mardi, août 06, 2019

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blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les Deux formes, éd. Amazon

Paris, le mardi 6 août 2019

CONTRIBUTION (31) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.

L'INDEMNISATION (35) ET L'OBSOLESCENCE DE LA PRIORITE DE LA PROCEDURE PENALE.
L'AFFAIRE TRAORE ET LA QUALIFICATION CRIMINELLE. LES AFFAIRES DE LORIENT ET DE SIGNES ET LA QUALIFICATION ACCIDENTELLE. 
LA COURS D'ASSISES ET LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL. CASA DEL PAPE.
(Suite de la réflexion n°34 du 15 juillet 2019 et précédentes. cf. : madic50.blogspot.com)


Réflexion sur le fonctionnement actuel de la procédure judiciaire,
1- D'une part, et du fait de celle-ci, comme lieu d'émergence, de légitimation, d'organisation, d'une rupture de l'indivisibilité de l’État et d'une dualité de politiques administratives ou constitutionnelle.
2- D'autre part, comme source d'évolutions permettant le rétablissement de l'autorité de l’État et de son unicité.


1)- Les faits circonstanciels
Le 19 juillet 2016, vers 17h, à L’Isle-Adam (Val-d’Oise), une commune voisine de Beaumont-sur-Oise, deux gendarmes en civil sortent de leur véhicule, dans la rue, et annoncent à deux frères, Bagui et Adama Traoré, qu’il doivent se soumettre à un contrôle.
Celui-ci a pour objectif l'interpellation de Bagui Traoré. Il est visé par une enquête pour «extorsion de fonds avec violences». L’interpellation de Bagui se poursuit indépendamment du contrôle d'Adama. Il reste sur place, «calme», selon le récit des gendarmes. Il coopère donc. Il est conduit dans un véhicule de gendarmerie. Il est 17 h 15.
C'est l'indication que les gendarmes ne provoquent pas la violence.
Adama, lui, ne présente aucune disposition de coopération avec les gendarmes.
Il s’enfuit en courant, selon sa famille parce qu’il n’avait pas ses papiers sur lui. Deux gendarmes se lancent à sa poursuite.
Adama Traoré a 17 condamnations. Deux mois avant ce contrôle, un ancien co-détenu a déposé une plainte pour viol présumé dans la cellule commune.
Il s'esquive du contrôle par deux fois. C'est là preuve qu'il n'était pas entravé, ou durement tel, durant les contrôles auxquels il refuse de se soumettre.
La troisième fois, il est arrêté dans une maison, sur dénonciation.
Les gendarmes s'assurent de sa personne de cette façon : «Nous nous jetons sur lui avec mes deux collègues...Nous avons employé la force strictement nécessaire pour le maîtriser mais il a pris le poids de nos corps à tous les trois au moment de son interpellation.» 
Il est conduit à la gendarmerie de Parsan. Pompiers (17h46), Samu (18H) ; arrêt des soins et déclaration du décès (19h05).
Il n'a subit aucune violence autre que la pression dorsale.



2)- Le blocage
1- C'est une mort accidentelle.
La mort ne découle pas de la logique propre à une action illégale.
Elle est consécutive à la mise en œuvre d'une action légale qui exclut la mort de ses visées et de ses moyens.

2- C'est l'archétype de la conséquence excessive d'une action légale :
a- Les agents de l’État ne portent pas de responsabilité judiciaire.
b- Par contre, l’État doit réparer le tord fait à un concitoyen par cette conséquence excessive de l'action de ses agents.

3- La procédure judiciaire rend impossible une telle distinction.
a- Soit, l'agent est coupable et les victimes ont droit à une réparation.
b- Soit, l'agent est innocent et les victimes n'ont droit à rien.
c- Il peut y avoir un mixte des deux mais la logique reste la même. Le pénal est le passage prioritaire sans lequel il ne peut y avoir réparation du dol.
d- Il faut donc chercher un coupable. Le trouver va alors de soi.

3)- L'impasse du parquet
Cette obligation de la primauté du pénal engendre une mécanique procédurale répétitive.

Elle est présente dans toutes les affaires mettant en cause des agents de l’État :
Afin d'écarter tout renvoi au Tribunal des agents de l’État, le procureur de la République déclare des causes qui paraissent destinées à masquer une faute des forces de l'ordre.
D'une part, il est devenu habituel que le parquet ne soit pas suivi par le Tribunal.
D'autre part, le seul résultat de cette démarche est de certifier l'existence d'une faute de ceux dont il apparaît qu'ils se fait le protecteur.
Ce faisant, le procureur de la République ramène l'action du parquet à une manœuvre.

Toutes ces opérations conduisent invariablement à la disqualification de la partie officielle des enquêtes.
a- Soit, elles mettent en porte-à-faux les juges d'instruction. Ils apparaissent comme les supplétifs du parquet et les comédiens d'une solidarité de caste.
b- Soit, elles conduisent à un conflit entre les juges d'instruction et le parquet.

La répétition de ces conflits corporatifs montrent que le parquet cède toujours à l'avis des juges d’instruction si ceux-ci s'opposent à son action parcequ'elle qui ne dépasse pas le niveau de la manœuvre médiatique.

Au final, la partie des agents des forces de l'ordre est gravement desservie.

4)- L'accident
Il y a cependant un oubli commun à toutes ces interventions du parquet dans les affaires où les agents des forces de l'ordre sont mis en accusation. C'est la qualification « d'accident ».

Cet oubli est discriminant

1- La police
a- Dans l'affaire Adama Traoré, comme dans celle du syndicaliste éborgné, et à ma connaissance dans toutes les autres, le parquet n'évoque jamais la qualification d'un « accident ».
b- Dans l'affaire dite de l'éborgnage d'un manifestant en 2016 par un tir injustifié de grenade, un policier de 50 ans doit être jugé pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente » sur Laurent Theron, un militant syndical SUD de 48 ans « définitivement aveugle de l’œil droit », selon l’ordonnance des juges d’instruction
La qualification d'accident est refusé et le renvoi en Cours d'Assises est acquis.
Le fait reproché est « volontaire ». Le policier a volontairement éborgné ce syndicaliste puisqu'il l'a éborgné.
La peine encourue est de 15 ans.

2- Les réseaux civils
Il en va autrement dans les affaires de logique identique mais concernant des civils, ou du moins certaines catégories d'entre-eux.

L'affaire juridiquement identique dite de Lorient, illustre parfaitement ce propos.
Le 7 juillet, à Lorient, un homme est arrêté par un contrôle de gendarmerie. Il redémarre en trombe. Il conduit très dangereusement pour échapper aux gendarmes qui le suivent. Le véhicule fait une embardée et écrase deux enfants contre un garage ; un mort et un polytraumatisé à vie.
Immédiatement, la procureure de la République de Lorient, Laureline Peyrefitte, qualifie le fait « d'accident ».
Le parquet de Lorient a ouvert une information judiciaire pour « homicide involontaire aggravé », « blessures involontaires aggravées », « conduite sans permis en récidive », et « défaut d’assurance et de refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui ».
Tout est a priori « involontaire ».
Peu après, elle publie un communiqué stipulant : « La peine maximum encourue par le conducteur du véhicule, actuellement en fuite, est portée à dix ans d’emprisonnement ».
La qualification d'accident et le renvoi au Tribunal correctionnel sont acquis.
Après l'arrestation du chauffard, les parents ont accepté la décision en disant qu'elle leur permettait de « faire leur deuil ».
Le fait que les enfants, les parents, le chauffard, soient de la même communauté turque est la raison déterminante de la décision de la procureure et de l'acceptation de celle-ci par les parents.
C'est le communautarisme qui conditionne l'action judiciaire et la réparation due non pas d'abord aux parents mais aux enfants.

5)- L'indivisibilité de l'Etat
Selon les qualités sociales :
1- Civil
a- Dans l'affaire de Lorient, l'un des enfants est « définitivement » mort et que l'autre est atteint « d'infirmités permanentes ».
b- Donc, dans le cas du civil, aucune « permanence » de dol n'est prise en compte.

2- Policier
a- Dans le cas du policier, le renvoi en Cours d'Assises est présenté comme obligatoire du seul fait du caractère « permanent » de « l’infirmité ».
b- Ce qui est confirmé par la tentative pitoyable du procureur de la République de faire croire qu'un œil crevé peut se réparer.

Il en est ainsi car la logique pénale de la procédure a permis l'introduction dans la procédure d'un nouvel élément dont elle garantissait la marginalité jusqu’alors.
a- L'indivisibilité de l’État et l'unicité de la politique administrative sont désormais mises en cause dans le fonctionnement de la procédure.
b- La procédure est devenue le lieu d'un débat entre plusieurs politiques administratives.
La procédure conduit deux opérations distinctes :
1- La disqualification de la prétention des appareils d'Etat existant à disposer seuls de l'autorité légale.
Les policiers sont produits comme criminels parcequ'ils exercent leurs fonctions et assument leurs prérogatives d'ordre public.
Un policier a été renvoyé en Cours d'Assises au motif qu'il aurait pu se cacher au lieu d'affronter le voyou consciemment et volontairement armé.
Comme il pouvait sauver sa vie, il est devenu criminel de sa part de prendre celle du voyou.
Il ne pouvait agir tant que le voyou, le civil, n'avait pas pris l'initiative de tuer quelqu'un. Celui-ci avait pourtant sorti son arme de son étui de sa propre initiative intentionnelle..

2- L'émergence d'autres projets de politiques administratives qui font valoir la reconnaissance de leur légalité par les tribunaux.
a- Certains groupements deviennent habilités à décider de la marche de la justice, des qualifications, des renvois.
b- Ce combat d'installation d'une dualité de politique administrative est même le seul combat politique actuel en France.

6)- La maîtrise du renvoi
L'un des points nodaux de cette pénétration dans la procédure d'une pluralité de systèmes visant à organiser et exercer les Pouvoirs publics est la décision du renvoi.

Le présumé innocent sera-t'il renvoyé au Tribunal Correctionnel ou en Cours d'Assises ? La peine maximum sera-t'elle de 15 ans ou de 10 ans ?

Chaque fois que le heurt de policiers et d'administrés se traduit par une plainte et que celle-ci est prise en charge par un réseau collectif, l'enjeu public de l'action judiciaire est d'envoyer le policier ou le gendarme en Cours d'Assises.

L'affaire de Lorient met en scène la réservation de la qualification d'Accident et le renvoi au Tribunal correctionnel aux dispositifs de gestion des conflits intracommunautaires.

Le point commun de ces deux circuits judiciaires est que la pratique du droit organise déjà un espace social dans lequel la procédure est gérée à parts égales par deux parties : la magistrature et certaines forces sociales ; à l'exclusion des agents exécutants de l’État.

Toutes les forces sociales concernées par une action judiciaire interviennent dans une procédure. Mais toutes ne participent pas à son élaboration.

La politisation et l'hypertrophie du renvoi en Cours d'Assises organise l'intrusion et même l'installation dans la procédure de forces politiques qui n'y ont pas leur place ordinairement et se contente de faire partie du public.

Par la manipulation déléguée du renvoi, Tribunal correctionnel ou Cours d'Assises, ces forces interviennent dans les qualifications et les jugements.

Elles n'exigent pas la Cours d'Assises pour obtenir le jugement de ce qu'elles affirment être un crime.

Elles exigent la Cours d'Assises comme lieu de reconnaissance de l’extraterritorialité légale des voyous ethniques.

Le policier n'a pas à tirer parce que le voyou n'est pas de sa légalité.

Lorsque le policier arrive en Cours d'Assises, il est déjà coupable et doit être condamné.

Cette obligation de condamnation marque que la qualification de crime est le couvert d'un heurt diplomatique.

Si le jury citoyen acquitte l'accusé des faits du crime. En Appel, le jury de magistrats condamne le susdit pour avoir violer une souveraineté et l'administration implicite qui va avec..

Le jugement de la Cours d'Assises est chargé de légaliser l'existence d'une autre source de légalité que celle de l’Administration publique française.

Les forces de l'ordre sont sommées d'en assumer le fait et d'en organiser la réalité.

7)- La concertation
La procédure produit une concertation et de fait une sorte d'alliance entre les magistrats, l’État, et ces forces civiles.

En apparence, la justice décide seule. En réalité, elle décide en concertation avec ces forces civiles.

Le parquet de Lorient retient la qualification d'Accident et le renvoi au Tribunal correctionnel parce que les criminels, les morts, les ayant-droits, relèvent déjà d'une autre autorité judiciaire que celle de la justice française.

Ce chauffard est de fait un fonctionnaire privé de l'idéologie communautaire concernée.
a- La qualification criminelle en ferait un citoyen, français ou étranger, relevant de la seule justice française car agissant dans le cadre de l'indivisibilité de l'administration publique.
b- La qualification d'Accident permet aux partisans politiques du communautarisme de proclamer un équilibre entre la sanction symbolique qui laisse la place à la négociation de sa rigueur et la douleur des parents de victimes qui sont eux-aussi des communautaristes

Ainsi, les parents ne sont-ils pas placés en porte-à-faux avec la communauté dont ce chauffard incarne la revendication d'une politique administrative indépendante.

La qualification d'Accident a pour objet de distinguer l'unité communautaire de l'unité française et d'assurer l'unité de la communauté en la soustrayant aux règles de l'unité française.

8)- La « distance » diplomatique
La procureure de la République précise la façon dont les gendarmes suivaient le chauffard : « Au regard du comportement excessivement dangereux et en raison de sa vitesse, les gendarmes le suivaient à distance...une interception dans de bonnes conditions de sécurité ».

Ce n'est pas la démarche ordinaire des forces de l'ordre de mettre en avant la « bonne sécurité » d'un voyou qui refusent leur autorité plutôt que d'imposer que « force reste à la loi ».


Il en est devenu ainsi, car chaque fois que les forces de l'ordre décident de courir après un criminel pour l'arrêter et que celui-ci se tue, des forces civiles imposent un droit au saccage de quartiers entiers et se voient reconnaître les moyens de le faire.

Quand les gendarmes décident de « suivre à distance... » c'est parce que l’État a déjà reconnu cette jurisprudence impliquant l'extraterritorialité légale, diplomatique, de certaines délinquances.

Lorsque la procureure de la République parle d'une « interception dans de bonnes conditions de sécurité » elle parle de la garantie donnée au voyou de qualité diplomatique, et à ceux qui se reconnaissent en lui, de ne courir aucun risque personnel dans son offensive contre la loi française qui ne concerne que par accommodement.

Par contre, elle ne parle pas des « conditions de sécurité » des français, victimes potentielles de cette politique de rupture administrative, dont ces enfants.

Ceci est à mettre en parallèle avec le reproche fait à un policier d'avoir voulu arrêter un voyou, qui avait sorti son arme de l'étui, par tous les moyens au lieu de « suivre à distance » et même de se cacher pour préserver d'abord et avant tout la vie du voyou.

Il devait « suivre à distance ». Il lui a même été opposé qu'il devait se cacher, afin de respecter les « bonnes conditions de sécurité ». Celles-ci sont celles garantissant la vie du voyou. Cette sécurité du criminel est prioritaire sur celle de la population potentiellement visée par l'arme sortie de son étui à dessein.

Le revolver ou la voiture étaient potentiellement mortelles pour des personnes du public, c'est à dire des personnes relevant du droit français.
a- La jurisprudence de Lorient nous indique que le risque encouru par les victimes potentielles du voyou est d'ordre « accidentel ». C'est le Tribunal correctionnel.
b- La jurisprudence concernant les rapports de voyous en action aux forces de l'ordre nous indique que le risque encouru par un voyou dans l'arrêt légal de son entreprise criminelle par un policier est pour celui-ci de l'ordre du crime. C'est la Cours d'Assises.

La mort préventive de tel ou tel voyou dans l'exercice de ses fonctions devient la violation d'une séparation juridique de fait entre deux populations relevant d'une politique administrative distincte et le refus d'une « distance » diplomatique envers une population déjà souveraine.

Ce sont ces conflits de souveraineté administrative que jugent désormais les Cours d'Assises.

9)- La bataille des jeux de mots.
La primauté du pénal, de la recherche de la faute et du coupable qui va avec, dans la procédure judiciaire donne l'occasion à des forces civiles de s'inscrire dans celle-ci et d'intervenir dans la formation de la justice. Par exemple en imposant tel renvoi plutôt que tel autre, comme nous l'avons vu précédemment.

Mais cette incrustation va de pair avec une activité publique, organisée et militante, formellement extérieure à l'administration judiciaire.

Ce détour vers la militance civile, vers la formation de l'opinion publique, revient dans la procédure sous la forme de normes morales ou d'évidences de définition des crimes et des criminels qui les perpétuent.
Dans l'affaire Traoré, les affiches partisanes disent que « L'affaire Adama a permis de mettre à nu un système répressif, autoritariste et violent »

Ces campagnes politiques de masses ont obtenu un renversement de sens. L'illégalité de la violence des voyous devient la criminalité de la violence policière et gendarmière.
a- Il y a de la « violence policière » et gendarmière, l'histoire en est pleine et aucun pays n'y échappe.
b- Donc, toute violence de la part des forces de l'ordre est de la Violence policière et par voie de conséquence une activité criminelle à faire reconnaître comme telle par la justice.

Ce mantra de la Violence policière conduit le public, insensiblement, à prendre le parti des voyous dans l'exercice de leurs fonctions. Ceux-ci deviennent des Martyrs.

La vigilance policière devient de l'acharnement. L'affrontement des dealers avec les forces de l'ordre devient une Résistance à l'occupation en vue de la Libération des territoires ainsi soumis.

Dans l'affaire Adama Traoré, les organisateurs publient un « J'accuse » en identifiant le cas de ce délinquant à celui du Capitaine Dreyfus et leur mouvement à celui des Dreyfusards.

Aucun cadre de la République n'a répondu.

Les organisateurs de ces mouvements factieux visent à la création de nouveaux espaces d'ordre public ; les territoires libres des Narcos.

Ces inversions idéologiques s'appuient sur des confusions politiques :
1- Les prisons
a- Au prétexte du bien fondé des combats pour la dignité des détenus, dont la révolte de 1974 est le symbole, certains veulent imposer les caïdats et les racialismes.
b- Aucun de ces amoureux du droit des détenus ne va jusqu'à rappeler le crime que constitue la présence de malades mentaux en prison. Ils sont 30% des détenus.

2- Les cités
a- Par l'installation astucieuse de l'injustice comme principe essentiel du fonctionnement social, certains veulent abaisser les honnêtes gens à soutenir la voyouterie comme organisation politique.
Avant l'apologie des délinquances communautaires, il y eut par exemple « Mesrine ». Le Robin des bois qui vole les riches et ridiculise les flics ; le rêve.
En Amérique du Sud on appelle ça des Narcos.
b- Chaque fois que les conjonctures changent, que les organisations politiques démocratiques ne prennent pas la mesure des mutations, le retour à la spontanéité, au nihilisme, à l'anarchisme individualiste, s'impose.

3- La violence
Les groupes et individus capables de mener des actions violentes, sans lendemain mais répétées, font figures de « résistants ».
C'est ainsi que se qualifient les crapules des Citées.
L'enjeu est effectivement l'organisation politique des masses et la pratique des Pouvoirs publics.

4- Conclusion
Toute l'histoire moderne prouve que le passage par la délinquance d'un mouvement politique de masse accompagne la dictature des classes dirigeants et conduit à des évolutions fascistes.
C'est le cas, y compris lorsque les classes dirigeantes maintiennent des formes démocratiques pour leurs disputent internes.

10)- Les universitaires
Cette régression régulière des débats politiques est la raison pour laquelle les organisateurs de ces mouvement civils factieux, comme celui se réclamant d'Adama Traoré et des autres personnes dites « Martyrs des violences policières », ont régulièrement le soutien de Partis politiques, de Parlementaires, d'universitaires, d'artistes, d'ONG, de militants humanitaires diverses.

Depuis bien longtemps, aucune de ces personnes physiques ou morales n'a jamais participé à une seule Marche blanche pour la reconnaissance par la justice des victimes de ces Martyrs.

Il est notamment inconcevable que des militants de la vérité et de la justice n'abordent jamais deux points :
a- Aucun de ceux qui exigent la multiplication des expertises dans l'affaire Adama Traoré n'exige l'exposé public de la plainte de ce co-détenu pour viol de la part du même Adama Traoré.
b- Cinq pays africains plus la France ont engagé des troupes au Mali pour l'aider à combattre une invasion étrangère. Les jeunes maliens, majeurs et en bonne santé, ce qui est le cas de tous les Traoré, qui restent en France au lieu de combattre pour ce qu'ils revendiquent être leur pays, en y enterrant leur frère, sont des déserteurs.

Ils font également le silence sur certains faits déterminants pour la politique policière et ses « Violences » :
1- Le 22 avril 2018, un manifeste signé de 300 personnalités juives a dénoncé les pressions exercer par les habitants musulmans sur les habitants juifs pour que ces derniers vident les lieux. Le départ est estimé à 50,000 habitants contraints à le faire en quelques années.. Il est qualifié « d'épuration ethnique à bas bruit ».
2- Conformément à la suprématie du « corporatisme », codifiée par l'Université, notamment par les professeurs de l’École des hautes étude en sciences sociales (EHESS), les universitaires juifs ne se préoccupent que des Juifs.
3- Désormais, les termes « quartiers », « quartiers populaires », « banlieues », etc. sont en fait synonymes de lieu « arabes », « africains », « musulmans ».
Les français ne sont pas partis. Ils ont été chassés par les nouveaux occupants.
4- Dans les deux cas, cela s'est fait avec l'accord des autorités publiques françaises qui sont maîtresses de l'attribution des locations HLM et qui ont en même temps acceptés les réseaux de terreurs rebaptisés Délinquances des banlieues.

Depuis 1981, il n'y a plus eu aucune manifestation politique, partisane ou élective, contre cette pratique politique de l'accompagnement de la criminalité.

C'est une pure escroquerie politique et intellectuelle que de prétendre prolonger les affrontements de l’État colonial et des anticolonialistes par le soutien aux crapules de droit commun dans leurs affrontements aux forces de l'ordre.

11)- La sublimation du fascisme
Quelque soit les modalités historiques ou les originalités circonstancielles, une politique qui s'organise dans le soutien aux droits communs évolue inexorablement vers le fascisme.

Ces inversions de mots et de sens finissent par créer des réseaux d'évidences morales qui ne peuvent pas rester sans influences sur le fonctionnement de la justice.
Ce basculement de la norme officielle vers la norme criminelle, ces inversions de sens entre la violence maffieuse et la violence légale, cette interpénétration des populations honnêtes et des populations délinquantes, la subordination morale de l'honnêteté au crime, ne sont pas le fait de marginaux mais de réseaux dirigeants de la société.

Ce dressage idéologique est la raison de la production de la série télévisée « Casa del Pape ».

On y voit un ramassis de crapules tenir tête à une police évidemment bête et méchante, mais aussi
incompétente et déclassée. On les voit aussi commander à des honnêtes gens qui se définissent par leur stupide acceptation de payer des impôts au lieu de voler dans la caisse.

Cette série concerne notre réflexion car elle met en scène l'idéologie et les alliances sociales qui président à ce mouvement bien concret de subversion de la démocratie.

L'air de rien, c'est une alliance maffieuse des Universitaires, des réseaux de banques, des marginaux, contre l’État. Ils proclament être la Résistance et agissent aux sons des chants des Partisans italiens. Ils en prennent ainsi la place dans l'imaginaire public.

Au passage ces héros réinventent le système concentrationnaire et le travail servile.

C'est une réinstallation sublimée du fascisme révolutionnaire des années 30, celui d'Allemagne et d'Italie. Sous couvert d'humour, Mussolini est d'ailleurs cité comme une référence certes maudite mais active.

12)- La reconnaissance des principes de l'évolution
L'affaire Servier, dite du Médiator, montre que l’État ne méconnaît pas la nécessaire recomposition des rapports du Pénal et de l'indemnitaire.

A l'occasion de cette affaire :
1- L’État a distingué le pénal de l'indemnitaire et élevé ce dernier au rang du premier.
En 2019, l'entreprise Servier reconnaît ce principe : « Nous avons pris, dès 2011, l’engagement d’indemniser les victimes, sans attendre l’issue des procédures en justice. »
2- Il a aussi donner une définition des ayant-droits à l'indemnisation.
Le Conseil des Ministres a entériné le 11 mai 2011, la création d'un Fonds public destiné à indemniser les victimes du Mediator et de ses génériques.
Le dispositif officiel stipule :
« a- L'indemnisation concerne toute personne ayant pris du Médiator et présentant une pathologie en lien avec ce médicament (c'est-à-dire uniquement les atteintes des valves cardiaques et l'hypertension artérielle pulmonaire) doit pouvoir être indemnisée
b- Le doute doit profiter à la victime. »
3- Cette définition est le modèle auquel doivent se conformer toutes les évolutions de la procédure judiciaire fondées sur la reconnaissance de la dualité du pénal et de l'indemnitaire et non plus de la seule primauté du pénal.
4- L'Etat confie l'exécution à :
a- Une une instance indépendante (l'ONIAM)
b- L'entreprise concernée.
c- La justice ne vient qu'en contre-point de leur action.
Il ne faut donc pas s'étonner que l'affaire traîne en longueur, que les victimes aient une fois de plus l'impression qu'on attend leur mort pour clore le dossier, que l’État perde de son crédit.

13)- L'évolution
Il n'en reste pas moins que tout est déjà là pour amorcer cette évolution démocratique qui permettrait à l’État de se donner les moyens de poursuivre la conduite de l'ordre public et de continuer de juger sereinement.

Il faudrait simplement veiller à ce que tout la procédure soit de la seule responsabilité de la justice et à ce que les indemnisations ne soient spoliatrices ni du Trésor public ni des finances des entreprises.

Pour ce faire, il faut déjà prendre la mesure du désarroi dans lequel la primauté du pénal dans le fonctionnement de la procédure judiciaire plonge l’État et de la responsabilité de cette primauté dans l'impuissance visible de celui-ci à maîtriser la subversion de la procédure par des forces civiles.


Marc SALOMONE


PS : Signes, Lorient, Paris : identités et oppositions
L'affaire de la mort du Maire de Signes est d'une logique identique à celle de Lorient et à celle de la l’éborgnage.
Elle se conclut, au moins dans un premier temps, par la reconnaissance du caractère accidentelle du fait mortel.
Ceci classe cette affaire dans la série Lorient.
Une autre caractéristique la rapproche de celle de Lorient et la distingue de l'éborgnage. Ni la justice ni les médias ne nous donnent les nom des justiciables concernés.
Sous réserve des informations à venir.







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