mardi, septembre 26, 2023

29.09.23, pacem in europa, court, kennedy, jean vingt-trois. paix, ukraine, russie, europe, otan, crimée, primauté de la guerre, primauté de la paix,

salomone.marc@neuf.fr

Paris, le 26 septembre 2023


PACEM IN EUROPA


Vu le format, l’abondance de documentations et de discussions publiques, ce texte procède par affirmation pour souligner des points particuliers à l’attention du débat public.

Le 11 avril 1963, le pape Jean XXIII publie l’encyclique PACEM IN TERRIS.

Le 10 juin 1963, le Président Kennedy fait un détour par l’université américaine, lieu de connaissance, pour livrer sa réflexion sur les enjeux d’un conflit mineur (Cuba) qui engage un affrontement majeur, nucléaire, entre les deux puissances dominantes du moment.

Voir le texte anglais et français sur madic50.blogspot.com.

Ces deux Chefs d’État interviennent sur « la paix mondiale », dans un moment semblable, et nullement identique, au nôtre.

Ils le font par l’exposé d’une production de connaissance et d’une réflexion politique.

Je reprends ici la logique intellectuelle et politique du Président Kennedy, pour la soumettre aujourd’hui au public.

Pour ce type de guerre, le Président Kennedy défini deux camps de la paix. La « pax Americana » ou « paix des tombes » qu’il rejette et la « paix authentique » dont il dit qu’elle est « la plus urgente de nos tâches ». Il donne une liste de qualités politiques utiles à sa victoire.

La première repose sur la primauté de la guerre. La seconde repose sur la primauté de la paix.

Dans chaque pays, s’affrontent les partis qui imposent l’une ou l’autre de ces primautés et les mobilisation idoines.

Il termine en disant « Confiants et sans peur, nous allons de l'avant, non pas vers une stratégie d'annihilation, mais bien vers une stratégie de paix. »

Le 24 février 2023, le Président Poutine déclenche une « opération spéciale » du type des « guerres préventives ». Il envahit la République d’Ukraine. Il en porte la responsabilité.

Cette « guerre préventive » se réclame de la jurisprudence israélienne de 1967, otanienne et américaine en Yougoslavie en 1999, en Afghanistan en 2001, en Irak en 2003, en Libye en 2011.

Cette guerre impose son évidence, assène ses vérités, préempte les qualités humaines.

Elle accapare tous les réseaux de cadres, les média.

Elle définie elle-même ses rapports à la paix et impose sa solution : la victoire par KO.

Par la guerre, la paix devient une vérité alternative.

Or, cette guerre fait apparaître que la paix ne succède pas à la guerre.

Elle est une voie politique de plein exercice de résolution de ce conflit.

C’est la primauté de la guerre qui est archaïque.

La paix est de droit, la condition première de la prospérité, l’affaire de tous.

Après 1914 et 1940, l’Europe est à nouveau ruinée, affaiblie, soumise. Elle glisse vers l’Amérique du Sud.

L’évidence de la guerre est le produit d’un dressage idéologique insidieux, continue, oppressant.

En France, le bon vieux réflexe féodal obsolète de l’évidence guerrière s’est reconstitué à partir de 1980 par la filière gauchiste de la répétition rituelle, hystérique, du rejet fantasmé d’un Esprit munichois de 1938 repéré partout.

La paix devient une fauteuse de guerre.

Désormais, la guerre combat le Mal sur toute la terre. La paix est l’œuvre du Malin, le balai des sorcières.

Le parti de la paix n’a pas à s’inscrire dans la logique du Mal ni de l’antériorité de l’œuf ou de la poule.

Le seul motif direct de cette guerre est la volonté des gouvernements ukrainiens d’adhérer à l’OTAN.

L’OTAN a été partie prenante des guerres de Yougoslavie, d’Afghanistan, de Libye, d’Irak. Elle candidate pour l’Asie.

Elle est une organisation stratégique de plein droit.

L’OTAN accompagne consubstantiellement une politique d’intolérance culturelle, de ségrégation politique, d’épuration ethnique et linguistique expressément à l’égard du russe, de la Russie, des russes, des slaves, et d’autres.

Le référendum de sécession du 16 mars 2014 découle de la suppression, le 23 février 2014 de la qualité de langue régionale protégée du russe en République de Crimée.

L’annihilation de la langue russe est une exigence américaine dès 1989 en Pologne.

Depuis 2014, les courants explicitement nazis d’Ukraine de l’Est (cf. le sénat américain) codirigent l’État.

Les responsabilités de la Russie sont certaines mais cette politique est aussi responsable de la guerre civile de l’Ouest et de la sécession de la République de Crimée.

L’Europe est concernée par :

Le recul de la démocratie, par l’interdiction d’organisations politiques, telle le Parti communiste, la promotion du mouvement nazi, le rôle politique et militaire dirigeant de celui-ci.

La subversion de l’organisation civile qu’est l’Union européenne par l’organisation militaire qu’est l’OTAN.

Le surarmement de pays européens et les exigences politiques qui en découleront.

Le parti de la guerre est de filiation politique féodale.

Le parti de la paix refuse cette mise en arriération de la vie politique européenne.

L’Europe n’a aucun intérêt à voir la Fédération de Russie perdre le port de Sébastopol et ce qui s’en suit.

En 1989, l’Europe, par les cadres et les populations d’Europe de l’Est, disposait d’une force de frappe linguistique, culturelle, commerciale, politique, formidable pour construire un pont entre les peuples de l’Eurasie, de Dublin à Vladivostok en passant par Samarcande.

Pourquoi la perdrait elle ?

Le territoire de la République ukrainienne est établi en 1945 et est intangible. L’Ukraine est membre fondatrice de l’ONU.

Ceci confère au gouvernement ukrainien l’obligation de gouverner avec la totalité de sa population. A lui de garantir les droits de ces populations.

Or, la démocratie est déjà perdante.

Le 17 mai 2022, 12 partis sont dissous

Depuis 2014, C’est à nouveau la chasse aux communistes et l’installation des groupements nazis dans la formation du pouvoir.

La rhétorique est toujours la même.

Un gouvernement déclare interdire les deux extrêmes identiques : les nazis et les communistes.

Comme toujours et sans exception, cela revient à une alliance, y compris militaire, avec les nazis dans la chasse aux communistes.

L’Ukraine est le lieu où des juifs constitués en parti politique de gouvernement sont les alliés gouvernementaux des nazis.

Cela fait suite à un long parcours depuis 1955 visant à l’unification du camp occidental divisé depuis 1945 par la césure entre les juifs et les nazis.

Ceci va avoir des conséquences, déjà visibles, pour le devenir de l’Europe mais aussi pour la lecture du passé.

En France, en juin 2000, lors d’un colloque, les historiens universitaires ont prêté allégeance à la logique d’Hitler victime de Lénine.

Cette réécriture de l’histoire assoit le parti de la guerre en Europe et déstabilise la démocratie.

La République de Crimée est une entité politique et non administrative. Elle ne peut pas être conçue comme étant évidement, historiquement, ethniquement, politiquement, partie prenante de la République ukrainienne.

Chacun avec ses arguments reconnaît qu’elle est un ajout circonstanciel. Elle choisit avec qui elle s’associe.

Le port de Sébastopol est celui de la marine Russe.

Le mandat d’arrêt de la CPI contre le Président Poutine place les appareils de droit mondiaux dans un camp et bloque toute circulation du Président de la Fédération de Russie. Elle entrave manifestement les discussions au plus haut niveau concernant tous les sujets et particulièrement ceux de la guerre et de la paix.

Le parti de la guerre étale ainsi sa volonté de toute puissance.

C’est irresponsable.

Une fois de plus, les enfants servent les querelles des adultes.

Il y a des enfants « déplacés ». Ces transferts sont jugés.

Le mot « déportation » en Europe a un sens. Les ukrainiens, nazis, juifs, démocrates, le savent.

Cette procédure judiciaire ne justifie pas une intrusion judiciaire dans la direction des processus politiques de discussion entre les Etats concernés par ce conflit.

Il se crée ainsi une confusion manifeste entre le droit, la politique, la guerre. Celle-ci devient l’aune des jugements.

En s’installant par ruse dans une dispute politique à caractère militaire, les magistrats contribuent à l’enchevêtrement du Nœud gordien.

Salvete judices. Morituri te salutant

Combien de temps le parti occidental pourra-t-il imposer ces jugements hérités d’une puissance révolue ?

Aucune cours judiciaire n’a procédé ainsi pour l’État américain, d’autres Etats occidentaux ou leurs personnalités.

Il aurait été beaucoup plus compliqué de commencer par la référence à la notion de « guerre préventive ».

Les crimes de l’OTAN en Yougoslavie ne sont pas jugés, ni ceux de Libye.

En août 2023, la justice américaine annulait le procès des meurtriers de 2001. La révélation de l’usage de la torture dans la procédure et du jeu des alliés saoudiens auraient gêné. Dehors !

Les magistrats reconnaissent ici ceux qui sont indispensables au bon fonctionnement des relations internationales.

Le Président Poutine n’en fait pas partie.

Surtout, la disqualification de 20 millions de femmes de tous âges en Afghanistan est inconnue des magistrats.

En 1992, 1996, 2021, 2023, le gouvernement américain s’est impliqué juridiquement dans le renversement du gouvernement légal, la disqualification des femmes, la déclaration de la « positivité » de l’action des criminels. Rien.

En France, en 2022, la justice a refusé astucieusement d’examiner la possible implication de journalistes, en 1992, dans la politique de disqualification des femmes comme structure directrice du programme politique, c’est à dire dans une procédure de crime de guerre et de complicité de crime contre l’humanité. L’entre-soi avant tout.

L’Europe ne dirige ni dans l’Espace, ni dans l’I.A., elle est faible dans la transition climatique, nombre de ses concitoyens ne mangent plus tous les jours.

Pourtant, elle dépense sans compter dans une action aussi archaïque qu’une guerre de coqs de villages, susceptible de déboucher sur un conflit nucléaire. Elle y subordonne son économie par une redite cacochyme de la politique du blocus.

En Europe, le parti de la guerre continue les Chevaliers teutoniques pour la conquête de l’Est et les Chevaliers du temple pour la suprématie de la propriété privée sur la propriété publique et l’identification des forces privées aux Pouvoirs publics.

En Russie, il se réclame du tsarisme contre le pouvoir civil, laïque et démocratique. C’est à peu près la même configuration qui s’est construite dans une confrontation séculaire avec le camp d’en face.

Les deux camps ont les mêmes pratiques.

La renonciation au tsarisme pour l’un et à la conquête pour l’autre s’imposeront pour une « paix authentique » et non une « pax americana ».

Le parti de la guerre s’est illustré en apportant « démocratie », « état de droit », « paix », en Yougoslavie, Afghanistan, Irak, Libye, etc.

Il doit laisser la gestion de la guerre au parti de la paix.

La paix renverra ces gouvernements face à leurs peuples. Nous comprenons leurs appréhensions.

Les personnes haïes ou adulées sont plus utiles à l’humanité vivantes que mortes lorsque la paix s’applique à tous.

Comme lors des précédentes crises européennes, nous sommes invités à nous interroger sur nous-mêmes.

La paix exige l’arrêt, immédiat, sans conditions, sans négociations, des combats. Stop aux combats et aux stocks.

Les dirigeants des Etats sont priés de montrer ce qu’ils savent faire.

Tous les européens sont concernés et requis pour imposer la primauté de la paix.


Marc SALOMONE

Retraité

Post-scriptum

Au vu de ce qui concerne l’Arménie et les arméniens, suivant les pays baltes, l’Ukraine, la Tchétchénie (1990), l’Azerbaïdjan (1988-89), etc, il est à examiner si ce n’est pas l’installation d’ un mouvement d’épuration ethnique gouvernemental.

Il semble conduit par les protestants et les frères musulmans. Toujours par épuration du russe au profit de la langue anglaise. 


Aucun commentaire: