Paris,
le jeudi 29 novembre 2012
Copie
à :
Monsieur
le Président de la République
Madame
la Garde des Sceaux
Vos
Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)
N.
Réf. : -
1-
Mercredi 4 juillet 2012. Article Canard Enchaîné.
2-
Jeudi 19 juillet 2012, Article du Nouvel Observateur.
3-
Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le procureur de la République.
4-
Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le Président de la République.
5-
Vendredi 27 juillet 2012, Addendum.
6-
Vendredi 27 juillet. Lettre à M. le Président de la République
7- Lundi
12 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
8- Lundi
12 novembre 2012. Lettre à M. le Président de la République
Monsieur
le Procureur de la République,
Partie
1 : Précisions
Avec
tout le respect qui vous est dû, les faits qui vous sont soumis,
suite au livre de Mme Guillaume et à l'activité des médias qui
s'en est suivie, portent sur le viol d'une députée par le Chef de
l'Etat, au Palais de l'Elysée, lors d'une cérémonie publique.
Ceci
pose impérativement deux questions :
1-
Peut on laisser :
a-
Un homme forcer une femme à lui sucer la bite, au prétexte que « ça
n'est pas grand-chose », et aux seules fins de « ne pas
le laisser comme ça ! ».
b-
Le chantage et le proxénétisme faire partie de la légalité de
l'administration publique ?
c-
Le Pouvoir exécutif humilier et asservir le Pouvoir législatif ?
d-
Condamner un homme en détresse pour avoir coller son pentalon sur
celui d'une femme dans un lieu public, au niveau de la braguette,
fermée, et de la fesse, couverte, et garantir à d'autres hommes le
droit d'imposer à une femme ciblée, la vue d'un pentalon et d'un
slip baissés, de leurs organes génitaux, une pénétration sexuelle
pour se satisfaire, l'humilier et abaisser le parlement ?
2-
Les cadres concernés ont tous, et singulièrement toutes, répondu à
ces questions par le silence, c'est à dire par la lâcheté et la
complicité.
Qu'allez
vous faire ?
Partie
2 : l'actualité juridique
L'actualité
judiciaire liée à l'actualité politique concernant M. Sarkozy,
nous apporte des éléments pour préciser et conforter la demande
d'enquête préliminaire pour les informations données par Mme
Guillaume sur les actes de M. Sarkozy.
1-
L'immunité
2-
Les identités du viol.
3-
Un silence coupable
1)-
L'immunité
L'affaire
de viol présumé que j'ai soumise à votre attention ne dépend pas
de la question de l'immunité présidentielle ni de l'apréciation de
celle-ci puisqu'il y a confrontation des deux Pouvoirs
constitutionels.
Cependant,
cette affaire d'immunité est constamment donnée comme un obstacle
rédhibitoire à la simple étude publique des faits et gestes de M.
Sarkozy durant l'exercice de la fonction de Chef de l'Etat.
Sur
cette question, des juristes qualifiés viennent de donner des
indications dans l'exercice de leurs fonctions.
1-
Le juge d'instruction Gentil
2-
L'Avocat général de la Cour de Cassation
3-
L'avocat d'Anticor
1-
La convocation par le juge Gentil
Le
jeudi 22 novembre 2012, M. Sarkozy est entendu par le Juge
d'instruction, M. Gentil.
A-
Il lui est posé des questions notamment au sujet de :
a-
M. Sarkozy a t'il reçu de l'argent de la part de Mme Bettancourt
pour sa campagne présidentielle de 2007 ?
b-
M. Sarkozy est -il intervenu dans l'enquête judiciaire, au titre de
Chef de l'Etat, lors de ses rencontres avec M. Courroye, et au moyen
de celles-ci ?
L'interrogatoire
dure 12h. Un peu long pour un débat purement formel.
M.
Sarkosy est désormais Témoin assisté.
Défintion : Personne mise en
cause au cours d'une instruction judiciaire, mais à qui il n'est pas
directement reproché la commission d'une infraction. Il peut être
mis en examen si les magistrats estiment avoir réuni à son encontre
des "indices graves et concordants", qu'il ait commis une
infraction.
Ce
qui nous concerne ici c'est que M. Gentil s'est intéressé
officiellement à des activités de M. Sarkozy alors qu'il est Chef
de l'Etat, et à ce titre.
a-
Toutes ses possibles interventions dans le dossier Bétencourt ont
lieu à ce titre.
b-
M. Courroye l'a vu à l'Elysée
Personne
n'a trouvé à redire à cette préoccupation. Ni les magistrats de
Bordeaux, ni le Ministère, ni M. Sarkozy, ni son avocat.
B- Les preuves relationnelles
Pour les besoins de sa défense, dans les bureaux du
juge Gentil, M. Sarkozy a établi que dans la pratique des pouvoirs
publics, la « séparation des pouvoirs » est une
illusion.
- « Je peux vous dire que ni Philippe Courroye ni
moi-même n'avons agi pour retarder, modifier ou compliquer l'affaire
Bettencourt,,,J'en veux pour preuve que votre désignation est
intervenru à l'intitiative de Philippe Courroye, sur l'instruction
du procureur général de Versailles. Et qui aurait pu penser que le
PG de Versailles aurait donné cette instruction si le garde des
Seceux n'était pas d'accord ? Et qui peut imaginer que le garde
des Sceaux donne son aval si les président de la République n'est
pas d'accord ?;;,C'est bien la preuve que je n'interviens
pas... ».
Le Canard Enchaîné, le mercrdit 28 novembre 2012, P. 8
M.
Sarkozy intervient à ce moment là comme tous les prévenus qui ne
peuvent apporter les preuves ou la certitude que le magistrat se
trompe. Il organise un paradoxe censé annuler par sa pseudo évidence
aveuglante toutes les affirmations du juge.
La
preuve que je n'ai pas contrarié la nomination d'un juge puisque sa
désignation s'est faite sous mon contrôle. Cela ne prouve rien mais
renvoie au juge le soin de prouver que le prévenu s'est opposé à
une nomination qu'il a lui-même organisée.
Ce
paradoxe véhicule une deuxième opération. M. Sarkozy place des
autorités entre lui et le juge. Le procureur général et le
Ministre. Ce n'est plus le prévenu qui est intérrogé par le juge,
mais les supérieurs hiérarchiques de celui-ci. L'intimidation est
patente.
Il
formule une troisième opération. Pour imposer le paradoxe, le
prévenu s'élimine lui-même de la fonction qu'il cite comme étant
celle qui garantit la neutralité de l'opération.
Ce
n'est plus untel « président de la République ». C'est
« Le président.. », « Le PG », « Le
garde des sceaux ». Le juge est ainsi renvoyé au
fonctionnement d'une obligation statutaire. Libre à lui de s'en
prendre au «Président.. », « PG.. », « Garde
des sceaux ». Pour vérifier une simple question d'emploi du
temps le juge est mis dans la position d'intérroger l'institution
présidentielle et non l'un de ses titulaires.
Le
prévenu ne répond pas à la question posée. Il crée un monde
officiel et d'officiels entre lui et le juge.
Les
policiers connaissent bien cette technique qui consiste à leur
montrer une carte tricolore en guise de papier d'indentité en
feignant naïvement l'erreur de document ou au contraire la fiabilité
de la pièce présentée.
Apparement, M. Gentil est parvenu à la même conclusion
que ce policier qui vient d'arrêter un automobiliste qui vient de
dépasser la file en roulant sur le trottoir. A l'ordre :
Présentez vos papier Svp ! L'automobiliste sort une carte à
bouble volets, au titre de l'Assemblée nationale. Il ajoute :
C'est ça que vous voulez voir ? Le policier répond : Bon
ça va, circulez. Et il ouvre la route au contrevenant.
C'est
beau les relations.
C-
L' acquis
M.
Sarkozy n'a pas été mis en examen. Il a été placé sous le statut
de Témoin assisté, statut intermédiaire entre le Témoin et le mis
en examen. Il n'y a pas de quoi pavoiser. Cela ne change rien au
fait qu'il a répondu durant 12H à des questions portant sur des
faits qui se sont produits durant son mandat présidentiel. Il s'est
bien gardé de contester, avant l'audience par son avocat, pendant,
devant le juge, ou après, par son avocat, le droit du magistrat
instructeur de lui poser des questions sur ses liens avec M. Courroye
lors de leurs entrevues à l'Elysée, lieu par excellence de
l'exercice du Pouvoir Présidentiel.
Prenons
en acte.
M.
Sarkozy a provqué un communiqué cinglant du parquet général et du
juge infirmant les informations clamées par son avocat à la sortie.
Se faire traiter publiquement de menteur par les magistrats n'est pas
la meilleure preuve d'honnêteté.
2-
L'enquête
préliminaire sur les sondages de l'Elysée
Dans
l'affaire des sondages de l'Elysée, le premier avocat général
Boccon-Gibod de la Cour de Cassation a remis en cause l'immunité
présidentielle absolue invoquée par le procureur de la République
de Paris d'alors, M.Marin.
L'affaire
doit être jugée par la Cour de Cassation. Le 19 décembre 2012. Il
n'empêche que la question de l'immunité est mise en question par un
deuxième magistrat, dans l'exercice de ses fonctions.
De
plus, le procureur de la République devenu procureur général de la
Cour de Cassation, M. Marin, sans se déjuger, a refusé de s'opposer
à l'examen de la question.
3-
L'avocat
d'Anticor
L'avocat
d'Anticor, l'association qui dépose plainte au sujet des sondages,
estime que Nicolas Sarkozy pourrait être rattrapé par cette
affaire. Si la justice
établissait que "les
sondages commandés répondaient à une initiative partisane ou
personnelle [...]
ces actes
[seraient]
détachables de la fonction présidentielle",
et ne seraient donc plus couverts par l'immunité.
Il
est devenu un fait que pour les juristes, magistrats et avocats, la
légende de l'armure magique du Chef de l'Etat a disparu. Il n'en
reste que le substrat politique, le conte à dormir debout qui ravale
notre pays au rang du Soudan.
4- Les
acquis
Cette
fadaise de l'immunité totale, y compris pour n'importe quel crime,
n'est déjà plus retenue par l'intéressé lui-même. C'est la leçon
de Bordeaux.
Elle
n'est plus non plus suivie par les magistrats, juge d'instruction et
le premier avocat général de la Cour de cassation, excusez du peu.
Elle
n'est plus retenue dans les plaidoiries des avocats d'une association
comme Anticor qui contient une foultitude de magistrats, juristes,
hommes d'Etat, en son sein.
A part
pour faire taire le peuple, elle sert à qui et à quoi ?
Quel
magistrat oserait la défendre dans un colloque public de juristes
européens ? Et après, présenter sa candidature à la Cour de
justice européenne !
2)-
les identités du viol
Voir
ci-jointe l'interview du psychiatre Contenseau,
1-
L'identité des violeurs
M.
Camaret est jugé pour avoir profité sexuellement de son ascendant,
et de sa force, sur des mineures placées sous son autorité.
M.
Sarkozy aurait abusé d'une femme, majeure, placée
circonstanciellement sous son autorité. Je demande l'examen d'une
éventuelle préparation et des complicités qu'elle implique.
Il
n'y a aucune différence d'agissement entre M. Camaret et M. Sarkozy.
Sous réserve que l'action de M. Sarkozy soit vérifiée et avérée.
Tous
les deux pratiquent le viol par domination sociale et morale. Ils
profitent tous deux de la faiblesse sociale et morale de leurs
proies.
Les
proies ne portent pas plainte pour les mêmes raisons de mise en tord
sociale et morale.
2-
Les identités remarquables du viol
La
publication actuelle d'un manifeste contre le viol codifie cette
identification. En fait, il met en évidence que l'un et l'autre
agresseurs, le civil et l'étatique, répondent au même schéma
logique.
A
partir de l'interview du psychiatre auprès des Cours d'Assises, M.
Conteenseau, sans prétendre à l'exhaustivité, voici des points
identiques à toutes les formes de viol.
A-
Identité de parole
Répondant
à la question : Quels
sont les modes opératoires des violeurs? M. Contenseau dit :
-
« Le violeur peut soumettre sa victime par la violence, la
menace verbale, le harcèlement sous forme de pression répétitive
("allez, laisse-toi faire") »
Que
dit M. Sarkozy lors de la séance supposée du viol :
-
« Sois
gentille…tu vois bien que j’ai besoin de me détendre. Allez,
c’est pas grand-chose ! Tu ne peux pas me laisser comme ça. ».
B- Identité de soutien social
a- M.Camaret va bénéficier du
soutien de l'évidence sociale
.
Ainsi un témoin, l'un des pères
d'un enfant victime :
- « Son père, ami d’enfance
de l’entraîneur, égalem
ent appelé à témoigner mardi, explique
avoir au plus vite récupéré sa fille. Sans plus de
discussion avec
l'entraîneur. "Ca n’aurait servi à rien."
S'il avait déposé plainte à ce
moment, « ça « aurait juste « servi »
à arrêter le crime.
C- M. Sarkozy est défendu par
tous ceux qui rapportent l'affaire
qui-embrase-la-sarkozie.html
- Le nouvel observateur : Des
formules de violeur, le journaliste dit :
- « Là encore, pas de quoi
s'offenser »
- Mme Guillaume dit :
(Nouvel observateur)
«
« J'ai
voulu parler de la relation entre un homme de pouvoir et le sexe. La
scène existe,
mais c'est universel. C'est peut-être la seule scène
du livre qui n'est pas violente. Elle est
triviale. Cette élue s'en
fout, elle en a vu d'autres. Ouand on est une femme politique, si
on
n'est pas capable de gérer ça, il vaut mieux changer de métier. »
Marie-Célie Guillaume dit, elle,
« s'en tirer en pareil cas en distribuant une paire de
gifles », mais ne veut porter "aucun jugement moral"
sur celles qui cèdent. »
-Le
Canard Enchaîné
parle de « gâterie », de « scène culte ».
le journaliste prévient :
« La cuisine politique perd
de son charme quand elle est croquée de façon trop réaliste. ».
Rappelons pour mémoire que le
journaliste J-F Kahn a du s'excuser pour avoir parlé de
« troussage
de domestique » au sujet de l'affaire D. Straus-Kahn. Mais dans
ce cas, il
contredisait l'Etat américain. Et là, les cadres
français ne rigolent plus.
D- Identité de déni
M. Camaret est dans le déni
complet. Pas de réelle excuse aux victimes. Juste ce qu'il faut
de ruse aux Assises.
M. Sarkozy voit dans cette
information un complot et une indécence, ses amis organisent
le
brouillage des pistes sur les plateaux de télévision.
Rien sur l'objet de l'information.
Pas un mot de reconnaissance des faits.
Par un mot d'excuse à la femme,
la députée, la Constitution, la Nation.
E- Identité d'infériorité
sociale des victimes
Si
les victimes hésitent à porter plainte, c'est d'abord en raison de
la respectabilité du violeur. La torture les attend pour leur faire
retirer leur plainte. Les magistrats enterrent toutes les plaintes
par le silence.
F-
Identité de proximité des prédateurs et des proies.
M.
Camaret viole les adolescentes placées sous son autorité.
M.
Sarkozy aurait violée une députée placée sous son pouvoir.
G-
Identité de complicité passive des pouvoirs publics.
Ayant été
violé deux fois, en province par des propriétaires commerçants, à
Paris par des policiers, j'en sais quelque chose.
Aucune
plainte ne peut aboutir. J'ai été enlevé, séquestré, torturé,
deux fois. Avec la complicité du préfet des alpes maritime, au
prétexte de ma grève de la faim. En association de malfaiteurs,
entre le procureur de la République de Paris et la police
judiciaire, au prétexte de m'auditionner sur mes plaintes.
A
chaque fois, pour me faire taire. Chaque personne violée vit son
calvaire officiel.
J'ai
proposé un mode d'indemnisation qui ne coûte rien à l'Etat et lui
rapporte de l'argent. Rien n'y fait.
Par
contre, j'ai vu le procureur de la République, les avocats de la
victime (sic), la police, le Bureau d'aide juridictionnel, un
huissier, se mobiliser sur plusieurs mois pour protéger un voyou et
empêcher une handicapée mentale de toucher les dommages et intérêts
que la présidente de la 14ème Chambre correctionnelle lui a
reconnues.
H-
Identité de proximité
La
règle est que la pluspart des proies connaissent leurs prédateurs.
C'est
vrai pour M. Camaret. C'est vrai pour M. Sarkozy.
I-
Indices graves et concordants
Ce
que M. Sarkozy a pratiqué, au vu du récit de Mme Guillaume, repris
par les médias, relève du formalisme du viol.
En
tout cas, nous savons maintenant que les faits imputés à M.
Sarkozy, s'ils demandent à être vérifiés et établis, et c'est
l'unique objet de notre action en justice, sont bien des faits de
viol. Ils répondent à tous les critères de fait et d'expertise du
viol.
J-
Sidération de la personne violée
Dans
les deux cas, mais dans des milliers de cas, elles obéissent de
façon mécanique. Je peux en témoigner : Deux ans de perte
totale de mémoire.
k-
Disqualification des plaignants
Certains
demanderont que ce soit la proie qui porte plainte. Je les renvoie
aux déclarations des jouralistes et de Mme Guillaume, cadre
supérieur.
a-
Les uns disent l'affaire insignifiante, le classique des rapports de
viol,
b-
L'autre, à l'instard apparement de toutes les femmes cadres, dit que
les femmes violées qui remarquent publiquement le viol doivent
quitter la profession par incapacité.
c-
C'est exactement ce que disent les violeurs des cités : les
salopes n'ont qu'à subir, se taire, se casser.
Dans
le cas de M. Camaret, l'initiatrice du procès ne cesse de répondre
au procès qui lui est fait d'agir par jalousie. En d'autres temps,
elle aurait répondu devant les tribunaux pour dénonciation
calomnieuse, ou aux psychiatres au titre d'un délire affabulatoire.
Ne serait ce que pour le fait d'accuser au delà de la date de
prescription.
Dans
le cas de M. Sarkozy, la seule question que se posent les cadres
français est de savoir comment un quidam peut oser se permettre de
demander des comptes à un homme aussi considérable et gêner une
carrière soutenue par tous les Hauts magistrats.
C'est
en s'accusant de vouloir importuner un homme important pour pas grand
chose parcequ'elles ne sont rien que les proies laissent prospérer
ces criminels.
Nous
voyons que le rejet de ma demande d'ouverture d'enquête préliminaire
est incluse dans la logique du viol.
L-
Inégalité en droit réel
Les
violeurs sont protégés par l'évidence sociale du viol. Le violeur
ne peut pas être violeur, il est tellement plus important que son
action criminelle.
M.
Camaret ne pouvait pas être accusé parce que cela mettait en cause
un « grand nom » du sport, un entraineur des Chefs
d'Etat. Le scandal devait à tout prix être évité.
M.
Sarkozy ne peut pas être entendu pour un viol. L'immunité n'y est
pour rien. Les préjugés pour beaucoups.
Que
sont les proies devant le prédateur ?
M-
Complicité sociale
Il
est noter le silence assourdissant des associations féministes, des
partis, des élus. C'est tout de même une députée qui a été
violée. Pas un mot.
Partie
3 : Un coupable silence
1-
La
spécificité de l'action de M. Sarkozy
M.
Sarkozy s'est livré à une provocation envers les institutions de la
République. Il les a mises au défi de nommer publiquement son
action.
Il
n'avait pas besoin de violer cette femme. Pour se faire sucer, il
avait, sur place, sa femme et une amie de toujours.
Par
contre, s'il cherchait justement l'affrontement avec le Pouvoir
législatif, l'Autorité judiciaire, les féministes, il n'avait pas
de meilleure occasion, les surfeurs diraient : de meilleur spot,
pour les mettre au pied du mur de l'affronter.
Nous
sommes en décembre 2008, M. Sarkozy est au sommet de son aura. Il
estime être là pour en découdre avec les institutions et les corps
intermédiaires. Ce qu'on appelle à l'époque, réformer.
Dire
à une députée, en public, devant des hommes d'Etat étrangers :
A genoux et suce moi la bite ! C'est lancer un défi à tous
ceux qui prétendent limiter son pouvoir.
Personne
n'a rien dit, et personne ne dit rien.
C'est
lâche et irresponsable.
2-
L'atonie
Les
participants sont tous des cadres dirigeants de l'Etat. Pas un
n'intervient ni ne proteste.
Les
reportages télévisés sur le travail de la magistrature nous montre
des séances à huis clos dans lesquels des stagiaires sont conduits
à condamner réellement à de vrais peines de prisons de simple
quidams pour non assistance à personne en danger, juste parcequ'ils
ont paniqués devant un accident.
Une
députée est violée. Aucun Président de groupe, aucun député,
aucune députée ne s'en inquiète.
Les
sénateurs, les sénatrices, n'ont aucun souci de cette agression
faite au Pouvoir législatif.
Les
journalistes organisent leur information de telle façon qu'il
devienne évident qu'ils ne réclameront aucune suite judiciaire.
C'est une bonne farce.
Les
féministes repondent aux abonnés absent. Avec autant de lâcheté
et de malhonnêteté que les autres réseaux de cadres concernés.
Les
avocats sont absents.
Faut-il
allonger la liste de tous les spécialistes en disfonctionnement
réfugiés dans le silence ?
3-
le condé
L'Omerta
dont bénéficie M. Sarkozy ne s'oppose pas seulement au bavardage
judiciaire intense à l'égard des faibles et des malades mentaux.
Des cadres
politiques de rang gouvernemental n'en bénéficient pas, eux aussi.
En même
temps qu'ils participent au silence sur les informations de viol
produites par Mme Guillaume et reprises par les médias, les
magistrats viennent d'ouvrir une enquête, préliminaire ou non, sur
M. Copé, concernant ses relations publiques-privées avec M.
Takieddine, affairiste en délicatesse avec la justice.
M.Copé
dément toute participation à quelque délinquance que ce soit. Il
n'en va pas différenment de M. Sarkozy. Mais pour M. Copé, cela ne
suffit pas à arrêter l'action des magistrats.
M.Copé est
député, ancien Ministre, Président du premier parti d'opposition
de France.. Il peut être appelé à se présenter aux élections
présidentielles et être élu.
S'il s'agit,
comme le prétend le juge-chercheur Salas, de ne pas compromettre des
carrières par des accusations hasardeuses, en quoi le tord fait à
M.Copé par cette initiative judiciaire est-il moins important pour
les capacités politiques de celui-ci que ne le serait l'ouverture
d'une enquête préliminaire sur les informations de viol concernant
M. Sarkozy ?
4-
Mme Guillaume
Mme
Guillaume nous donne une raison du silence, moral et judiciaire, des
cadres français.
Pour
les cadres, le viol est un rituel, un test d'intégration, une
épreuve
Cette
députée a été violée au même titre que les élèves officiers,
les élèvres des études supérieures, sont bizutés, avec parfois
mort d'homme. Elle doit accepter ce viol sous peine d'être rejetée
par le groupe auquel elle prétend s'intégrer. Il est significatif
qu'elle est sommée de l'accepter par les autres femmes aussi.
Bien
sûr, Mme Guillaume prétend qu'elle s'en tire en distribuant les
gros yeux et les claques. Comment peut elle affimer que le viol est
un règle légitime, indiscutable, du fonctionnent de la vie
politique, et en même temps nous dire que les femmes y échappent
quand elle le veulent ?
Les
femmes sont soudain ramenées au statut de Mineures napoléoniennes,
à la situation d'éternelles débutantes.
Les
féministes qui pétitionnent contre le viol en ce moment soutiennent
ce point de vue par une Omerta sans faille. Le septre du pouvoir que
les femmes cadres tiennent fermement en main ressemble
subreptissement à un vis d'homme en érection.
5-
Les magistrats
Personne dans cette affaire ne
peut arguer des risques d'une source incertaine. Mme Guillaume n'a
été démentie par personne.
A- Un
rapport particulier à certains faits déliquants
Au sujet
d'un éventuel recours en justice de M. Fillon dans l'affaire
électorale interne à un parti politique qui l'oppose à M. Copé,
la presse nous apprend qu'un Haut magistrat déclare que « le
pénal serait mortifère ».
Ainsi, un Haut magistrat courageusement anonyme
conseille publiquement un parti qualifié par M. Sarkozy de
« Merdier », par M. Fillon de « maffia ».
Par contre, lorsqu'un citoyen demande publiquement, en
son nom, à la justice, d'examiner les affirmations publiques de
viol, jamais démenties par les intéressés, les mêmes « Hauts
magistrats » restent muets.
B- Un défaut
de loyauté
Le silence
des magistrats dans cette affaire est une atteinte à la loyauté
constitutionnelle qu'ils doivent au respect du droit.
CONCLUSION
1-
Concernant les assassinats maffieux en Corse, M. le Ministre de
l'intérieur Valls : « La lutte ne pourra être efficace
que si tous les mécanismes juridiques de l'Etat de droit
fonctionnent ».
Question :
A qui fera-t'on croire que tous les réseaux de cadres n'ont pas
remarqué que le viol est légal pour les uns, illégal pour les
autres. La seule politique des réseaux de cadres français est de se
trouver dans la bonne population.
2-
Je suis parfaitement à ma place en dénonçant les criminalité
officielles que je dénonce.
Je
sais de quoi je parle et j'ai l'expérience du combat juridique qui
me permet de nommer les crimes et d'interpeller les autorités.
3-
M. Sarkozy a-t'il un avenir public ? C'est à lui et au peuple
français, seuls, d'en décider.
Pour
les uns cela veut dire qu'il faut lui éviter tout « problème »
judiciaire.
Pour
les autres, cela veut dire qu'il doit être capable de répondre aux
questions judiciaires qu'il a volontairement provoquées.
N'oublions
que dans cette affaire, c'est M. Sarkozy, en toute connaissance de
cause, qui a choisi délibérément de violer une femme, une députée,
le Pouvoir législatif, la Constitution.
La
presse nous fait part de la colère, paraît il homérique, de M.
Sarkozy sur ce qui se passe à l'UMP. Je m'autorise à vous faire
part de la colère aphone d'un citoyen ordinaire face à l'omerta.
Je
persiste et signe dans la demande l'ouverture d'une enquête
préliminaire.
Je
vous prie d'agrée, Monsieur le procureur de la République,
l'assurance de ma considération distinguée,
Marc
SALOMONE
PS :
Le témoignage d'un expert :
Psychiatre
et criminologue, Roland Coutanceau est l'auteur des "Blessures
de l’intimité" (Odile Jacob). Interview.
Peut-on
établir un portrait-type du violeur ?
- Trois grandes familles de viols se
distinguent : l’inceste, la pédophilie extra-familiale et le viol
sur adultes. C’est un crime de proximité. La plupart du temps, la
victime connaît son agresseur. La logique de l’ascendant est très
présente. Le violeur peut être le leader d’une bande de copains
par exemple. Dans les cas de pédophilie, il exerce souvent une
profession en rapport avec l’enfance : prof, prêtre, pédiatre…
La relation éducative se transforme en abus. Seule une minorité de
violeurs sont des prédateurs avec un stratagème, même si c’est
l’image qui inquiète le plus dans l’inconscient populaire. Ils
sont aussi ceux qui ont le plus tendance à récidiver.
Qu’ont en commun les violeurs
?
Ils souffrent d’une pathologie de la
relation humaine. Il existe une grande variété de violeurs, mais
tous partagent le même triptyque. Ils sont en premier lieu très
égocentriques, tournés vers la satisfaction de leurs désirs.
Ensuite, ils sont incapables de comprendre ce qui se passe dans la
tête de leur victime, cela ne les intéresse pas, alors que leurs
yeux percutent la souffrance de l’autre qui pleure, qui dit qu’il
n’est pas d’accord. Enfin, ils s’autorisent l’abus, une
emprise sur l’autre.
Quels sont ses modes
opératoires ?
- Le violeur peut soumettre sa victime
par la violence, la menace verbale, le harcèlement sous forme de
pression répétitive ("allez, laisse-toi faire") ou bien
par la manipulation : par exemple, un ado va filmer sa copine nue
avec son portable et la menacer de diffuser la vidéo si elle ne se
laisse pas toucher par ses copains. Bien souvent, le violeur élit un
mode d’action, il est rare qu’il les utilise tous.
Qu’est-ce qui déclenche le
passage à l’acte ?
Comme on dit familièrement, "c’est
l’occasion qui fait le larron". Bien plus d’hommes qu’on
ne le croit peuvent déraper dans des situations "à risque"
: seul avec une femme, ivre, en fin de soirée... Beaucoup de
violeurs n’ont d’ailleurs pas la capacité de répéter leur acte
dans d’autres circonstances. L’agression sexuelle est une
potentialité de plus de l’être humain, une tentation diabolique.
La frustration sexuelle est, bien sûr, l’un des ingrédients du
cocktail explosif, mais ce n’est pas le plus important. Il faut
avoir une certaine personnalité, une fragilité au départ. Quant à
la pulsion, c’est une explication simpliste. Les violeurs n’ont
ni le courage, ni la maturité de reconnaître qu’ils ont abusé de
quelqu’un, alors ils se réfugient derrière cet argument, par
facilité. En thérapie, on les amène à assumer leurs actes. C’est
même au cœur de la prise en charge.
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