Affaire Sarkozy, viol et proxénétisme, convocation de police : Sabotage
Paris, le mercredi 6 mars
2013
Monsieur le Président de
la République
Aux bons soins .de
M. BESNARD
Chef du Cabinet
Madame la Garde des Sceaux
Aux bons soins de
M.
Christian VIGOUROUX
Directeur
du cabinet
Monsieur le procureur de la
République
à Paris
Vos réf. :
PDR/SCP/CDO/AES/AO05882
N. Réf.:
a- Lettre du 1er mars
2013
b- Le texte préparatoire
à la convocation du 6 mars
Objet : Convocation
policière du 6 mars
Monsieur le Président,
Je vous ai averti, le 1er
mars, que la convocation de police du mercredi 6 mars serait une
carambouille. C'est fait.
Organiser une provocation
pour enterrer le dossier tout en paraissant s'en soucier, j'en ai
l'expérience, je dirais même l'habitude.
1)- Les faits.
Ce mercredi 6 mars,
j'arrive à 12h, comme convenu, au commissariat. La standardiste me
demande ma Carte d'identité. Elle me dit qu'elle va prévenir M.
Michineau. C'est le « Gardien de la paix » qui doit
prendre ma déposition.
Elle revient en me
lançant : Vous étiez convoqué pour hier !
MS : le rendez vous
a été reporté par téléphone.
Elle : Ha oui. Il
vous reste à attendre.
Sur le coup, je n'y ai
pas fait attention. Je pensais qu'elle avait consulté un agenda et
que M. Michineau n'était pas là pour lui parler.
Il n'en est rien. Tout
laisse penser que c'est M. Michineau qui lui a dit de dire cela.
Après coup, il m'est
apparu que cet incident visait à me mettre en faute, à me
culpabiliser, m'inférioriser, me mettre en condition.
M. Michineau vient me
chercher au standard.
Je m'assoie. Je suis
assis perpendiculairement au clavier, contre le bureau. L'antenne de
police est minuscule.
M. Michineau tape les
formules réglementaires.
Il me dit :
Mic. : Pourquoi avez
vous écrit à M. le procureur de la République.
MS : J'ai déposé
une demande d'ouverture d'enquête préliminaire à la suite de
l'article du Canard Enchaîné du 4 juillet, lequel rapportait les
faits rendus publics par le livre de Mme Guillaume.
Mic. : Quel est le
nom de ce livre ?
MS : Je ne l'ai pas
en tête. Mais il se trouve dans les lettres du 19 et 27 juillet
2012, très complètes, qui fondent la demande.
Il consulte le courrier
que lui a adressé M. le Procureur de la République.
Là, en regardant, de
biais donc, j'ai l'impression que le document qu'il a sous les yeux
ne correspond pas à celui que j'ai apporté. Nous n'aurions pas la
même lettre du 12 novembre 2012.
Or, il m'a dit au
téléphone, et répété de vive voix à cette séance, que j'étais
convoqué sur la base de la lettre du 12 novembre 2012.
Cette lettre s'ouvre, en
sa page 1, sur la liste des lettres précédentes.
Je ne vois pas cette
liste.
Je le dis au policier, il
ne me répond pas.
Tout devient bizare.
J'avais confiance jusque
là. J'ai toujours fait confiance aux policiers et aux magistrats
auxquels j'ai eu à faire. Jusqu'à ce qu'ils se revèlent être,
presque systématiquement, des gens malhonnêtes.
Par conséquent, la
référence aux lettres fondatrices du 19 et 27 juillet devient
importante.
La réponse à la
première question (le pourquoi de ma démarche) se trouve expliquée
exhaustivement dans ces courriers qui fondent la demande.
MS : Il faut marquer
la référence aux lettres du 19 et 27 juillet.
Mic : Quels sont les
faits reprochés ?
MS : Monsieur, je
n'accepterai pas d'entourloupe. Il faut marquer que ce sont les
lettres du 19 et 27 juillet qui fondent la demande.
Mic : C'est moi qui
pose les questions.
MS : C'est moi qui
signe.
Mic : Je suis
fonctionnaire de police, c'est moi qui pose les questions et si vous
n'êtes pas content, vous prenez la porte.
Il montre du geste de la
main la direction de la sortie derrière mon dos.
MS : Si vous parlez
ainsi, alors je m'en vais.
Mic : Je vous
remercie de votre présence même si elle fut brève. ( dit en riant)
J'ai pris ma carte et je
suis sorti.
2)- La manœuvre
Cette épreuve de force
était recherchée, voulue, programmée. De la même façon qu'il
fallait me mettre en culpabilisation pour la date de ma venue, il
fallait me mettre en tord pour m'attribuer l'impossibilité de
recueillir ma déposition.
Soit, j'acceptais de me
laisser conduire, et je signais un texte taré n'ayant rien à voir
avec celui que j'ai adressé à M. le procureur de la République.
Soit, je demandais le
respect du texte étudié et le policier organisait un affrontement.
Dans ce cas :
Soit je cède et
j'accepte une audition fabriquée.
Soit je refuse, je pars,
et les policiers me font endosser la responsabilité de l'arrêt de
l'audition.
3) Les policiers
Les policiers
n'accepteront jamais que M. Sarkozy soit mis en cause par un quidam
qu'ils considérent comme inférieur.
Pour eux, cela revient à
accepter les plaintes contre des collègues.
M. Sarkozy les a servi et
bien servi. Ils ne le laisseront pas mettre en cause par des gens
qu'ils considèrent comme leurs obligés.
Il me semble que ce
policier est le même que celui qui m'a interrogé sur ma plainte
contre deux magistrats de la Cour de cassation pour faux en écritures
publiques.
A la fin, il m'a dit :
« Pour nous tout cela n'est pas important ».
Que je sorte tout de
suite ou après la signature, pour un homme classé inférieur, ça
revient au même.
Un Gardien de la paix n'a
aucune autorité administrative interne. Il ne peut que répercuter
les ordres du Commissaire de police. C'est ce qu'à fait M.
Michineau.
Tout a été préparé à
l'avance.
4)- Les magistrats
Comme je l'ai perçu au
sujet du texte de référence de ce policier, il y a une malhonnêteté
préalable à mon audition et qui l'a organisée.
Je connais bien. J'ai
déjà été enlevé, séquestré, torturé, dans ce type de
manœuvres, pour me faire retirer des plaintes pour associations de
malfaiteurs qui gênaient autant le parquet que les officiers de
police judiciaire.
La férocité de la
doctrine de la séparation sociale exposée ingénuement par M.
Salas, juge-chercheur, dans le Parisien d'octobre 2007, au sujet des
rapports de M. Salomone et de M. Sarkozy, est si violente qu'elle ne
souffre aucune exception.
Bien au delà d'une
allégeance politique quelconque envers un homme qu'il l'a nommé, M.
le procureur de la République n'imagine pas de mettre si peu que ce
soit en cause un homme de son rang, de sa caste, par les dires d'un
ouvrier. Nafissatou Dialo est un conte de fée américain. Pas de ça
chez nous !
M. le procureur de la
République n'imagine pas plus de mettre en cause des voyous qui
persécutent des handicapés mentaux, lorsque les voyous sont
parainés dans ce but par la police, ce qui est une règle.
5)- L'omerta et ma
démarche
Je ne suis pas le seul a
avoir relevé cette information de Mme Guillaume. De nombreux
journalistes et commentateurs l'ont fait. Mme. Ney a même déclaré
à canal+ , dans une émission dont je donne les références dans le
texte du 27 juillet : « Je n'ai pas lu le livre, mais si
ce qui est dit est vrai, c'est très grave ».
Mais tous, y compris les
féministes, se sont rassemblés sur la base de l'Omerta.
La seule originalité de
ma démarche c'est de porter cette affaire criminelle devant la
justice, au lieu d'en faire des gorges chaudes dans les boudoirs et
devant les machines à café.
6)- Les castes
La haine des castes, j'en
ai l'habitude. Ces gens ne veulent pas que leurs castes soient jugés
à partir de hors-castes. Ils sont tellement lâches, incapables de
la moindre honnêteté, habitués à la plus totale impunité, qu'ils
vont poursuivre dans ce qu'ils considérent être une victoire. Ils
sont capables de tout, par peur, par rage, par haine. Je les ai vu à
l'oeuvre.
J'avais presque oublié
que l'affaire soulevée par Mme Guillaume n'est pas seulement de
l'histoire. Ce jour, les actualités télévisées ne parlent que du
possible retour de M. Sarkozy pour les élections de 2017.
Pour la première fois de
la République, en 2007, des hauts magistrats ont fait publiquement
acte d'allégeance à un Chef d'Etat. Les commissaires de police sont
massivement à droite.
Les faits de ce matin
semblent indiquer que les uns et les autres sont prêts à utiliser
leurs fonctions, leurs places, leurs relations, pour cautionner
n'importe quelle agression contre la République, les citoyennes, les
citoyens, pourvu qu'elle conforte le pouvoir de leurs propres castes.
7)- M. le procureur de la
République
M. le procureur de la
République doit nommer un magistrat qui procède à mon audition.
Il doit ordonner au
Bureau d'aide juridictionnelle de m'accorder l'aide totale. De façon
que je puisse prendre un avocat et que la justice fonctionne entre
juristes.
Il peut prendre
l'initiative d'ouvir cette enquête préliminaire de son propre chef.
Il l'a fait contre M. le
Ministre du budget, sur la simple foi de propos de journalistes. Nous
notons que Médiapart n'est pas un club ouvrier.
8)- L'honnêteté
Par cette manœuvre
malhonnête, cette entourloupe, certains pensent servir le crime. Ils
n'ont jamais eu d'autres visées.
J'ai l'habitude de cette
malhonnêteté instutionnelle. Je l'ai déjà recontrée plusieurs
fois. Viol par des commerçants, vol par des employés de la poste,
agressions contre des handicapés mentaux. Je dois en oublier. A
chaque fois, la solidarité de caste est au rendez-vous. Tout à été
légalisé au prix de la forfaiture.
Tout cela est habituel.
Ce n'est ni honnête ni acceptable pour autant.
9)- Le gouvernement
Lorsque les
fonctionnaires faillissent, c'est au gouvernement de rappeler la loi
et de ne pas laisser bafouer la procédure judiciaire par le simple
fait que certains ont les bons réseaux de collègues prêts à faire
ce qu'on attend d'eux.
Pour ce qui me concerne,
je maintiens ma demande d'ouverture d'une enquête préliminaire pour
les faits rendus publics par Mme Guillaume. Chacun sait que je suis
ouvert à toutes les discussions, mais ni avec des gens malhonnêtes,
ni avec des féodaux.
Je demande expressément
à M. le Président de la République de faire assurer ma sécurité,
car je sais d'expérience qu'elle ne l'est plus.
De la même façon que M.
Sarkozy a utilisé ses fonctions pour violer une femme et la
constitution, les fonctionnaires utilisent leurs fonctions pour
violer la loi et les hommes qui les gênent.
D'où le refus de
certains fonctionnaires de voir examiner ma demande et l'importance
pour le public de l'examen de cette demande.
Je vous prie d'agréer,
M. le Président, Mme la Garde des Sceaux, l'assurance de ma
considération distinguée,
Marc SALOMONE
PS :
1- Le texte du 1er mars
2- Le texte préparatoire à
la convocation
3- Convocation
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