Paris,
le mardi 19 juillet 2016
Député
Alain Marsaud
amarsaud@assemblee-nationale.fr
M.
le Député,
Pourquoi
ne demandez vous pas, ou ne proposez vous pas comme réflexion, la remise des
jihadistes ayant combattu dans un pays à la justice de ce pays ?
Vous
dites que les français du Moyen-Orient, de l’étranger, se sentent désormais mal
compris de la population locale.
En
organisant une coopération judiciaire entre la justice française et les
justices des pays concernés, la France :
1-
Ne servirait plus de base arrière aux agressions contre des pays souverains ;
2-
Reconnaitrait une bonne fois pour toute l’existence juridique de toutes ces
nations artificielles.
En
2008, M. Assad était reçu à l’Elysée et au défilé du 14 juillet.
Au
même moment, un jihadiste condamné à 15 de prison en Irak, pays soutenu par les
américains, s’évadait par l’explosion de sa prison, allait en Syrie, menait une
lutte armée contre le régime.
Voyant
que la chance tournait. Il a tout simplement téléphoné aux services secrets
français pour être exfiltré. Il s’est présenté libre au tribunal et s’est
abstenu de reparaitre le jour de l’énoncé de sa peine. Etc.
Ce
n’est donc pas une question dite de droit de l’homme.
Aux
yeux des cadres politiques français, les jihadistes français pour être
musulmans n’en sont pas moins français et de ce fait légèrement supérieurs aux
magistrats des pays concernés par leurs actions.
La
Quai d’Orsay a laissé tomber un journaliste poursuivi sous des accusations publiquement
fantaisistes.
Par
contre, les criminels de sang visant à instaurer le fascisme ne sauraient
rendre de compte aux magistrats des pays où ils officient.
Vous
nous dites que les français de l’étranger se sentent incompris des populations
qui les entourent, « Tu m’étonnes ! ».
Pourquoi
ne posez vous pas la question simple suivante :
Il
y a 300 jihadistes de retour de jihad en France :
1-
Que font-ils en France ?
2-
Quand seront-ils mis à la disposition des justices des pays où ils ont officié?
3-
Qui mieux que ces justices nationales peut enquêter professionnellement sur
leur cas et entendre le cri déchirant de leur innocence incomprise ?
Vous
seriez entendu des français et tout particulièrement de vos électeurs qui
auraient au moins quelque chose à dire à leurs interlocuteurs locaux à l’heure
du thé.
Au
titre d’ancien magistrat, c’est en fait une proposition technique.
En
vous remerciant de votre attention,
Je
vous prie d’agréer, M. le Député, mes sincères salutations,
Marc SALOMONE
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