Paris,
le lundi 5 novembre 2012
Copie
à :
Monsieur
le Président de la République
Madame
la Garde des Sceaux
Vos
Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)
N.
Réf. :
a-
Appel du 27 septembre 2012
b-
Argumentaire du 12 octobre 2012
Le
Mémoire N°2 qui suit est la suite et le complément du Mémoire
N°1 du 12 octobre 2012 accompagnant l’Appel envoyé à M. le
procureur général le 27 septembre 2012.
Monsieur
le Procureur général
A
chaque fois que les canailles titrées se retrouvent à la fois
acculées et fortes, ce sont elles qui mettent en accusation la
République et non la République qui les conduit au banc des
accusées.
PREAMBULE
Dans le
Premier Mémoire d'Appel, du 12 octobre, j'ai répondu à la question
factuelle de la véracité ou de la fausseté de l'assertion de M. le
procureur de la République selon laquelle il n'y a « Aucune
infraction pénale » dans les textes du 17 août et du 7
septembre dont il fait état.
Je pense
avoir établi que c'est faux.
M. le
procureur de la République aurait bien du mal à tenir son propos en
public. Il est en effet difficile de soutenir à un parterre
d'honnêtes citoyens qu'il n'y a « aucune infraction pénale »
à détourner pendant 4 jours plus d'un smig par jour et par
personne, sous le prétexte d'un travail inexistant.
En ce qui
concerne la voiture utilisée indument par M. Huchon, le texte du 7
septembre s'accompagne d'une référence à une jurisprudence établie
par des magistrats attestant du caractère pénal de l'infraction.
Toutefois,
cette façon d'aborder cette décision de classement sans suite est
juste mais insuffisante, incomplète. Elle ne répond pas à toutes
les questions posées par celle-ci.
Dans le cas
du texte de classement, le Premier Mémoire étudie les rapports du
vrai et du faux relativement au motif du classement. J'y examine les
rapports du classement sans suite à ses propres arguements.
Dans le cas
des délinquants présumés, le Premier Mémoire revient sur l'exposé
de la criminalité des faits rapportés par la presse et attribués
aux délinquants présumés.
Je dois
maintenant répondre aux questions suivantes :
a- Y a t'il
une visée juridique aux actions criminelles supposées des
délinquants présumés ? Ont -ils tenté d'imposer un droit
particulier au travers de ces actions ?
b- Que fait
M. le procureur de la République lorsqu'il classe sans suite ces
deux textes particuliers ?
Il faut pour
cela entrer dans l'intimité de chaque texte pour examiner mot à mot
ce que fait en droit le parquet par cette décision.
Nous verons
que ces deux parties développent, chacunes de leur coté, une
politique juridique concomittente et complémentaire.
Ce n'est pas
une décision que M. le procureur de la République veut faire
avaliser à la Cour d'Appel. C'est une politique.
C'est à la
définition de cette politique judiciaire qu'est consacré ce second
Mémoire.
Je vais donc
exposer :
1- La
politique juridique des déinquants présumés.
2- La
politique juridique de M. le procureur de la République.
3- La
Conclusion
PARTIE
1 : La politique
et les objectifs juridiques des délinquants présumés.
1)- Objet
de l'étude
Durant l'été
2012, les informations de la presse m'ont amené à rédiger 6
demandes d'ouvertures d'une enquête préliminaire.
Dans ces
demandes, ainsi que dans le Mémoire d'Appel, j'ai déjà étudié le
contenu des infractions alléguées et leur caractère pénal.
Je veux ici
étudier ce que les délinquants présumés visent à imposer en
matière de pratique juridiciaire à la société française, et par
conséquent aux magistrats.
Ces demandes
ont été rédigées compte tenu de ce que ces informations de presse
sont reconnues comme étant généralement crédibles. Cette
reconnaissance est le fait de la vox-populi, qui inclut les
professions d'information, et par les tribunaux, chaque fois que la
question leur est posée par des justiciables mécontent des dites
informations. D'ailleurs dans le cas présent, aucune information n'a
fait l'objet d'une contestation devant un tribunal. Alors que les
personnes visées sont coutumières de la plainte en diffamation.
2)- Les
faits
Ces demandes
visent trois questions précises concernant :
1- M.
Sarkozy
Le jeudi 19
juillet et le vendredi 27 juillet pour l'article du 4 juillet.
2- M.
Bartolone
Le Lundi 6
août, pour l'article du 27 juin 2012.
3- M. Huchon
et son équipe
C'est un
groupe de 4 textes expressément reliés à des articles de journaux.
a- Le
premier est du 17 août, pour l'article du 14 août.
b- Le second
est du 28 août pour l'article du 22 août.
c- Le
troisième et du 30 août pour l'article du 29 août.
d- Le
quatrième est du 7 septembre pour l'article du 5 septembre.
Chacune de
ces demandes d'ouverture d'une information judiciaire vise une ou
plusieurs infractions pénales précises.
De façon
non exhaustive, nous les rappelons ainsi :
1- M.
Sarkozy
Chef d'Etat
au moment des faits.Actuellement membre du Conseil Constitutionnel.
Il aurait
contraint une députée à lui faire une fellation. Il aurait usé à
cet effet de formules et de termes propres aux violeurs de cette
catégorie.
Ce faisant,
il aurait au moins :
a- Violé
simultanément :
- Une femme
- Une
députée
- Une
représentante du Pouvoir Législatif par un représentant du Pouvoir
Exécutif,
- La
Constitution
b- Créé un
centre de prostitution en Hôtellerie, de proxénétisme.
c- Violé
les règles du code des impôts par un travail dissimulé.
2- M.
Bartolone
Président
du Conseil général de Seine-Saint-Denis au moment des faits.
Actuellement Président de l'Assemblée nationale.
Il aurait
créé une situation d'aller et retour des aides entre un homme
politique et un affairiste.
Il aurait
soutenu les intérêts d'un affairiste auprès d'un Premier Ministre
ou Ministre des finances.
En retour,
cet affairi lui aurait offert des participations à des chasses
privées, des avantages divers, et surtout les frais d'un
anniversaire servant manifestement de tremplin à sa carrière
d'homme politique.
L'enrichissement
personnel et les retours inévitables seraient alors flagrants.
Il appelle
cet affairiste « Mon frère » et prétendrait que cela
constitue une raison de droit. Autrement dit, il substituerait le
droit des « frères », ou droit mafieux, au droit civil
de l’État républicain.
3- M. Huchon
et consorts
Président
du Conseil Régional d'Ile de France.
Elus et
cadres salariés dirigeants du Conseil Régional.
M. Huchon est impliqué directement, sur dénonciation
fort probable des cadres honnêtes
et consécutivement à la
répression exercée contre M. Le Directeur général du CRT, M.
Blat.
D'autre part, en dernière instance c'est M. Huchon qui supporte toutes les responsabilités
publiques de cette affaire.
Blat.
D'autre part, en dernière instance c'est M. Huchon qui supporte toutes les responsabilités
publiques de cette affaire.
C'est pourquoi je le prends comme le représentant des responsables du Conseil.
Le Conseil
régional d’Île de France seraient traversé par un combat,
manifeste et public, entre les employés honnêtes et des cadres qui
seraient corrompus.
La Corruption a au moins un support le Comité régional du tourisme, ou CRT, chargé de la promotion du tourisme.
Cet
organisme serait un organisme de placement pour les amis des partis
politiques représentés au Conseil Régional, ainsi qu'une vache à
lait chargée d'organiser des distributions des deniers publics aux
élus et certains cadres salariés.
Par les moyens, entre autres de voyages professionnellement inutiles.
Par les moyens, entre autres de voyages professionnellement inutiles.
Suite aux révélations de ces faits de corruption, par au moins un cadre salarié, un délit de subornation de témoin aurait été commis.
Tous ces textes sont adressé en copie à M. le Président de la République.
Le 18
septembre 2012, M. le procureur de la République rédige un avis de
classement sans suite.
Il est ainsi
rédigé :
« OBJET
: Vos courriers du 17 août 2012 et 7 septembre 2012
N/Réf :
12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)
J'ai bien
reçu vos courriers du 17 août 2012 et 7 septembre 2012 qui ont
retenu toute mon attention.
Je ne peux
cependant y donner suite car ceux-ci ne font état d'aucune
infraction pénale.
En
conséquence, je procède à un classement sans suite.
P/LE
PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE
Brigitte
FRANCESCHINI
Premier
Vice-procureur »
Je fais
Appel le 27 septembre de cette décision.
Par le Mémoire du 12 octobre, je réponds sur le fond à la question de la présence ou non d'infractions pénales.
Pour le
texte du 17 août, il est manifeste qu'il y à enrichissement
personnel et violation des pratiques administratives légales,
tromperie. Ce qu'on appelle un « abus de droit ».
Pour le
texte du 7 septembre, il est manifeste que l'enrichissement personnel
est aussi présent. Une jurisprudence traite des questions posées
par les faits dénoncés.
L'abus de
droit est ainsi défini par M° Gastaud :
-"Il y a abus de droit. Fraude à la loi. La lettre de la loi est respectée. Par contre l'esprit de la loi est bafoué.Les moyens apparaissent légaux. La fin ne l'est pas.".
Le 10
septembre 2012, j'ai adressé ces textes en copie à Mme La Garde des
Sceaux.
Le 14
septembre, M. le Chef de Cabinet de M. le Président de la
République, me répond :
« Le
Chef de Cabinet Du Président de la République
Cher
Monsieur,
Le
Président de la République a bien reçu le courrier que vous avez
souhaité lui adresser et m'a confié le soin de vous répondre.
Soyez
certain qu'il a été pris connaissance avec attention de votre
démarche.
Je
vous prie d'agréer, Cher Monsieur, l’expression de mes sentiments
les meilleurs.
Pierre
BESNARD
Référence
à rappeler : PDR/SCP/CDO/AES/A005882 »
L'avis
de classement sans suite est daté du 18 septembre.
Il
est difficile de croire que M. le procureur de la République n'a pas
été informé de ces démarches et qu'il n'en a tenu aucun compte
dans sa réflexion et sa décision.
3)- La
publicité des faits
La décision
de classement intervient dans un contexte particulier et original.
Aucune des
infractions rapportées n'a été produite dans la clandestinité.
Bien au contraire.
Chacun de
ces délits présumés se déroulent en public et leurs auteurs
prennent volontairement le public à témoin.
M. Sarkozy,
organise le viol et le proxénétisme présumés lors d'une remise de
décoration. Il interpelle une députée, dans une salle de
cérémonie. Il le fait juste après avoir décoré le Premier
Ministre autrichien.Tout est savamment calculé pour que cela se
sache et se dise.
M.
Bartolone, organise dans les locaux commerciaux de l'affairiste qui
le sponsorise la réception politique donnée à l'occasion de son
anniversaire. Il donne à cette réception la parfaite logique d'une
réception féodale visant à organiser sa promotion personnelle
auprès des cadres institutionnels. Il revendique les aller-retour
des services réciproquement rendus. Le mélange des genres va
jusqu'à revendiquer le vocabulaire mafieux. Cet affairiste est son
« frère ». Cette notion de « frère » est
ici opposable à celle de légalité. Elle est un concept juridique
d'un droit qui ne découle pas du Code civil mais du Code maffieux.
M. Huchon et
son équipe étalent leur mise à disposition de fonds publics à des
fins personnelles comme si nul ne devait ni ne pouvait leur en
demander compte.
M Huchon
dispose déjà d'une voiture de grand standing. La voiture de
cérémonie qu'il accapare illégalement, en toute connaissance de
cause, ne lui est d'aucune utilité. Elle n'ajoute rien à son
prestige ni à son confort.
Il n'agit
ainsi que pour se montrer au dessus des lois.
Ce qui fait le lien entre toutes ces démarches, c'est le défi volontaire lancé à la face de la République et plus précisément de la justice.
D'une part,
aucun des acteurs ne peut ignorer qu'il viole la loi.
a- Aucun
participant aux Agapes de Londres ne peut ignorer qu'il dépense plus
d'un smig par jour sans aucune contribution correspondante à
l'augmentation du tourisme en Ile de France.
b- M. Huchon
ne peut ignorer qu'il ne dispose pas légalement du véhicule
incriminé.
D'autre
part, chacun des acteurs tient absolument à ce que ces agressions
contre la loi se sache.
Il est manifeste que ces cadres veulent faire acter par la pratique publique du droit que leurs coups de forces criminels participent à la constitution d'une jurisprudence réservée aux cadres, à certains réseaux. Elle serait créatrice de droit.
4)- La
duralité juridique
D'aucuns
diront que ces délinquants présumés ne veulent pas de publicité
des faits puisqu'ils protestent lorsqu'il y a divulgation de leurs
méfaits.
Ils ne
protestent que pour prévenir le risque d'une connaissance populaire,
c'est à dire politique des faits. A partir de cette connaissance
publique universelle le contrôle des cadres s'estompe et la justice
doit entrer en œuvre au service du public.
Voilà
contre quoi ils protestent.
Ils ne
protestent en aucune façon contre le fait que les réseaux de cadres
soient informés du travail de violation de la loi en cours, de
l'acceptation de celui-ci par la magistrature, des possibilités de
formation d'une double légalité féodale ainsi ouvertes.
C'est que
l'une des fonctions de cette criminalité est précisément de
fractionner le peuple. Par là même ces délinquants rompent
l'indivisibilité de la République et la continuité de l'Etat.
Ces gens
veulent forcer les pouvoirs publics à reconnaître deux sortes de
public.
Par
exemple :
1- Le public
de cadres
a-
Directement
Le Chef de
l'Etat veut que les convives du Palais sachent qu'il commet un viol
contre une députée.
Le Président
du Conseil Général veut que les cadres du Conseil ainsi que les
Cadres du PS sachent qu'il entretient des relations sulfureuses avec
un affairiste réfugié en Suisse.
Le Président
du Conseil Régional veut que les partis, les cadres salariés, du
Conseil, voire les salariés, sachent qu'il accapare illégalement un
bien public.
Les cadres
salariés et élus veulent que les mêmes sachent qu'ils vont à
Londres aux frais du contribuable.
b- Indirectement
b- Indirectement
De là, ils
acceptent de voir les réseaux de cadres connaître ces faits.
C'est le
rôle des journalistes de les propoger, pour que chaque réseau de
cadre tienne ses carnets à jours.
2- Le peuple
Par contre,
ces mêmes personnes veulent disqualifier les masses populaires.
Le peuple
peut lire des informations, il ne doit jamais avoir les moyens d'en
discuter, d'en faire une politique.
Il ne doit
jamais voir les crimes des cadres dirigeants discutés ni jugés.
a- Les
médias
Pour dresser
un barrage entre le public des cadres, le public populaire, entre les
cadres et la justice, les médias utilisent des procédés
d'écritures qui signalent aux réseaux de cadres s'il faut juste
noter l'information ou s'il faut poursuivre le débat.
Ex :
- «
Plus subtil qu'un brûlot, moins direct qu'un
pamphlet, mais pas moins féroce : un récit à clés qui croque avec
acidité un quinquennat de vie politique ordinaire dans les
Hauts-de-Seine ; cinq années de turpitudes. ».
- « La
cuisine politique perd de son charme quand elle est croquée de façon
trop réaliste. »
On
peut citer des exemples à la pelle.
Autrement
dit : j'informe, mais attention : pas de débat !
C'est
le principe de « la voix Off » appliquée à
l'informationt dite publique.
C'est
une privatisation de la parole publique.
Aucun
réseau de cadre ne reprendra l'information pour en faire un débat
publi ouvert à tous.
b-
La BBC
Le
cas discuté actuellement en Angleterre, sous l'impulsion du Premier
Ministre Cameron, du présentateur vedette de la BBC, est un
classique du genre.
Ce
présentateur a violé pendant des années des dizaines de jeunes
filles sur ses lieux de travail, dont les locaux de la BBC.
Lorsque
des journalistes honnêtes on voulu, après sa mort, faire un
reportage sur les faits allégués, la BBC a censuré leur reportage.
Il ne sera diffusé que par une chaîne tierce.
La
justice n'a rien fait par elle même.
c-
Le Cyclisme
M.
Amstrong vient d'être déchu de ses titres de vainqueur du Tour de
France 7 fois de suite.
Il
a fallu que ce soient les autorités américaines qui le fassent.
Les
pouvoirs publics français, voire européens, n'en ont pas été
capables. Alors qu'ils en avaient la responsabilité.
L'information
a fonctionné de cette façon cryptée qui signale que les réseaux
de cadres doivent savoir à quoi s'en tenir mais faire en sorte que
le Peuple, c'est à dire le débat politique et judiciaire, ne s'en
mêle pas.
3- Les
affaires citées
Il
en va de même avec les personnages des crimes desquels nous nous
faisons le relais auprès des pouvoirs publics.
M.
Sarkozy ne s'en prend au livre de Mme Guillaume que pour signifier
que tous ceux qui en parleraient seraient considérés comme des
ennemis. Et visiblement, chacun a peur de ce clan d'aventuriers.
M.
Bartolone trouve normal d'exposer ses liens avec un affairiste. Il
sait que le blocage est assuré.
M.
Huchon fait de même. Il n'agit que dans l'exacte mesure d'un
possible débordement vers un débat public, donc judiciaire. Dans le
cas d'un possible débordement public, ou judiciaire, il réprime.
C'est
l'importance juridique de cette répression que M. le procureur de la
République feint d'ignorer et qu'il veut nous faire ignorer.
C'est
exactement la politique des journalistes ainsi que de Mme Guillaume.
Tenons
nous informés mais restons entre nous.
Tous
ces gens ne veulent à aucun prix, ni de l'intervention du public,
d'un débat politique, ni de l'intervention de la magistrature,
l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Pour
cela, ils doivent disqualifier les faits. Ce n'est pas grave, c'est
drôle, leur gestion fait partie des qualités professionnels des
cadres, etc.
5)-
Le test
Ces
délinquants présumés ont des raisons directrices d'agir.
a-
Le bénéfice concret.
Par
la délinquance, ces gens ont accès à des activités que leurs
moyens financiers personnels ne leurs permettraient pas.
Par
la délinquance, ils peuvent se livrer à des activités qui ne sont
plus permises aux gens comme il faut. Violer une femme impunément
est devenu très difficile de nos jours. C'est un privilège de
pouvoir le faire. Un must.
b- Tester la
République.
Comme
d'autres groupes aujourd'hui, ces cadres, et les réseaux qu'ils
représentent, veulent voir jusqu'ou ils peuvent aller trop loin à
l'instant T.
Si l'Etat
dit non, ils reculeront et remettront ça à plus tard.
Si l'Etat
laisse faire, ils iront plus loin, toujours plus loin.
L'objectif
de référence est le renvesement de la République et l'installation
d'un droit différencialiste que j'appelle féodal, qu'on peut
appeler autrement.
Conclusion
Cette
dualité juridique existe certes toujours. Les acteurs de la
criminalité soumise à l'attention de la justice veulent qu'elle
devienne un principe du droit. La porosité constatée par tous les
spécialistes entre le monde de l'Etat et celui du crime civil ne
peut que se développer.
Partie
2 : La politique de M. le procureur de
la République
1)-
Préambule
Dans cette
deuxième partie du deuxième Mémoire, je veux examiner la politique
mise en œuvre par M. le procureur de la République.
C'est bien
beau de le prendre de haut avec ceux qu'on méprise, encore faut il
ne pas prolonger l'action criminelle qui est soumise à l'attention
de la justice.
Il faut donc
pour cela entrer dans l'intimité du texte pour examiner mot à mot
ce que fait en droit le parquet par cette décision.
Le procureur
de la République établit ce classement sur la certitude d'avoir
construit une relation d'extériorité entre la justice et les faits
allégués. Les magistrats ne sont liés en rien à ces faits. Ils
rendent un jugement serein.
La question
immédiate que pose cette saisie de deux textes sur quatre du groupe
de textes Huchon est la suivante :
1- Le
procureur de la république publie 2 classements sans suites.
2- Pourquoi
pas 4 ?
3- Pourquoi
les 1er et 4ème textes sont-ils classés sans suite et non pas les
2ème et 3ème textes ?
4- Pourquoi
n'est il pas fait mention de ces 2ème et 3ème textes ?
M. le
procureur de la république fait comme si les deux textes cités
n'avaient été retenus que parqu'ils avaient été reçus seuls ou
qu'ils étaient parfaitement dissociables des autres.
2- Les
textes et leurs liens
M. le
procureur de la République ne peut pas arguer que ces textes ne sont
pas liés entre eux.
A la lecture
des courriers adressés à M. le procureur de la République, nous
constatons les liens qui suivent entre les différents textes :
1- Notre
courrier du mardi 28 août :
En Réf. :
Notre lettre du 17 août 2012
En
Introduction :
- « Le
journal « Le Canard Enchaîné », du mercredi 22 août
2012, apporte un complément à la demande d’ouverture d’enquête
judiciaire que j’ai formulée auprès de vous le 17 août
dernier... » ;
Chapitre
1 :
« La
distribution de postes n’est pas forcément criminelle en soi. En
effet, c’est une des fonctions des élus que de recommander des
personnes.
Cette
action devient criminelle quand il est manifeste qu’elle accompagne
un accaparement des fonds publics à des fins particulières, fussent
elles collectives, ainsi qu’un détournement des objectifs
officiels de l’entité considérée. »
Conclusion :
« La participation du CRT à
l’aventure de la délégation des JO n’est donc pas un hasard.
Ce
CRT qui avait peut être une fonction honnête au départ est devenu
l’un des moyens
d’inscrire la corruption dans le fonctionnement ordinaire du Conseil Régional d’Ile de
France. »
d’inscrire la corruption dans le fonctionnement ordinaire du Conseil Régional d’Ile de
France. »
2- Article du 29 août
:
« Les révélations du
« Canard » sur le comité régional de tourisme (CRT)
d’Ile-de-
France, devenu la machine à piston des élus de la
Région, ont valu une séreuse avoinée
au directeur général de cet organisme public, Jean-Pierre Blat Mais, ce n'est pas pour
avoir
embauché à tour de bras les enfants, conjoints, proches ou amis de
cœur des
élus que ses chefs lui ont remonté les bretelles
Son tort : avoir avoué au
Palmipède que, « dans 47 % des cas, la présence des salariés
(du comité de tourisme) est en lien avec des élus régionaux ou
avec leur passé politique ».
Depuis, Blat a été prié de
revenir sur ses aveux ,,, »
3- Notre
courrier du 30 août 2012.
Il est
consécutif à l'article cité du 29 août.
A-
Introduction
«Objet :
Demande d’ouverture d’une enquête préliminaire (suite :3)
N. Réf. :
a- lettres
du17 et 28 août 2012
b- Le Canard
Enchaîné, le mercredi 29 août 2012. P.3.
« Les
grincements de la machine à piston ». Hervé Liffran et
Dominique Simonnot ».
B- Le
texte :
- 1er et
2ème paragraphe : Concerne le CRT et les textes 1 et 2.
- 3ème
paragraphe : Concerne le texte sur la faute présumée de M.
Sarkozy.
3- Article
du 5 septembre
« Des
élus d’autres collectivités locales qui avaient pratiqué ce
genre de sport ont d’ailleurs été persécutés par des juges mal
lunés.
Mais de là
à décourager Huchon de rouler en Saab sur les belles routes de
France… »
4- Notre
courrier du 7 septembre
A-
Introduction
- « N.
Réf. :
a- lettres
du17 et 28 août 2012
b- Le Canard
Enchaîné, le mercredi 29 août 2012. P.3.
« Les
grincements de la machine à piston ». Hervé Liffran et
Dominique Simonnot
c- Lettre du
30 août. »
B- texte
2ème
paragraphe:
« Si
ce journal insiste ainsi, en publiant un article chaque semaine sur
l’institutionnalisation de la corruption au Conseil régional d’Ile
de France, c’est qu’un certain nombre de cadres de la Région
Ile-de-France en ont assez d’assister impuissants, voire de
participer, à cette débauche de corruption visant à garantir
l’idéologie féodale d’élus et de fonctionnaires. »
3ème
paragraphe :
« Je
sollicite l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les
questions soulevées dans les lettres qui vous ont été adressées.
Soit les faits relatifs à M. Sarkozy, M. Bartolone, le Conseil
Régional d’île de France, le coup de téléphone très
certainement policier. »
Nous voyons
que les 4 textes se tiennent, s'enchevêtrent, se justifient l'un par
l'autre.
Il est
impossible de comprendre :
a- Le
premier texte sans connaître et étudier le second qui porte sur le
fonctionnement du CRT.
b- Le rôle
du CRT sans connaître les fractures qu'il creuse dans le
Conseil
Régional.
c- La raison
d'être de ces collaborations de cadres salariés du Conseil avec la
presse sans connaître l'existence d'une opposition aux illégalités
commises.
Par ces
révélations, cette opposition rend public le combat qu'elle livre
en interne. Elle sait que ce faisant elle en appelle à la justice.
Il est
impossible de comprendre l'article du 5 septembre et la lettre du 7
septembre sans la répression citée dans l'article du 29 août et
communiqué à la justice par la lettre du 30 août. Les cadres
honnêtes ont rendu public un exemple de la criminalité personelle
du Président Huchon pour l'avertir que toute répression serait
suivie de révélations.
M. le
procureur de la République ne peut pas dire qu'il sépare ces textes
en raison de leur dissemblance, de leur hétérogénéité. Ils
constituent un tout homogène et solidaire.
Conclusion
1- M. le
procureur de la république ne prend pas deux textes consécutifs.
2- Il ne
prend pas non plus deux textes d'une même série entrecoupés de la
réception de textes d'une autre série.
3- Il prend
le premier et le dernier texte d'une même série dont chaque texte
est lié organiquement à l'autre.
4- Il
organise donc l'occultation des textes intermédiaires.
5- Cette
occultation se fait en toute connaissance de cause.
Ce procédé
n'est pas naturel. Il est calculé. La saisie de ces deux textes est
manoeuvrière.
3)-
Spécificité et conflit entre cadres dirigeants
Il y a
« infraction pénale », elle est certifiée par des juges
dans des affaires semblables.
En classant
sans suite, M. le procureur de la République ne constate pas
l'abscence d'infraction pénale, comme il le dit. Il ferme la voie
aux investigations utiles à la conpréhension judiciaire des faits.
M. le
procureur de la République
prend violement parti pour bloquer toute enquête préliminaire en
occultant la caractérisation des faits comme pénaux par la
jurisprudence citée par les salariés qui ont sollicité la presse
afin de le faire savoir au public et aux magistrats.
Il ne peut
se contenter de dire qu'il agit souverainement. Il fait autre chose
que d'user de son pouvoir d'apréciation de l'opportunité des
poursuites.
Ce n'est pas
M. Salomone, ni la presse, extérieurs aux faits, qui citent à
comparaîtres les magistrats ayant établi une jurisprudence. Ce sont
les cadres salariés honnêtes, voire résistants.
D'une part,
la presse n'aurait pas pu le savoir sans eux.
D'autre
part, Il est manifeste que cette information sur la voiture de M.
Huchon est une représaille salariale à la ratonade du cadre salarié
qui s'est affiché avec la presse dans la dénonciation du CRT, 2ème
textes, occulté, et donc la confirmation de la criminalité du
voyage à Londres, 1er texte, classé.
En occultant
la référence à la jurisprudence et en écartant d'un revers de
main l'enrichissement personnel évident que constitue
l'accaparrement privé de véhicules de luxe spéfiquement réservés
à des fonctions de prestiges publics, M. le procureur de la
République construit donc une décision qui dénature les faits.
Il ignore
délibérément les appels des salariés du Conseil Régional. Il
prend parti pour les exactions des dirigeants.
Ce coup de
force n'est pas une prise de parti dans un conflit qui opposerait M.
Salomone à M. Huchon.
Le conflit
oppose les cadres salariés honnêtes, dont nous ne connaissons que
le nom de M. Blat, à M. Huchon et consorts, dont les dirigeants des
groupes politiques et les cadres dirigeants qui leurs sont alliés
dans ces affaires.
Le
classement de ce texte nous fait entrer dans la spécificité de ce
dossier que l'isolement et le classement de ces deux textes a pour
objet d'occulter.
Ces fautes
ne sont pas mises en lumière par des particuliers. Le courrier de M.
Salomone n'est que la transmission d'un courrier de tiers présenté
par la presse.
C'est à ces
tiers que répond M. le procureur de la République.
Qui sont
ils ?
Ce ne sont
pas des victimes. Ils ne sont en rien personnellement lésés
directement par les fautes commises par les dirigeants fautifs.
Ils ne sont
pas dans le cas de la députée violée.
Ce sont les
cadres supérieurs, les Directeurs généraux, du Conseil général
d'Ile de France.
5)-
Disqualication des cadres
Lorsque M.
le procureur de la République classe le courrier de M. Salomone du 7
septembre, il met en place une opération de disqualication de ces
cadres supérieurs et des élus et salariés qui les soutiennent.
Ces gens
sont les représentants du droit au Conseil Régional.
Le seul
salarié qui s'implique publiquement, parce-qu’il est un cadre
dirigeant, M. Blat, est :
Directeur général du comité régional de tourisme (CRT) d’Ile-de-
France, organisme public.
Il n'est pas
un victime. C'est un cadre dirigeant de l'Etat. Il est comptable de
l'exercice du droit dans l'administration qu'il dirige.
En déclarant
expressément que le fait de s'enrichir personnellement, de s'offir
des jours de congés indus, de s'absenter de son travail sans motif
licite, de faire de faux rapports d'activités, de mettre une
administration au service d'une entreprise illégale, ne comporte
aucune infraction pénale, M. le procureur de la République ne
renvoie pas M. le Directeur général du CRT à sa misère personnel,
il le disqualifie professionnellement.
De plus, il
intervient dans la composition juridique des pouvoirs publics, dans
leur organisation politique en légalisant le népotisme. Il aura du
mal à dire que c'est par le souci du respect scrupuleux de la
séparation des pouvoirs.
M. le
procureur de la République déclare que M. Huchon ne commet « Aucune
infraction pénale » en utilisant une voiture qu'il lui est
interdit d'utiliser. Il passe outre la jurisprudence établie par
d'autres magistrats. Il refuse de reconnaître dans l'article du 5
septembre les préoccupations des cadres salariés du CR.
Ce faisant,
il disqualifie les cadres chargés de gérer l'administration ad hoc.
- « Ce
véhicule haut de gamme a été acheté par la Région, en mai 2011,
44 150 euros. A seule fin,
précise un courrier signé du
directeur général des services,
d’être « utilisé par la
représentation régional, notamment par le président, lors des
cérémonies officielles. ».
Impossible, donc de l’emprunter comme le fait Huchon. »
Qu'est-ce
qu'un Directeur général des services de nos jours ? M. le
procureur de la République invalide publiquement la valeur légale
de la signature de ce Directeur.
M.
le Directeur général des services est aussi disqualifié.
Qu'on
ne nous dise pas qu'on ne connaît pas les préoccupations de ces
cadres dirigeants. M. Blat prend soin de dire à la presse :
-
« Ne
cherchez pas, j’ai fait le calcul »
Des calculs,
ces messieurs-dames en ont fait bien d'autres. Il suffirait de les
leur demander.
Cette disqualification
s'étend à toutes les autres séquences de leurs responsabilités.
Ainsi, M. le Directeur général
du CRT a été brutalisé pour avoir dit à la presse que
:
- « Dans
47 % des cas, la présence des salariés (du comité de tourisme) est
en lien avec
des élus régionaux ou avec leur passé politique
».
M. le procureur de la République déclare donc que les
cadres salariés dirigeants du Conseil
Régional sont incompétents
pour juger du bon usage du droit au Conseil Régional
concernant
- Des voitures,
- Des fonds publics
,
- De l'application des règles d'embauche.
La répression de leurs interventions sur ces questions
devient légale.
M.le procureur de la République ne reconnaît pas les
illégalités des fraudeurs. Il sait par
contre organiser le champ de
la légalité des représailles contre ceux qui dénoncent les
fraudes.
M.le procureur de la République construit à cette fin
une jurisprudence de gestion royale
des finances publiques (Londres),
du népotisme ( CRT), de l'arbitraire (Ratonade), du
despotisme
(Voiture).
Assurément ses décisions feront dates. Nous pensions
nous en être débarrassés de cette
pratique du droit en 1789 et
1945.
En classant ces deux textes au titre de ce qu'ils ne
contiennent « Aucune infraction
pénale », M. le
procureur de la République disqualifie les cadres dirigeants du
Conseil
Régional qui ont fait savoir le contraire. Ainsi que les
réseaux qu'ils incarnent. Tous ceux
qui sont chargés de mettre en
œuvres les dispositifs administratifs démocratiques et ne
supportent pas l'usage criminel des formes légales.
Nous voyons là une fonction de la séparation des
textes du groupe Huchon, de l'extraction
de deux textes, de
l'occultation des deux autres. La disqualication des cadres salariés
honnêtes. La consolidation des réseaux dirigeants malhonnêtes.
M. le procureur de la République consolide ainsi la
bordure publique de cette activité
factieuse de formation d'une
seconde légalité.
Il y en a une autre.
6)- Les textes occultés
A- La vérité pénale des délinquants
Cependant, M. leprocureur de la République peut nier
l'existence d'infractions pénales
autant qu'il le veut. Il ne peut
empêcher les délinquants de savoir qu'ils en ont commises,
de
s'inquiéter de celles qu'ils ont commises, des risques encourus du
fait des
dénonciations dont ils font l'objet.
Personne ne conteste la véracité des faits allégués.
La convocation de M. le Directeur
génral du CRT en vue d'obtenir son
reniement est une sérieuse prise de position quant à la
qualification pénale des faits allégués.
B- La publicité des débats
Nous savons que les seuls risques qu'ils prennent en
considération sont les risques
politiques. Ces derniers signifient
que l'information a débordé la cadre des réseaux de
collègues
pour atteindre le public et, de la là, la justice.
Comme nous l'avons vu précéement, ces délinquants ne
s'inquiètent nullement de la
publicité de leurs actes. Tant que ça
reste entre gens du même monde, ces actes servent
au contraire à
former progressivement une sorte de code civil parallèle. Tel le
Code des
« frères » qu'invoque M. Bartolone.
Par contre, ils interviennent dès qu'ils pensent que le
grand public, les classes populaires
, pourraient en être informés
au point d'en faire une affaire politique. Alors, elle
deviendrait
politique.
C- M. Sarkozy
C'est pour cette raison que M. Sarkozy mobilise contre
la sortie du livre de Mme
Guillaume.
Il mobilise la sarkozye, non pas pour empêcher que le
« ça » se sache. Au contraire, il a
organisé ce « ça »
pour que « ça » se sache, se diffuse, se
jurisprudencialise. Il mobilise
ses réseaux pour signifier à tous
que « ça » doit s'arrêter là. C'est ce qu'ira dire M.
Balkany à Canal+. C'est la logique que reprendront par exemple, Le
Canard Enchaîné, Le
Nouvel Observateur, que nous citons.
Les uns et les autres ne démentiront rien mais
exigerons que le « ça » reste un entre-soi
des cadres.
En admettant une culpabilité masochiste Mme Guillaume
signifie qu'elle accepte cette
logique. Elle pourra donc retrouver
du travail. Les journalistes s'appuient sur sont retrait
pour ne pas
aller de l'avant.
Et tout est bien qui fini bien.
D- M. Bartolone
En recevant M. Tapie à sa fête organisé selon le
droit des « frères », M. Bartolone a déjà
dit à tous
ceux qui ont à la savoir que le marigo est bien représenté dans
ses réceptions.
C'est bon pour les silences nécessaires aux
élections entre gens comme il faut.
Dormez braves gens !
E- M. Huchon
Cependant, av
ec M. Huchon et consorts, les cadres
compromis du Conseil Régional, les choses se
compliquent
imperceptiblement. M. le procureur de la République qui est un fin
connaisseur du droit n'aura pas manqué de le percevoir malgré tout.
C'est la raison d'être de l'organisation de
l'occultation des deux textes temporellement
centraux parmi les
quatre qui lui ont été adressés.
7)- Subornation de témoin
M. Huchon n'a pas à faire à des journalistes, des
concurents, des aventuriers, etc. Il est en
but à des salariés de
son administration, et qui plus est des Chefs de cette
administration.
Ce n'est pas une interpellation individuelle mais un
affrontement institutionnel.
Si M. Huchon laisse faire, les mécanismes
institutionnels peuvent se mettre en branle. Soit
les syndicats, soit
l'opposition (Mme Pécresse, ancienne ministre, candidate au poste de
M.Huchon, pose des questions, même si elle isolée parmi les siens),
soit d'autres
institutions (Les impôts peuvent parfois mécaniquement
semer le trouble). Etc.
M. Huchon doit montrer qu'il y a un capitaine dans le
bateau. L'information c'est bien, la
solidarité des collègues face
au vaste monde plein de danger, c'est mieux.
Par conséquent, M. Blat est convoqué. Par qui ?
L'enquête seule pourra le dire. Il est
sommé de revenir sur ses
propos. La presse nous dit : « Depuis,
Blat a été prié de revenir
sur ses aveux ».
J'ignore pourquoi la presse emploi le terme « aveux ».
C'est un possible lapsus.
Cependant, ce terme nous ramène à la même logique que
celle des écrits de Mme
Guillaume. Celle-ci emploie une logique
romanesque pour nous faire part d'une vraie
criminalité dont elle
veut par ailleurs occulter la portée judiciaire.
Personne n'infirme la réalité des faits.
Il en va de même pour M. Blat et ceux qui ont informé
la presse sur l'usage des voitures
par M. Huchon en personne. Ces
gens ne sont surement pas M. Blat, mais ils sont
surement Chefs de
services. Sinon le journal ne citerait probablement pas les écrits
d'un
Directeur général dans cet épisode. De plus, ils ont agit
manifestement en soutien clanique
avec leur collègue Directeur.
L'information publique sur la voiture est aussi un
avertissement à
ceux qui ont convoqué leur collègue.
M. Blat nous dit que le CRT est corrompu jusque dans sa
composition. Il confirme de fait
l'action du CRT dans les « Agapes
de Londres ». Népotisme, enrichissement personnel,
violation
de toutes les règles administratives d'embauche, etc. Tout cela a
été longuement
analysé dans le texte du 17 août ainsi que dans
l'Appel du 12 octobre.
M. Huchon ne nie pas les faits. Il exige simplement
qu'ils soient occultés. Il ne demande
pas à M. Blat de reconnaître
qu'il a menti. Il veut simplement qu'il accepte le déni.
Or, ces faits sont judiciaires.
Certes, il n'y a pas de plainte de la part de M. Blat.
Mais il y a déjà deux demandes d'ouvertures d'enquêtes
judiciaires.
En voici le tableau :
1-
Mercredi 14 août 2012. Article Canard Enchaîné.
Vendredi 17 août
2012. Lettre à M. le procureur de la République
Vendredi 17 août
2012. Lettre à M. le Président de la République
2- Mercredi 22 août 2012. Article
Canard Enchaîné.
Mardi 28 août 2012.
Lettre à M. le procureur de la République
3-
Mercredi 29 août 2012. Article Canard Enchaîné.(Annonce
du retrait des aveux de M. Blat)
Jeudi 30 août 2012.
Lettre à M. le procureur de la République
4- Mercredi 5 septembre 2012
Article du Canard Enchaîné du
Vendredi 7 septembre
2012. Lettre à M. le procureur de la République
Nous
voyons que la convocation de M. Blat est postérieure à la réception
de la plainte par M. le procureur de la République. Le 17 août.
Elle est aussi postérieure au courrier reçu par M. le Président de
la République.
Il
n'est donc pas absurde de penser que la direction du Conseil Régional
est au courant qu'une action judiciaire est en cours, à partir du 17
août, en raison du numéro daté du 14 août du Canard Enchaîné.
Elle
a donc pu convoquer M. Blat dès que son nom apparaît dans le numéro
suivant du journal, le 22 août.
Il
devient urgent d'interdire aux cadres supérieurs du Conseil de
témoigner.
Cela
met en relief la volonté des salariés honnêtes de manifester leur
oppostion aux pratiques en vigueurs.
Dès
que M. Blat est convoqué, le Canard Enchaîné qui suit l'affaire
est informé de cette convocation et de ses motifs, l'article sort la
semaine suivante, le 29 août.
Puis,
en guise de représailles et d'avertissement, il est indiqué au
Canard Enchaîné que M. Huchon se livre à des pratiques condamnées
par la jurisprudence. L'article paraît la semaine suivante, le 5
septembre.
Il
est caractéristique que ces articles se suivent de semaine en
semaine. C'est un vrai bras de fer au sein du Conseil Régional.
Cette séance
de rétractation forcée ne porte pas sur l'exposé par la direction
d'une invalidation des faits évoqués par M. Blat au motif de ce
qu'ils seraient faux, de quelque manière que ce soit.
Cette
question de la véracité des faits n'est évoquée ni par la
Direction, ni par M. le procureur de la République. On ne veut pas
en discuter, c'est tout.
Or, cela
change le statut de cette discussion.
La direction
ne fait pas valoir son point de vue. Elle veut simplement contraindre
M. Blat à renier le sien, parcequ'il n'est pas conforme à celui de
la Direction.
Or, le point
de vue de M. Blat n'est pas un point de vue civil. C'est un point de
vue judiciaire. Il a dénoncé des activités délinquantes
publiquement. Par conséquent, lors de la convocation de M. Blat, ces
faits appartiennent dors et déjà à l'action judiciaire. Par la
presse, par M. Salomone.
En demandant
à M. Blat de se mentir à soi-même, la Direction du Conseil
Régionale demande à M.Blat de travestir les faits envers la
justice, de lui mentir. Elle empêche, par la contrainte, M. Blat de
porter ses propos devant la justice de quelque façon que ce soit.
Elle sait
qu'une demande d'enquête préliminaire est déposée.
Ceci est
donc constitutif d'un délit de Subornation de témoin.
9)- La
place du parquet
Le 10
septembre 2012, j'ai adressé ces textes en copie à Mme La Garde des
Sceaux.
Le
14 septembre, M. le Chef de Cabinet de M. le Président de la
République, me répond :
Le
18 septembre, M. le procureur de la République classe la demande du
17 août et du 7 septembre.
Quelle est
donc la fonction de cette distinction de deux catégories de textes
dans le même groupe. a- Les textes reconnus publiquement et
classés
b- Les
textes occultés.
Nous avons
vu que la distinction des deux textes, d'apparence technique,
factuelle, entraine M. le procureur de la République dans la
disqualification des cadres du Conseil Régional. Il n'est plus
extérieur. Il s'est impliqué lui-même. Il n'est pas serein, il est
partisan.
L'occultation
des textes intermédiaires, des 28 et 30 août, correspondants aux
articles du 22 et 29 août, entraine M. le procureur de la République
sur un autre terrain.
En occultant
les textes intermédiaires, M. le procureur de la République se
donne les moyens d'ignorer le débat au sein du Conseil.
Mais cette
ignorance est impossible. Elle est donc feinte, rusée, mensongère.
M. le
procureur de la République sait qu'il y a conflit au sein du Conseil
Régional et qu'une partie des cadres dirigeants organisent
l'interpellation publique des magistrats, par voie de presse, .
Il est
d'ailleurs possible qu'ils aient pensé à une saisie du Parquet par
les élus. Les élus étant complètement verrouillés par les
distributions de postes et de rentes, c'est aux citoyens que revient
l'initiative d'interpeller les magistrats.
En classant
sans suite les deux textes d'êtrémités, M. le procureur de la
République donne l'impression d'user de son pouvoir d'opportunité
sur des questions strictement techniques. Nous avons vu qu'il n'en
est rien. Il disqualifie professionnellement les cadres dirigeants,
les salariés, du Conseil Régional. Il borde d'un soutien judiciaire
les frasques des réseaux malhonnêtes du Conseil. Par là même, il
permet à ces réseaux de démontrer aux salariés du Conseil qu'il
ne s'agit que d'affaires de gestions souveraines internes au Conseil.
Il va de soi
que M. le procureur de la République installe là une jurisprudence
dont vont désormais se revendiquer toutes les collectivités
publiques confrontées à ce genre de situation. Les collectivités
privées poursuivront leur exigence d'être jugés par des
magistratures privées. Comme l'affaire Tapie en a donné l'exemple
au public.
M. le
procureur de la République sait que les deux textes qu'il occulte
instalent l'action de salariés honnêtes et compétents dans le
débat. Il sait qu'à ce sujet M. Salomone n'est que le transmetteur
de la requête de ces salariés.
Il le sait
et c'est parcequ'il le sait qu'il censure ces textes. Cette
occultation transforme la lecture judiciaire des textes reconnus. Ils
apparaissent comme des textes techniques alors qu'ils sont la
manifestation d'une dénonciation publique par des salariés
compétents.
Cette
question de compétence est capitale. M. le procureur de la
République balaie d'un revers de main les demandes de M. Salomone.
Chacun pensera qu'un quidam n'a pas la compétence pour juger ou
préjuger de la culpabilité de personnes si considérables. Par
contre, si le parquet retient l'avis de M. le Directeur général des
services ou de M. le Directeur général du comité régional du
tourisme, le fameux CRT, il en va tout autrement.
Là est le
rôle de l'occulation volontaire du délit de Subornation de témoin.
M. le
procureur de la République peut encore évacuer une formule d'un
Directeur général lorsqu’elle n'est qu'une citation de
journaliste. Puisqu' évidement tronquée, déformée, retirée de
son contexte. C'est le texte du 28 août, suite à l'article du 22
août.
Par contre,
si le parquet retient le texte du 30 aout consécutif à l'article du
29 août, il doit examiner la qualification de Subornation de témoin.
Dans ce cas, il doit donner la parole à M. le Directeur général
lui-même. Il ne devient plus possible d'avoir recours à des moyens
dilatoires et à des contorsions morales socialement abjectes pour
disqualifier la parole citoyenne de M. Salomone.
Contrairement
à ce que veulent nous faire croire les magistrats du parquet,
l'occulation des deux textes intermédiaires qui font état du nom
d'un prostestataire et de l'illégalité de la répression dont il
est l'objet est donc volontaire.
M.
le procureur de la République se livre là à un exercice volontaire
par lequel il met ses fonctions de procureur de la République au
service de la paralysie de l'action judiciaire pour garantir
l'impunité à certains types de délinquants.
Nous pouvons
en effet être certains que ce classement sans suite précède les
classements de toutes les demandes. Comme d'habitude lorsque les
demandes d'action judiciaires gênent ceux que les magistrats
considèrent comme étant au dessus des lois communes.
10)- Que
fait le proc en occultant le DST ?
En obligeant
par la menace un Directeur général à revenir sur ses déclarations,
la direction du Conseil Régional concernée se rend coupable de
Subornation de témoin et à tout le moins de l'organisation
concertée d'un obstacle à l'information de la justice par la
falsification organisée des faits au moyen de la répression des
témoins, celui ci et tous ceux que cette répression impressionne.
Cette
manœuvre est illégale et rendue publique par l'article de presse.
M. le
procureur de la République ne peut dire qu'il l'ignore. Elle est
publique et elle est officiellement soumise à son attention. Par les
salariés du Conseil par le truchement du journal et par l'action
citoyenne de M. Salomone.
En occultant
les textes intermédiaires, M. le procureur de la République
légitime la Subornation de témoin.
Il lui reste
à dire qu'il ne la légalise pas pour n'importe qui, que le droit
n'est pas le même pour tout le monde.
Par les
classements sans suite, il a déjà disqualifié les cadres
dirigeants du Conseil qui ont porté les corruptions du Conseil
devant la presse pour que la justice en ait connaissance.
Par les
occultations, il apporte aux dirigeants corrompus la certitude qu'ils
sont maîtres chez eux et qu'ils disposent de la parole, et donc de
la personne, des salariés ainsi qu'ils l'entendent. Hors des règles
du droit public.
En occultant
les 2 textes et en classant les 2 autres, M. le procureur de la
République n'examine pas les rapports des demandes d'ouvertures
d'enquêtes préliminaires et la ratonade subie par M. Blat. Lui
aussi a besoin du silence des agneaux.
Par ce fait,
M. le procureur de la République fait en sorte que la criminalité
de droit commun organise elle même ses rapports à la justice
civile.
La saisie de
ces deux textes organise l'occultation des deux autres.
Le
classement de ces deux textes organise :
- La
disqualification des cadres dirigeants du Conseil Régional chargés
de mettre en œuvre le droit public dans le fonctionement du Conseil.
- La
participation à la privatisation du droit au sein du Conseil en
garantissant que seul le Conseil est source de réclamation légétime.
- La
légitimation des mécanismes de privatisation du droit par la
légitimation des délits visant à interdire tout contestation
citoyenne des faits.
M. le
procureur de la République n'agit pas par inadvertance. Il agit
volontairement, consciemment, en collégialité.
Il n'est pas
un juge serein. Il ne constate pas une innocence outragée comme le
prétend le juge Salas. Il prend parti de façon manoeuvrière,
rusée, astucieuse.
M. le
procureur de la République donne corps à la revendication politique
principale des délinquants présumés dont les actes sont portés à
son attention.
Ceux-ci
revendiquent justement l'exercice d'un droit inégal entre les
citoyens. Un droit pour les cadres. Un droit pour les sans grades. La
corruption des cadres conduit à la tiersmondisation de la France.
Quoi qu'il
en soit, le fait de s'enrichir personnellement par ses fonctions
électives ou administratives est illégal.
Suivre M. le
procureur de la République dans ses conclusions revient à légitimer
l'action délinquante des dirigeants au nom d'une inégalité en
droit des français. Cette décision est d'autant plus discriminante
qu'elle établit aussi, par la répétition de ce fait, une
disqualification des plaignants en fonction de leur catégorie
sociale.
Je demande à
la Cour d'Appel de rappeler les principes constitutionnels du droit.
Conclusion
Par ces
Classements sans suites, M.le procureur de la République organise un
dispositif juridiciaire obscurantiste qui soutient les cadres
dirigeants voyous contre les cadres dirigeants honnêtes.
M. le
procureur de la République n'a pas classé sans suite les demandes
d'un quidam. Il a pris part à un combat au sein de l'administration
publique française entre cadres supérieurs. Il a tranché en faveur
des cadres dirigeants voyous.
M. le
procureur de la République ne prend pas seulement la défense de
situations de fait. Il organise la légalisation de procédures
criminelles visant à asservir juridiquement les honnêtes gens aux
délinquants, telle la Subornation de témoins.
Ce procédé
s'inspire de dispositifs religieux. Ceux-ci déclarent d'une main que
la femme est l'égale de l'homme et de l'autre édictent un article
du code pénal disant que si une femme a été battue par son mari
«avec de bonnes intentions»
aucun dommages et intérêts ne peut être demandé.
Il ne fait
nul doute que M. le procureur de la République étendra ce disposif
au soutien des représentants du Pouvoir Exécutif qui violent des
représentants du Pouvoir Législatif.
Il en ira de
même pour le soutien aux cadres qui appuient leur carrière d'élu
sur les relations fraternelles avec des financiers privés. Le fait
d'instituer un système de réciprocité dans l'aide des élus aux
finaciers et vice-versa sera déclaré sans « Aucune infraction
pénale ». Ce faisant, M. le procureur de la République
reconnaîtra le Code des « frères » en lieu et place du
Code Civil.
La
jurisprudence ainsi établie par M. le procureur de la République
sera comprise par tous ceux qui ont les moyens de son étude et de
son application universelle. Ce qu'on appelle désormais du terme
générique de lobbys.
Par
exemple :
a- Le viol
du représentant d'un Pouvoir public par un autre peut s'étendre au
viol du représentant d'une puissance publique par le représentant
d'une puissance civile. Aujourd'hui, l'action Coca Cola ou Danone a
déjà remplacé les obligations d'Etat en matière de référence de
placement. La demande de reconnaissance juridique suivra.
b- Le Code
des « frères » italiens peut s'étendre à la Charia des
« frères » musulmans.
c- La
supériorité des cadres voyous du Conseil sur les cadres honnêtes
du Conseil est déjà en soi un modèle universel.
Ceci n'est
pas exhaustif. La réalité fournira rapidement les exemples concrets
qui remplaceront ces simples évidences logiques.
L'une des
raisons directrice de cette criminalité est la volonté de tester
les capacités de défense et de recul de la République. M. le
procureur de la République leur donne raison,
Je demande
la suppression de ces classements sans suites et l'ouverture de ces
enquêtes préliminaires.
Marc SALOMONE
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