1)- Paris, le lundi 7 janvier
2013
François HOLLANDE
Président de la République
Aux bons soins de
Monsieur BESNARD
Chef du Cabinet
Monsieur le Président
1- Je lis le journal,
j'apprends que le Chef de l'Etat viol, que le Président de
l'Assemblée nationale à des relations maffieuses, que le Président
du Conseil régional d'Ile de France cautionne le pillage des fonds
publics à des fins d'enrichissement personnel.
Les magistrats, pour des
motifs de leur politique judiciaire, refusent toute enquête sur des
forts à la demande de faibles. Je vous prie de demander l'avis du
Conseil supérieur de la magistrature.
Si je gagnais au Loto, il
ne servirait à rien que je prenne un avocat. Il prendrait mon argent
et ne ferait rien. Sur cette affaire, je suis classé « pauvre ».
La solidarité des cadres sera totale. C'est seulement si M. le
procureur de la République donne l'ordre qu'on m'accorde l'Aide
juridictionnelle que les cadres sauront qu'il faut travailler
honnêtement.
2- Je sors de chez moi,
je vois que le tram ne comporte aucune femme parmi les conductrices.
Aucune.
Les lois de privatisation
de la justice publique par M. Sarkozy ont été intégralement
conservées par votre gouvernement. Il eut été sans doute judicieux
de taxer les dommages et intérêts. Les 45M encaissés par l'ami des
caciques du PS, M. Tapie, pourraient en effet contribuer aux
financements de la justice. Idem les autres gains de justice. Les
400M touchés par le même M. Tapie, au titre des préjudices
industriels, peuvent aussi faire l'objet d'une taxation.
Par contre, faire payer
35e pour le dépôt d'une plainte codifie publiquement la visée de
privatisation de la justice et l'apartheid judiciaire social qui
accompagne ce mouvement. Cette règle organise déjà les pratiques
des juristes, magistrats ou avocats.
Dire que l'Aide
juridictionnelle va rétablir l'égalité en droit pour les pauvres
est une insulte supplémentaire. Le personnel du Bureau d'Aide
Juridictionnelle est très conscient de sa place dans la
disqualification juridique des pauvres.
L'effet immédiat est que
je ne peux saisir le Tribunal administratif pour qu'il demande compte
au Stif de cette forfaiture que serait l'absence de femme parmi les
équipes de conduite. Le conditionnel est procédural.
Les Conseillers régionaux
ne doivent pas rendre de compte pour leurs pillages des fonds
publics. Les dirigeants du Stif dépendent du Conseil régional.
Pourquoi répondraient ils de leur gestion de l'administration de
transport locale, alors qu'ils l'estiment discrétionnaire?
Il vous revient d'en
demander compte vous-même au Stif. Personne d'autre ne sera capable
de le faire à votre place.
3- Je vais à la Gare
d'Austerlitz, je croise la police, j'en ressors salis.
Une femme était en
danger. La police ne s'est pas déplacée. C'est l'ordinaire des
appels à la police. Inutile d'en informer le ministère. Depuis
plusieurs années, toutes les hiérarchies administratives
soutiennent les actes de leurs collègues des guichets, jusqu'au
crime.
4- Lorsque pour des
affaires courantes, de droit, d'administration, de police de
proximité, on doit s'adresser au Chef de l’État parce qu’en dessous
de son grade plus aucun réseau hiérarchique ne répond, on peut
pronostiquer sans prescience excessive l'arrivée de graves
difficultés. C'est une figure classique du Tiers-mondisme.
Je vous prie de bien
vouloir faire en sorte de ne pas épargner aux personnes en cause de
devoir faire face à leurs responsabilités comme cette femme du
métro a dû faire face seule à son bourreau.
Je vous prie d'agréer,
Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
2)- Paris, le lundi 7 janvier
2013
François HOLLANDE
Président de la République
Aux bons soins de
Monsieur BESNARD
Chef du Cabinet
Monsieur le Président
Le jeudi 3 janvier 2013,
je me rends à la Gare d'Austerlitz. Je descends du métro de la
ligne 5. Je me dirige vers l'escalier qui conduit aux grandes lignes,
à l'arrière du train. Il est 20h30.
Là, en bout de quai,
près de l'escalier Grande ligne, contre le mur, une femme porte un
enfant dans ses bras et parle avec un homme, de sa taille. D'autres
enfants sont présents. Ce sont des gens du voyage.
Je m'engage dans
l'escalier pour descendre ainsi que d'autres passagers. J'entends un
cri strident et déchirant. Le cri que poussent les femmes lorsqu'on
met leur enfant en danger. Je remonte quelques marches avec d'autres
personnes. Je constate que le couple est en discussion. Visiblement
la femme ne veut pas donner son enfant à l'homme, ou le suivre, ou
autre. Les horaires de train nous imposent de repartir. Les cris
reprennent par intermittence.
Je décide d'appeler la
police.
Je me rends au guichet
grande ligne. On me renvoie au poste de sécurité situé « là
bas », au bout du bras tendu de l'agent.
Je fini par trouver des
agents de sécurité. Ils m'indiquent le poste de police. Ils m'y
conduisent.
J'entre. Je dis à
l'inspecteur :
- « Je suis venu
par le quai de la rame qui vient de Bastille. Une femme pousse des
cris contre un homme qui manifestement en veut à son enfant ou à
ses enfants. Il faudrait que la police aille voir ce qui se passe. ».
Réponse immédiate de
l'inspecteur :
« Non ».
MS : « -Et
pourquoi ?
Policier :- Ici, ce
n'est pas un poste de police. Il faut que je vous explique.. »
MS : « ça va,
j'ai compris ».
Policier :
« Attendez ne partez pas je vais vous expliquer ».
Il laisse un instant la
porte bloquée.
MS : « Je vous
demande d'ouvrir cette porte ».
Policier : Avec un
sourire en coin : « Comme vous voulez. C'était à vous
d'agir lorsque vous étiez sur le quai. ».
Je suis ressorti nauséeux
et salis.
Lorsque je suis remonté
au quai pour repartir, le couple et ses enfants n'étaient plus là.
Je me suis rendu compte
ensuite qu'en plus nous étions à la Gare d'Austerlitz. Les trains
Grandes lignes sont installés dans les voies refaites. Celles d'où
partaient les trains pour les camps.
Je vous prie d'agréer,
Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
3)- Paris, le lundi 7 janvier 2013
François HOLLANDE
Président de la République
Aux bons soins de
Monsieur BESNARD
Chef du Cabinet
Monsieur le Président
Un recrutement peut être
inconstitutionnel.
Le tram Porte de
Vincennes-Porte de La Chappelle est en service depuis le 15 décembre
2013. Belle réussite. Cependant, il paraît se confirmer ce que
chacun pouvait observer durant la période d'essais, du 15 septembre
au 15 décembre.
Depuis le 15 septembre,
je n'ai vu aucune femme dans l'équipe des conducteurs. Aucun député
ne veut me renseigner.
Une bagatelle.
Le tram ne peut être
présenté comme un secteur secondaire de l'activité de la Ratp. La
parité des sexes ne peut s'établir en fonction d'une péréquation
entre le métro, les bus, le Tram, le guichet, etc.
Le Tram est une activité
à part entière. C'est une activité stratégique, aussi bien pour
la technique que l'idéologie publique. La décision d'écarter les
femmes de la conduite du Tram, si elle se confirmait, aurait été
prise en toute conscience.
Ce dispositif, s'il était
avéré, violerait :
1- L'article 1 de la
Déclaration.
Aussi bien la formule sur
l'égalité en droit :
- « Les hommes
naissent et demeurent libres et égaux en droits. »
Que celle sur la
disctinction sociale :
« Les distinctions
sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. »
2- L'article 1 de la
Constitution, alinéa 2 :
« La loi favorise
l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et
fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles
et sociales. »
3- L'article 4, alinéa
2 :
« Ils (les partis)
contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second
alinéa de l'article 1er dans les conditions déterminées par la
loi. »
Cet alinéa certifie que
le disposifif de l'art. 1-al.2 est bien un dispositif qui requière
les acteurs de la vie publique.
Il ne suffirait pas pour
répondre à cette question que le Stif sorte de son chapeau le
parachutage d'une femme.
Nous sommes dans un
questionnement paritaire constitutionnel. Le Stif n'a pas pu ne pas
se poser la question de la présence des femmes dans les équipes de
conduiteet en quelle proportion. Il semble qu'il y ait répondu par
leur éviction totale. Ce qui serait, sous réserve de vérification,
une prise de position politique.
C'est donc bien du fond
de la question de la parité auquel les français, et non plus
seulement le Stif, sont confrontés.
Cette question ne peut
être laissée à l'apréciation des seuls professionnels concernés,
syndicats compris. Le Stif doit s'en expliquer publiquement.
Nous devons avoir une
réponse à une double question :
1- Combien y a t'il de
femmes en situation de conduite réelle actuellement dans les équipes
du Tram ?
2- De toute façon,
comment se fait il que elles ne soient pas 50% des effectifs ?
L'outil vient d'être installé et les équipes ont été formées
sur le terrain depuis le 15 septembre. A quoi servent les engagements
présidentiels sur les droits de la femme ?
Curieusement, le Stif
n'aurait pas eu de temps pour se conformer à la Constitution. Par
contre, il aurait eu tout le temps pour la violer ou à tout le moins
la contrer.
On ne peut nous faire le
coup des positions acquises. Vu la nouveauté du Tram, aucun homme ne
pourrait faire état de son ancienneté pour s'opposer à une
mutation ; dans l'intérêt du service et de la
constitutionnalité de la gestion du Tram.
Je vous prie d'agréer,
Monsieur le Président, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire