dimanche, mai 16, 2021

16.05.21, reflexion 60, suite de 57, police, justice, bandes, gangs, ethnie, religion, mort, banlieues, pouvoir

 

Marc Salomone/ blog : madic50 / Livre : Les deux formes

Le dimanche 16 mai 2021

REFLEXION 60, RETOUR SUR (57) L'INCOHERENCE DE L'ACTION POLICIERE A L'EGARD DES AFFRONTEMENTS SANGLANTS ENTRE BANDES ET DES GANGS ETHNICO-RELIGIEUX DITS DE BANLIEUES, DE MINORITE, DE QUARTIERS DEFAVORISES, ETC.


a- Le vendredi 14 mai, un policier est grièvement blessé par les assauts de délinquants qu'ils voulaient simplement contrôler.

Il est le seul blessé des deux parties de l'affrontement.

b- Le samedi 15 mai, un gendarme est sévèrement blessé par des manifestants dits « des banlieues ».

Il est le seul blessé des deux parties de l'affrontement.

Ce texte reprend et continue la réflexion du 25 avril 2021.

1)- Les bandes de jeunes majeurs et mineurs

Depuis plusieurs mois, les bandes ethnico-religieuses s'affrontent régulièrement sur l'ensemble du territoire national.

Ces affrontements sont particulièrement brutaux. Ils occasionnent des morts et des blessés graves.

Toute demande faite à ces groupes de cesser ces combats sont refusées.

Une femme s'y est employée. Elle a été tuée.

2)- Les gangs

De la même façon :

Les affrontements armés pour des règlements de compte sanglants, couramment mortels, entre gangs se multiplient sur le territoire national et avec eux leur cortège de morts ; par exécutions ou comme conséquences de combats.

3)- Le fait remarquable

Il est remarquable qu'aucun de ces blessés ou de ces morts ne l'a été du fait de la police.

a- Aucun de ces morts ou blessés ne provient d'engagements policiers, avant, pendant, après, ces combats.

b- Ils doivent tous leur état au camp civil adverse.

4)- Les mineurs en danger

Ces bandes et gangs, ces délinquants offensifs, sont souvent constituées de mineurs, ou ils en incluent.

Dans le cas des affrontements de mineurs, les parents seraient probablement en droit de déposer plainte pour le refus d'assistance de la police-gendarmerie à l'égard de leurs enfants qui se mettent eux-mêmes en danger certes, mais qui n'en sont pas moins mineurs et donc protégés.

5)- Le constat

L'objet, le but, le moyen, de ces combats est l'action violente, sanglante, mortelle.

Il est établi que toute intervention pour faire cesser ces affrontements, ou même pour y faire renoncer, occasionne mécaniquement une riposte sanglante de la part de ces groupes.

Depuis l'assassinat d es policiers chevronnés, le 5 mai à Avignon et le 13 mai à Rive de Giers dans la Loire, il ne peut plus être dit que c'est pour éviter des affrontements graves et des morts que les policiers n'interviennent pas ou interviennent en défensive.

En effet, ces meurtres indiquent que c'est précisément le but de ces combattants de violenter leurs interlocuteurs y compris ceux des forces de l'ordre.

6)- Bilan macabre

La liste des morts indique que ce sont les exclusivement les personnes visées par les civils violents qui meurent ou sont blessés.

a- Les seules aller-retour dans les blessures sont le fait des partenaires civils rivaux de cette violence volontaire.

b- Ni les honnêtes gens assaillis ni les représentants de forces de l'ordre ne sont causes de blessure ou de mort.

c- Alors que les blessures et la mort sont les critères d'action de ces groupes ou personnes sanguinaires.

Les citoyens sont donc en droit de constater que la police ou la gendarmerie n'interviennent pas ou retiennent leurs interventions à un niveau inférieure à la réalité de la logique reconnue publiquement des combattants.

Sinon, mécaniquement, il y aurait des combattants blessés de leur fait puisque la volonté des bandes et des gangs est d'attaquer, de riposter, de riposter, violemment jusqu'au meurtre.

Le gendarme blessé le 15 mai à Paris en témoigne.

La gendarmerie a envoyé des grenades lacrymogènes en l'air ou au sol. Les manifestants ont répondu par des projectiles les visant.

7)- Les conséquences

1- La maîtrise de la graduation.

a- Le policier de Rive de Giers est un professionnel chevronné.

Il est mort exactement pour n'avoir pas organisé une riposte à la hauteur de la logique d'agression suivie sur tout le territoire depuis le mois de janvier 2021..

a- Il a combattu avec des grenades lacrymogènes face à des criminels en action.

b- Pendant que ses collègues tentaient de le dégager, les projectiles continuaient.

c- C'est d'assassinat en réunion qu'il s'agît.

2- Le terrain

Ce sont les voyous qui ont la maîtrise du terrain.

Ils l'occupent comme ils l'entendent, en temps, en lieu, en méthode.

3- Le droit

Le procès des incendiaires de policiers de Viry-Châtillon rappelle qu'ils ont acquis la maîtrise des conséquences judiciaires de l'affrontement, du fonctionnement de la légalité et donc de la légalité.

Les voyous bénéficient du formalisme procédural, des failles de la procédure, de ses doutes. Ce qui est l'un des critères d'appartenance aux classes dirigeantes.

Le procès du policier Saboundjian qui a tué le voyou Bentounsi indique que les policiers n'en bénéficient plus nécessairement.

Au sujet de ce procès, Anthony Pregnolato (Doctorant en sciences politiques-Institut des Sciences sociales du Politique (ISP), Université de Paris Nanterre) écrira dans la revue Lien social et Politiques :

« la condamnation, même exceptionnelle, repose sur la rupture d’un équilibre des rapports de force entre la justice et la police au sein d’une configuration spécifique qu’est le procès d’un membre de la police. »

(https://www.erudit.org/fr/revues/lsp/2020-n84-lsp05292/1069448ar/)

8)- Conclusion

C'est en effet les places respectives des forces de l'ordre et des délinquants dans le fonctionnement de la légalité qui est en cause.

C'est une version nouvelle en France, mais non inédite en Europe, de la lutte pour le Pouvoir.


Marc SALOMONE


Aucun commentaire: