jeudi, mai 02, 2019

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Paris, le jeudi 2 mai 2019

CONTRIBUTION (18) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019.
PAIEMENT DU PERMIS DE CONDUIRE AUX ENFANTS DE L'ASE.
(Suite de la réflexion n°16 du 8 avril 2019 et de la lettre du 11 septembre 2018, ci-jointes. cf. : madic50)


Le Canard Enchaîné du mercredi 30 avril 2019 publie en première page un article intitulé « Brigitte en Live ».

Écrit sur le ton persifleur ordinaire du journal, cet article rapporte « la création de deux écoles destinées à de jeunes adultes sans formation et sans emploi ». L'ensemble est dénommé Institut des vocations pour l'emploi (Live).

Les élèves « seront sélectionnés pour suivre la formation gratuite de neuf mois, durant laquelle ils seront rémunérés au SMIC ».

Le journal s'intéresse à cette action charitable pour deux raisons :
1- Brigitte Macron parraine cette entreprise.
2- LVMH, donc Bernard Arnault, la finance.

Il en tire une interrogation :
« Mais que fais-donc François Pinault ?
Va-t'il être décroché par son rival Arnault ? Non, il attend avec impatience les élèves de Brigitte pour les embaucher comme tailleurs de pierres à Notre-Dame. »

Le Canard prolonge là l'éclat des initiatives prisent à l'occasion du soutient financier à la reconstruction de Notre-Dame de Pais.

En caricaturant François Pinault en décrocheur, il prend parti et normalise l'interprétation médiatique de cette succession de faits présentée comme un affrontement.

L'écho de cette norme se diffuse comme une évidence. François Pinault est perdant lorsqu'il part le premier. Il est disqualifié lorsqu'il part le second. C'est un loser.

Dans le vocabulaire des cadres français, l'assignation publique d'un homme à la défaite se traduit par la chute du spirituel, l'école, au matériel, la taille des pierres.
a- Face à l'élévation scolaire, François Pinault n'a rien d'autre à présenter que la bassesse des outils matériels.
b- A l'infériorité de sa générosité succède naturellement le vide de son imaginaire public.
Le public n'a nul souci de cette idée de compétition entre ces deux hommes d'affaires. Cependant, désormais, cette compétition, réelle ou supposée, est un fait public et politique. Ce que peuvent faire ces gens dans le domaine où ils se sont engagés intéresse le public.

Ce champ d'action est celui que le Ministre Macron avait en son temps appelé les variétés de « l'illettrisme ». Il est devenu éminemment politique et il deviendra un des lieux des affrontements sociaux à venir.

La formule « les jeunes adultes sans formation et sans emploi » que reprend le Live est une reprise partielle de la définition sociale des pupilles de la Nation, des « enfants de la Dass » devenus depuis peu « les enfants de l'ASE ».

Ils sont enlevés à leurs familles au berceau et rejetés salement à 18 ans, alors qu'ils peuvent être suivis jusqu'à 22 ans. Ceci, à seule fin qu'ils ne demandent pas de comptes.

L'Etat s'est engagé auprès d'eux à se comporter en bon père de famille. L'une des personnes morales les plus puissantes, qualifiées, organisées, du monde faillit dans l'exercice de responsabilités qu'elle s'est octroyées.

Ce constat est bien connu des Assistantes sociales.

Sur ce terrain, François Pinault peut se rendre utile au public. Il lui serait possible d'intervenir sur un lieu social restreint respectant le principe d'universalité et ouvrant sur une évolution pour tous.

Il lui suffit pour cela de développer dans son intégralité la formule qu'emploie le Live : les « jeunes adultes sans formation et sans emploi » et « sans permis de conduire ».

Le permis de conduire fait parti des formations indispensable dont un bon père de famille doit se préoccuper à l'égard des enfants dont il a la charge et alors qu'il a la capacité d'y faire face.

C'est là qu'une personne d'initiative et d'argent peut se rendre utile et agréable. En permettant à des « jeunes adultes sans formation et sans emploi », donc sans argent, d'obtenir le Permis de conduire.

Le ciblage des « enfants de l'ASE » répond à la règle d'universalité du droit français.

Le donateur ne sélectionne pas les bénéficiaires, il accepte indistinctement toutes les personnes qui ont fait l'objet d'une saisie, dite placement, elle-même indistincte, par l’État. Les seuls critères étant ceux du bien public.

A l'initiative de plusieurs entrepreneurs, le statut du passage du Permis de conduire subit justement aujourd'hui une transformation radicale.


Même si ce n'est encore que partiel, le passage du Permis sort des ségrégations sociales et sexistes présentées comme des évidences qui conditionnaient depuis plusieurs décennies son parcours. Comme une dalle de béton posée sur les espoirs des plus vulnérables.

Le fait de financer le passage du Permis de conduire des pupilles de l’État et de la Nation conduira inexorablement à une reconsidération de sa conception, de sa pédagogie, de ses buts, pour tous.

Pour faire simple, les jeunes chauffards de la route sont aussi l'expression de la culture élitiste du Permis de conduire.

Certes, il serait fort utile de financer les écoles de « tailleurs de pierres ». Ce serait une initiative particulière des plus bénéfique.

Pour autant, financer le Permis de conduire d'un groupe légalement reconnu et secouru pour sa vulnérabilité donnerait à ses membres une partie décisive de l'équipement civil pour « attraper le poisson ».

Cela leur donnerait aussi de l'espoir et de la fierté. Cette nouveauté ne serait pas de trop.

Il ne serait pas indifférent que des hommes d'affaires remarquables s'inscrivent dans la réflexion publique sur le décrochage d'une partie de la population et les moyens d'y remédier.


Marc SALOMONE



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Paris, le lundi 8 avril 2019

CONTRIBUTION (16) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019. PAIEMENT DU PERMIS DE CONDUIRE PAR L'ETAT AUX ENFANTS DE L'ASE ; Il est leur père d'intention (Suite de la réflexion n°15 du 5 avril 2019, cf. : madic50)
En enlevant des enfants à leur parents, particulièrement ceux qui sont saisis à la naissance, l’État s'engage à se conduire en bon père de famille.

L'Etat français est l'un de ceux qui concentrent les plus importantes capacités sociales, éducatives et scolaires, financières.

Il n'a donc aucun argument à évoquer pour justifier ses échecs à leur égard.

Or, ces enfants, de l'Assistance publique, de la Dass, aujourd'hui de l'ASE, sont massivement mis artificiellement en tords et sur ce motif chassés de l'administration le jour de leur 18 ans, pratiquement à l'heure près.

Ils ne peuvent ainsi profiter de la possibilité pour eux de bénéficier de l'aide que l’État, leur père d'intention, s'est engagé de leur donner jusqu'à 25 ans.

Ils sont jetés à la rue, sans diplôme, sans formation, sans permis de conduire ; sans logement bien sûr.

Comme au 19ème siècle, sous le titre de l'Assistance publique, ils sont formés pour être de la viande carcérale, psychiatrique, taillable et corvéables à merci pour les tripoteurs entrepreneuriaux.

A l'occasion du Grand débat, l’État peut réparer partiellement les dommages causés à ces jeunes par ceux qui devaient les former à affronter dignement la vie adulte.

Le père d'intention de ces jeunes, l’État, doit leur payer le permis de conduire, jusqu'à son obtention. Ce permis est indispensable aujourd'hui pour le travail et la vie familiale.

L'Etat peut au moins faire ça. Ce sera la marque de la considération qu'il porte à ses enfants.


Marc SALOMONE



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Paris, le mardi 11 septembre 2018

En copie : Présidents du Parlement / Présidents des Groupes parlementaires

Monsieur le Président de la République,

Vous vous préoccupez de la Pauvreté.

Ne serait-il pas possible que l’État associe ses propres enfants aux mesures visant à éviter que la pauvreté se reproduise indéfiniment ?
Les enfants de l’État sont ceux auprès desquels l’État s'est engagé au titre des responsabilités des parents.

Ils sont appelés « Pupilles de la nation » ou « Enfants de l'ASE » ; autrefois Enfants de l'Assistance publique puis de la Dass.

Souvent, ils ont été enlevés à leurs parents au berceau, à la pouponnière de l’État.

Ils en sortent affaiblis voire anéantis.

La discrimination sociale et la haine des pauvres sont la norme. Les représentants de l’État ne cherchent même pas la moindre solution intermédiaire. Des enfants sont saisis au seul motif que l'un des deux parents est à la Cotorep et que l'autre est en général peu instruit.

La trappe à pauvreté fonctionne à plein. Les parents sortent de la Dass, les enfants y replongent dès leur naissance, les petits-enfants sont assurés d'être saisis par l'ASE. Les arrières-grands parents y étaient déjà.

Le résultat est quasiment constant. Ils sont chassés à 18 ans, sans formation, sans diplôme, sans permis de conduire, sans emploi, sans logement, ni capacités d'en avoir.

Ce que l’État, avec le soutien du Parlement, a fait pour les enfants de Harkis, ne peut-il pas le faire pour ses propres enfants, ceux dont il a pris la responsabilité à la naissance ?

A cet effet, je demande à être reçu par la personne compétente que vous désignerez pour parler de cas concrets susceptibles de fournir une jurisprudence.

En vous remerciant de votre attention et dans l'attente de vous lire,

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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