
A
ce moment là vos électeurs potentiels pourront entendre votre formule «Si je ne
suis pas reconduit, c'est la droite ou l'extrême droite qui arrivera au
pouvoir».
Vos
concurrents devront alors s’expliquer sur leurs prétentions à fusionner les responsabilités
générales du gouvernement avec les préoccupations singulières des particuliers.
La
droite serait mise face à son poujadisme et à sa passion hystérique pour
l’affrontement.
La
gauche radicale ne veut que vous nuire. Elle ne peut ni vaincre, ni prospérer.
Si
vous garantissez à son électorat qu’il pourra « contester », examiner
ses droits légitimes, il examinera s’il vaut la peine de donner le pouvoir à
une droite arrogante et brutale au seul motif d’exprimer des idées absolument
radicales mais sans issues.
Le
centre gauche sera intéressé par une gouvernance qui évite d’inscrire
l’affrontement dans le logiciel de l’Etat.
C’est
tout ce que demande votre électorat potentiel.
14)-
Les réformes constitutionnelles
1-
La lecture de la Constitution
Vos
concurrents promettent de ne faire qu’un mandat voire de le consacrer à la
destruction de la fonction.
Cela
est aussi l’indice que l’évolution présidentialiste, due parait-il au passage
du septennat au quinquennat, ne convient pas aux français.
Pour
répondre au débotté à la question ainsi posée, il vous suffirait de donner une
interprétation autorisée de la Constitution.
C’est
le précédent créé par le Président Sarkozy lorsqu’il a appelé le Premier
Ministre : « mon collaborateur » et qu’il a organisé illégalement
le contrôle des Ministres par des émissaires présidentiels.
Usant
de cette jurisprudence, vous pourriez donner une lecture légale et démocratique
de la Constitution.
2-
Les articles concernés
A-
Président de la République
ARTICLE
9 : Le Président de la République préside le conseil des ministres.
ARTICLE
13 : Le Président de la République signe les ordonnances et les décrets
délibérés en conseil des ministres.
B-
Le Premier Ministre
a-
ARTICLE 20 : Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la
nation.
b-
ARTICLE 21 : Le Premier ministre dirige l'action du Gouvernement
3-
Le commentaire
M.
Pompidou disait que la Constitution de la Vème République a la solidité des
Corniauds.
a-
Pourquoi ne pas reconnaitre au Premier Ministre la fonction de
« déterminer et conduire la politique de la nation » et rappeler les
compétences du Président ?
b-
Le fait de Présider le Conseil des Ministres interdit-il au Premier Ministre de
le préparer par des Conseils ad hoc en son Hôtel ? C’est déjà la pratique.
c-
Cette préparation de plein droit du Conseil des Ministres par le Premier
Ministre met en avant les compétences du Président définies à l’art. 13.
d-
Les garde-fous de la Vème République concernant la stabilité du gouvernement
seraient respectés ainsi que la volonté des français que le Pouvoir ne soit pas
le fait du Prince.
4-
L’autorité judiciaire
a-
Les femmes
Le
31 aout 2015, le Conseil Supérieur de la Magistrature a écarté des nominations
aux postes de Premiers Présidents les candidatures de femmes.
On
peut y voir un « accommodement raisonnable » avec la
« charia » à la suite des massacres de Charlie Hebdo et Casher. Un effet
de la peur.
Il
devient impératif d’inscrire dans le fonctionnement régulier des nominations
qu’elles doivent être à parité des sexes.
L’art.64
doit porter que les nominations sont à parité des sexes. Une loi organique peut
prévoir les impossibilités techniques.
b-
Les avocats
Vu
les carences historiques de la France et les atteintes aux libertés rendus
possibles par les modalités de lutte contre le terrorisme :
L’art.
66 doit comporter un alinéa 3 :
Les
avocats sont présents activement lors de toutes les décisions judiciaires.
Ainsi,
ils ne seront plus les passagers clandestins de la justice française.
5-
Vous obligeriez vos concurrents à discuter selon vos règles et donc selon votre
parole.
15)-
La concurrence
Les
commentateurs politiques répètent en boucle que des personnes de l’entourage du
Président ne croient plus à sa réélection.
M.
Hollande ne pourrait affronter le concurrent désigné par la Primaire de la
droite.
De
qui et de quoi parle-t-on ?
1-
M. Juppé
a-
L’âge
Il
aura 71 ans en 2017.
Il
veut être élu pour 5 ans : 76 ans.
Grâce
à lui, les 190 députés ayant plus de 65 ans en 2017 pourront faire valider leur
candidature par leurs partis.
Un
sénateur pourra continuer de dire benoitement : « J’ai été élu pour
la première fois le 10 mai 81 ». Fermez le ban.
Le
cacochyme de 81 ans pourra se représenter si sa bouillotte fonctionne bien.
Les
postes de direction des grandes administrations publiques peuvent être
squattées par des plus de 70 ans :
En
2016 :
a-
M. Jean-Louis Debré, 72 ans, quitte la Présidence du Conseil Constitutionnel le
5 mars 2016.
Le
5 mars 2016, il devient Président du Conseil supérieur des Archives.
b-
M. Laurent Fabius, 70 ans, quitte le Ministère des Affaires étrangères le11
février 2016.
Le
8 mars 2016, il devient Président du Conseil Constitutionnel, pour 9 ans.
c-
M. Huchon, 70 ans, quitte la Présidence du Conseil régional d’Ile de France, le
13 décembre 2015.
En
janvier 2016, il est nommé « chargé de mission d’une mission de conseil
pour relancer l’attractivité touristique de la France », jusqu’en juillet
2016, et reconduit à perpétuité.
Comment
s’étonner que les jeunes quittent massivement le pays ? Même si ce n’est pas
la seule cause, la gérontocratie à la française en est une majeure.
b-
Les capacités
ba-
Il a été incapable de tenir tête au Maire de Paris Chirac lorsque celui-ci l’a
entrainé dans la délinquance.
bb-
Il a été incapable de tenir tête à l’aventurier BH Lévy lorsque celui-ci s’est
coalisé avec le Président Sarkozy pour violer la résolution de l’ONU et
renverser Kadhafi.
c-
Question : Que fera t’il face à Mmes Clinton et Merkel ? Discutera t’il
de son droit féodal à la charge de Chef de l’Etat ?
2-
M. Sarkozy
a-
Sa présidence est trop fraiche pour que sa critique (juste ou injuste) ne soit pas à l’esprit de
tout le monde.
b-
Les dirigeants américains l’accusent d’incapacité dans l’affaire libyenne, même
s’il est leur bouc émissaire.
Quel
sera son poids dans les discussions sur la Syrie ?
c-
Il ne doit qu’à la malhonnêteté et à la haine sociale des magistrats de ne pas
rendre de comptes pour le viol et la prostitution d’une députée.
d-
Il a nécessairement un fil à la patte.
Comment
défendra t-il les femmes alors qu’il n’est pas capable de seulement discuter de
ses fautes à leur égard ?
Certes,
il pourra s’en prendre aux handicapés mentaux, aux mineurs. C’est sa spécialité.
Mais les réseaux Maffieux, ceux qui ont des avocats ?
3-
M. Fillon
Il
a passé cinq ans à ramper devant M. Sarkozy.
Son
seul combat est le pillage de la sécurité sociale par ses amis du club de
chasse.
4-
M. Lemaire
a-
Il se pâme devant son intelligence comme un adolescent qui se demande si les
filles à venir méritent vraiment un tel sexe.
b-
C’est le plus beau résultat des Grandes écoles françaises : le vide politique.
5-
M. Hollande
Ses
ennemis se chargeront de lui dire ses quatre vérités.
Ce
qui m’intéresse ici sont les questions suivantes :
a-
En quoi a-t-il démérité par rapport aux concurrents cités, les seuls qui soient
en course pour le second tour ?
b-
Qui peut décider que celui qui exerce la charge actuelle de Président de la
République est moins qualifié pour parler aux français que ceux qui ont pour
seul but d’en faire taire la moitié ?
16)-
Conclusion
Le
redémarrage de la croissance que vous avez obtenu, une politique économique
ajustée, le respect du modèle social français, la garantie des libertés
citoyennes, éventuellement une reconsidération de la pratique des articles
constitutionnels, peuvent assurer votre réélection ; pour le plus grand
bien de notre pays.
Celles
et ceux de votre équipe qui pensent à l’intérêt national avant leur carrière,
apparemment pas tous, sauront mettre leurs talents à votre service.
En
vous remerciant pour votre attention à cette contribution à votre succès.
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de mes
salutations distinguées,
Marc SALOMONE
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