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madic50.blogspot.com / Livre : Les deux formes, éd. Amazon.
Paris,
le dimanche 11 novembre 2018
REFLEXION
SUR LES DEUX LOGIQUES DE PRODUCTION DE LA PARITE DES DEUX SEXES
Partie1 :
Le plafond de verre
1)-
Préambule
On
ne peut pas tout faire avec de l'ignorance et de la bonne volonté.
Le « plafond
de verre » qui illustre l'incapacité actuelle de réaliser la
présence égale des deux sexes dans la direction et le
fonctionnement social se construit aussi de l'incompréhension de la
place des deux sexes dans le fonctionnement de la société.
Ce
« plafond » procède donc également de l'ignorance qui
rend aveugle. Le savoir est le socle de l'efficacité victorieuse.
C'est
pourquoi ce texte est consacré à la compréhension de la fonction
sociale et politique des deux sexes et leurs rapport au Pouvoir.
2)-
L'Assemblée Nationale
Le
12 septembre 2018, à l'occasion de l'élection du Président de
l'Assemblée nationale, dite du « perchoir », le parti
machiste à infligé une dérouillée spectaculaire aux femmes et à
l'évolution paritaire de la démocratie.
Lors
de son discours d'investiture le Président Ferrand prendra acte de
l'archaïsme de cette élection par ces mots : «J'ai parfaitement
conscience que mon élection est plus le fruit de réalités
politiques majoritaires que l'issue d'une compétition de talents».
Cette
régression vers le conservatisme dont sont coutumiers les cadres
français ne contredit pas les propos du Président Ferrant sur la
légalité de son élection. Chacun des sexes a tenu sa place et y
est resté.
1-
Les hommes
Certes
la victoire de M. Ferrand est une victoire du machisme. Mais, les
hommes ont gagné parcequ'ils sont su, par culture, définir le
caractère politique de cette bataille.
Lors
de cette élection, le monopole de la candidature par un parti
politiquement homogène élimine la primauté des enjeux de lignes
politiques.
Le
combat entre les candidats visait à réserver la préséance
d'investiture aux hommes au lieu d'inscrire ce Poste du Pouvoir dans
l'évolution paritaire de la société.
Pour
ce faire, le réseau machiste de ce parti n'a pas hésité à
recourir aux méthodes du vieux monde en usant des pouvoirs de
l'administration interne du parti pour éliminer une candidate et
impressionner moralement ses consœurs et leurs potentiels électeurs.
Les
machistes ont mené un combat pour l'exercice du Pouvoir. Ils ont
appelé les électeurs du Groupe parlementaire à reconduire les
réseaux dominants de la formation du Pouvoir.
2-
Les femmes
Les
femmes candidates ont perdu d'abord parcequ'elles n'ont pas su se
comporter en politiques, en combattantes, sur le terrain imposé par
les circonstances, à savoir une concurrence entre les deux sexes
pour l'exercice du Pouvoir.
Elles
se sont maintenues dans le champ des accommodements entre collègues
et se sont comme à l'accoutumée subordonnées à la bonne volonté
des hommes quant il est question du Pouvoir.
Elles
se sont enfermées dans le cercle corporatiste qui leur était imposé
alors qu'elles voulaient rompre avec les évidences machistes de son
fonctionnement.
Elles
ont voulu une discontinuité en restant au sein de la même unité
corporatiste qui rejette cette rupture.
Elles
se sont ainsi condamnées à masquer l'affrontement des sexes qui
était le seul enjeu véritable de ce débat de nomination du
candidat unique de fait au Perchoir.
Pour
dire la même chose que tout le monde les hommes sont bien mieux
installés dans les évidences du vote.
Au
lieu de ça, elles devaient en appeler au Peuple, c'est à dire à
l'Assemblée Nationale et aux citoyens qui en auraient suivi les
débats.
Le
Président Ferrand a reconnu la légitimité politique de cette
démarche en opposant les « réalités politiques
majoritaires » et la « compétition des talents ».
C'est
le privilège des dominants que de reconnaître qu'ils ont tord et
qu'ils sont juste les vainqueurs d'un de ces combats dont la victoire
est le seul enjeu.
3-
La maîtrise
L'accès
des femmes au Perchoir n'aurait pas changé sa ligne par rapport aux
hommes puisqu'elles se réclament pareillement de celle du Président.
Une
Présidente aurait cependant montré que les femmes ont accédé à
ce titre par la maîtrise des combats politiques. Elle aurait été
un levier pour la parité de masse.
Le
précédent d'une telle maîtrise de la question du Pouvoir est
Angela Merkel. Son éducation par la République démocratique
allemande lui a permis de comprendre qu'elle peut concourir à la
Chancellerie.
A
contrario, les femmes de la République fédérale allemande,
assignées aux trois K (cuisine, enfants, église) ne sont toujours
pas capables de relever ce défi.
4-
La député Batho
La
députée Batho tire les conclusions de cette défaite en déclarant :
« Les femmes doivent prendre le Pouvoir et ne plus en accepter
leur exclusion. »
C'est
bien l'indication que tel n'est pas le cas aujourd'hui et ce pourrait
être une bonne nouvelle.
Cependant,
sa conquête du Pouvoir se fonde sur l'appel aux femmes d'être
« solidaires entre elles », donc de sortir des enjeux du
Pouvoir. Elle n'est donc toujours pas sortie du syndicalisme féminin
et de ses limites corporatistes pour entrer dans la politique et
l'universel.
Partie
2 : La fonction des deux sexes
Pour
que les femmes « prennent le pouvoir » et cessent d'en
être exclues, il faut comprendre la place des deux sexes dans le
fonctionnement du Pouvoir.
3)-
Les deux références
Chacun
perçoit que la question du Pouvoir ne se présente pas sous le même
angle selon qu'elle est vue depuis la lutte des classes (« grande
querelle humaine » de De Gaulle ou « conflits sociaux »
des sociologues, etc.) ou qu'elle est vue depuis les deux sexes.
Cf. :
Les deux formes, Marc Salomone, éd. Amazon.
4)-
Les deux formes
Il
y a deux formes d'organisation de la société.
1-
La forme économique
La
lutte des classes forme le système social et économique et
détermine en dernière instance tous les enjeux politiques.
a-
La forme économique produit les conflits de classes et leur
expression politique. En 1789, entre la féodalité et la
bourgeoisie.
b-
C'est pourquoi l'exercice du Pouvoir, des Pouvoirs, peut se passer de
la présence des femmes, voire même leur en interdire l'accès. Le
Canard continue de courir.
c-
C'est le monde des grandes masses humaines.
2-
La forme administrative
La
distribution des deux sexes est la matière concrète, humaine, de la
forme administrative de l'exercice de ces fonctions sociales et
économiques.
Elle
est par conséquent l'armature, la physiologie, des modalités
administratives d'exercice de la politique.
C'est
le monde de l'individu de la société, de l'individualité et la
totalité ; celui du 1 et 0 de l'informatique ou du 1 et du 2 de
la sécurité sociale ; celui de la redistribution à l'infini
des « individus » de la « totalité » des
deux sexes.
La
forme administrative produit le périmètre d'inclusion sociale du
Pouvoir : Qui fait partie de la démocratie ou de la dictature,
de la nationalité et de l'étranger ?
La
détermination de l'élargissement des masses incluses dans
l'exercice du Pouvoir dépend des rapports de forces dans la forme
économique et donc de l'organisation du Politique.
3-
Les liens entre les deux systèmes de référence peuvent être
comparés à la double hélice de l'ADN.
5)-
La visibilité de ces deux formes
Le
passage d'un mode de production à l'autre transforme les rapports
administratifs
a-
Avant 89, les fonctionnaires, subordonnés à la forme économique
féodale, donc à la personne du Roi et des Seigneurs et de leurs
équivalent civils, devaient consacrer toute leur énergie au
financement du train de vie féodal et royal.
Le
réseau routier était aussi mal en point au 18ème siècle qu'au
15ème siècle.
b-
Après 89, les mêmes personnes se distribuaient dans
l'administration publique générée par la forme administrative
publique subordonnée au capitalisme.
Les
mêmes fonctionnaires que sous l'ancien régime, au début, pouvaient
consacrer leur énergie à la Nation.
Le
19ème siècle, particulièrement brutal dans ses affrontements de
classes, a organisé tout le réseau routier, ferré, postal,
scolaire, administratif, égoutier, éclairagiste, etc.
6)-
Les deux suffrages
Le
passage de l'administration féodale à l'administration publique a
provoqué une dualité dans le fonctionnement administratif.
C'est
la dualité du suffrage censitaire et du suffrage universel.
Seul
le passage du suffrage censitaire au suffrage universel a permis
l'accès universel au tout à l'égout et après 1945 à
l'électricité.
7)-
La constitution du suffrage
1-
Le suffrage censitaire
Le
suffrage censitaire paraît être l'expression directe de la
dictature d'une classe dominante.
a-
Le suffrage censitaire est fondé sur le paiement de l'impôt qui est
une donnée économique par excellence.
Avec
le suffrage universel naît l'impôt universel. Aujourd'hui encore
des réseaux universitaires réclament que les plus pauvres paient un
impôt pour justifier leur droit de vote.
b-
Le suffrage censitaire élimine :
ba-
Une partie importante des classes dominantes que sont les classes
moyennes indispensables au bon fonctionnement de la domination.
bb-
Les classes dominées, ouvriers, paysans, artisans, main-d’œuvre
administrative.
c-
Le suffrage censitaire élimine toujours les femmes.
2-
Le suffrage universel
Le
suffrage universel commence par l'exclusion des femmes.
En
1848, le suffrage universel est proclamé. Il ne concerne que les
mâles et qui plus est les mâles métropolitains ou coloniaux.
L'histoire
du suffrage national est tout à la fois la construction de la
citoyenneté politique et la reconnaissance de l'implication des deux
sexes administratifs dans sa composition. L'universalité implique
l'inclusion des femmes.
3-
Le suffrage et l'économie
Les
rapports de classes déterminent le passage d'un suffrage à un
autre ; avec des possibilités parfois subtiles d'aller-retour.
Cependant,
le mode de suffrage ne recoupe que très imparfaitement les rapports
de forces entre les classes, groupement sociaux, catégories
sociales.
L'addition
des classes sociales ne forme qu'une apparence d'universalité.
Ceci
se vérifie aussi bien :
a-
En Europe avec les suffrages censitaires ou universels lorsqu'ils
sont réservés aux hommes.
b-
Dans les pays du Sud où le suffrage universel est le cache-sexe de
la dictature féodale sous différentes formes. cf. la suite.
4-
L'élément propre au suffrage
Le
suffrage universel fait apparaître que ce ne sont pas les rapports
de classes qui en déterminent prioritairement l'universalité.
Un
élément commun au fonctionnement des deux suffrages indique qu'il y
a une autre réalité incluse dans le fonctionnement des modes de
suffrages.
Le
suffrage est immédiatement subordonné à l'expression des rapports
entre les deux sexes.
C'est
par l'exercice de cette fonction administrative que le suffrage
permet l'intervention politique autrement dit économique.
Les
électeurs sont des administratifs, des fonctionnaire. Les votants
sont des citoyens, des politiques.
La
fonction du suffrage est d'abord la politisation de la forme
administrative. A ce titre, il définit le bassin social du Pouvoir.
Jusqu'à quel périmètre de population l'administration publique va
t'elle étendre son action inclusive ? Avec quelles populations
travaillent t'elle et qu'elles populations sont-elles assujetties ?
Dans
la mesure où ils veulent utiliser les élections pour changer le
système économique et social, les révolutionnaires sociaux ont
toujours regardé les élections avec circonspection.
Celles-ci
ne répondent pas directement en effet aux questions posées par les
conflits produits par l'économie. Elles ne le font que par le détour
des circuits de la forme administrative.
5-
Élections et politique
Dans
la mesure où les politiques sociaux comprennent ce fonctionnement du
suffrage, ils peuvent obtenir non pas le changement révolutionnaire
de classes dirigeantes mais la consolidation des classes qu'ils
représentent dans le bassin social du Pouvoir.
C'est
le cas du Front populaire et de la Libération.
C'est
cela qui leur permet d'intervenir dans l'ordre économique et de
participer, de fait ou de droit, à l'exercice du Pouvoir.
Il
est singulier qu'en France, le suffrage de la totalité des habitants
majeurs, celui qui associe en droit et à égalité les deux sexes,
va de pair avec l'accession au droit de vote des anciens indigènes
mais aussi avec la Sécurité sociale. Il aura fallu les
bouleversement politiques de la Seconde guerre mondiale et de la
victoire de la Démocratie sur le fascisme.
La
réalité du suffrage (désormais toujours proclamé universel) et du
périmètre administratif (désormais toujours total) sont sujets à
des fluctuations.
8)-
L'intrusion brutale de l'économie
Selon
le vers d'Aragon : De temps en temps la terre tremble.
Les
révolutions, les coups de force, les guerres, les Traités, etc,
viennent déchirer le voile administratif en place pour en retisser
un autre.
Les
révolutions loin de rejeter la légalité sont au contraire un
travail sur la légalité pour faire advenir un nouveau mode
économique.
Mais
dans ces cas, il est toujours possible de remarquer que cette
nouvelle administration correspond à des modifications des rapports
des deux sexes et de constater lesquelles.
Un
retour à plus de domination et d'exclusion d'un sexe par un autre
est nécessairement un recul de la Démocratie.
Partie
3 : La parité
9)-
Préambule
1-
La raison
Le
débat sur la parité naît du constat que le formalisme du suffrage
universel laisse l'organisation des Pouvoirs publics à la politique
administrative fondée sur la domination d'un sexe sur l'autre.
L'humanité
se retrouve à devoir faire face à des défis globaux avec une
administration dont le fonctionnement est fondé au mieux sur la
bonne volonté d'un sexe à l'égard de l'autre.
On
ne mobilise pas la population mondiale en lui crevant un œil.
2-
La nécessité mondiale
A-
Le Nord
Au
Nord, le suffrage universel a pu paraître s'imposer aux classes
sociales et à leurs conflictualités. Dans ce cas, la parité des
sexes semble venir comme une finition de cette émancipation et cet
apport universaliste.
Il
en est ainsi car les administrations de ces pays sont déjà
universalistes. Elles sont composées d'individus et de sociétés
depuis Luther, au 15ème siècle.
Le
monde religieux a été détruit et l'émancipation des
administrations à l'égard des classes se confond avec
l'émancipation des personnes.
Il
n'en reste pas moins qu'une égalité des sexes fondée sur la bonne
volonté d'un sexe à l'égard des droits de l'autre à ses limites
et qu'elles sont manifestement atteintes.
La
régression est le constat de tous les analystes.
B-
Le Sud
Il
n'en va pas de même au Sud.
Les
administrations archaïques y ont été presque intégralement
conservées par la mondialisation coloniale. Il leur a juste été
demandé d'accepter l'administration publique nécessaire au Capital.
Elle
ont su considérer le développement du capitalisme comme un mode de
production inégalitaire parmi d'autres et se comporter en
pourvoyeuses de mains-d’œuvre dociles.
Le
suffrage universel y est une concession de façade. Il préserve en
arrière la dictature des formes administratives archaïques,
esclavagistes, fondées sur l'asservissement des femmes comme
condition administrative, sociale, de tous les asservissements
sociaux.
Ce
sont des manières d'administrations religieuses féodales ou
coloniales.
Dans
ce cadre, la parité n'est pas la poursuite d'un mouvement
d'émancipation mais la condition de son commencement.
C'est
la parité qui cassera la forme administrative monolithique et en
particulier religieuse et permettra l'expression réaliste des
modernités du système économique.
10)-
Les deux voies
La
France est constitutionnellement paritaire depuis la réforme de
1999.
Il
est donc possible d'en examiner le fonctionnement, les réalisations,
et de faire des propositions pour qu'enfin selon le projet de la
députée Batho : Les femmes prennent le Pouvoir et n'acceptent
plus d'en être exclues.
On
s'aperçoit que la parité s'organise selon deux voies qui sont
identifiables aux deux voies du suffrage : le censitaire et
l'universel.
Ces
deux voies paritaires sont la parité concurrentielle (censitaire) et
la parité de droit (universelle).
11)-
La parité concurrentielle
Embarqués
avec M. Jospin, Premier Ministre, dans la parité concurrentielle,
depuis la réforme de 1999, nous sommes condamnés à courir derrière
la totalité des injustices faites aux femmes, l'une après l'autre,
et des conséquences sociales négatives des rapports de dominations
entre les sexes.
Cette
réforme a fondé la parité sur un droit subjectif ou concurrentiel
entre les sexes pour former et exprimer leur égalité formelle.
a-
La parité concurrentielle prend des dispositions particulières pour
que la parité résulte de la rencontre d'individus des deux sexes
ayant des capacités personnelles, sociales, administratives, égales.
b-
Cette parité est nécessairement partielle et précaire.
c-
Elle est une parité honteuse et s'affuble de qualificatifs
dégradants tels que les « quotas ».
d-
Elle se noie dans une identification à toutes les différences,
celles des variétés d'une même qualité : sexuelles,
raciales, culturelles, etc.
Pressée
d'obtenir des résultats dont elle ne veut pas mais qu'elle autorise,
cette parité est condamnée à multiplier les contreforts policiers
pour contraindre à la réussite une logique votée sinon pour
échouer du moins pour réussir le plus tard possible.
Les
faits montrent que ça ne fonctionne pas.
C'est
le principe même du droit concurrentiel qui subordonne les rapports
des sexes aux rapports de domination définis par l'économie.
Ceux-ci sont aujourd'hui favorables aux détenteurs de capitaux et
défavorables aux salariés donc aux dominants plus que jamais
définis contre les dominés.
En
effet, cette logique laisse, dans toutes les doctrines, de droite
comme de gauche, une place directrice à la transfiguration sexuelle
de la domination qu'est le machisme.
Il
ne peut qu'en résulter cette régression politique qu'est le
volontarisme dit politique et en réalité personnel. Que les
personnes soient morales ou physiques.
Or,
le miracle de l'émancipation individualiste est de reproduire à
l'infini les logiques dominantes.
Cette
logique de Sisyphe alimente le martyr des combattantes. Sitôt leur
objectif acquis, il se délite sous leurs yeux.
Toutes
les interventions des féministes les plus au fait de la question
rapportent que les droits des femmes reculent sous des dehors de leur
accession à divers postes de PDG.
Il
reste à mobiliser pour l'avortement, les femmes battues, l'image de
la place des femmes pour les petites filles, l'égalité dans les
Bureaux municipaux, les places de directions gouvernementales et
administratif, la France, l'Europe, etc.
C'est
l'expression populaire, civile, de la démocratie tatillonne que
nécessite le laisser-faire concurrentiel si on veut qu'il
n'aboutisse pas directement à une élimination pure et simple des
femmes n'appartenant pas aux classes dirigeantes.
Mais
les démocrates ne courront jamais aussi vite que la vague
réactionnaire et religieuse qui submerge le monde ; y compris
l'Union Européenne.
Les
milieux les plus idéologiquement archaïques entendent en permanence
que la présence des femmes dans le fonctionnement régulier des
« Pouvoirs » est une conquête permanente, incertaine,
difficile, toujours remise en cause, sujette aux reculs, faite pour
les élites.
Comment
s'étonner que les régressions idéologiques et religieuses les plus
obscurantistes s'y développent en tant que solutions alternatives ?
12)-
Les raisons d'un succès
Le
succès de la parité concurrentielle vient de ses conséquences
sociales. Elle préserve les circuits des dominations existantes en
leur incluant des femmes qui en partagent les principes.
Ses
laudatrices veulent d'une parité qui certes permette aux femmes de
former une totalité communiante mais au seul profit des femmes des
classes dominantes et des domestiques d'autorité.
Les
femmes des classes dominées sont exclues par avance des bénéfices
de la participation au pouvoir et de ses conséquences. Elles ne
seront jamais assez compétentes.
En
fait, sous des dehors de radicalités, nombre de féministes
développent une logique du même modèle que celle du suffrage
censitaire ou, selon le vocable actuel, élitiste.
13)-
La Parité de droit
Pour
passer à la logique universaliste, les parlementaires ont la fenêtre
de tir de la réforme constitutionnelle voulue par le Président
Macron.
Les
démocrates pourrait à cette occasion imposer la parité de droit.
La
parité de droit inscrit la parité des sexes dans le fonctionnement
régulier des Institutions et des Pouvoirs publics.
Ce
n'est plus une option, une volonté, une politique. C'est une routine
administrative de formation des assemblées délibérantes, des
Directions administratives, des collèges de décisions tels les
jurys, etc.
M.
le Maire peut virer du bureau municipal l'adjointe trop conne à son
goût. Elle sera remplacée de droit par une autre femme et il finira
par se calmer.
On
prend souvent l'exemple des petites filles qui perdent leur ambitions
professionnelles lorsqu'elles lèvent les yeux sur le machisme des
jurys de concours.
Quand
elles trouveront évident que les conseils municipaux, les bureaux,
mais aussi les Maires du département ou de la Région, soient
paritaires, quand elles sauront que les jurys sont paritaires, elles
trouveront évident de se préparer à leur carrière.
Cela
peut s'étendre à la formation de toutes les organisations
délégataires d'une mission de service publique ou bénéficiant
d'un soutien notoire des finances publiques.
Les
norvégiens ont déjà acté paraît-il que les « conseils
d'administrations » doivent être paritaires ou viser de
l'être.
14)-
La parité universelle
La
parité de droit est une extension de la logique du suffrage
universel.
Les
femmes ne sont pas présentent dans le fonctionnement des
Institutions parcequ'elles sont meilleurs ou identiques aux hommes
présents mais parcequ'elles sont des femmes ; soit l'autre
moitié constitutive de l'humanité.
On
passe de la logique censitaire des électeurs choisis à la logique
universaliste des électeurs requis sur le seul critère
d'appartenance à la totalité humaine.
15)-
les deux représentations
Cette
question est semblable à celles posées au fil des siècles par la
représentation.
Qui
doit représenter les populations dans leurs appellations les plus
diverses ?
Il
nous paraît évident aujourd'hui que ce sont les humains qui
représentent les humains et dirigent la société.
Ça
n'a pas toujours été le cas et ce n'est même pas encore le cas
partout.
16)-
La représentation archaïque
Des
Dieux, abstraits ou animaliers, ou naturels, ont dirigés les Etats
antiques.
Des
Rois et des Seigneurs avec des Dieux.
Des
prêtres intercesseurs auprès des Dieux,
Il
faut attendre la fondation de la laïcité par Luther et les
développements de celle-ci pour que les sociétés admettent que
seuls les hommes sont compétents à ce titre.
Ce
passage de la représentation extra-humaine à la représentation
exclusivement humaine a nécessité l'affirmation de principe que les
humains ont par nature en eux toutes les compétences requises pour
ce faire.
Il
n'y a pas si longtemps que cela, en France, le suffrage universel
était combattu au titre de l'incapacité des hommes à gouverner, à
enseigner, à soigner, etc, sans Dieu.
L'idéologie
de l'incapacité des humains à gouverner seuls est toujours présente
dans l'Union Européenne.
Récemment,
dans un débat sur France info, le cinéaste Jean-Claude Carrière
déclarait que l'école laïque ne suffit pas à donner de la
moralité aux enfants et qu'elle est responsable des dérives de
violences scolaires et autres.
Il
n'a pas été contredit.
Aux
Etats-Unis, bien que l’État soit parfaitement laïque, c'est à
dire que les Eglises sont séparées de l’État, les Président ont
la coquetterie de prêter serment sur la Bible de même que les
parties lors d'un procès.
Comment
un homme qui est incapable par lui-même de dire la vérité, de
comprendre et respecter la Constitution, est-il capable de faire ces
opérations par le détour d'un Dieu puisqu'il ne comprend même pas
le sens de celles-ci ?
Il
en va de même en Russie qui a une Constitution parfaitement laïque
mais dont le gouvernement trouve malin d'imposer la guerre des
archaïsmes religieux.
Ces
toquades ne sont plus qu'un charlatanisme dangereux, voire criminel.
17)-
La représentation démocratique
La
parité de droit, comme le suffrage universel, repose sur la logique
de l'exclusivité de la représentation humaine dans toutes les
dimensions de la direction de la société.
Les
hommes ne sont pas d'abord aux postes de commandes parcequ'ils sont
les meilleurs mais parcequ'il y a des postes.
Ces
postes, ce sont les hommes qui les ont créés. Ils en connaissent
donc les questions et sont habilités à y apporter des réponses.
18)-
Soupçons et ségrégation
Le
passage à la parité s'accompagne du même questionnement à l'égard
des aptitudes des femmes.
Ce
questionnement est repris par la parité concurrentielle.
Cette
logique reprend à son compte ce soupçon d'une possible incompétence
des femmes que les prêtres développaient à l'égard des hommes et
que les ennemis de la Démocratie remettent constamment à l'ordre du
jour pour disqualifier la Démocratie et notamment la représentation
parlementaire.
Ce
détour par le soupçon permet de construire et justifier une
distinction entre les femmes dites de l'élite, celles qui peuvent,
et les femmes du commun qui justifient les soupçons pesant sur les
femmes. Bref, de faire le tri. C'est le principe censitaire.
Il
n'en reste pas moins que cette logique élitiste, voire
ségrégationniste, conforte techniquement le constat qu'aujourd'hui
le soupçon d'incapacité des femmes pour les postes dirigeants est
infondé.
Il
s'en suit que la principale fonction de la parité censitaire est
d'empêcher le passage à une logique de suffrage universel, c'est à
dire à la parité de droit. C'est une diversion archaïque tenace.
19)-
Le rituel séculaire de l'obstruction
La
réforme constitutionnelle de M. Jospin et les modalités
d'installation de la parité sont typiques de cette logique.
En
1999, le Parlement a rétabli au titre de la parité le circuit qu'il
a imposé aux femmes de 1880 à 1944 pour justifier de leur accession
à l'égalité formelle et au droit de vote.
Les
femmes étant potentiellement incapables mais peut être compétentes,
il faut leur offrir la possibilité d'intégrer progressivement les
responsabilités que les Mâles exercent déjà d'emblée.
Ces
discours veulent faire oublier que les hommes n'occupent pas la place
d'abord en fonction de leur compétence mais d'abord parcequ'elle
existe et qu'il y faut un humain.
Cette
progressivité à reculons est la spécificité des cadres français
depuis un siècle. Le vote est distingué de l'éligibilité, les
degrés d'élection sont autant de grades à franchir pour accéder
au Graal du vote masculin ; un jour.
Cette
démarche intellectuelle a permis que la France fut une des dernières
démocraties à reconnaître le droit de vote des femmes.
20)-
L'invention démocratique
Cette
obstruction à l'accès au suffrage universel et à l'égalité
constitutionnel a été levée en 1944 par le Conseil National de la
Résistance.
Le
conflit entre les deux orientations, censitaire ou universaliste,
concurrentiel ou de droit, eu lieu le 24 mars 1944 à Alger à
l'Assemblée consultative provisoire, ouverte le 3 novembre 1943.
Au
cours de cette session, Fernand Grenier, communiste, est Ministre de
l'air du Gouvernent provisoire nommé par le général de Gaulle à
Alger, le 4 avril 1944.
En
1959, il fait paraître « C'était ainsi...(souvenirs) ».
éd. Sociales.
P.
167, il y rapporte ainsi ce conflit entre deux questionnements et sa
solution démocratique :
« C'est
également cette Assemblée qui lors de la discussion sur le
rétablissement des Pouvoirs publics à la libération décida
d'octroyer le droit de vote aux femmes.
Un
projet du Gouvernement provisoire admettait le vote des Françaises
pour l'Assemblé Nationale mais le rejetait pour les élections
municipales et cantonales.
Une
Commission de l'Assemblée Consultative présidée par le sénateur
radical Giaccobi, aggrava encore ce projet déjà timide, en ne
laissant plus subsister que le droit pour la femme d'être élue sans
être elle-même électrice !
Mes
camarades me chargèrent de défendre un amendement qui mettait fin à
toutes ces subtilités.
Il
était ainsi rédigé :
« Les
femmes seront électrices et éligibles dans les mêmes conditions
que les hommes ».
c'était
clair et net.
Après
une discussion courtoise mais passionnée, l'amendement communiste
fut voté par 51 voix contre 16 sur 67 votants.
C'est
de cette séance du 24 mars 1944 que date en fait le vote des femmes
de France. »
Le
passage de la logique censitaire qui a paralysé le Parlement
français tout l'entre-deux guerre à une logique universaliste est
ici patent.
Le
Général De Gaulle, Président du gouvernement de la Libération a
été capable de transcrire sans discussion ce texte en loi. Ses
successeurs en seraient-ils capables ?
21)-
La régression militante
Les
cadres français ont cédé du terrain dans le feu de l'action
démocratique de la Libération. Ils n'ont pas pour autant abandonné
leur logique censitaire de sélection des femmes et de leurs
capacités constitutionnelles.
Cette
logique paraît consubstantielle à la pensée des cadres français
car elle est dans leur formation l'inscription de leur rôle de
gardien de la défaite de la Révolution française. Le seul « plus
jamais ça » auquel ils aient jamais adhéré.
En
1999, la réforme Jospin est le retour à la logique censitaire,
élitiste. A bas la Libération ! Vive les Chambres
introuvables.
La
parité dans les assemblées délibérantes est acquise par le filtre
de l'action électorale des partis. Ceux-ci « favorisent »
la parité et donc la retarde aussi longtemps qu'ils le veulent.
En
conséquence, vu l'égalité des élus à l'intérieur des
Assemblées, la parité ne peut être la logique de distribution des
élus dans les dispositions internes.
La
nouveauté est que l'échelon communal cette fois-ci est désigné
comme le lieu de l'expérimentation de la parité et de la mise à
l'épreuve des femmes dans leurs capacités dirigeantes.
Les
femmes auront la parité réelle dans les assemblées délibérantes
si celles-ci, par l'UE et le marché, ne servent plus à rien.
22)-
La réforme
La
parité doit être placée à l'intérieur des Assemblées et des
Pouvoirs publics.
Elle
s'impose alors à toutes les modalités d'organisations d'icelles.
Dans
ce cas, les partis politiques, organismes constitutionnels, ne sont
plus les délégataires de la parité des Assemblées mais ils
l'incluent en leur propre sein. Ce qui est certes plus modeste mais
plus efficace.
23)-
Propositions
Le
Président Macron organise une réforme de la Constitution. C'est un
fait.
Il
serait peut être opportun que les femmes et tous les démocrates qui
soutiennent la parité proposent à cette occasion les réformes
nécessaires pour installer la parité de droit et la sortir de la
subjectivité des cadres de circonstances.
Les
ajouts de la réforme de 1999 pour la Souveraineté et les partis
politiques sont les suivants :
Art.
1, alinéa 2 : « La loi favorise l’égal accès
des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions
électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et
sociales. »
Art.
4, alinéa 2 : « Ils contribuent à la mise en
œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er
dans les conditions déterminées par la loi. »
Je
propose la suppression de ces articles constitutifs de la parité
subjective ou concurrentielle.
Ils
sont remplacés par deux modifications de l'Art.1, alinéa1 et de
l'ajout d'un alinéa 5 à l'Art. 3
Art.
1, alinéa 1 :
« La
France est une République indivisible, laïque, démocratique et
sociale.
Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de race ou de religion ».
Les
députés ont déjà voté :
« Elle
assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans
distinction d’origine, de religion ou de sexe . »
NB :
En juillet 2018, en ajoutant l'indistinction des sexes, les députés
ont voté la suppression de « sans distinction de race ». Ceci
engendre nécessairement l'organisation des partis puis des pouvoirs
publics à partir de la constitutionnalité de la distinction des
races.
Cette
suppression de « l'indistinction des races » (sous la
pression des lobbys communautaristes et de l’État américain)
entraîne nécessairement la suppression de « l'indivisibilité »
de la République et du principe de « continuité » de
l’État.
La
demande de suppression de ces principes fait déjà l'objet de livres
de la part d'idéologues du communautarisme religieux.
Il
ne restera plus aux factieux qu'à faire acter l’inconstitutionnalité
de ces principes par le Conseil Constitutionnel. Ce qui ne devrait
pas être trop difficile.
Il
semble bien que l'ajout de l'indistinction des « sexes »
soit le paravent de la tribalisation des Assemblées et des Pouvoirs
publics.
Art.
3 :
Ajout
de l'alinéa
5 : « Les pouvoirs publics, les
assemblées délibérantes, sont constitués par la présence
conjointe, égale, universelle, de droit, des deux sexes. »
Cette
formulation proposée assure la parité de droit. Les deux sexes
seront alors présents à égalité et de droit partout où les
décisions publiques sont prises.
24)-
L'annulation des femmes
1-
La subjectivité de la réforme Jospin soumet les femmes à la bonne
volonté des hommes de reconnaître leur valeur.
a-
Le 30 août 2016, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)
devait pourvoir au remplacement de dix Procureurs généraux.
b-
Le CSM a jugé qu'aucune des candidates n'était apte à exercer
cette fonction.
2-
Tous les systèmes de dominations, si ouverts paraissent-ils
rappellent toujours à l'occasion qu'ils sont fondés sur des
principes de domination et non d'égalité.
25)-
Parité et Politique
La
présence conjointe des deux sexes ne donne pas une ligne politique
particulière.
Cette
dernière est le fruit des combats politiques qui sont en dernière
instance les préoccupations des classes sociales.
A
la différence de la parité concurrentielle, la parité de droit
n'assigne pas les femmes à quelque qualification que ce soit. Seule
compte la caractéristique sexuelle comme déterminant d'une présence
égale et de droit dans les réseaux administratifs.
Elle
est donc une garantie de la liberté personnelle des femmes. Comme
l'accès aux élections a été une garantie de la liberté
personnelle des hommes.
Par
contre, la parité impose aux politiques de gouverner en incluant les
deux sexes qui sont une figure administrative de la totalité de la
population dans son logiciel d'actions positives.
26)-
Le Monde
Les
politiciens voudraient transposer les modes d'organisations
démocratiques du passé dans les organismes supranationaux, comme
l'Union européenne ou les esquisses de gouvernances mondiales.
1-
l'Europe
Après
les illusions de sociétés dirigées par l'action aveugle de la
concurrence, les européens doivent bien se rendre compte de
l'importance capitale de la forme administrative.
Transposée
à l'échelle européenne elle s'en trouve démultipliée.
Le
formalisme universaliste est de plus en plus le masque de régressions
machistes.
Je
ne développe pas ici, mais il est patent qu'une des raisons du
soutien de certains réseaux de cadres dirigeants aux migrations est
la volonté d'utiliser ces cultures archaïques, à l'insu de ces
populations, pour casser la gueule aux femmes, aux filles, et au delà
à la laïcité et à la Démocratie politique.
2-
le Monde
A
l'échelle mondiale, l'émancipation des peuples colonisés et leur
poids croissant dans la construction d'une gouvernance mondiale met
la parité au centre de tous les débats administratifs distincts des
débats économiques.
Il
n'y aura pas d'Europe ni de gouvernance mondiale sans l'installation
des femmes dans toutes les instances des Pouvoirs publics et des
Assemblées délibérantes de façon égale, conjointe, de droit et
universelle.
On
peut se mentir, se tromper soi-même, mais on ne peut pas échapper à
cette question.
27)-
Une comparaison historique.
En
1978, l'historien Philippe Dawson fait paraître un article sur les
conditions de la rédaction de la Déclaration des droits de l'homme
et du citoyen.
Cf. :
Annales historiques de la Révolution française Année 1978 pp.
161-179
En
juillet 1789, l'Assemblée Nationale a formé le 6ème Bureau, pour
rédiger un projet de déclaration des droits de l'homme. Ce n'est
pas un « grand homme » qui a rédigé ces articles mais
l'Assemblée Nationale sur présentation de ce rapport.
Le
parlement se trouve aujourd'hui face à une rupture constitutionnelle
de principe. Il est dans la même situation que ses ancêtres de
1789.
Je
voudrais que les parlementaires comparent la qualité de leurs
situations, de leurs formations, de leurs capacités publiques, à
celles de ces rédacteurs et qu'ils se regardent dans la glace :
Marquis
de Fumel Monségur, maréchal de camp, noblesse, Agen
Vauquelin,
marquis de Vrigny, capitaine de cavalerie, noblesse Alençon
Le
Comte de Culant, brigadier des armées du Roi, noblesse, Angoulême
Le
marquis de Guilhem-Clermont-Lodève, officier de marine, noblesse,
Arles-ville.
Repoux,
avocat, Tiers-état, Autun
Bouchette,
avocat, Tiers-état, Bailleul
David,
curé de Lormaison, clergé, Beauvais.
La
poule, avocat, Tiers-état, Besançon
De
Luze Létang, notaire, Tiers-état, Bordeaux
Le
Baron de Wimpffen, maréchal des logis, noblesse, Caen.
Le
comte de Toulouse-Lautrec, maréchal de camp, Castres
Bouvet,
négociant et juge consul, Tiers-état, Chartres,
Lemoine
de Bellisle, noblesse, Chaumont-en-Vexin
Le
Lubois, curé de Fontenay, clergé, Coutances
Le
Baron de Chalion, conseiller au parlement du Dauphiné
Guilloz,
curé d'Orchamp-en-Vennes, clergé, Dôle
Beauperray,
laboureur et marchand de chevaux, Tiers-état, Évreux
Le
marquis de Biencourt, maréchal de camp, noblesse, Guérêt.
28)-
Conclusion
La
télévision nous apprend régulièrement que :
1-
les dirigeants du Pays cherchent des moyens pas chers de réformer,
de rapprocher le pouvoir des citoyens, de donner de l'espoir aux
petites filles, de démocratiser les instances dirigeantes, etc.
2-
Les gouvernements se préoccupent de la place de la France dans le
monde et de l'utilité de son message.
La
parité de droit correspond à tous ces critères. Partout dans le
monde, les populations attendent ce message de la France.
Il
suffirait de demander à Asia Bibi, aux femmes américaines qui
veulent avorter, aux petites filles françaises qui renoncent à des
études scientifiques.
Marc
SALOMONE
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