1- Agapes olympiques: corruption possible dans les déplacements
2- Article de presse de référence
3- Lettre de présentation à M. le Président de la République
4- Corruption possible dans les nominations d'employés
5- Article de presse de référence
6- Représailles
7- Article de référence
8- Le Président Huchon, l'usage des voitures de fonction.
9- Article de presse de référence
1- Agapes olympiques: corruption possible dans les déplacements
Paris,
le vendredi 17 août 2012
Monsieur le Procureur de la République
Paris
Objet : Demande d’ouverture
d’une enquête préliminaire
Concernant le Conseil régional de
Paris.
N. Réf. : Le canard Enchaîné,
le mardi 14 août 2012 Voir Ci-après.
Monsieur le procureur de la
République
Le Canard Enchaîné daté du Mardi 14
août 2012, nous apprend qu’à l’occasion des JO de Londres, 12 élus du Conseil
régional d’Ile de France sont allés à Londres pour un séjour de 4 jours. Ce
séjour à coûté 4.900euros par personne. C’est la Collectivité territoriale qui
a payé.
Ils ont aussi, le 8 août, partagé
un restaurant avec 120 personnes, dont 40 journalistes, pour 140euros par tête.
Le Comité régional du tourisme a réglé pour le restaurant.
La
raison invoquée :
a- Pour le séjour est une “« opération promotionnelle” destinée à « vendre la destination Ile-de-France » aux touristes londoniens. »
b-
Pour le restaurant : « les
ingrédients principaux des plats cuisinés par féline Darroze provenaient des
campagnes franciliennes »
J’attire votre attention, M. le
procureur de la république, sur le fait que nous sommes en récession, les
français ont raccourcis leurs vacances de moitié, les caisses publiques sont
vides, une partie importante des français ne se fait plus soigner par incapacité
à payer une mutuelle ou les médicaments déremboursés. Etc.
Le public connaît l’astuce du plat
régional pour justifier la prise en charge publique des frais de restauration. Des
personnalités publiques s’en sont déjà servies à des fins personnelles.
Là, la plaisanterie porte sur 120
couverts. Le Conseil régional a préparé cette réception de longue date. Il
pouvait très bien inviter honorablement les mêmes personnes à moitié prix.
Il reste à vérifier que « les ingrédients principaux des plats cuisinés
par féline Darroze provenaient des campagnes franciliennes ». Si ça
n’est pas le cas, il faut rembourser le repas.
Concernant le séjour, La délégation
réelle se compose d’une délégation officielle du Conseil Régional et d’une
délégation dérivée, envoyée par le Comité régionale du tourisme. La première
peut émarger au budget de Conseil Régional. La seconde émarge au « comité régional au tourisme ».
Il est légitime de voir dans cette
distinction une astuce comptable pour diluer les coûts qui pourraient
apparaître injustifiables aux yeux d’éventuels lecteurs critiques des bilans
annuels.
Ce détour a permis qu’aux 5
conseillers officiels du départ s’en ajoutent 7 autres, ainsi que des
fonctionnaires et professionnels du tourisme franciliens. Ce qui porta la
délégation réelle à « une trentaine
de personne ».
Le coût total étant de 150 000e,
la prestation par personne est de 5000e. Soit 1.250e par jour. Plus
d’un mois de Smig par jour.
A ce prix là, soit on justifie d’un
travail, soit on paie son séjour soi-même.
L’excuse de l’opération
promotionnelle, comme celle des produits du terroir, se présentent comme des
arguments astucieux.
Les instruments de travail formés
par le législateur, pour permettre aux élus de recevoir à des fins professionnelles,
semblent détournés de leurs fins pour assurer le train de vie social privé des
élus et hauts fonctionnaires. Ceux qui n’ont pas participé à cette escapade en
ont certainement d’autres à leur disposition.
En effet, les gens du Conseil Régional
se gardent de bien de donner quelque précision ou élément objectif que ce soit
à l’appui de leurs prétentions professionnelles.
L’enquête dira s’il y a eu des
réunions programmées, des documents élaborés, quels sont les contacts pris,
etc. Sans les éléments réguliers qui indiquent l’existence d’un travail, la
présence des Conseillers est aussi efficace, pour la promotion du tourisme
d’Ile de France, qu’est efficace, pour la recherche de clientèles, la présence
des Chefs d’entreprises auxquels leur entreprise finance un séjour sur les
stades et dans les pubs. Et Roland Garros, c’est pour étudier : les
potentiels du marché pour les uns, la demande sociale pour les autres.
Ceci est d’autant plus inadmissible
que ces gens ont des revenus personnels importants. Seule la voracité les amène
à se compromettre de la sorte.
L’argument des frais moindres en
Ile de France par rapport à d’autres collectivités territoriales est un défi à
l’opinion public.
Il annonce avec une certaine
naïveté que les cadres des dites Collectivités territoriales ne tiennent aucun
comptes des analyses rendues publiques depuis un an aux termes desquelles la
gestion financièrement insouciante et clientéliste des dites Collectivités
territoriales est une des causes importantes des problèmes des finances
publiques.
Aux termes de ce raisonnement, chaque
abus d’une Collectivité territoriale est légalisé par les abus comparatifs des
autres Collectivités territoriales. Les autres le font et sont pires, donc
c’est légal. En juger une, c’est mettre toutes les autres en péril. Ce
dispositif idéologique est censé arrêter par avance toute velléité
d’investigation de la part de l’Etat. Ce raisonnement relève du Livre des
Sorciers et non du Code administratif.
Cette mise en réseaux des activités
financières subjectives qu’organise le raisonnement des agents du Conseil
Régional crée une légalité par imprécations. Ces gens lancent un défi aux
pouvoirs publics. Celui de mettre en cause chacune des unités du réseau en
étoile d’une même administration publique. Si les pouvoirs publics reculent
devant le scandale, ont peur, la légalité fictive s’installe.
Il s’agit là d’un passage manifeste
d’éventuels abus de pouvoir à l’organisation d’un réseau de corruption. C’est
forcément un passage à la corruption puisqu’une pratique administrative pour le
moins discutable s’organise pour interdire d’être discutée par l’Etat. Elle
devient une légalité propre à l’organisme considéré.
C’est pour mettre fin à ce genre de
raisonnement que l’Etat italien dissout des Conseils municipaux et nomme des
préfets pour les représenter. Ces raisonnements ramènent la France au niveau
dont cherchent à sortir les pays émergents et un certain nombre de pays en voie
de développement. Cela va beaucoup impressionner nos partenaires européens et
accroître l’autorité de la France.
S’il s’avère que ces « Agapes
olympiques » n’ont pas de fondement professionnel sérieux, autre que des
affirmations péremptoires d’escrocs, je demande ce qui suit :
a- Les élus et fonctionnaires qui
ont participé à ce séjour remboursent intégralement les frais de séjour engagés.
b- La qualification de corruption
et de dilapidation des fonds publics est examinée.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le
procureur de la République, l’assurance de mes salutations distinguées,
Marc SALOMONE
2- Article de presse de référence
Le canard Enchaîné, le mardi
14 août 2012
Agapes olympiques
Pas moins de douze élus du
conseil régional d’Ile-de-France ont fait le voyage aux JO de Londres Une
petite troupe emmenée par le président PS de la Région, Jean-Paul Huchon, mais
qui comprenait aussi des élus Verts, Front de gauche, PRG ou UMP. Coût de cette
escapade œcuménique de quatre jours : 4 900 suros par tête de pipe pour le
voyage en TGV, l'hôtel et les billets d'entrée sur les sites olympiques..
La représentation du conseil
régional était officiellement limitée à cinq élus, mais une deuxième
délégation, envoyée par le Comité régional du tourisme - une des succursales de
la Région -, a permis réexpédier outre-manche sept conseillers supplémentaires.
D'autres élus locaux (un UMP et un PC), et quelques fonctionnaires et des
professionnels du tourisme franciliens étaient aussi conviés.
Soit au total, une trentaine
de personnes, pour une dépense de 150 000 euros.
Histoire de fêter dignement leur
villégiature londonienne de quatre jours, les élus et leurs accompagnateurs se
sont retrouvés, le 8 août, au restaurant londonien du prestigieux hôtel
Connaught, tenu par la chef étoilée Hélène Darroze. Ce dîner de 120 couverts -
où d'autres personnalités, dont une quarantaine de journalistes, étaient
invitées - a été facturé 17 000 euros, soit 140 euros par personne. Une addition
réglée par le Comité régional du tourisme.
Pour justifier toutes ces
dépenses, les représentants de la Région expliquent que cette balade olympique
réinscrivait demi le cadre d'une « opération promotionnelle « destinée
à « vendre la destination Ile-de-France » aux touristes londoniens. Et
que les ingrédients principaux des plats cuisinés par féline Darroze
provenaient des campagnes franciliennes. Avec le même sérieux, l’entourage de
Jean-Paul Huchon assure également que les élus se sont montrés moins dépensiers
que d'autres collectivités locales françaises présentes aux JO.
Vite ! Des noms...
Fin.
3- Lettre de présentation à M. le Président de la République
Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président de la
République
J’ai l’honneur de vous communiquer,
aux fins de votre information, la demande d’ouverture d’une enquête
préliminaire que j’aie sollicitée auprès de M. le procureur de la République à
Paris. Elle concerne le Conseil Régional d’Ile de France.
Il serait intéressant que les
magistrats parviennent à fixer publiquement les rapports des cadres dirigeants
français et du droit.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le
Président, l’assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
4- Corruption possible dans les nominations d'employés
Paris, le mardi 28 août
2012
Monsieur le Procureur
de la République
Paris
Objet : Demande d’ouverture
d’une enquête préliminaire.
Conseil régional de
Paris.
Complément
Réf. : Notre lettre
du 17 août 2012
Monsieur le procureur
de la République
Le journal « Le
Canard Enchaîné », du mercredi 22 août 2012, apporte un complément à la
demande d’ouverture d’enquête judiciaire que j’ai formulée auprès de vous le 17
août dernier ;
1)- Le CRT
L’article est intitulé
« Une machine à piston pour les élus franciliens et leur famille »,
P. 3. Il est signé de deux routiers des enquêtes d’ordre judiciaires. Hervé
Liffran et Dominique Simonnot. Il s’en suit que leurs affirmations peuvent être
tenues pour crédibles, sous réserve de vérifications judiciaires.
Cet article revient sur
la fonction du Comité régional du tourisme, CRT. Ce comité qui a permis la
fraude lors des JO.
Selon le mot d’un haut
fonctionnaire, ce comité est une « Pompe à fric ». L’action structurante
de cette entreprise est la recommandation partisane de salariés. Par cette
procédure, les groupes politiques créent de l’emploi clientéliste et contrôlent
la ligne directoriale du CRT.
Tous les groupes
politiques au Conseil Régional participent à l’entreprise de manipulation
frauduleuse des deniers publics qu’est devenu ce Comité régional du tourisme.
Le journal nous permet
d’éclairer le fonctionnement de cette entreprise de corruption au travers d’un exemple.
« Nombre de ces pistonnés doivent leur job à Jean-Vincent
Placé, qui cumule les fonctions de président du groupe vert au Sénat, de
conseiller régional, de membre du conseil d’administration du CRT. L’intéressé
ne prend même pas la peine de démentir : « J’ai déjà recommandé des
personnes », avoue t’il. Avant de se défausser : « Du moment
qu’il y a des gens pour juger de la qualité des candidatures. » Et des
filiations ? »
La distribution de
postes n’est pas forcément criminelle en soi. En effet, c’est une des fonctions
des élus que de recommander des personnes.
Cette action devient
criminelle quand il est manifeste qu’elle accompagne un accaparement des fonds
publics à des fins particulières, fussent elles collectives, ainsi qu’un
détournement des objectifs officiels de l’entité considérée.
Dans le cas du sénateur
Placé :
1- Il est aussi Membre
du conseil régional et membre du conseil d’administration du CRT. Il est juge
et partie, dans la situation où ses désirs sont des ordres.
2- La condition pour
qu’un élu recommande des personnes est que la direction de l’entreprise, ou de
l’administration, soit libre d’examiner la nécessité de leur embauche, de
définir les besoins de l’entité. D’ailleurs, le sénateur défini de cette façon le
critère de légalité de l’action de « recommandations » : « Du moment qu’il y a des gens pour
juger de la qualité des candidatures. ».
3- Or, ce n’est pas le
critère d’embauche dans cette entreprise de forme juridique administrative. Les
postes ne sont pas définis par les nécessités du service, mais par les
nécessités des recommandations et leurs finalités propres sans rapports avec
celles du CRT.
4- Le sénateur ne peut
donc pas dire que la direction du CRT est libre de refuser toutes ses
« recommandations ».
4- Cette impossibilité
d’arguer d’une liberté de la Direction du CRT à décider de la validité d’une
embauche s’étend aux autres groupes politiques du Conseil Régional.
5- Le journal indique
que les élus dirigeants des différents groupes chassent en meute auprès de la
direction du CRT. Celle-ci ne peut refuser aucune recommandation car chacune
d’elle appelle et exige l’autre de façon à ce que l’équilibre politique des
corrupteurs soit respecté, la corruption généralisée, l’omerta garantie.
6- Les effets :
a- Le nombre de salarié
a été multiplié par trois en 7 ans. « Limités
auparavant à 68 personnes, ils ont été multipliés par trois en sept ans ».
b- Le budget a été multiplié
par trois : « les subventions
versées par la Région ont, elles aussi, triplées. »
c- 47% des embauchés le sont
par recommandation politique, hors de tous critères professionnels. « « Ne cherchez pas j’ai fait le calcul »,
dit le directeur général Jean-Pierre Blat. « Je peux vous dire que dans 47 % des cas, la présence des salariés est
en lien avec des élus régionaux ou avec leur passé politique. ».
d- Il est
caractéristique qu’à aucun moment les journalistes ne rencontrent de la part
des chefs et salariés le discours de la formation.
Personne ne dit :
Au début, je n’y connaissais rien. Je me suis formé. La Région donne une
formation. Etc.
On est dans le cas type
de la planque, du fromage.
e- La courbe du
développement contredit la courbe des embauches. « Ce qui est loin du rythme de croissance du tourisme en Ile-de-France ».
7- Ce surplus de
personnel est donc recruté sur d’autres critères que des critères
professionnels.
a- Rien n’est fait de
spécifique pour former ce personnel. Ce qui signifie qu’il n’est pas là
prioritairement pour s’impliquer dans l’objet de l’entreprise mais pour en
retirer un revenu et une position sociale. Nous le nommerons dilettante.
b- De fait, ces
salariés dépendent d’autres réseaux de directions que les réseaux hiérarchiques
officiels de l’entreprise. Nous nommerons ce dispositif filière anarchiste.
8- La conséquence
logique, mécanique, de ce dilettantisme structurel et de cet anarchisme de la
double hiérarchie, c’est la perte d’autorité de la direction officielle. Elle
seule peut concentrer l’effort de tous sur l’objet de l’entreprise. Ce surplus
de salariés dilettantes et anarchistes lui en retire les moyens.
9- Non seulement,
l’activité du CRT ne justifie pas l’embauche de cette quantité de personnel,
mais cette quantité et sa qualité lui retire tout moyen de progresser dans son
développement.
10- La solution retenue pour
que l’ensemble continue de fonctionner comme si de rien était semble être que
la direction soit elle aussi subordonnée aux embauches partisanes et que les
objectifs de la direction se soumettent à la satisfaction des finalités
particulières et fromagères.
- « Les Verts ont fait une entrée en force
depuis l'arrivée, en 2010, de l’élu écolo Gérard Feldzer à la présidence du
Comité régional de tourisme. Cet ancien pilote de ligne s'était déjà illustré à
la direction du musée de d'air et de 1'Espace du Bourget (sous tutelle
militaire). Un rapport du Contrôle général des armées avait étrillé sa gestion. »
11- Gérard Feldzer,
Président du CRT, assure au journal, donc au public, que « toute nouvelle
embauche est, en principe gelée. ».
Il est impossible de faire
fond sur cette information. Elle peut être perçue comme astucieuse. Elle est
probablement due à l’article précédent du Canard Enchaîné, portant sur l’équipée
de Londres. Le 14 août 2012. Les complices font le dos rond et laissent passer
l’orage.
2)- Conclusion :
1- La participation du CRT à
l’aventure de la délégation des JO n’est donc pas un hasard. Ce CRT qui avait
peut être une fonction honnête au départ est devenu l’un des moyens d’inscrire
la corruption dans le fonctionnement ordinaire du Conseil Régional d’Ile de France.
2- L’Italie nous montre
que l’évolution de la corruption en puissance d’Etat n’est pas une chimère.
3- Il ne pourra pas
être dit que la justice a ignoré les faits de corruption en raison de la peur
des français de les signaler.
Je vous prie d’agréer,
Monsieur le procureur de la République, l’assurance de ma considération
distinguée,
5- Article de presse de référence
Le Canard Enchaîné, mercredi
22 août 2012,
1° - P.3 : Une machine à piston pour les élus
franciliens et leur famille.
Un gamin au chômage ?
Une épouse sans emploi ? Un copain dans le besoin ?
Le Comité régional de
tourisme se met en quatre pour embaucher. Et il y en a pour tout le monde.
Hervé Liffran et Dominique
Simonnot
Pour recaser leurs enfants,
conjoints ou amis, les conseillers régionaux franciliens n'ont pas à se casser
la tête Il leur suffit d'aller gratter à la porte d'une accueillante succursale :
le Comité régional de tourisme (CRT), qui leur trouve, sans barguigner,
l'emploi de mandé.
Cette association loi 1901a
déjà eu les honneurs du Canard (14/8) pour
une escapade aux Jeux olympique de Londres offerte à une dizaine d’élus. Qualifiée
de « pompe à fric » par un haut fonctionnaire francilien, elle dispose
de 26 millions de subventions annuelles. Des fonds destinés, en principe, au
développement du tourisme régional - à l’instar de tous les autres CRT
Tourisme Œcuménique
Question piston, l'Ile-de-France
se montre en tout cas très œcuménique Comme le prouve l'annuaire du personnel
du Comité régional de tourisme, tous les partis représentés au Conseil
régional, présidé par le socialiste Jean Paul Huchon, sont servis. Et bien servis.
A droite, on y trouve
Brigitte Beaudouin, épouse du maire UMP (et ex-député) de Saint-Mandé, Patrick
Beaudoin. Mais aussi David-|Xavier Weiss, secrétaire national du même parti,
chargé des Industries de la presse et des médias.
Au PS, les rangs sont plus
fournis. Par exemple : Laurine Sabbat, fille de Michèle Sabban,
vice-présidente PS de la Région (responsable, Justement, de la gestion du
personnel), ou Marie Yahiel, fille de Michel Yahiel, conseiller chargé de
l'emploi à l'Elysée et ancien délégué général de l'Association des Régions de France.
Sans oublier une adjointe au
maire PS du XIVe arrondissement, un élu d'Arcueil (Val de Marne)l, pas moins de
deux adjoints au maire de La Ferte-sous-Jouarre (Seine-et-Marne), une ex-dirigeante
du Mouvement de la Jeunesse socialiste et quelques amis de Jean-Paul Huchon, etc.
Tous spécialistes éminents de la chose touristique, et recrutés comme tels.
Le Parti radical de gauche,
le Modem, le Pc et même le MRC de Jean-Pierre Chevènement n'ont, pas été
oubliés dans la distribution. Avec l'embauche de plusieurs élus municipaux,
d'une ex-conseillère régionale, d une ancienne journaliste de 1'Huma, ou de
militants méritants.
Les Verts ont fait une
entrée en force depuis l'arrivée, en 2010, de l’élu écolo Gérard Feldzer à la
présidence du Comité régional de tourisme. Cet ancien pilote de ligne s'était
déjà illustré à la direction du musée de d'air et de 1'Espace du Bourget (sous
tutelle militaire). Un rapport du Contrôle général des armées avait étrillé sa
gestion.
Verts et gourmands.
Feldzer a inauguré son
mandat en faisant venir deux de ses anciens collaborateurs du Bourget. Depuis,
le rythme s'est accéléré. Avec l'embouche de Sébastien Lion, fils de Robert
Lion (conseiller régional vert, ex-patron de la Caisse des dépôts et ancien
patron de Greenpeace France.), ou celle de véronique chevaillier, épouse d'Eric
Chevaillier, conseiller régional école et président de 1’observatoire régional
des déchets d’île de France.
Un juste retour des choses.
Avant de virer écolo, Eric Chevaillier avait milité au PS en compagnie du
directeur général du CRT, Jean Pierre Blat.-Celui-ci ne s’est pas fait prier
pour verdir son équipe. En embauchant, par exemple des écolos recalés du
suffrage universel, mais surement passionnés par le tourisme. Parmi eux :
un ex-candidat des Verts qui avait tenté sa chance dans le Var en 2007, ou
encore cet ancien candidat suppléant dans le Val-D’oise.
Nombre de ces pistonnés
doivent leur job à Jean-Vincent Placé, qui cumule les fonctions de président du
groupe vert au Sénat de conseiller régionale de membre du conseil
d’administration du CRT. L’intéressé ne prend même pas la peine de démentir :
« J’ai déjà recommandé des personnes », avoue t’il. Avant de se
défausser : « Du moment qu’il y a des gens pour juger de la qualité
des candidatures. » Et des filiations ?
Débauche d’embauches
Tous ces heureux embauchés
jurent qu’ils sont bardés de compétences dans l e domaine du tourisme et que
nul ne leur a fait la courte échelle. On les croit sur parole. Il n’empêche, sur près de 200 salariés, la
proportion de « fils d’archevêques est hallucinante. »
« Ne cherchez pas j’ai
fait le calcul », lâche au « canard » le directeur général Jean-Pierre
Blat, désarmant de franchise. « Je peux vous dire que dans 47 % des cas,
la présence des salariés est en lien avec des élus régionaux ou avec leur passé
politique. ».
Ainsi, les effectifs du Comité
régional ont connu une Inflation vertigineuse
depuis son arrivée, en 2005. Limités auparavant à 68 personnes, ils ont été multipliés
par trois en sept ans. Ce qui est loin du rythme de croissance du tourisme en
Ile-de-France Et les salaires valent - selon Jean-Pierre Blat de 1 600 à 11 800
net par mois (pour le sien). ''
Aujourd’hui, Gérard Feldzer assure
au « Canard » que « toute nouvelle embauche est, en principe
gelée. » ll serait temps, car les subventions versées par la Région ont,
elles aussi triplées.
Et pas moyen de savoir si ce
bel argent a été bien utilisé La Chambre régionale des comptes n'a jamais fourré
son nez dans le budget du CRT Les seules missions d'inspections effectuées ont
été l’œuvre des services internes du conseil régional, qui n'ont - quelle surprise
! - rien détecté d'anormal Mais pour une fois que des élus combattent
efficacement le chômage …
Les vilains soupçons de
Pecresse
Intriguée par l'inflation
des effectifs la présidente du groupe UMP, Valérie Pecresse, a demandé par
écrit, au printemps dernier, à Jean-Paul Huchon le nombre de salariés et de
voitures de fonctions payés par cette annexe de la Région.
Elle peut toujours attendre.
Huchon s'est débarrassé du problème en lui répondant courtoisement qu’il transmettait
la requête au président de la commission des , Finances, qui n'est autre que...
l’UMP Roger Karoutchi, éternel ennemi de Valérie Pecresse…
Chapeau l’artiste.
2)- P3 : Paris piraté, Paris outragé
Un des sites Internet de la Mairie
de Paris a été victime, le 16 août, d'un raid mené depuis l'Algérie par deux
hackers. Les pirates ont utilisé une faille du système informatique de « plan.paris.fr »,
un service qui permet de consulter les activités proposées par la Ville et le
cas échéant de s'y inscrire. Ils ont pu avoir accès aux comptes ouverts par 58
599 Parisiens, avec leur identité complète leur adresse électronique, leur mot
de passe et leur numéro de téléphone.
Outre le ridicule ce
désastre pourrait valoir à la Ville quelques ennuis avec la Commission
nationale de l'informatique et des libertés pour son manque de vigilance. C'est
sans doute la raison pour laquelle, dans un premier temps, la Mairie a fait de
touchants efforts pour camoufler l'incident.
Au lieu d’alerter « sans
délai » - comme l’exige la loi - les usagers de cette intrusion qui met en
danger la confidentialité de leurs données personnelles, la Ville a d'abord
tenté de noyer 1e poisson. Le 17 août son serveur informatique a ainsi diffusé
ce message lénifiant : « Le site « plan.paris.fr » est
hélas indisponible. Il se refait une beauté, caché dans les laboratoires
techniques pour quelques semaines. »
Mais, le 20 août, ce n’était
plus la même chanson. Quelques questions posées par «L e Canard » ont
suffit pour que la Mairie change de braquet et prenne plus au sérieux
l’intrusion des Hackers.
Toutes affaires cessantes,
un message a été rédigé pour avertir personnellement chaque internaute des
risques encourus. Et mettre la municipalité en règle avec la législation.
Mieux : le 21 août, un article était mis en line sur le site générique
« Paris.fr » pour informer l’ensemble des Parisiens.
Presque spontanément…
J. C.
Marc SALOMONE
6- Représailles
Paris, jeudi
30 août 2012
Objet :
Demande d’ouverture d’une enquête préliminaire (suite :3)
N. Réf. :
a- lettres du17 et 28 août 2012
b- Le Canard Enchaîné, le mercredi 29
août 2012. P.3.
« Les grincements de la machine à
piston ». Hervé Liffran et Dominique Simonnot
Monsieur le procureur de la République
La presse nous informe de ce que des
représailles sont en cours au Conseil Régional d’Ile de France à l’encontre du
Directeur général du CRT qui a osé informer le public de certaines
malversations qu’il doit endurer et qu’il ne supporte apparemment plus de
couvrir.
Combien de fois n’a-t’on pas vu des
français appeler les pouvoirs publics à l’aide, et devoir subir seuls les
conséquences d’un silence complice ? C’est idéal pour briser les cadres
républicains et installer l’esprit maffieux.
D’autre part, nous apprenons que l’Arrêt
Olivet du Conseil d’Etat oblige à renégocier tous les contrats, entre les
municipalités et les entreprises privées, d’une durée supérieure à vingt ans.
Ce qui clos la discussion sur l’impossibilité de redéfinir, par quelque moyen
légal que ce soit, une clause légale manifestement abusive. L’immunité totale
du Chef de l’Etat, si elle existait, tomberait sous le coup de la jurisprudence
Olivet.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le
procureur de la République, l’assurance de mes salutations distinguées,
Marc SALOMONE
7- Article de presse de référence
Le Canard Enchaîné, le
mercredi 29 août 2012. P.3.
Les grincements de la machine à piston.
Hervé Liffran et Dominique
Simonnot
Les révélations du « Canard »
sur le comité régional de tourisme (CRT) d’Ile-de- France, devenu la machine à
piston des élus de la Région, ont valu une séreuse avoinée au directeur général
de cet organisme public, Jean-Pierre Blat Mais, ce n'est pas pour avoir embauché
à tour de bras les enfants, conjoints, proches ou amis de cœur des élus que ses
chefs lui ont remonté les bretelles
Son tort : avoir avoué
au Palmipède que, « dans 47 % des cas, la présence des salariés (du comité
de tourisme) est en lien avec des élus régionaux ou avec leur passé politique ».
Depuis, Blat a été prié de revenir sur ses aveux…
L'affaire fait d'autant plus
tache qu'aucun des 21 autres comités régionaux de tourisme de l'Hexagone n'a
connu pareille inflation de personnel. Alors qu'en Ile-de-France les effectifs
du CRT sont passés de 68 à 186 personnes depuis 2005, d'autres Régions - Provence-Alpes-Côte
d'Azur, notamment - ont diminué les leurs Sans que le tourisme local s'en porte
plus mal.
Omerta régionale
Pour éteindre l’incendie, le
patron du conseil régional, le socialiste Jean-Paul Huchon, doit compter sur
l'aide de la droite Le président UMP de la Commission des finances de la '
Région, le très placide Roger Karoutchi, dirige en effet depuis le printemps
dernier une mission d'étude sur la quarantaine d'organismes associés à cette
collectivité locale - dont le CRT. L'occasion de faire un bon de ménage dans ce
fatras dont l'utilité reste parfois à démontrer.
En réalité, rares sont les
élus à souhaiter que ce maquis d'agences, de comités, d'associations ou
d'observatoires entretenus à grands frais par la légion soit vraiment nettoyé. Car
ces multiples organismes – comme le CRT - ont permis de distribuer aux uns et
aux autres des titres ronflants, des bureaux et des sinécures. Un petit jeu
auquel les Verts se sont montrés aussi doués que leurs alliés socialistes Et qui
a également profité à quelques UMP.
Coupes sélectives
Huchon espérait que la commission
Karoutchi se contenterait d'émettre quelques vagues recommandations de
meilleure gestion Mais aujourd’hui, pour rester crédible, celle-ci semble
décidée à faire un exemple. Aux dernières nouvelles, c'est l'Agence régionale
de développement qui fera les frais de l'opération. Cette association loi 1901,
chargée de faciliter l'implantation des entreprises, entretient en effet une
équipe de 66 personnes et occupe un immeuble de prestige à deux pas de l'Elysée.
Le tout pour 11 millions de subventions et une efficacité jugée incertaine par
Karoutchi, qui s'apprête à réclamer une baisse (modérée) de ses effectifs et
son déménagement dans des locaux plus modestes.
Pour l'instant, les autres « comités
Théodule » devaient s'en sortir sans trop de casse. Pourtant, leur nombre réserve quelques surprises.
Par exemple, la Région finance pas moins de sept structures spécialisée| dans
le domine de l'emploi et de l'innovation. Et une dizaine sur le terrain de l’écologie.
Parmi elles, une Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies,
une seconde agence chargée des espaces verts, un improbable Observatoire régional
des déchets, un Natureparif (pour « nature », « Paris »,
« Ile de France »), un Airparif et un Bruitparif| qui seront bientôt
rejoints par un fumeux Ondesparif.
En attendant la création
d'un Pistonparif ?
Fin
8- Le Président Huchon, l'usage des voitures de fonction.
Paris, le vendredi 7 septembre 2012
Objet :
Demande d’ouverture d’une enquête préliminaire (suite :4)
N. Réf. :
a- lettres du17 et 28 août 2012
b- Le Canard Enchaîné, le mercredi
29 août 2012. P.3.
« Les grincements de la
machine à piston ». Hervé Liffran et Dominique Simonnot
c- Lettre du 30 août.
Monsieur le procureur de la
République,
Vous trouverez ci-jointe la
dernière information du Canard Enchaîné, parue le 5 septembre 2012, P. 4, sous
le titre « ça roule pour Huchon ». Sans signature.
Si ce journal insiste ainsi, en
publiant un article chaque semaine sur l’institutionnalisation de la corruption
au Conseil régional d’Ile de France, c’est qu’un certain nombre de cadres de la
Région Ile-de-France en ont assez d’assister impuissants, voire de participer,
à cette débauche de corruption visant à garantir l’idéologie féodale d’élus et de
fonctionnaires.
Je sollicite l’ouverture d’une
enquête préliminaire sur les questions soulevées dans les lettres qui vous ont
été adressées. Soit les faits relatifs à M. Sarkozy, M. Bartolone, le Conseil
Régional d’île de France, le coup de téléphone très certainement policier.
Au cas où il y aurait une suite
judiciaire qui s’annonce logique, je solliciterai une Aide juridictionnelle
totale pour permettre à la justice de fonctionner régulièrement. Je gagne 1100e/M
x13.
Les circonstances vont demander du
courage aux français. Une nouveauté depuis Juin 1940. La magistrature française
doit en prendre sa part.
En vous remerciant, je vous prie
d’agréer, Monsieur le Procureur de la République, l’assurance de mes
salutations distinguées,
Marc SALOMONE
9- Article de presse de référence
Le Canard Enchaîné, mercredi 5 septembre
2012, P.4
Ça roule pour Huchon
Le président socialiste du conseil
régional d’Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, s’est approprié sans faon une
voiture de la région. Une Saab 9-5, qu’il utilise quotidiennement pour ses
déplacements privés, alors qu’il bénéficie déjà d’un carrosse de fonction. Une
Prius. Pour ses activités de président. « Tout le monde le
fait ! » ose un de ses collaborateurs qui reconnaît pourtant que la
situation n’est pas très légale.
Ce véhicule haut de gamme a été acheté
par la Région, en mai 2011, 44 150 euros. A seule fin, précise un courrier
signé du directeur général des services, d’être « utilisé par la
représentation régional, notamment par le président, lors des cérémonies
officielles. ». Impossible, donc de l’emprunter comme le fait Huchon. Des
élus d’autres collectivités locales qui avaient pratiqué ce genre de sport ont
d’ailleurs été persécutés par des juges mal lunés.
Mais de là à décourager Huchon de rouler
en Saab sur les belles routes de France…
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