Paris, le vendredi 11 mars 2016
Pour
Jean-Louis Debré
Président
du Conseil supérieur des Archives
Monsieur
le Président,
Le
Canard Enchainé nous informe que Jean-Louis Debré quitte le Conseil
Constitutionnel le 4 mars 2016 pour être nommé Président du Conseil supérieur
des Archives le 5 mars.
La
brève se termine par cette injure : « On dit merci qui ? ».
Je
vous prie, M. le Président, de bien vouloir démissionner de ce poste au seul
motif que vous aviez passé 65 ans lors de votre prise de fonction.
Il
n’est au déshonneur de personne de dire qu’on a commis une erreur et qu’on la répare.
Vous
aviez fait une entrée convenable à la Présidence du Conseil Constitutionnel, à
l’âge de 63 ans.
A
71 ans, vous ne pouvez plus exercer pleinement un mandat public, au moins dans la
durée. Vous ne pouvez que le transformer en hochet pour escroc mondain.
Je
ne pense pas que le fils de Michel Debré se compare au Général De Gaulle et autres
missionnés.
Un
langage délinquant nomme cela « un poste honorifique » autrement dit le
parasitage féodal d’une charge indispensable.
La
restitution de cette charge aux personnes en âge de l’exercer effectivement créera
une jurisprudence qui suivra son chemin.
Les
médias jacassent bruyamment au sujet de ces abus de réglementations qui paralysent
l’initiative. Par cette jurisprudence de facto, vous prendriez une initiative qui
évitera les règlementations.
Cette
initiative vous rendra certes impopulaire auprès du parti des consanguins.
Par
contre, elle vous attirera l’estime, la reconnaissance, de tous ceux qui
supportent de plus en plus mal cette oligarchie qui considère l’attribution des
responsabilités comme l’exercice d’un privilège.
Les
français, singulièrement les cadres, attendent cela.
Ils
agréeront n’importe lequel de vos changements de vie si vous leur rendez ce
service.
Bien
sûr, c’est injuste et ce n’est pas le moment. Mais, n’attendez pas, publiez
votre communiqué et jetez la clé de la porte d’entrée de l’Etat dans la Seine.
C’est
ce qu’aurait fait votre grand-père, le professeur Robert Debré. Ce pourquoi il
a su être utile.
En
vous remerciant de votre attention,
Je
vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’assurance de mes salutations
distinguées,
Marc SALOMONE
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