Paris,
le dimanche 19 juin 2016
Sir Julian King KCVO CMG
Ambassadeur du Royaume-Uni en France
En
copie :
M.
le Président de la République
M.
le Premier Ministre
Monsieur
l’Ambassadeur,
Je
vous serais reconnaissant de bien vouloir transmettre les réflexions qui
suivent à M. le Premier Ministre.
En
vous remerciant pour votre attention.
Monsieur
le Premier Ministre,
J’ai
l’honneur de vous transmettre mes sincères condoléances pour le décès de Mme la
députée Jo Cox.
L’assassinat
de celle-ci prend la tournure d’une nouvelle affaire de manipulation d’un
malade mental à des fins criminelles.
C’est
à l’exposé de cette question qu’est consacré le texte suivant.
1)-
Les faits
On
nous annonce que M. Thomas Mair, 52 ans le tueur de Mme la députée est à la
fois :
a-
un malade mental ;
b-
une personne affiliée, par Internet notamment, à des groupes néo-nazis
américains ou proches de cette mouvance.
Il
aurait crié « Britain First» au moment des faits. Il a ensuite fanfaronné de
la même façon devant le Tribunal en disant « Mort aux traîtres, liberté
pour le Royaume-Uni » au lieu de décliner son identité.
1-
Si on s’en tient à l’idée d’un acte politique réfléchi de sa part, le meurtre
parait absurde :
a-
Ni cet homme ni son camp supposé n’avaient un intérêt politique quelconque à
tuer une députée du camp des « in » alors que les « out »
semblaient l’emporter.
b-
S’il obéissait à une politique nationaliste meurtrière, il aurait agi lors de
la série d’élections concernant l’indépendance de l’écosse.
c-
L’organisation « Britain first » a affirmé ne pas être
impliquée dans cette attaque, sans pour autant la condamner.
2-
Par contre, si on admet la possibilité de la manipulation mentale d’une
personne ayant des liens suivis avec la psychiatrie l’imbécilité politique du
crime, l’isolement du tueur dans la mécanique des faits, prennent un sens.
a-
Selon son frère, Scott Mair, 49 ans, le meurtrier a souffert d'une maladie
mentale et a suivi un traitement. « J'ai toujours du mal à y croire.
Mon frère n'est pas violent et n'est pas du tout politisé, a-t-il déclaré dans
le quotidien anglais. Il a des antécédents de maladie mentale, mais il
s'est fait aider. »
b-Cité par The Guardian, Duane St Louis, le demi-frère de Tommy Mair,
explique de son côté que celui-ci « souffre de troubles obsessionnels
compulsifs. »
3-
Dans ce cas, il faut admettre aussi que ce ne sont pas forcément les filiations
politiques apparentes du tueur qui l’ont conduit à un meurtre qui se retourne
publiquement contre celles-ci sans qu’elles puissent même en tirer le bénéfice
d’une mobilisation partisane puisque l’action est politiquement confuse.
« Néanmoins,
Thomas Mair est un "partisan
dévoué" d'un groupe néonazi basé aux Etats-Unis. C'est ce qu'a
affirmé un groupe de défense des droits civiques, le Southern Poverty Law
Center, sur son site internet (en anglais), jeudi, factures à
l'appui. Le tueur présumé aurait ainsi dépensé plus de 550 euros dans des
ouvrages de ce groupe qui appelle à la création d'une nation peuplée
exclusivement de Blancs et à l'éradication du peuple juif. ».
Il
apparait alors que :
a-Cela
n’a rien à voir avec le « Britain first » ;
b-
A partir du moment où une action européenne passe par les Etats-Unis, plus rien
n’est contrôlable et tout est possible.
2)-
La manipulation
Nous
avons donc, à la fois :
a-
l’imbécilité du crime, contreproductif pour son pseudo-camp,
b-
l’isolement du tueur dans la mise en œuvre de la volonté de tuer,
c-
ses liens avérés avec des groupes politiques extrémistes,
d-
ses liens avérés avec la psychiatrie.
Cette
configuration criminelle est typique d’une logique qui se répand en Europe de
manipulation des handicapés mentaux à des fins criminelles avec un mode
opératoire solitaire.
a-
Rien ne dit que les groupes politiques nommés soient les auteurs et les
bénéficiaires.
b-
Par contre, la folie offre aux manipulateurs, quels qu’ils soient, la garantie
que les ponts sont coupés entre les commanditaires et l’exécutant.
Même
s’il est reconnu apte à assumer ses actes, il sera incapable de
« parler » puisque par définition il ne s’inscrira pas dans la
rationalité judiciaire.
De
plus, si les incitations viennent des Etats-Unis la trace en est perdue.
3)-
L’exemple français
J’ignore
où en est le Royaume-Uni dans l’utilisation, des fous, malades mentaux,
handicapés mentaux, etc., dans l’exercice de la criminalité privée ou dans
l’exercice des procédures policières et judiciaires,
Par
contre, je sais qu’en France l’utilisation des malades mentaux, fous en tous
genres, comme lieux de négociations entre l’Etat et les criminels autorisés à
l’exercice d’une activité d’ordre public est une affaire qui va bon train.
Exemples :
1-
En vue d’une utilisation massive, industrielle, de la folie comme lieux de
négociations, entre l’Etat et les criminels autorisés à jouer un rôle public,
les fous ont été déclarés passibles des tribunaux sur la simple appréciation
par les psychiatres de leurs aptitudes à faire preuve ou non de « discernement »
au moment des faits. Le verdict est rendu selon que le médecin lève ou baisse
le pouce.
2-
30% des personnes détenues sont des fous à leur arrivée en prison. C’est un
crime qui relève de la jurisprudence de Nuremberg.
3-
Cette criminalisation de la folie avait disparu en France depuis 1789. Elle est
réapparue avec le nazisme et l’Occupation allemande. Il y a eu 50 000
morts dans les hôpitaux psychiatriques français, de 1940 à 1943.
4-
A Paris, les handicapés ont été privés de budget vers 2003.
Tout
donne à penser que c’est au profit de la construction d’un ensemble immobilier
religieux dont le financement public est interdit. Comme il faut l’entretenir,
les handicapés n’ont toujours pas de budget.
Cette
spoliation présumée a permis de ne pas gêner, et donc mobiliser, les lobbys de
personnes valides.
5-
Depuis deux ans, toutes les agressions islamistes isolées sont attribuées, à
tord ou à raison, à des malades mentaux. Si la qualification est honnête, elle
prouve l’existence d’une criminalité spécifique de manipulation de la folie.
6-
Il n’est donc nullement étonnant que la criminalité privée ait compris les opportunités
d’un tel champ de manœuvre.
7-
A paris au moins, la police judiciaire soutient les agressions organisées de
malades mentaux et personnes vulnérables par des voyous, la spoliation de leur
appartement, leur subordination à la bande, pour permettre aux crapules de
s’installer dans la société.
8-
A Marseille, un étudiant français est poignardé. La police retrouve un fou en
crise sur place ; c’est un maghrébin. Il est hospitalisé d’office.
a-
Dans un premier temps, il est déclaré qu’il n’était pas seul et que le portable
de ses complices, ou manipulateurs, a été repéré dans les quartiers dits
« Nords », autrement dit maghrébins, de la ville.
b-
Puis, il est dit que le portable avait été oublié dans le pantalon de la
victime. C- On ose tenir pour évident que les fonctionnaires sont tellement
incapables qu’ils n’avaient pas fouillé les affaires du mort.
4)-
Le faux problème
1-
Dans les pays anglo-saxon, la manipulation publique de la folie passe par
l’établissement d’une concurrence entre les « blancs » et les
« colorés » quant aux qualifications des criminels de type
Terroristes.
Sont-ils
fous ou sont-ils terroristes ?
Certains
disent que :
a-
s’ils sont « blancs » ils seront qualifiés de « fou » pour
échapper à la justice.
b-
S’ils sont « colorés », ils seront qualifiés de
« terroristes » sans tenir compte de leur personnalité.
2-
C’est un faux problème.
a-
en matière de manipulation de malades mentaux l’origine des personnes importe
peu.
b-
Le tueur de Mme Cox peut être un vrai « terroriste » car son acte
vise réellement à déstabiliser le Royaume-Uni. L’usage d’un « fou » a
précisément comme fonction qu’on ne sache jamais qui a commandité le crime. Le
tueur lui-même ne se sachant pas manipulé.
c-
Cela n’est nullement contradictoire avec une manipulation due à son inaptitude
mentale à refuser les raisonnements qui lui sont injectés par des tiers en
toute connaissance de cause.
d-
Le diagnostic de maladie mentale se fait selon des critères scientifiques.
Ceux-ci peuvent tout aussi bien s’appliquer à une « terroriste »
musulmane et entrainer la qualification de manipulation d’une malade mentale.
5)-
Conclusion
La
justice britannique s’honorerait, et rendrait un signalé service à l’Europe, en
prêtant officiellement la plus grande attention à la possibilité d’une telle manipulation
et en refusant publiquement d’en être un rouage, de s’y subordonner.
Je
n’ai pas de solutions aux questions posées par la procédure judiciaire engagée.
Par
contre, je demande que les gouvernements européens ouvrent une réflexion
publique sur la qualification de crime spécifique visant la manipulation des « fous »
à des fins criminelles.
Ce
qui rend la réflexion difficile pour les Etats est qu’ils en tirent profit et
qu’eux-mêmes peuvent y avoir recours.
Faut-il
pour autant laisser les fous servir de bétail de négociation aussi bien aux criminels
qu’à ceux qui les combattent ?
En
vous remerciant pour votre attention,
Je
vous prie d’agréer, M. le Premier Ministre, l’assurance de mes salutations
distinguées,
Marc SALOMONE
Retraité
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