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Paris,
le dimanche 24 mars 2019
CONTRIBUTION
(14) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN
2019. REFLEXION SUR LE PROCES MERIC ET SA RELECTURE DU FAIT DES
REVELATIONS INDISCUTABLES SUR LA REALITE DES ANTIFAS (Suite de la
contribution n°13 du lundi 11 mars 2019 ,
cf. : madic50)
1)-
Les faits
1-
2013
Depuis
le 5 juin 2013, deux hommes, Samuel Dufour et Esteban Morillo, sont
emportés dans la tourmente judiciaire. La Cour d'assise de Paris, du
14 septembre 2018, les a condamnés à 11 ans pour l'un, 7 ans pour
l'autre. L'Appel a permis la libération provisoire de Morillo.
Leur
crime ?
L'un
d'entre eux, Morillo, était recherché par les « Antifas »
qui avaient punaisé son portrait sur un tableau dédié de leur
local avec la mention : Recherché.
Les
Antifas l'ont cherché, trouvé, provoqué. Nul ne s'est inquiété
de leurs responsabilités dans la mort de l'un d'entre eux.
D'une
part, cette action d'affichage à elle seule aurait dû leur valoir
une interrogation judiciaire pour usurpation de qualité et de
pouvoir, quel qu'en soit l'énoncé juridique. En effet, seule la
police peut « rechercher » une personne considérée par
ses traqueurs comme « criminelle ».
D'autre
part, à partir du moment où il y a eu un mort cette recherche et
cette rencontre ne peuvent plus être considérées comme un jeu de
potache.
La
justice traite l'affaire comme une affaire criminelle et non un
accident. La moindre des choses aurait donc été de savoir par quel
hasard les Antifas ont retrouvé un homme, Morillo, qu'ils
recherchaient, à la manière de la police nationale.
Au
lieu de cela, d'une part les Antifas sont libérés à l'issu d'une
garde-à-vue où ils sont interrogés comme victimes et témoins,
d'autre part, l'un d'entre eux, probablement leur chef, est entendu
au procès en qualité de Partie-civile.
2-
En 2018
En
2018-2019, les Antifas se rappellent au bon souvenir du public. Leur
nom est évoqué parmi les dits « casseurs professionnels »
des Champs-Élysées lors des manifestations des gilets jaunes.
Au
sujet de l'action de ces manifestants, le Pouvoir exécutif utilise
la qualification d'émeutiers et d'ennemis de la République visant à
la renverser.
Quelques
soient les protections dont il semble qu'ils bénéficient, les
Antifas ne peuvent pas être l'incarnation du Bien le 14 septembre
2018 et l'incarnation du Mal le 8 décembre 2018.
Ce
hiatus conduit à un retour sur le déroulement du procès Méric et
une réflexion sur ses conclusions.
C'est
à cette réflexion que ce texte est consacré.
2)-
Le procès du 14 septembre 2018
1-
La justice de classe
La
construction du procès du 14 septembre 2018 a été d'abord le
lynchage de deux ouvriers par la caste universitaire. Un sacrifice
humain pour se purifier des années où les universitaires devaient
traiter les ouvriers en « camarades » et leurs
représentants en Ministres.
Là,
ils peuvent enfin rétablir le texte du discours de la domination.
A
cette occasion, les dominés redeviennent des « classes
dangereuses », des criminels nés, comme depuis toujours, et
les agents des dominants redeviennent des vigies de la civilisation.
Enfin !
On se sent mieux quand on est Maître de l'entre-soi !
2-
L'intégration
Ce
procès à un second effet : son déroulement, de juin 2013 à
septembre 2018, a produit une forme d'intégration institutionnelle
des Antifas et la reconnaissance d'une délégation de service
publique implicite à leur endroit.
Celle-ci
s'étend de fait à tous les groupes ou milices qui s'organisent sous
le nom de code Antifascisme. Ce dernier est érigé en administration
idéologique d'Etat.
Aujourd'hui,
les policiers ont peurs des conséquences judiciaires de leurs actes
dans la répression des Antifas et autres droits communs subversifs.
a-
l'affaire Méric
Avant
juin 2013, la certitude de l'impunité pour l'affichage de la photo
d'une personne à titre de « recherche », la rencontre
des « chercheurs » et du « recherché » aux
fins de le provoquer, indiquent l'assurance de ces groupes vis-à-vis
de la légalité.
Cette
inclusion des Antifas dans les appareils de formation de la la
légalité est confirmée, dès le 5 juin 2013, par le soutien des
Pouvoirs publics et des services d'enquête au discours des Antifas
sur les faits sanglants, ainsi qu'en septembre 2018, au tribunal, par
l'audition d'un Antifa au titre de Partie civile.
L'utilisation
pesante des tatouages de Morillo comme preuve de culpabilité au
procès consolide les Antifas dans le bien-fondé de leur démarche.
b-
Les émeutes
En
décembre 2018, sur les Champs-Élysées, la maîtrise de l'espace
public par ces groupes et leurs rapports aux forces de l'ordre vient
aussi de cette reconnaissance.
a-
L'offensive des émeutiers, du 8 décembre 2018 et du 16 mars 2019,
est la mise en œuvre de cette légalisation de leur action.
b-
De la même façon qu'ils peuvent, en 2013, « rechercher »
une personne, la convoquer à un combat, ils peuvent, en 2018 et en
2019, organiser l'occupation de l'espace public et y imposer leur
ordre par la terreur.
c-
Le statut légal
Par
ce procès, ils ont acquis judiciairement la qualité légale pour
combattre ce qu'ils nomment les « fachos » pour le compte
de ce qu'ils nomment « l'antifascisme ».
Pour
eux, il n'y a pas de différence entre ratonner un horrible skinhead
ou saccager l'insultant Fouquet's ; corriger l'insolent
« facho » ou lyncher le méchant policier.
Les
émeutiers revendiquent moins de prendre le Pouvoir que de le
démultiplier. Ils ne provoquent les forces de l'ordre que pour
contester leur autorité universelle, l'indivisibilité de l’État.
Ils
veulent se battre, rabaisser le caquet du « facho » ou
faire reculer les policiers, non pas pour les vaincre et construire
autre chose, mais pour que les uns et les autres comprennent que
force doit rester à la loi et qu'ils en sont les représentants en
certains lieux et en certaines circonstances.
Cela
leur a été concédé par l'affaire Méric.
3-
L'association de fait
Le
procès a établi une communauté de pensée, de définition, de but,
entre les représentants des Pouvoirs publics et les militants de ces
groupes que la justice reçoit comme témoins et partie civile, donc
comme collaborateurs, et aux côtés desquels l’État s'est engagé
en acceptant de prendre parti, de s'inclure, dans l'opposition de
deux camps définis par ces groupements.
Dans
ce procès, l'Etat s'est associé de fait aux militants de ces
groupes dans la définition d'un ennemi public sur des bases
idéologiques qui sont des formes dégradées de logiques religieuses
et de politiques subversives.
3)-
Un allé droit et une attente statique
Il
est dit au procès que, dans cette rixe, les skinhead vont « droit »
sur les lieux ou les Antifas patientent en les attendant.
a-
Ils patientent, c'est à dire qu'ils attendent les skinhead qui ne
sont donc pas sur les lieux.
b-
Ils pouvaient rentrer chez eux.
c-
Nul ne conteste que les Antifas ont attendu les skinhead
exclusivement pour se battre.
En
clair, si les uns foncent « droit » sur l'obstacle, les
autres créent l'obstacle en les attendant sur ces lieux pour se
battre.
Si
les uns n'avaient pas à venir sur ces lieux, les autres n'avaient
pas à y être présents ni à s'y tenir.
Or,
la justice va faire de la venue des uns une présomption de
culpabilité et de la présence préalable des autres une marque
d'innocence.
Il
en est ainsi car les Antifas sont assimilés virtuellement à des
gardiens de l'ordre public.
Au
titre de « antifascistes » et même mieux de « jeunes
antifascistes », ils sont le dernier rempart contre la bête
immonde incarnée par les « fachos ».
Les
skinhead foncent « droit » sur les Antifas comme Hitler
fonce « droit » sur la Pologne. Les Antifas sont les
victimes de cette redite de la barbarie.
Dans
cette affaire, l'Etat ne défini pas son rôle comme l'opposition au
désordre et à la subversion. Il se met en situation d'accompagner
les instruments associatifs de ces deux politiques.
4)-
Le crime de méchanceté
1-
Le point Godwin
Cette
association de l’État et de ces crapules est fondée au procès
sur le recours à ce qu'un sociologue américain a appelé « La
loi Godwin ».
« Plus
une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y
trouver une comparaison impliquant les nazis ou Adolf Hitler
s’approche de 1 ».
Dans
l'affrontement, il n'est pas question de la judaïté de Méric.
Par
contre, le procès va mettre en scène les parents de Méric pour
justifier l'absorption du débat par les références idéologiques
attribuées à l'extrême droite, les relier à l'antisémitisme, à
Auschwitz, de là à une menace d’apocalypse dont l'affrontement du
5 juin serait l’Armageddon.
Cette
incise faussement historique et vraiment religieuse permet de faire
ce qu'on veut des faits et, au delà, des accusés.
2-
Le face-à-face
Cependant,
si la rafle du Vel'd'hiv établit la culpabilité cosmique des
accusés, elle ne fonde pas un rapport personnel des accusés
vis-à-vis de Méric.
C'est
pourquoi le procureur général complète le dispositif
apocalyptique, ou anti-nazi, par un dispositif à la fois médical
pour Méric et psychologique pour les accusés.
Méric
se remettait d'une leucémie. Il était particulièrement faible et
vulnérable. A ce titre, il ne représentait « aucun danger »
pour les accusés.
A
l'insu de son auteur, cette évocation de la faiblesse de Méric
induit la possibilité que sa mort vienne de sa seule fragilité de
constitution.
Pour
évacuer cette voie qui innocente Morillo, le Procureur général
accable Morillo d'une accusation de lâcheté. Il s'en serait pris à
une personne faible et sans défense.
5)-
De l'usage de la faiblesse
Cet
argument de la faiblesse a deux volets :
1-
Le rapport personnel
Morillo
ne pouvait pas connaître cette faiblesse et cela pour deux raisons :
a-
raison factuelle
Morillo
ne pouvait pas savoir que Méric ne représentait « aucun
danger » pour lui. Il n'est pas écrit sur son front qu'il
relève d'une leucémie.
Il
a observé l'individu et a calculé qu'il ne représentait en effet
pas de « danger ».
C'est
pourquoi il a entrepris de se battre avec un autre.
C'est
parce que Méric l'a attaqué dans le dos qu'il s'est retourné pour
mettre fin à ses coups.
Donc,
Morillo n'a pas frappé Méric parce qu'il était dangereux ou non.
Il a répondu à une attaque de Méric. Il l'a fait par le réflexe
d'une personne qui se retourne et frappe parce que l'agresseur lui
tape dans le dos.
b-
raison légale
Morillo
est dans la légalité. C'est à dire qu'il ne « recherche »
pas Méric. Il ne connaît pas son visage, son nom, sa qualité. Il
n'a pas enquêté.
Chacun
comprend que c'est exactement l'inverse de la position des Antifas et
par suite de celle de Méric.
Les
Antifas sont dans l'illégalité. Ils sont là parcequ'ils
recherchent Morillo. Même s'il s'avérait qu'ils ne sont pas venus
expressément pour lui, ils l'ont reconnu et interpellé parcequ'ils
ont enquêté sur lui. Ils s'accrochent à leur provocation et
patientent dans l'attente de pouvoir le frapper, parcequ'ils le
chassent comme une proie.
A
moins d'assimiler Morillo à un officier de l'armée d'Occupation, il
n'est au pouvoir de personne de reporter un combat politique sur une
personne privée qui fait ses courses.
Les
députés veulent le respect de leur vie privée par leurs
adversaires politiques. Les ouvriers aussi. Leur qualité, dite de
droite, n'autorise pas les universitaires, dits de gauche, de les
interpeller hors du champ politique.
2-
Le rapport fonctionnel
Ce
n'est pas Morillo qui s'est servi d'une faiblesse qu'il ne pouvait
par ailleurs pas connaître. Par contre, c'est le fait, volontaire,
conscient, organisé, des Antifas.
Méric
est en effet mort de la mise en scène de ses faiblesses congénitales
mais il le doit expressément à la hiérarchie des Antifas.
Les
médias nous apprennent qu'il est incontestable que la faiblesse de
Méric a été régulièrement exploitée par les Antifas ; dans
cet affrontement et dans tous les autres.
Ce
sont eux qui ont convoqué Méric pour un affrontement dans lequel,
comme le dit en substance le procureur général, il ne faisait pas
le poids.
Mais
c'est justement ce qu'attendait la hiérarchie des Antifas ;
qu'il ne fasse pas le poids. Ainsi, ils pouvaient de nouveau se
battre au nom du Bien.
Nous
savons que d'une part, il était utilisé dans les manifestations par
la Direction des Antifas au titre de sa faiblesse. Il était chargé
d'insulter et de provoquer le camp adverse. Lorsque celui-ci
réagissait, les Antifas pouvait l'attaquer au nom de la défense du
martyr. Des vidéos et photos témoignent qu'il y a au moins une
interrogation à ce sujet.
D'autre
part, le jour de la provocation :
a-
le vigile du magasin a témoigné que l'intervention de Méric dans
le magasin n'était pas spontanée mais sans cesse relancée par son
supérieur hiérarchique.
b-
une vidéo témoigne qu'il a attaqué l'accusé par derrière.
Les
Antifas n'étaient pas les seuls à guetter l'occasion de défendre
le Bien.
Il
conviendrait d'étudier la succession d'événements liés au
transport à l'hôpital de Méric.
Cette
attaque a été manifestement adossée à une opération politique
d'ampleur à partir d'une offensive étatique contre
l'extrême-droite. Seule la mort imprévue de Méric, due à une
faiblesse de constitution que nul ne pouvait prévoir, le jour même,
a désorganisé cette action et l'a faite ranger dans les cartons.
6)-
Le fonctionnement des Antifas
Il
est aisé pour l’État de jouer en 2018 les vierges effarouchées.
Mais l'affaire Méric de juin 2013 permettait déjà de prévoir les
Casses « professionnelles » de décembre 2018.
Nous
y voyons toutes les logiques d'existence de ces groupes extrémistes :
1-
La tactique
Les
Antifas provoquent, se replient, organisent un traquenard, puis,
devant les conséquences de leurs actes , accusent et se martyrisent.
L'un d'eux parade au procès au titre de Partie civile.
Nous
retrouvons la même logique de la part des provocateurs qui
accompagnent le mouvement des Gilets jaunes.
a-
Le martyr de Méric est figurée ici par les mains coupées, les
grenades ramassées par terre afin d'être relancées, les yeux
crevés par les tirs des policiers.
b-
Les policiers blessés sont réputés l'avoir bien cherché.
2-
La qualité antifasciste
La
justice a admis que Clément Méric est un « antifasciste »
parcequ'il est inscrit dans un mouvement « Antifa » et
que c'est écrit dessus comme pour le Port-salut.
Aujourd'hui,
les mêmes factieux se servent de cette estampille officielle et
reconnue par la magistrature, autrement dit l’État, pour mener des
destructions anticapitalistes contre les commerces, des assauts
anti-répressifs contre la police, des agressions antisémites pour
se défendre des attaques venants des juifs ; sinon en France
du moins en Palestine.
Les
islamistes fichés S sont naturellement présents en 2018 puisqu'ils
y étaient en 2013. Il en est ainsi car le combat pour rompre
l'indivisibilité de la République leur est commun.
3-
La rixe
Il
a été également affirmé qu'il s'agissait « d'une rixe entre
militants d'extrême gauche et skinheads d'extrême droite, après
une rencontre fortuite dans une vente privée de vêtements ».
De
la même façon, les Antifas, et leurs comparses Black bloc des
Champs-Élysées, sont dans une « rixe » avec les
policiers et les commerçants. Cela veut dire qu'ils sont à égale
responsabilités de la violence, face-à-face.
A
ce titre, ils s'insurgent quand les policiers les arrêtent alors
qu'ils circulent paisiblement sur le trottoir et se rendent en visite
touristique à l'Arc-de-triomphe. C'est leur parole contre celle des
policiers.
a-
Sauf que le 5 juin 2013, il n'y a pas eu de « rixe ». Les
Antifas ne provoquent pas un skinhead. Ils agressent le client d'un
magasin faisant paisiblement ses courses.
b-
Il en va de même, par les mêmes, sur les Champs-Élysées en
2018-2019.
Tout
ce dispositif d'action, de repli, de martyr, d'offensive, a été
validé par l’État à l'occasion du procès de l'affaire Méric.
7)-
Retour sur le procès
Le
procès du 14 septembre 2018, s'est tenu dans l'évidence de
l'innocence de gens dont le gouvernement est amené à dire, le 8
décembre, qu'ils veulent renverser la République.
Il
n'est plus possible de survoler les faits chronologiques, de nier les
évidences d'un piège, et peut être même d'une préméditation,
d'invoquer les mannes des déportés pour tirer d'affaire des
gouapes, de charger uniquement par idéologie des personnes qui ne
cherchaient personne et qui faisait réellement leurs courses,
d'exempter de leurs comptes des personnes qui « cherchaient »
leur proie, d'occulter leur part dans la venue du fait mortel, etc.
1-
L'une des parties, Morillo et Dufour, a su tirer les conséquences de
l'engrenage de 2013.
a-
La mort de Méric intervient le 5 juin 2013 :
b-
Dès le mois de septembre 2013, Morillo et Dufour récusent l'avocat
de leur mouvance politique et prennent des avocats hors de celle-ci.
c-
Dès le départ, ils ont toujours refusé l'identification de cet
événement à une quelconque action politique.
2-
Par contre, l'autre partie a été incitée par les responsables
politiques de tous bords et par les membres du gouvernement de
l'époque, par les médias, à revendiquer haut et fort sa victoire
contre les « fachos ».
Même
s'il est permis de penser que la mort de Méric a gâché la fête,
coupé les élans et rompu les relations.
Le
procès du 14 septembre 2018 s'inscrit dans la droite ligne de cette
tempête artificielle de 2013 ou des cadres de l’État jouent leur
partition avec les voyous sous prétexte qu'ils causent
révolutionnaire et s'associent à la révolte des opprimés.
Les
résultats se voient toutes les semaines sur les Champs-Élysées.
8)-
Bilan
Ce
procès n'a été ni serein, ni instruit, ni objectif.
La
réalité est que Méric est mort par accident du fait d'une
constitution délicate qu'il a trop sollicitée pour l'exposition
d'idées dont plus personne ne peut nier qu'elles étaient et sont
toujours délétères.
Hitler
et les illuminati n'y sont pour rien.
Plus
personne ne peut ignorer que les Antifas sont des voyous factieux ni
que leurs responsabilités dans les faits du 5 juin 2013 n'ont jamais
été instruites.
Ils
continuent certainement d'avoir leur utilité dans les eaux troubles.
Mais
leur place ne peut plus être celle d'associés des Pouvoirs publics.
Ou
alors il faut avoir l'honnêteté de leur délivrer des cartes
officielles afin que la police, comme en d'autres temps, sache à
quoi s'en tenir.
Les
arguments qui ont sous-tendus le procès ne sont plus recevables.
Le
procès est fondé sur la légalisation de la délégation de service
publique idéologique (un droit de « recherche » des
personnes, de provocation à la bagarre dans un lieu civil) accordée
aux Antifas, par le gouvernement, lors de l'affaire Méric.
Cela
ne se peut plus.
Un
jeune homme s'est levé le matin pour aller faire des courses. Il a
couché le soir en prison, avec une accusation de meurtre et en
compagnie de deux camarades venus le secourir.
L'unique
raison de ce calvaire est d'avoir croisé une bande de charlatans
factieux dont la démarche est en tout point illégale.
Méric
s'est volontairement offert aux Antifas pour que leur hiérarchie
exploite sa faiblesse de constitution.
Il
était convenu qu'il esquive toujours sa rencontre avec la force
qu'il provoquait. Les costauds du groupe s'en chargeaient.
Un
dysfonctionnement inévitable de ce dispositif, aussi imbécile que
crapuleux, a placé Méric face au poing qu'il avait provoqué, selon
son habitude. Il en est mort.
Au
vu de la littérature parue dans les médias, je retiens comme une
hypothèse crédible que son séjour à l'hôpital et les trompettes
de la renommée qui l'ont accompagné étaient peut être prévus. Sa
mort seule à déplacé la rentabilisation de l'action de la rue vers
les tribunaux.
La
suite on la connaît désormais. Les émeutes des Champs-Élysées
sont un moment de l'unification de ces factieux. Le pire est à
venir.
9)-
Conclusion
L'orgueil
peut bien sûr triompher. La raison aussi.
La
question se pose de savoir qui des Antifas et des Magistrats domine
l'action de l'autre.
Pour
des raisons de justice autant que d'ordre public, le tribunal doit
statuer sur les faits, leur environnement réel, leur histoire.
La
Cour d'Appel est pleinement habilitée à faire le procès de cet
accident et des fautes qui y ont conduit.
L'aventure
doit céder le pas au droit.
MARC
SALOMONE
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