samedi, juillet 20, 2019

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Paris, le samedi 20 juillet 2019

CONTRIBUTION (30) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.
(Suite de la réflexion du 11 septembre 2018. cf. : madic50.blogspot.com)

LA CONTINUATION DES DISPOSITIFS D'EXCLUSION DES ENFANTS DE L'ETAT DU PERMIS DE CONDUIRE RECONNU ESSENTIEL PAR LE GOUVERNEMENT. LA DISCRIMINATION DE CES ENFANTS AU PROFIT DES GROUPES D'ENFANTS DEFINIS COMME UTILES PAR LE TRIPTYQUE DE LA POLITIQUE ADMINISTRATIVE FORMALISE PAR TERRA NOVA (CAPITALISTES, UNIVERSITAIRES, IMMIGRES).


Pour le Gouvernement, le Parlement, la Justice.


UNE DISCRIMINATION FLAGRANTE

Le vendredi 19 juillet 2019, Monsieur Castaner, Ministre de l'intérieur, détaille la réforme du permis de conduire qu'il qualifie « d'objet du quotidien essentiel ».

Il affirme que l'objectif du gouvernement est "d'avoir un permis que l'on puisse passer plus tôt, plus vite et moins cher".

Une telle décision est à la fois politique et budgétaire. Elle coûte.

Il se pose alors la question des principes d'égalité et d'universalité.

Lorsque le Ministre cite une cible de son action, il nomme les Étudiants.

En effet, les seuls qui pourront passer à 17 ans ce Permis à 1300euros sont les enfants des cadres et des salariés bien installés ou bénéficiant d'aides communautaires parallèles ; comme celles du Qatar mises en place par le Ministre de l'économie Montebourg.

C'est la deuxième fois que le gouvernement, celui-ci et les précédents, mettent en place un dispositif d'aides ciblées qui ne sont pas illégales mais discriminantes.

Déjà, les enfants de Harkis en bénéficient :
« Le décret n° 2018-1320 du 28 décembre 2018 (A) institue un dispositif d'aide destiné aux enfants des ex-membres des forces supplétives et assimilés ayant servi l'armée française pendant la guerre d'Algérie.
Il est institué, à compter du 1er janvier 2019 jusqu'au 31 décembre 2022, un dispositif d'aide de solidarité,ayant pour objet d'attribuer des aides financières aux enfants de harkis, moghaznis et personnels des diverses formations supplétives de statut civil de droit local et assimilés ayant servi en Algérie. »

La légalité de ces dispositifs de solidarité se fonde sur l'exceptionnalité d'une situation pour les Harkis ou le soutien à une activité particulièrement importante pour la société comme les études supérieures.

Dans ce séquençage, on reconnaît l'ombre portée de la doctrine de politique administrative formalisée par Terra-Nova, selon laquelle les administrés utiles se composent des capitalistes, des universitaires, des immigrés.

Toutefois, l'accumulation de ces dispositifs de solidarités deviendraient manifestement discriminatoire, et serait entachée d'illégalité, s'il s’établissait qu'ils excluent arbitrairement une partie de la population évidemment vulnérable d'une aide ponctuelle ciblée pour une activité indispensable et reconnue « essentielle » par le gouvernement : celle de conduire une voiture.

Ces populations sont celles des enfants, même adultes, auprès desquelles l’État s'est précisément engagé d'assumer les coûts de leur accès à la vie active d'aujourd'hui.

De facto et de jure, ces enfants sont juridiquement les enfants de l’État.

Or, il est désormais de notoriété publique qu'il ne remplit aucune de ses obligations de formation (ni scolaire ni professionnelle) à l'égard de ses enfants.

Il est pourtant un fait que l'Etat s'est engagé auprès des enfants de l'ASE et auprès de la Nation, d'assumer les charges de familles jusqu'à leurs 18 ans et de les aider à s'installer jusqu'à leurs 25 ans.

En reconnaissant le Permis comme un « objet du quotidien essentiel », le Ministre de l'intérieur inclut ce Permis dans les charges familiales qui lui reviennent.

Il permet aussi à l'avenir le passage de ce Permis avant 18 ans ; dans le cadre du Foyer ou de la Famille d'accueil.

Assurer à ses propres enfants le paiement du Permis de conduire et décupler ainsi leur employabilité est d'abord une restitution de la part de l’État.

Certes, les enfants de l’État ne casseront jamais des magasins ni ne poseront des bombes.

Ils n'en n'ont pas moins le droit à la considération des Pouvoirs publics et à l'examen des engagements encore non-tenus à ce jour.


Marc SALOMONE




PS : lettre du 11 septembre

Paris, le mardi 11 septembre 2018

En copie : Présidents du Parlement / Présidents des Groupes parlementaires

Monsieur le Président de la République,

Vous vous préoccupez de la Pauvreté.

Ne serait-il pas possible que l’État associe ses propres enfants aux mesures visant à éviter que la pauvreté se reproduise indéfiniment ?

Les enfants de l’État sont ceux auprès desquels l’État s'est engagé au titre des responsabilités des parents.

Ils sont appelés « Pupilles de la nation » ou « Enfants de l'ASE » ; autrefois Enfants de l'Assistance publique puis de la Dass.

Souvent, ils ont été enlevés à leurs parents au berceau, à la pouponnière de l’État.

Ils en sortent affaiblis voire anéantis.

La discrimination sociale et la haine des pauvres sont la norme. Les représentants de l’État ne cherchent même pas la moindre solution intermédiaire. Des enfants sont saisis au seul motif que l'un des deux parents est à la Cotorep et que l'autre est en général peu instruit.

La trappe à pauvreté fonctionne à plein. Les parents sortent de la Dass, les enfants y replongent dès leur naissance, les petits-enfants sont assurés d'être saisis par l'ASE. Les arrières-grands parents y étaient déjà.
Le résultat est quasiment constant. Ils sont chassés à 18 ans, sans formation, sans diplôme, sans permis de conduire, sans emploi, sans logement, ni capacités d'en avoir.

Ce que l’État, avec le soutien du Parlement, a fait pour les enfants de Harkis, ne peut-il pas le faire pour ses propres enfants, ceux dont il a pris la responsabilité à la naissance ?

A cet effet, je demande à être reçu par la personne compétente que vous désignerez pour parler de cas concrets susceptibles de fournir une jurisprudence.

En vous remerciant de votre attention et dans l'attente de vous lire,

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE




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