Marc Salomone / Courriel : marcsalomone@sfr.fr
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Paris, le vendredi 19 avril 2024
Monsieur le Premier Ministre,
Vous déclarez « Aujourd’hui, c’est la République qui contre-attaque ». Soit mais contre qui ?
Si vous faites le choix de disqualifier, démanteler, déconstruire, l’Ordonnance de 1945 sur les points d’excuse de minorité et de rééducation prioritaire, vous céderez publiquement aux sirènes de la canaille et vous ne pourrez plus arrêter l’anarchie des petits maîtres, des castes, des communautés, des lobbys, etc.
Je soutiens le Président de la République au travers d’En Marche et de Renaissance parcequ’il a justement restauré en partie l’État.
Je ne cautionnerai pas une trahison des engagements jugés nécessaires à la restauration de la dignité de la France et au fonctionnement d’un État démocratique par ceux qui, à la Libération, en ont restitué la continuité.
Par contre, vous avez des pistes sérieuses pour commencer à contrer la mainmise du crime sur une partie de la jeunesse et de l’ordre public.
En voici une : Pourquoi ne dites vous rien des majeurs qui encadrent les mineurs délinquants ?
Vous ne les citez nul part alors qu’ils apparaissent partout dans les comptes rendus des faits-divers.
1- Le code pénal muet
Pourquoi le code pénal ne stipule-t’il pas que :
a- les majeurs qui accompagnent, influences directement, encadrent, des mineurs délinquants dans leur délinquance sont coresponsables des faits imputables à ces mineurs dans le cours de cette délinquance, y compris des imprévus (piétons écrasés, policiers atteints),
b- les magistrats et les enquêteurs doivent rechercher les influenceurs majeurs de telle délinquance des mineurs.
c- Les adultes sont jugés au titre d’adulte pour la faute commise par le mineur sous leur responsabilité reconnue.
d- Les mineurs sont jugés selon l’ordonnance de 1945.
2- Les absents omniprésents
a- Je ne parle pas des parents débordés ou en tort éducatif. Je parle des adultes qui peuvent, à l’occasion, être aussi les parents.
Par exemple, dans le cas de l’agression d’une directrice d’école à Marseille.
La mère est à la fois « parente » et « adulte ».
Elle entraîne ses filles au titre de mère mais dans l’action, elle est l’adulte qui manipule ses enfants, dont l’une est majeure.
C’est par une défaillance éducative de mère que la petite n’a pas les signatures de sortie scolaire.
C’est par une manipulation d’adulte envers des personnes sur lesquelles elle a autorité qu’elle se retrouve à insulter le corps enseignant et que sa fille majeure effectue un débordement dont la mère doit donc être déclarée coresponsable non pas comme mère mais comme adulte d’autorité.
b- le jeune Nahel, 17 ans conduisait une voiture Mercedes, voiture haut de gamme, venue de Pologne, par un réseau de location haut-de-gamme. Elle n’était pas volée. Il ne l’a pas eue tout seul.
Si les « accompagnants » qui lui ont fourni cette voiture étaient coresponsables des fautes de conduites consécutives à ce prêt, mais aussi coresponsables de la mort de ce mineur due à ces fautes de conduites occasionnées par la fourniture de ce véhicule, les rapports préalables de ces mineurs « accompagnés » à leurs majeurs « accompagnants » ne seraient plus les mêmes.
c- Les mineurs en conduites dangereuses à bord de voitures volées ou prêtées sont toujours accompagnés de majeurs qui déclarent être là pour avoir fait confiance au chauffeur.
Les violeurs déclarent toujours pareillement qu’ils ignoraient que leur victime ne fut pas consentante.
Si ce majeur accompagnant était coresponsable des refus d’obtempérer et des blessures occasionnés par les fautes de ce mineur conduisant (y compris sur le même mineur), les rapports entre eux ne seraient plus les mêmes.
c- les règlements de compte à la Kalachnikov sont nous dit-on de plus en plus le fait de mineurs.
Si les « accompagnants » qui fournissent des armes, commandites les meurtres, bénéficient de l’action, étaient coresponsables des homicides occasionnés, eux étant jugés en majeurs et le mineur bénéficiant de l’excuse de minorité, pour le même homicide, les rapports entre eux évolueraient forcément.
d- si un majeur prend la coresponsabilité pénale de tous les viols ou agressions commis par les mineurs de sa bande, même s’il est lui-même resté spectateur, voire absent des lieux de commission des fautes, les rapports des uns et des autres changeraient.
Un tel dispositif remanierait complètement les rapports entre les acteurs du crime (parents, enfants, mineurs, majeurs, victimes, fautifs, autorités, etc.)
Il donnerait aux autorités les moyens d’aborder les mineurs délinquants, leurs parents, leurs entourages, avec d’autres armes que celles de l’impuissance.
Il changerait la fonction de bouchon qui flotte au fil de l’eau des mineurs.
Je note que ce principe est assez simple pour pouvoir être enseigné dans les écoles. Ce qui va dans le sens d’un renforcement de l’utilité des cours de moral.
L’État sortirait du cul-de-sac parents-enfants-police et se remettrait sur des rails qu’il connaît bien ; à savoir la répression individuelle du crime.
Dans le cas de la Directrice de Marseille, ce n’est pas la mère qui serait réprimée dans ses fonctions familiales, toujours obscures, c’est l’adulte qui à tel moment commet un délit de manipulation de personnes sous son autorité qui le serait.
Vous pourriez en peu de temps disposer d’un instrument de gestion des agressions soutenues par les adultes à l’école et de répression par la police des manipulations de mineurs.
D’autres dispositions efficaces pourraient venir consolider la laïcité et la formation des élèves par le savoir et le plaisir de son exercice, mais l’obscurantisme actuel les rend sans doute prématurées quoiqu’elles soient déjà tardives. C’est ainsi qu’un pays déchoit.
En vous remerciant pour votre attention et dans l’attente de vous lire,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’assurance de mes respectueuses salutations,
Marc Salomone
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