Préparation de la convocation de police du 5 mars 2013
Mercredi 6 mars 2013
Projet de déposition sur
la demande d'ouverture d'une enquête préliminaire concernant les
faits allégués par Mme Guillaume au sujet de M. Sarkozy.
1)- Les demandes faites à
M. le procureur de la République
Le texte du 12 novembre
n'est pas le texte fondateur de cette demande d'ouverture d'enquête
jurdictionnelle.
La demande a été
établie par deux textes très complets datés du 19 juillet 2012 et
du 27 juillet 2012.
Il s'en est suivi une
série d'autres qui ont pour seul vocation de développer certains
aspects particuliers de cette affaire.
Cette demande est une
reflexion. Elle ne peut s'aprécier pleinement sans l'étude des
textes qui la fondent et des textes qui la précisent.
Le présent texte n'est
qu'un abrégé indicatif des arguments de cette demande.
2)- Les faits
Dans un livre de mai
2012, Mme Guillaume déclare que M. Sarkozy a mis une députée dans
l'obligation de lui faire une fellation.
Il l'a fait dans des
conditions de contrainte et avec le vocabulaire habituel des abuseurs
sexuels.
Le faits allégués se
sont déroulés à l'Elysée durant une réception pour la remise de
médailles. La députée a été abusée entre la décoration de M.
le Premier ministre autrichien et celle de Mme Balkany.
3)- Le viol
Le viol est avéré.
La fellation sous
contrainte, morale, matérielle, physique, est légalement un viol.
Elle est jugée telle par la jurisprudence française et américaine.
Comme en témoignent de multiples affaires de 2011-2012.
Strauss-kahn à NY,
Camaret en France, l'école en bâteau, des reportages sur le viol
des mineurs, etc.
tous ces procès incluent
la fellation sous contrainte comme étant un viol. ,
M. Sardozy a usé de son
autorité, de son pouvoir de satisfaction de la demande de la
députée, de la faiblesse de celle-ci (déclarée telle par Mme
Guillaume), pour obtenir une fellation.
J'emploie les termes
« sucer » ou « bite » pour placer le récit
des faits dans la mentalité de l'abuseur.
Pour un abuseur sexuel,
il n'y a ni fellation ni femme. Il y a une salope qui suce une bite.
Ici, nous reprenons le
vocabulaire public, celui de la justice.
4)- L'exactitude du
rapport des faits
Mme Guillaume rapporte
les faits. Le Canard Enchaîné les reprend. En même temps, Canal +
fait un débat sur cette question en compagnie de M. Balakany, député
UMP. Le Nouvel observateur publie un article.
Le Canard Enchaîné n'a
jamais été pris en faute d'informations de fond fausses ou
seulement mal reçues.
La mise en cause
personnelle de M. Sarkozy est flagrante. Une personnalité de ce
niveau a automatiquement l'écoute favorable des magistrats si elle
porte plainte. Ceux-ci n'acceptant pas la mise en cause gratuite des
personnalités de l'Etat.
Ni Mme Guillaume, ni le
Canard Enchaîné, ni aucun autre journal n'ont fait l'objet d'aucun
procès en diffamation de la part de la personne concernée. Celle-ci
ayant habitué les français à ne laisser passer judiciairement
aucune remarque à son sujet.
M. Sarkozy n'a élévé
aucune protestation publique pour infirmer les propos de Mme
Guillaume. Il n'a apporté aucun démenti, ni porté plainte.
M. Balkany, député, n'a
pas vraiment infirmé les faits. Il a simplement dit qu'il s'agissait
d'une « gâterie » et signifié qu'il fallait en rester
là. Ce à quoi les journalistes présents ont obéi.
Ici, Mme Guillaume met en
scène M. Sarkozy dans un crime.
Nous pensons donc que le
rapport des faits allégués peut être tenu factuellement pour
exact.
5)- La qualification des
faits
A- Techniquement
Les qualités du viol
Mme la députée vient
pour une subvention. Elle l'obtiendra à la suite de cette
« gâterie », pour reprendre le mot de M. Balkany.
Il s'en suit :
a- Viol
b- Prostitution. La
subvention vient en paiment d'un acte sexuel qui est alors une passe.
b- Proxénétisme. M.
Sarkozy est l'organisateur de cette mise en prostitution d'une femme
et le bénéficiaire de l'opération.
c- Proxénétisme
hôtelier. M. Sarkozy fournit le local qui permet cette action.
d- Association de
malfaiteurs, si Mme la députée a été placée à cet endroit
intentionnellement.
e- Détournement de fonds
publics
f- Soustraction aux
impôts.
B- Politiquement
M. Sarkozy viol une femme
qui est députée.
Ce viol a lieu alors que
M. Sarkozy est en fonction. Il agit donc au titre de Chef de l'Etat,
Chef du Pouvoir exécutif.
Mme la Députée
participe à cette réception pour obtenir une subvention. Celle-ci
est nécessaire pour sa ville et pour son élection. Elle est dans
l'exercice de ses fonctions.
Elle est donc, face à M.
Sarkozy, la représentante du Pouvoir législatif.
A partir du moment où M.
Sarkozy isole cette députée pour exercer sur elle une violence
particulière, dans le cadre des ses fonctions et des fonctions de la
députée, les deux protagonistes se caractérisent chacun par leurs
fonctions consititutionnelles respectives.
M. Sarkozy réalise
donc :
a- Le viol d'une femme
b- Le viol d'une députée
c- le viol de la
consitution
C- Administrativement
M. Sarkozy n'a pas agit
au hasard. Il a agit intentionnellement pour abaisser le parlement et
manifester publiquement la préhéminence du Pouvoir exécutif.
Il a ainsi organisé un
droit parallèle au droit public. Une double légalité.
Nous retrouvons l'usage
de cette double légalité, ou d'une légalité maffieuse insérée
dans la légalité publique, dans diverses pratiques administratives.
M. Sarkozy a en quelque
sorte donné la caution du suffrage universel à des pratiques qui ne
sont plus alors de fait mais peuvent exiger de devenir le droit
public.
M. Sarkozy se livre à
une opération d'organisation des pouvoirs publics.
6)- L'amnistie
Le premier argument
derrière lequel se réfugient les partisans publics de M. Sarkozy
est l'immunité présidentielle.
Cette argument ne tient
pas ici.
1- L'immunité très en
vogue dans les années 90 est battue en brêche partout dans le
monde.
Presque tous les Etats
qui deviennent démocratiques reviennent sur les garanties
immunitaires qu'ils ont accordé aux dictateurs pour que ceux-ci
quittent le pouvoir
2- La justice français
ne reconnaît pas l'immunité des Chefs d'Etat africains pour les
simples affaires de droit commun dites des « Biens mal
acquis ».
Comment peut elle se
réfugier derrière une immunité de hasard pour ne pas examiner des
faits de même natures concernant M. Sarkozy.
Ces faits sont de même
nature puisque ce sont des faits de droit commun crapuleux qui ont
des conséquences institutionnelles.
3- Au moment de son
arrestation, M. Strauss-kahn bénéficiait lui aussi d'une immunité
de Chef d'Etat, au titre de secrétaire général du FMI.
4- En renonçant, de son
propre chef, à cette immunité, M. Strauss-kahn a démontré que M.
Sarkozy peut très bien s'expliquer volontairement devant la justice
s'il estime que tout cela est sans fondement et calomnieux.
5- Reconnaître
l'immunité pour le viol, c'est instaurer le droit de cuissage.
Celui-ci est un droit
féodal. A ce titre, il est inconstitutionnel depuis le 4 aout 1789.
7)- La situation
judiciaire des personalités
a- M. Salas,
juge-chercheur, a développé dans le parisien, en octobre 2007, la
thèse selon laquelle L'action des personalités importantes ne peut
pas être examinée par la justice suite à des demandes d'enquêtes
faites des personnes de conditions sociales modestes. En effet, les
simples employés ne peuvent pas comprendre les faits dont elles
parlent et en les soumettant aux magistrats elles portent un tord
considérables aux personnalités visées. Lorsque ces dernières
sont acquittées, le mal serait fait.
b- Or, les faits
infirment un tel raisonnement. Presque tous les élus condamnés, y
compris ceux qui ont fait de la prison, ont pu retrouver un fauteuil
d'élu chaque fois qu'ils se sont représentés. Il n'y a aucun lien,
pour le public, entre une condamnation pour droit commun et une
incapacité d'éligibilité.
c- En demandant que M.
Sarkozy réponde à la justice des actions criminelles qu'on lui
prête, M. Salomone n'engage donc pas la carrière publique de M.
Sarkozy si ces actes sont faux. S'ils sont vrais, il devra en effet
dire à quel titre il prétend devenir à nouveau le garant du bon
fonctionnement de l'Etat. Ce débat sera la moindre des choses.
8)- La procédure
a- S'il le faut je
m'adresserai au Conseil constitutionnel ainsi qu'à la Cour
européenne des droits de l'homme et au Conseil de l'Europe.
b- Si les magistrats
veulent avoir à faire à un avocat, il suffit que M. le procureur de
la République donne l'ordre au BAJ de m'accorder l'AJ totale.
Marc SALOMONE
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