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Sarkozy, Cahuzac, corporation, citoyenneté, codes
Paris,
mercredi 3 avril 2013
Monsieur le
procureur de la République
de Paris
Copie
à :
Monsieur
le Président de la République
Madame
la Garde des Sceaux
Monsieur
le procureur de la République,
Nous
en sommes au point où certains se servent de l'affaire Cahuzac pour
déstabiliser M. le Président de la République.
Est-ce
encore le moment de diviser les français entre ceux qui ont la
parole et ceux qui de gré ou de force sont sans voix ?
1)-
La question
Sur
la seule foi des articles de Médiapart, la justice a engagé des
procédures qui conduisent à ces faits :
1-
M. Cahuzac est Mis en examen pour un compte à l'étranger lui
servant à dissimuler de l'argent au fisc.
2-
M. Sarkozy est Mis en examen pour « Abus de faiblesse »
dans une affaire de fonds électoraux.
Ces
deux Mises en examen indiquent que :
1-
Les magistrats considèrent les informations de presse comme des
outils professionnels pour les juges.
2-
Ils tiennent ces articles pour des sources fiables pour engager des
procédures.
Dans
ces conditions, pourquoi aucune procédure n'est elle engagée suite
à la demande de M. Salomone pour des faits révélés dans un livre
par Mme Guillaume et repris par le Canard Enchaîné ?
2)-
L'historique
Le
mercredi 4 juillet 2012, le Canard Enchaîné fait paraître un
article établissant que M. Sarkozy aurait violé une députée. Cet
article reprend le témoignage de Mme guillaume. Celui-ci n'a jamais
été démenti par l'intéressé.
A
la suite de Mme Guillaume, les médias diffusent cette information
selon un Code. Ce système d'expression signale au public que
l'information sur le viol ne doit donner lieu à aucune demande de
compte à M. Sarkozy, ni politique, ni judiciaire.
En
dépît de cette volonté d'Omerta intelligente, M. Salomone adresse
une demande d'ouverture d'enquête préliminaire le 19 juillet et un
complément le 27 juillet 2012.
La
seule suite judiciaire fut une convocation par un gardien de la paix
incapable de dire à propos de quel texte je devais être auditionné.
Il m'a montré la porte par un geste de la main en me disant que si
je ne signais pas tout ce qu'il écrivait je n'avais qu'à partir.
Ni
Médiapart, ni Le Canard Enchaîné, qui ont conduit à la mise en
examen de M. Cahuzac, pour les comptes à l'étranger, et de M.
Sarkozy, pour l'affaire Bettencourt, n'ont jamais eu à subir les
intimidations d'un policier subalterne visant à les faire renoncer.
Je
sais d'expérience que les agents de l'Etat sont capables de torturer
les gêneurs pour obtenir qu'ils retirent leurs accusations.
3)-
Les obstructions
Ces
blocages institutionnels ressortissent des rapports que les agents
de l'Etat entretiennent avec les français.
Nous
retrouvons là la double fermeture intellectuelle des agents de
l'Etat français.
a-
Une conception féodale de la société. Ceux « en haut »
ne peuvent être mis en cause par ceux « en bas ». C'est
ce qu'à expliqué le juge-chercheur Salas en octobre 2007 dans un
article du Parisien.
b-
Une conception corporatiste de l'Etat.
-
Médiapart ou le Canard Enchaîné sont perçus comme les
représentants, volontaires ou non, d'une société corporatiste.
C'est la garantie d'un entre-soi.
-
M. Salomone est perçu comme un citoyen. Une figure de la présence
du Peuple. L'horreur.
J'ai
une solide expérience des haines sociales et du corporatisme des
agents de l'Etat.
En
son temps, j'ai eu à faire face à des agents de l'Etat réunis en
associations de malfaiteurs avec des voyous civils, pour spolier,
persécuter, exploiter, des malades mentaux et personnes vulnérables.
J'ai voulu surmonter ces divisions haineuses et paralysantes. J'ai
donc été amené à faire des propositions pour sortir de ces
obstructions et obtenir que les victimes soient indemnisées de
telle façon que cela rapporte à l'Etat au lieu de lui coûter. Ce
qui est normal en temps de crise. On m'a répondu par un faux en
écriture publique de deux juges de la Cour de Cassation pour clore
le tout. Une plainte à ce sujet n'a jamais reçu d'accusé de
réception.
Les
citoyens n'existent pas pour les agents de l'Etat en dehors de castes
où ils peuvent les assigner et dont ils soupèsent l'importance. Ils
n'existent pas pour les agressions qu'ils subissent directement. Ils
n'ont pas plus d'autorisation de se porter en justice pour les
affaires de la Nation.
4)-
Une politique séparatiste
A-
Les demandes in et off
a-
Le In
Les
deux Mises en examens obtenues par Médiapart portent toutes les
deux sur des questions de fraudes financières.
b-
Le Off
La
demande d'ouverture d'enquête préliminaire déposée par M.
Salomone porte sur le viol d'une femme. Cette femme étant députée
et le violeur Chef de l'Etat, cela pose une question
constitutionnelle.
B-
Une inégalité de valeur
Les
difficultés du Parquet à prendre en compte la demande de M.
Salomone vient des préjugés sociaux et corporatistes. Elle vient
aussi de la qualité des sujets de la demande de M. Salomone et des
informations de Médiapart.
a-
La demande de M. Salomone se présente immédiatement comme une
question sur les droits des femmes et la place des femmes dans les
institutions de Pouvoir.
C'est
à cette aune que sont examinées les violations plus générale du
droit occasionnées par ces faits.
b-
Les informations de Médiapart portent exclusivement sur des
manipulations financières faites par des hommes ou des personnes
identifiées telles.
Il
n'est pas encore évident de placer un signe d'égalité entre la
valeur des actions identifiées aux hommes et la valeur des actions
identifiées aux femmes.
C-
Le retour du naturel
Si
nous mettons en vis-à-vis les faits dont l'étude est toujours à
l'état de demande par M. Salomone et ceux que je justice a pris en
procédures, cette différence de valeur apparaît nettement.
a-
L'honneur d'une femme se négocie mais pas un tiroir-caisse.
b-
Mentir aux parlementaires sur une déclaration fiscale serait
rédhibitoire.
Par
contre, obliger une représentante du Parlement à s'agenouiller
devant le représentant du Pouvoir exécutif et à lui faire une
fellation, serait de l'ordre de la plaisanterie, de la « gâterie ».
c-
Par la bouche d'un homme sortent des paroles dont la puissance
publique peut ébranler le gouvernement, voire la société.
Par
la bouche d'une femme entre du foutre qui égaillent les
conversations et fluidifie les relations publiques.
d-
Abuser de la faiblesse d'une personne par la ruse pour lui soutirer
des fonds est criminel. Que cette personne soit ici une femme n'est
d'aucune importance. Seul le rapport financier compte. La personne
supposée abusée est l'équivalent d'un homme. Elle l'est d’autant
plus qu'elle ne pouvait pas être abusée sexuellement étant d'un
rang supérieur au demandeur dans les rapports noués entre eux.
Abuser
d'une personne en lui enjoignant de se soumettre à un rapport sexuel
pour obtenir la subvention que le violeur est seul à pouvoir
octroyer est « une gâterie ». Je dirais même : une
bonne vieille gâterie de derrière les fagots. Il se pourrait que ce
soit un homme. Dans ce cas, on dirait qu'il a fait la femme.
5)-
Conclusion
Le
traitement judiciaire des informations sur les trois affaires
considérées montrent que la justice use de codes, de préjugés,
qui font obstacle à son bon fonctionnement.
Je
vous prie d'agréer, Monsieur le procureur de la République,
l'assurance des mes salutations distinguées,
Marc
SALOMONE
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