jeudi, octobre 17, 2019

17.10.19, contribution 34, parité, échec, femmes, féministes, droit, concurrence

blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les Deux formes, éd. Amazon

Paris, le jeudi 17 octobre 2019

CONTRIBUTION (34) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.

ANALSYSE DE L'ECHEC DE LA POLITIQUE CORPORATISTE, ANARCHISTE, VOLONTARISTE, SECTORIELLE, DES MOUVEMENTS FEMINISTES AINSI QUE DES CADRES DU FEMINISME ET REFLEXION SUR LA NECESSITE DE LA PARITE DE DROIT.
(Suite de la contribution 25 septembre 2019 relative au Grenelle de l'égalité hommes-femmes ; cf. : madic50.blogspot.com)




LA DEROUTE POLITIQUE DU FEMINISME VOLONTARISTE ET CONCURRENTIEL.

1)- Les fautes partagées
Les féministes se produisent en public pour célébrer le recul général des droits des femmes. Les thèmes les plus spectaculaires sont l'IVG, la contraception, les violences faites aux femmes.

Les coupables désignés sont le Gouvernement qui ne comprend rien et les hommes souverainistes qui se crispent devant l'acquisition de droits par les femmes et cherchent à reprendre la place perdue.

C'est l'opposition tragédienne des féministes drapées de « sincérité » et des autres « insincères ».

Elles sont les vestales qui célèbrent le martyr des femmes par l'éxhibition de leur pureté.

Nul part n'est examinée la faute politque majeure des féministes qui sont incapables de regarder leurs propres participations à ces reculs sectoriels et à la mise à mal global du droit des femmes.

En fait, elles jouent un rôle décisif à la fois :
a- Dans l'incapacité des démocrates d'imposer la parité et d'étendre la présence publique des femmes.
b- Dans la capacité des « souverainistes », des machistes, de revenir sur ce qui semblait acquis.

2)- La parité concurrentielle
En 1999, le Premier Ministre, Lionel Jospin, juge le temps venu d'installer la question de la parité dans l'action gouvernemental et l'ordre constitutionnel.
L'exemple publique du moment était la composition de l'Assemblée Nationale.

Que font alors les féministes ?

Parmi les 100 femmes auxquelles Le Monde a offert d'écrire un article sur le sujet :
1- Une seule, une sociologue du CNRS, s'est pronnoncée pour la parité des sexes à l'Assemblée nationale.
2- Toutes les autres se sont prononcées pour la parité concurrentielle dans les candidatures.

C'est à dire :
a- Soit contre des lois paritaires, sauf à titre provisoire,
b- Soit en transformant la parité en problèmes de quotas applicables selon les principes du corparatisme et des aléas des affrontements à venir.

Selon le Premier Ministre Jospin, la loi constitutionnel qui en est résulté a adapté la parité au « scrution nominal à deux tours ». Je ne me souvient plus quel scrution permettait la présence des femmes.

Le Premier Ministre, Michel Rocard, a achevé de ridiculiser cette loi en la déclarant génitrice de listes électorales dites « chabadibada ».

Le résultat politique le plus clair de ce dispositif est qu'il a permis que la parité ne serve à rien, sinon à permettre à des caciques féministes de gloser sur une parité insuffisante et maintenant sur une parité en recul.

Dans un débat sur Public-Sénat, une trentenaire, Présidente de l'association féministe « Nous toutes », conclut le débat par ces mots : « Nous ne voulons pas de Grenelle. Nous voulons de « l'oseille ».

Ces femmes sont-elles en capacité de faire face aux Chefs de Services des Hôpitaux qui refusent de pratiquer l'IVG ?

3)- La parité de droit
La seule organisation permettant aux femmes d'être présentes dans tous les lieux de Direction de la société est la parité de droit.

La Constitution doit donc organiser la présence universelle, conjointe, égale, de droit, des deux sexes dans l'organisation et l'exercice des Pouvoirs publics ; notamment dans les Assemblées qui les composent ou en dépendent.

Les ajouts grotesques de 1999 doivent être supprimés.

Les femmes étant présentes partout de droit, les questions de leur valorisation, des débats de droit, de force, de politque, d'idéologie, se posent en des termes radicalement différents.


Les deux sexes ne forment pas les politiques. ils participent à la détermination de leur universalité.

A ce titre :
a- L'asservissement d'un sexe par l'autre est une composante nécessaire de toute politique d'asservissement statutaire.
b- L'égalité des sexes est une composante de la démocratie.
c- La parité est une composante d'une mondialisation démocratique.

A tout le moins, la parité de droit impliquerait au fil du temps un bouleversement complet de la représentation publique des femmes et des rapports institutionnels des deux sexes.

4)- Questionner l'action des féministes
Toutes les dirigeantes du féminisme sont des bacs+5 et des femmes de responsabilités.

Comment peut-on croire sérieusement qu'elles puissent ne jamais examiner la question de la présence égale des deux sexes dans les Assemblées délibératives ?

Elles se contenteraient naïvement de leur lamento imprécatoire ?

A l'écoute d'une telle surdité sans cesse reconduite, il est plausible de penser que ces dames ne tiennent peut être pas tant que ça à ce que les femmes soient partout parce que ça implique qu'elles y sont toutes.

Les bacs+5, ici comme ailleurs, femmes ou hommes, ne tiennent pas à ce que les ouvrières, les employées, les saisonnières, les sans-grades, investissent des lieux de décisions même locales.

Avant d'accuser autrui de la débacle chacun doit balayer devant sa porte.


Marc SALOMONE

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