Valls, regroupement familial, immigration, courage, lâcheté, politiques discrédit
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Paris, le jeudi 22
août 2013
Monsieur
le Ministre de l'intérieur
Copie
à :
Monsieur
le Président de la République
Monsieur
le Premier Ministre
Madame
la Garde des Sceaux
Monsieur
FILLON Député
Premier Ministre honoraire
Monsieur le
Ministre
Un jour, vous
déclarez qu'il faut réfléchir à la question du regroupement
familial. Le lendemain, vous dites que vous n'avez pas dit ce que
vous avez dit et que tout le monde vous a entendu dire.
Vous vous retrouvez
dans la même situation que M. Copé pour le « pain au chocolat ».
Lui aussi a fait savoir qu'il ne croyait pas un mot de son propos et
qu'il pouvait dire le lendemain le contraire de ce qu'il avait dit la
veille.
La question du
racisme anti-blanc peut être considérée. La question du
regroupement familial peut être abordée. A condition que les
français sachent que l'homme d'Etat qui met ce thème, ou tout
autre, sur la place publique est honnête avec eux et avec lui-même.
Comment les
français ne considéreraient ils pas que ce contrat moral est rompu
lorsqu'ils entendent ces hommes d'Etat jeter le discrédit sur leur
propre parole en déclarant celle-ci irresponsable.
M le Ministre de
l'intérieur s'attaque sans problème à Mme la Garde des Sceaux et
il se couche comme un caniche anglais devant quelques réseaux
associatifs représentés au gouvernement par deux ministres
secondaires.
Les français ont
pu voir, presque toucher du doigt, que des lobbys, et non une volonté
politique citoyenne publiquement et honnêtement exprimée, les mêmes
que pour M. Copé, ont fait taire le Ministre de l'intérieur. Le
Ministre ne s'est engagé que pour mieux organiser sa défaite. Ces
lobbys n'auront pas manqué de prendre la mesure de leur victoire et
dès lors de leur puissance.
Les français
feront bientôt circuler ces mots : si lui ne peut pas parler,
que puis-je dire ?
Certes, il ne
s'agit ici que de l'impression que donnent les hommes d'Etat. Dans
les combats, les idées que les troupes ont de leurs chefs sont
souvent ce qui décide de l'offensive ou de la débandade.
Marc SALOMONE
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