Paris,
le mercredi 11 octobre 2017
En
copie :
1-
Président de la République française
2-
Président du Sénat
3-
Présidents des Groupes parlementaires
4-
Président de la Mission d’information sur la Nouvelle-Calédonie
Monsieur
le Président de l’Assemblée nationale,
Il
est des circonstances dans lesquels les citoyens ordinaires sont en droit de
demander compte à leurs élus de l’exercice de leur mandat.
Le
journal hebdomadaire, Le Canard Enchainé, du mercredi 11 octobre 2017, p2,
publie un article intitulé « Mélenchon traite Valls de
« nazi » ».
Le
parlement étant un Pouvoir souverain, il n’est pas contestable que des élus,
députés ou sénateurs, emploient les mots qu’ils décident pour dire leur pensée.
Ce
que nous rapporte le journal est tout autre.
Un
député refuse de siéger à la « mission d’information sur la
Nouvelle-Calédonie » et quitte la séance inaugurale du seul fait que tel
autre la préside.
Il
en est ainsi pour un conflit politique qui ne concerne en rien la
Nouvelle-Calédonie ou la Mission d’information.
L’enjeu
de cette Mission est de comprendre les enjeux du référendum de 2018 en Nouvelle-Calédonie.
Il
semble que les questions y soient complexes et qu’elles méritent d’être
étudiées avec attention et sérénité.
Le
journal rapporte donc qu’un député utilise la séance au cours de laquelle cette
Mission élit son Président pour régler ses comptes politiques, surement
honorables par ailleurs, avec ce dernier.
Puisqu’il
n’accepte pas que ce député soit Président ; il quitte la Mission à
laquelle il s’est mis en situation d’assister.
Les
enjeux géostratégiques et démocratiques de cette consultation rendent incompatible
avec l’exercice du mandat des parlementaires que des querelles politiques hors
sujet prennent publiquement le pas sur l’attention portée par les susdits aux
Calédoniens.
Le
fait que pour un député le choix légal de tel autre député comme président soit
« un choix inapproprié » ne doit pas l’empêcher de siéger afin de
montrer l’unité du Parlement dans l’examen des questions qui se posent à la
population calédonienne et le respect que le premier porte à cette dernière.
Pour
les Calédoniens, cette algarade est une gifle.
L’autorité
de la Mission en est bien sûr affectée.
Les
citoyens ordinaires ne peuvent pas admettre l’idée que ceux qui les
représentent disposent de façon privée de leurs fonctions et accompagnent alors
les divisions de la République.
Je
vous prie, Monsieur le Président, de bien vouloir demander à tous les députés
inscrits à cette Mission d’y siéger et d’assurer nos compatriotes calédoniens
de leur attention.
En
vous remerciant pour votre attention,
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
l’expression de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
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