Paris,
le mercredi 20 septembre 2017
Partie
1 : Texte français / Partie 2 : English text, Google traduction
En
copie :
1-
Président de la République française
2-
Commission européenne
3-
ONU
4-
Ambassades : Corée du Nord (Berne), Corée du Sud, Chine, Européennes,
Japon, Russie, USA.
5-
Présidents du Parlement et des Groupes parlementaires français
Réflexion sur les déclarations de M.
le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et de M. le Président des
Etats-Unis, Donald Trump, à la session de l’ONU du 19 septembre 2017.
Le 19 septembre 2017 au siège des
Nations Unies à New York, le président des Etats Unis Donald Trump a donné le
point de vue des Etats-Unis sur la crise coréenne.
La formule directrice de son discours est la
suivante :
« Aucune
nation sur terre n'a intérêt à voir cette bande de criminels s'armer de la sorte. Les Etats-Unis sont très forts
et patients, mais s'ils sont obligés de se défendre ou de défendre leurs
alliés, nous n'aurons d'autre choix que de détruire totalement la Corée du Nord
».
Comme tous les hommes d’Etat, M.
Trump dit l’essentiel en peu de mots.
La politique de confrontation entre la Corée du Nord
et les Etats-Unis ne peut en effet que conduire à une guerre totale et à la
« destruction totale ».
La politique dite de « solution diplomatique et
politique » ne propose rien d’autre que de différer le choc militaire.
La différence entre les deux politiques est simplement
que l’une
veut une capitulation de la Corée du Nord et que l’autre en attend un renoncement.
L’évolution
de ces deux politiques est subordonnée
à l’intransigeance de la Corée
du Nord quant à ses objectifs politiques et les moyens d’y parvenir.
Le principe de réalité balaiera les solutions
intermédiaires et imposera une réunion des Etats concernés autour des
contradictions de la solution militaire.
La guerre se déplacera alors d’une altercation entre
les Etats-Unis et la Corée du Nord vers une confrontation entre les Etats-Unis
et leurs alliés d’une part et la Chine et la Russie d’autre part.
L’impasse est donc complète entre :
1- La Corée du Nord qui s’enferme dans un affrontement
avec les Etats-Unis,
2- La Chine et la Russie qui ne peuvent accepter ni
cette politique provocante ni la destruction du régime de Corée du Nord,
3- Les Etats-Unis et leurs alliés qui ne peuvent de
toute façon pas accepter d’être attaqués.
Quelques soient les illusions des uns et des autres,
cette impasse aboutira
réellement au lancé du Missile balistique de trop et donc à la guerre de destruction
et par conséquent à la confrontation entre les grandes puissances et aussi, ce qu’on néglige souvent, entre le Sud et le Nord.
Les imprécations incantatoires d’une partie de la presse n’y changeront rien.
Il en est ainsi car les protagonistes
refusent de conformer leurs
analyses aux faits et ainsi d’apporter les bonnes réponses aux bonnes
questions.
Une analyse réaliste des faits serait conforme à
l’affirmation de M. le secrétaire
général des Nations unies António Guterres qu’une « solution politique »
est la seule voie démocratique à la crise coréenne
Dans ce cas, le recours à la force serait celui de la
force du droit et le nucléaire sortirait du débat.
Le réalisme commanderait de remarquer que l’objet actuel de l’action
de la Corée du Nord n’est pas une dispute avec les Etats-Unis mais l’obtention de la reconnaissance
et de la sureté de son propre Etat.
Ce que ne
mesurent pas les uns et les autres est que cela implique la création de deux Etats, coréens en l’espèce.
Contrairement à une évidence, les deux Etats coréens
actuels sont des Etats virtuels. Ce ne sont pas des
Etats de plein droit sur leurs territoires et dans leurs relations coréennes.
Les actuelles Corée du Nord et Corée du Sud ne sont que les figures
étatiques, les masques, des seules réalités internationales qui ont été créées
le 27 juillet 1953 par l’Armistice de Panmunjeom.
Ce qui a été créé alors est l’assignation des deux
camps militaro-politiques à la direction de deux zones partageants le
territoire de la Corée.
Ce sont ces
camps militaro-politiques qui se sont érigés en Etat et qui en manipulent le fonctionnement
à leur convenance.
Cette assignation territoriale a eu pour conséquence
une assignation politique à réussir la réunification.
Cette réunification imprègne tellement la constitution des
deux zones que la zone dite Corée du Sud n’a pas signé l’Armistice. Elle
considérait donc déjà que la division n’était qu’un passage momentané vers la réunification.
Par l’armement atomique, la zone dite Corée du Nord gère cette politique de réunification pour empêcher
qu’elle se fasse à son détriment.
Il n’y a donc pas de solution par la répétition à
l’infini des conséquences de l’armistice de Panmunjeom qui sont la division et
la réunification.
C’est précisément
dans cette logique
de l’armistice, de division et de réunification, que s’installent les partisans de l’action militaire comme les partisans de la solution diplomatique en demandant à l’un des
deux camps de capituler ou de baisser sa garde.
Or, l’armistice
est précisément le produit de l’impossibilité pour un camp de faire plier l’autre.
Plus ils développeront leurs manœuvres pour y
parvenir, plus ils s’enferreront dans cette dualité et renforceront la résolution
absolutiste de la Corée du Nord.
Il faut donc sortir politiquement de l’armistice de
Panmunjeom.
Pour cela il faut, par Traités :
A- La Corée
1- Créer deux Etats souverains en lieu et place des
deux camps qui ont acquis le rang d’Etat sans en être vraiment.
2- Mettre fin à la politique de réunification.
3- Le 38ème parallèle devient une frontière et cesse
d’être le lieu d’arrivée de la dernière guerre et le lieu de départ de la
prochaine.
B- Les alliées
Les deux réseaux
d’alliés des nouveaux Etats coréens renoncent à l’hégémonie à l’égard de l’alliance d’en face.
C- L’atome
a- Les deux Corées ont déjà une grande expérience dans
le processus légal de contrôle de l’armement atomique.
b- La mise en place du contrôle ad hoc de l’atome
militaire au profit de l’atome civil peut être reprise puisque la Sécurité des
deux nouveaux Etats est
assurée.
A ce moment, l’usage de la force peut devenir celle du
droit.
Marc SALOMONE
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