vendredi, septembre 29, 2023

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Marc Salomone /  Courriel : marcsalomone@sfr.fr

Paris, le samedi 30 septembre 2023

Objet : le rapportage des faits délictueux

Les français paraissent désarmés devant la criminalité. Ils ne veulent pas faire justice eux-mêmes et en même temps, les appels à la police leur paraissent ponctuels et inefficaces. Nombre d’entre-deux se disent désormais terrorisés par les voyous et leurs capacités à dominer le devenir de la vie locale.

Cependant, les français disposent d’un levier d’action qui ne semble pas exploité à la hauteur des urgences.

Ils peuvent rapporter les faits à la police, la gendarmerie, la justice.

Le rapportage est disqualifié par son usage scolaire. Il n’est pas bon d’être un « rapporteur ».

Il est aussi disqualifié par la résonance historique de son synonyme « dénonciation ».

Sous l’Occupation allemande, les « dénonciateurs » et les « dénonciations », furent les instruments de la trahison de quelques français ordinaires.

Certaines manipulation des faits historiques (notamment de leur ampleur) ont servi dans les années 70-80 une entreprise de disqualification de la coopération des citoyens avec la police et tout particulièrement la participation des premiers à l’information de la seconde étant présentés comme la redite de la dénonciation des Résistants et des juifs ; la commission d’un acte criminel.

Cette opération idéologique est une pure escroquerie morale et politique.

a- il y a eu peu de dénonciations durant l’Occupation en regard de l’ampleur de la destruction de la France opérée par l’ennemi.

b- il n’y a aucune continuité entre la dénonciation d’innocents ou de patriotes et la dénonciation de délinquants et de maffieux en action.

Cette fantasmagorie anti policière a bien accompagné (par la vieille technique de l’imprécation et de la malédiction) l’installation des maffia de la drogue et de l’assujettissement des habitants à ces réseaux criminels.

Ce refus de collaborer à l’action de la police accompagne l’instillation progressive dans le débat public de l’idée que les voyous incarnent la résistance à l’oppression étatique.

Il faut donc sortir de cette logorrhée trompeuse et dire aux français qu’ils peuvent dénoncer précisément les faits délictuels dont ils sont témoins.

Ils peuvent sans souci moral et juridique rapporter les noms, les dates, les horaires, les lieux, les faits, auxquels ils assistent.

Les précautions, les lâchetés, les malédiction, langagières, doivent être balayées et il doit être dit publiquement que la participation citoyenne à l’information des forces de l’ordre et de la justice est libre, garantie, bénéfique.

Cela ne permettra sans doute pas à la police d’agir immédiatement, mais cela lui permettra de constituer des dossiers et d’agir plus efficacement.

Pour ceux qui ont peur ou n’ont pas confiance dans l’étanchéité des services publics vis-à-vis des réseaux maffieux, le courrier anonyme est de droit. Il lui suffit d’être honnête et précis.

Dans un reportage télévisé, une dame dit qu’il est impossible de s’adresser aux « guetteurs » sous peine de représailles et que de toutes façons ils n’écoutent rien, qu’ils ne peuvent pas.

Elle en conclue que « on » n’y peut rien.

Cette dame doit savoir qu’elle peut informer la police des noms, âges, qualités, horaires, manières, clientèles, qu’elle connaît, et que c’est son droit.

Le rapportage ou la dénonciation concernent aussi bien les petites gens que les cadres supérieurs.

Imperturbables, les imprécateurs vont nous expliquer que cela va générer un courrier dément, des dénonciations absurdes, des informations fausses, que cela entraînera la paralysie du travail des policiers et ils ne manqueront pas de prédire des malheurs apocalyptiques.

Il est possible que toutes sortes de manœuvres aient lieu. Elles ne pourront pas durer si les français avec simplicité s’appliquent à rapporter les faits exacts dont ils ont été les témoins.

Les seules règles d’efficacité en sont précisément l’honnêteté et la précision.

Il se constituera alors une continuité de savoir qui ira bien au-delà des dénonciations ordinaires que reçoivent les policiers, les gendarmes et la justice.

Face à l’ampleur de l’offensive illégale, maffieuse, ni les autorités, ni la population, ne peuvent rester sur leurs positions respectives de distances (méprisantes ou respectueuses peu importe) l’un à l’égard de l’autre.

Les français comme les autorités sont pleinement capables de distinguer ce qui est crapuleux, même minuscule et sympathique, de ce qui est l’ordinaire des complications de la vie, mêmes extravagantes.

Il est temps que ces deux parties de notre population apprennent à se faire confiance et à ne pas se laisser décourager.

Marc SALOMONE



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