Paris,
le lundi 28 janvier 2012
Copie
à :
Monsieur
le Président de la République
Madame
la Garde des Sceaux
Vos
Réf. : 12/00282 (à rappeler dans toute correspondance)
N.
Réf. : -
1-
Mercredi 4 juillet 2012. Article Canard Enchaîné.
2-
Jeudi 19 juillet 2012, Article du Nouvel Observateur.
3-
Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le procureur de la République.
4-
Jeudi 19 juillet 2012. Lettre à M. le Président de la République.
5-
Vendredi 27 juillet 2012, Addendum.
6-
Vendredi 27 juillet. Lettre à M. le Président de la République
7- Lundi
12 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
8- Lundi
12 novembre 2012. Lettre à M. le Président de la République
9-
Jeudi 29 novembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
Copies
à M. le Président de la République et Mme la Garde des Sceaux.
10-
lundi 3 décembre 2012. Lettre à M. le procureur de la République
Copies
à M. le Président de la République et Mme la Garde des Sceaux.
Monsieur le
procureur de la République
1)-
Préambule
Le journal
Le Figaro du jeudi 24 janvier 2013 rapporte le raisonnement suivi par
les magistrats de la Cour d'Appel de Douai pour rendre leur l'Arrêt
dans l'affaire dite du Carlton.
Ce
raisonnement leur permet de valider la qualification de
« Proxénétisme aggravé en bande organisée » définie
par les magistrats de Lille dans cette affaire.
Je ne
préjuge pas de la valeur de ce raisonnement pour l'affaire du
Carlton. Par contre, je constate qu'il s'applique pleinement à
l'affaire du viol présumé concernant M. Sarkozy et rapportée par
Mme Guillaume, le Canard Enchaîné, les médias.
2)- Le
raisonnement
A- Le
libertinage
« « ...Sans compter les
dépositions crues de professionnelles ayant participé à ces
soirées. L'une, «Jade», parle d'«une véritable boucherie»,
l'autre d'ambiance «bestiale» à Washington et de «pure
consommation sexuelle». Les juges ne se privent alors pas de
rappeler les déclarations de l'ex-ministre qui assurait, sur
procès-verbal, que «le libertinage suppose le consentement et le
plaisir commun...»
B- Le lieu
« ,,,Cette garçonnière est
l'une des cartes de l'accusation - «l'acte matériel de
proxénétisme», est-il écrit -, qui estime que DSK «a mis ces
lieux à la libre disposition de soirées à caractère sexuel, en
présence de prostituées dont il connaissait l'activité» pour des
prestations payées de 500 à 1000 euros,,, »
C- Le réseau
« ,,,Les magistrats franchissent là un pas
supplémentaire, estimant que DSK n'aurait pas été un simple
bénéficiaire de ces parties fines mais aurait «initié et
largement favorisé en toute connaissance de cause la mise en place
d'un système fondé sur la complaisance de son entourage immédiat
dans le but de satisfaire ses besoins sexuels». Ils rappellent le
témoignage d'une jeune femme affirmant avoir été «sélectionnée»
pour répondre aux attentes de l'ex-patron du FMI, les trois voyages
à Washington en 2010 et 2011 «à l'invitation» de ce
dernier et cette remarque d'un des participants à propos de l'homme
politique: «C'est le leader qui nous aime moins sans les filles,,,.»D- L'instigation
«,,, L'ambiance dans le petit cercle réunissant souvent deux chefs d'entreprise et un commissaire de police autour de DSK est ainsi décrite: «Il s'est installé autour d'un homme puissant ayant un destin national un petit cercle relationnel jouant sur le secret pour conserver son caractère privilégié et sur la flatterie.» Et les magistrats de conclure: «La programmation de ces soirées ne se faisait qu'en fonction de ses disponibilités d'agenda. Il ne laissait aucun message sans réponse, relançant même son homme de confiance (Fabrice Paszkowski, le chef d'entreprise du Pas-de-Calais avec qui il échangeait de multiples textos, NDLR) (…) exprimant ses désirs (…), lançant des options voire des exigences sur la représentation féminine.,,,»
La cour d'appel de Douai a donc jugé
fondée la mise en examen de Dominique Strauss-Khan car reposant sur
« des indices graves ou concordants ». » »
2)- Le viol
présumé de l’Élysée
J'ai
démontré que le viol présumé de la députée est aussi un acte de
prostitution. Il est fondé sur cette pratique par un chantage à la
subvention. Celle-ci au terme de l'échange est devenue d'abord un
acte de paiement de la prestation sexuelle.
Cette
prestation sexuelle, si elle a eu lieu, est un viol, car le
consentement de la députée ne peut avoir existé, tant pour des
raisons personnelles qu'institutionnelles.
Il ne peut
être retenu qu'une femme venue chercher une subvention accepte de
plein droit de passer pour une salope en public.
Il ne peut
être retenu que la représentante du Pouvoir législatif consente à
s'abaisser devant le représentant du Pouvoir exécutif.
La trahison
n'est pas un élément de consentement.
Le
représentant du Pouvoir exécutif ne peut arguer d'avoir corrompu
une représentante du Pouvoir législatif pour légaliser une
manœuvre d'abaissement de celui-ci.
La
représentante du Pouvoir législatif ne peut arguer de sa lâcheté,
de sa corruption, de sa peur, pour légaliser l'abaissement de
celui-ci devant le Pouvoir exécutif.
Les
représentants ne disposent pas des Pouvoirs, ils en usent.
3)- Y a t'il
eu proxénétisme ?
Les juges de
la Cour d'Appel retiennent quatre critères pour établir le
proxénétisme.
A-
Distinction de la prostitution et du libertinage
Les juges
reprennent le critère de l'un des protagonistes qui assurait,
sur procès-verbal, que « le libertinage suppose le consentement et
le plaisir commun ».
Mme la
Députée ne peut donc être consentante, ni par occasion, ni par
institution.
Peut elle
avoir pris un « plaisir commun » ?
Un homme est
le centre du monde en place ce jour là. Il passe devant elle, la
hèle, lui dit : suce moi. Il la conduit dans une pièce à
part, ouvre sa braguette, baisse son slip, sort son pénis, fait ce
qu'il faut pour le mettre en érection. De son coté, elle accepte la
proposition devant une foule attentive formée de cadres dirigeants
qu'elle reverra durant tout son mandat. Elle suit cet homme. Elle le
voit dénuder son bas ventre, exhiber ses organes génitaux.
Il lui
fourre son vis dans la bouche, elle ouvre la bouche, elle suce, elle
branle, il lui prend la tête, il jouit dans sa bouche, elle doit
avaler.
Il fait
savoir qu 'il n'a pas joui comme il le fallait. Elle est qualifiée
publiquement en kleenex.
Elle voit
ensuite la trésorerie pour se faire payer.
a- Première
question : Le plaisir a t'il été partagé ?
b- Deuxième
question : La question s'est elle posée ?
Nous
connaissons la réponse par les propos tenus par ce présumé
agresseur. Il demande un service technique à la femme. Il doit se
vider les couilles d'urgence. A aucun moment, il n'établit une
relation de connivence et de plaisir. Ils ne se présentent pas l'un
à l'autre en vieux amis de libertinage qui tiennent à organiser une performance transgressive. Comme ces couples qui font « ça »
dans les bois, les locaux de poubelles, les rues désertes. Le risque
d'être vu, d'être pris, le défi à la face du monde, font alors
parti du plaisir.
Là rien de
tel. Le plaisir est programmé comme étant à sens unique. L'une
rend service à l'autre. Mme la Députée obéit à une injonction,
un coup de sifflet.
L'autre fait
savoir que « ça » n'a pas été terrible.
Comme l'a
dit en Cours d'Assises un jeune soldat violeur, et tueur, en
réunion, : « je n'ai même pas joui ! ».
Le
mécontentement vis-à-vis de l'imperfection de l'action et la
frustration qu'elle entraîne sont inséparables des saisies de
personnes à des fins sexuelles.
L'agresseur
doit être mécontent pour ne pas établir entre lui et la personne
mise à disposition de force une connivence de plaisir. En la mettant
en faute professionnelle, l'agresseur place l'agressée dans la
position d'avoir à se justifier sur son incapacité au lieu de
prendre la parole sur l'agression subie. En même temps, l'agresseur
signifie à l'agressée, qu'il ne lui doit rien. Il la tue, il la
paie, en tout cas, il s'en sépare.
Donc nous ne
sommes pas dans le libertinage. C'est bien de contrainte imposée par
l'un et non consentie par l'autre dont il est question.
C'est un
contrat de prostitution et un viol car ce contrat est imposé par la
force qui se manifeste par le chantage et l'abus d'autorité. Le viol
d'un élément du Pouvoir législatif par un élément du Pouvoir
exécutif est l'objet principal de l'action.
B- Le lieu
Les
magistrats de Douai caractérisent la fourniture d'un lieu d'exercice
de la prostitution comme un critère de proxénétisme.
La mise en
prostitution de cette députée ne se fait pas n'importe où. Elle a
lieu à l’Élysée.
Il en va
ainsi car ce lieu est à lui seul un dispositif de contraintes pour
les uns, de domination et de puissance pour l'autre.
Placé entre
le choix d'entrer en conflit avec le Chef de l’État ou d'obtenir une
subvention et peut être une réélection, la députée cède.
Pour obtenir
cette capitulation, M. Sarkozy a choisi un lieu où il s'identifie à
la totalité de l’État, de la France, de la République, etc.
Le heurter
en ce lieu c'est heurter l'Armée française. Ça peut en
impressionner plus d'un. Combien d'hommes sont ainsi passés sous la
table ?
C- Le réseau
Les
magistrats de Douai retiennent aussi la mise en œuvre d'un réseau
qui sélectionne les proies.
Il est
impossible que M. Sarkozy ait interpellé cette députée par hasard.
Elle a été
mise là pour qu'il fasse son numéro. Il savait qu'elle
s'abaisserait moralement et qu'elle se mettrait à genoux
techniquement.
Le réseau
lui a apporté la viande sur la table. Il n'a plus eu qu'à se
servir.
D-
L'instigation.
Le réseau
n'a pas agit de sa propre initiative. Pour conduire une représente
du Pouvoir législatif à sucer le représentant local du Pouvoir
exécutif, il faut non seulement des ordres mais surtout des
garanties, un condé.
Seul le Chef
de l’État peut offrir cette garantie d'impunité et vouloir une telle
opération.
A cette fin,
il paraît inévitable qu'il se soit constitué un cercle d'affidés.
M. Sarkozy
est bien l'instigateur de cette opération.
E-
Définition
Nous voyons
bien que, sous réserve de l'exactitude des faits rapportés, aux
termes des arguments de droit des magistrats de la Cour d'appel de
Douai, dans l'affaire dite du Carlton, M. Sarkozy s'est livré à une
opération de viol sur une femme, une députée, la Constitution. Il
l'a fait selon les critères retenus par les magistrats comme étant
constitutifs du proxénétisme : Prostitution, fourniture d'un
lieu, constitution d'un réseau, instigation.
4)- La
réponse des cadres de l’État
Le Canard
Enchaîné du mercredi 23 janvier 2013 rapporte le propos du préfet
Jacques Simonnet.
Celui-ci a
très certainement fabriqué un faux pour couvrir le permis de
construire litigieux de M. Drucker. Ce dernier n'a dû la possibilité
de ce permis qu'à ses liens intimes avec M. Sarkozy, Ministre de
l'intérieur, puis, Chef de l’État, au moment des faits.
Interrogé
par le journal sur ce faux, M. le préfet honoraire répond :
- « Bah,
la mémoire n'est pas infaillible, et l'espèce humaine aussi. Même
si vous écrivez que je parjure, ça ne m'empêchera pas de
dormir. ».
1-
Nous sommes les plus forts
2- Un bras
d'honneur.
J'air
rencontré cette réponse dans toutes les circonstances. Je précise
que je fais partie des populations faibles et vulnérables. Ceci
explique cela.
5)-
L'égalité en droit
M.
Strauss-Kahn et M. Sarkozy forment une population justiciable
homogène. Celle des cadres dirigeants du niveau Chef d’État.
Ils
bénéficient des mêmes prérogatives juridiques, notamment la
fameuse immunité. Il est à noter que le seul argument du tribunal
New-yorkais pour débouter M. Strauss-Kahn de sa demande d'immunité a
été qu'il avait lui-même refusé de s'en réclamer en première
instance.
Il
est fort peu probable que M. Strauss-Khan aurait pu faire valoir cet
argument en première instance. L'affaire Assange a mis en lumière
que les gouvernements ne considèrent plus l'immunité diplomatique,
telle que celle des ambassades, comme intangible.
Lors
de mes précédents courriers, j'ai longuement rapporté les abus
d'usages du terme immunité, en France. Lors même que ces abus
tendent à disparaître y compris dans le Tiers-monde.
Les
frasques sexuelles de M. Straus-kahn se sont déroulées durant son
mandat et du fait de celui-ci, comme l'indique longuement l'Arrêt de
Douai. Il en va strictement de même, dans les deux cas, pour M.
Sarkozy
En
conséquence, il n'est pas possible de reconnaître à M. Sarkozy
des droits que le même corps judiciaire ne reconnaît pas à M.
Straus-Kahn. Tous deux ayant été de rang de Chef d'Etat,
bénéficiant de l'immunité afférente, au moment des faits en
causes.
Il
y aurait là une violation du principe de l'égalité en droit des
justiciables.
6)-
Hic Rhodus, hic salta.
Plusieurs
affaires judiciaires en cours concernent M. Sarkozy.
a-
Toutes mettent en cause la notion d'immunité totale.
b-
Karachi, Bettencourt, frais de campagne, Tribunal privé pour
l'affaire Tapie ; toutes sont du ressort des règlements de
comptes au sein des groupes dirigeants de l’État.
c- L'interprétation est la moteur de la conduite de ces enquêtes. Elle dépendra en chacune d'elles du rapport de force entre les groupes dirigeants.
c- L'interprétation est la moteur de la conduite de ces enquêtes. Elle dépendra en chacune d'elles du rapport de force entre les groupes dirigeants.
La
différence de l'affaire sur laquelle j'attire l'attention de M. le
procureur de la République réside :
1-
D'une part dans la simplicité des faits.
a-
Ils sont exacts ou faux. S'ils sont faux, on n'en parle plus. S'ils
sont exacts, le crime est avéré.
b-
Leur vérification est une affaire de simple police. Elle ne relève
d'aucun Secret d’État.
2-
D'autre part, dans la position de M. Sarkozy dans sa confrontation à
l'interrogation de la justice.
Il
n'est pas là dans un flux de pouvoir et de décisions dont il n'est
qu'un pion et dont il peut discuter sa participation.
Ici,
il répond directement de ses actes d'homme. Personne d'autre que lui
n'a commis ses fautes présumées. Pas même ses éventuels
complices.
Il
a voulu instituer la réponse de la judiciaire à tout acte
délinquant. S'il était un malade mental ayant imposé une pipe à
une copine du service des schizophrènes, il serait déjà en procès.
Ce
dispositif s'applique à lui-même comme à tout un chacun.
7)-
Conclusion
Il
ne suffit pas de répondre que :
a-
L'un est traqué par le gouvernement américain quand l'autre est
sous sa protection.
b-
Le demandeur fait partie selon le juge Salas des populations
génétiquement incapables de s'occuper de la vie publique.
c-
Le présumé violeur est d'une classe supérieure.
Sous
réserve de l'exactitude des faits rapportés publiquement et jamais
démentis, même par l'intéressé, il y a bien eu viol, de femme, de
députée, de la Constitution, prostitution d'une députée,
proxénétisme, tromperie aux finances publiques.
La
justice doit étudier la question.
Je
vous prie d'agréer, Monsieur le Procureur de la République,
l'assurance de mes salutations distinguées,
Marc
SALOMONE
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