mercredi, décembre 07, 2022

07.12.22, afghanistan-1, plainte-1, journalistes, femmes, Moujahidines, disqualification des femmes, communistes, crime de guerre, crime contre l'humanité

 Marc Salomone / salomone.marc@neuf.fr / Blog : madic50.blogspot.com (censuré) / Livre : Les deux formes, éd. Amazon.

Paris, le mercredi 8 juin 2022

Texte du 8 juin 2022, sur le document relatif aux faits d'Afghanistan


TABLE DES MATIÈRES

1)- Préambule, p2

2)- Une interrogation d'ordre judiciaire, p2

3)- Le document, p3

4)- La question cruciale est celle de la légalité, p4

Chapitre 1 : Introduction, p7

5)- L'attention de la justice française, p7

6)- Voilà pourquoi votre fille est muette !, p7

7)- La fracturation s'impose, p8

8)- Le trouble international, p10

9)- L'absent, p10

10)- Le répit, p11

Chapitre 2 : les qualifications criminelles, 13

11)- Le crime contre l'humanité, p13

12)- Le crime de guerre, p14

13)- L'alliance, p15

14)- La complicité, p16

15)- La continuité, 17

Chapitre 3 : Trois parties, p21

16)- Les femmes qualifiantes, p21

17)- Les Moudjahidines et la Tradition, , p22

18)- Les communistes, p24

Chapitre 4- Les journalistes, p28

19)- L’acquiescement, p28

20)- Le parti pris criminel des journalistes, p28

21)- Responsables astucieux, p29

22)- Le vide et le plein, p29

23)- La qualité des alliés, p29

24)- L'inscription, p30

25)- Le Code, p30

26)- Le jeu de Question-Réponse ou Q-R, p31

27)- Le but, p32

28)- Le socle, p32

29)- Les compères ; p33

30)- Le différentialisme, p33

31)- Bilan, p34

Chapitre 5 : La hiérarchie des normes, p36

32)- Un principe logique, p36

33)- L'esquive stratégique, p36

34)- La pertinence de cette hiérarchie des normes, p 37

35)- L'inversion des normes, p38

36)- Les invariants, p40

Chapitre 6 : Les fonctions de la guerre afghane, p41

37)- La redite, p41

38)- Le vide, p44

Chapitre 7 : le droit, p47

39)- La publicité du débat, p47

40)- La correspondance des criminalités, p47

41)- Les ratés, p48

42)- Le droit, p42

43)- La jurisprudence, p49

44)- Les faits, les enquêtes, le temps, p51

45)- Les nouveautés, p51

46)- Les juristes, p52

Chapitre 8 : Conclusion, p54


Marc Salomone / salomone.marc@neuf.fr / Blog : madic50.blogspot.com (censuré) / Livre : Les deux formes, éd. Amazon.

Paris, le mercredi 8 juin 2022


Pour : le PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE


Objet : Pour que se fasse le Procès dit des Emmurées vivantes

Réflexion, accompagnant une plainte citoyenne contre x, commencée le 30 octobre 2021, sur un crime contre l'humanité, un crime de guerre et les responsabilités pénales possibles de français et européens, au titre de complicités de crime contre l'humanité et crime de guerre.


Un crime ne peut en effacer un autre et il ne suffit pas de s'en laver les mains pour en supprimer la qualité pénale.


« Ce livre est plus qu'utile, il est urgent, je le publie » Victor HUGO



1)- Préambule

Le 30 décembre 2021, au cours d'un reportage sur les sportives afghanes réfugiées en France, une championne cycliste dit comme allant de soi « Nous voulons montrer au monde que les femmes afghanes sont aussi des êtres humains ».

Le crime est en cours et un document verbal nous dit que des français y ont professionnellement participé ; au moins en 1992.

Cette réflexion sur ce document est une plainte si cela est nécessaire à l'action judiciaire.

Cependant :

1- Le document dont l'analyse motive cette plainte établit que chaque afghane et leurs représentantes reconnues sont plaignantes de plein droit et habilitées à répondre aux interrogations de la justice ; bien plus que moi-même.

2- La justice peut se saisir de plein droit de ce type de crime et elle peut en rechercher les témoins et les acteurs.

2)- Une interrogation d'ordre judiciaire

En effet, une déclaration documentaire de valeur archéologique de 2021, à laquelle la justice peut aisément se reporter, conduit à s'interroger judiciairement sur la place de certains journalistes, notamment français, dans la définition et la mise en place de la politique administrative, en Afghanistan, des groupements politico-religieux armés, dits Moujahidines, et leur excroissance dites Talibans, participants à « la guerre sainte » (Massoud, avril 1992), qui prennent le pouvoir effectif le 17 avril 1992.

L'interrogation d'ordre judiciaire porte sur leur participation ou complicité :

1- Au crime contre l'humanité qu'est la dénégation de l'humanité des femmes par le mouvement politico-religieux armé dit Moujahidines, dont les Talibans sont une excroissance.

2- Au crime de guerre que constitue cette fracturation des deux sexes qu'ils présentent comme une annexe nécessaire du combat armé principal qu'ils disent légitime puisqu'ils le partagent.

Ce document indique que :

a- Des journalistes présents au moment des faits considèrent ceux-ci comme une pièce nécessaire et subordonnée d'une stratégie politique militaire à laquelle ils apportent leur soutien professionnel.

b- En 1992, cette stratégie de fracturation des sexes est la fin et le moyen de ce combat.

c- Ils usent de leur profession pour légitimer auprès des publics occidentaux la conquête de ces criminels et la suprématie de leur politique administrative criminelle.

d- Sans eux, l'installation de ces criminels et de leur crime aurait été différente. Ils ont participé à lui donner ses capacités de mobilisations internationales diverses.

Je soumets donc à l'attention de la justice la question de la complicité volontaire et consciente de ces crimes contre l'humanité et la participation à ce crime de guerre de la part de ces professionnels.

En examinant une conversation rapportée par un journaliste entre des femmes afghanes de Kaboul et des journalistes, en 1992 :

a- Je ne mets pas en cause ces journalistes pour avoir côtoyé intimement des criminels et s'être donné les moyens les plus divers d'informer le public de leurs activités.

C'est l'ordinaire de leur métier.

b- Je demande l'examen de leur activité au titre d'une complicité directe et active avec des criminels en titre.

Je rappelle qu'aujourd'hui, la participation médiatique active à la victoire de forces dont le fonctionnement étatique imposerait la négation de l'humanité, par l'organisation d'une infériorité juridique d'une population (ex : des noirs, des arabes, des juifs, etc.) conduirait illico au Tribunal ces participants au titre de complices.

Pourquoi en irait-il différemment avec l'exclusion des femmes de l'humanité et pourquoi la complicité avec cette criminalité ne serait-elle pas retenue ?

C'est exactement cette victoire qui s'installe le 17 avril 1992 et qui régit l'Afghanistan depuis.

Les journalistes concernés doivent répondre de cette accointance et de cette continuité.

Les digressions généralistes tout à fait formelles de ce texte n'ont d'autre visée que de contextualiser l'analyse suivie de ce document qui reste le seul objet de ce texte.

3)- Le document

Dans la semaine précédant le 22 octobre 2021, sur Arte, dans l'émission « 28mn », et sur une autre chaîne, à l'occasion de la présentation de son livre « Enfant de salaud », le journaliste Sorj Chalandon rapporte un fait précédant la chute du gouvernement de Kaboul en avril 1992.

Dans ce témoignage, c'est la moitié de la population humaine qui interpelle l'autre moitié ; c'est à dire toute l'humanité.

Ce document est une qualification en acte de cette construction et de la distribution de ses parties.

Il donne à voir les acteurs, les auteurs, les complices, de cet affrontement.

1- Les femmes

2- Les partis armés Moujahidines et leur camp politique.

3- Les journalistes occidentaux partie prenante de ce débat et leur camp politique choisi et assumé.

4- Le gouvernement qui est le rempart de l'unité des sexes et la visée première de la fracturation criminelle de l'humanité.

Le témoignage tel qu'il est dit par le journaliste est très court et je le rapporte de mémoire car l'auteur a refusé de me préciser son récit par écrit.

J'en ai retenu la logique.

1- Il est à Kaboul, avec la population et des confrères sont présents à ses côtés.

Tous voient sur les collines les feux de camps des Moujahidines qui attendent le moment de l'assaut.

2- Des journalistes discutent avec des femmes afghanes.

3- Celles-ci disent aux journalistes « Pourquoi nous livrez-vous à ces gens-là ? Nous sommes libres et nous avons le droit de le rester. Pourquoi les soutenez-vous ? ».

4- Les journalistes présents répondent : « C'est pour la lutte anticommuniste. Vous ne pouvez pas comprendre ».

Précision :

a- c'est la première fois que j'entends ce récit mais ce n'est sans doute pas la première fois qu'il est dit.

b- le journaliste concerné peut rapporter ces faits lui-même dans toute leur précision et les compléter.

c- il peut citer les participants qui peuvent aussi participer au témoignage.

d- tous ces gens sont vivants et en pleine possession de leurs facultés.

e- la justice peut retrouver les femmes et les journalistes.

Ce document cité est une pièce cruciale du dossier.

Le texte ci-après est une réflexion sur ce document.

Mis à part quelques généralités de présentation, je me suis efforcé de ne jamais sortir des limites imposées par ce document.

C'est à la justice d'aller au delà.

Ce document est comme les languettes sur lesquelles les personnes de plus 50 ans déposent une part infime de leurs excréments et qu'ils adressent à l'institut national du cancer aux fins de dépistage des risques de cancer colorectal.

L'instrument documentaire paraît dérisoire et rebute les ignorants.

L'analyse à laquelle il conduit permet aux professionnels de garantir ou de rétablir à temps l'équilibre du corps avant que les métastases aient irrémédiablement gangrenées celui-ci.

Le rôle de cette réflexion est simplement de transmettre cette languette.

4)- La question cruciale est celle de la légalité

En posant aux journalistes la question innocente de leur rapport aux femmes et aux Moujahidines, les femmes établissent un critère de légalité.

Les journalistes répondent par l'énoncé de ce qui leur paraît être plus qu'une évidence, une banalité : puisqu'ils sont anticommunistes, ils sont aux côtés des moudjahidines.

Est-ce légal ?

Est-il légal de soutenir une insurrection armée, d'en être partie prenante en y soumettant l'exercice de sa profession médiatique lorsque :

a- celle-ci n'a plus de motif crucial d'en découdre, du fait du départ des étrangers (soviétiques) dont la présence était le motif public de ce soutien ?

b- le gouvernement en place propose la composition d'un gouvernement d'unité nationale ?

Notons que les étrangers américains, anglais, tout aussi mécréants et étrangers, sont présents, que le Pakistan est depuis longtemps un acteur militaire du chaos afghan.

La réponse des journalistes consiste à dire qu'il n'y a aucune concession à faire avec ce gouvernement.

Qu'elle est la légalité de cette réponse qui implique de participer de plein droit à une guerre civile ?

Qu'elle est donc la légalité de la position, de la présence, de l'activité, des journalistes ?

Ils n'ont pas d'autre possibilité politique réelle que de viser à substituer les Moujahidines aux communistes dans la formation du gouvernement.

Soit, mais qui sont ces gens, leurs alliés militaires ?

Leur unique politique administrative certaine est la fracturation des sexes, autrement dit le crime contre l'humanité.

En quoi est-il légal de combattre un gouvernement légal qui ne vous plaît pas mais qui tend la main à ses ennemis, au profit de criminels que vous prétendez formellement ne soutenir que parcequ'ils réalisent votre volonté proclamée de renverser le gouvernement en place ?

En quoi est-il légal de participer à l'asservissement de la moitié de la population en soutenant les partisans de cet esclavage alors que le mobile formellement crédible de votre alliance avec eux (à savoir le combat contre telle occupation étrangère parmi d'autres) n'a plus cours ?

Les femmes ont-elles à payer la sclérose intellectuelle des journalistes, leur incapacité à recomposer leurs idées en fonction des évolutions de la réalité ?

Aujourd’hui, en France, les policiers sont sommés d'apprécier, dans l'action contre des agresseurs directs, le moment où ils sont en légitime défense et l'instant d'après où ils cessent de l'être, le moment où ils peuvent tirer à vue et le moment où ils doivent restreindre leur tir.

Pourquoi les journalistes français et européens ne seraient-ils pas sommés de répondre du moment où ils peuvent se prévaloir d'un combat qui serait juridiquement légitime et du moment où cette légalité n'est plus ou prête à discussion ?

Le leitmotiv de la monstruosité des communistes ne fonctionne plus lorsque la référence humaniste est l'asservissement des femmes, l'autre moitié de l'humanité.

Dans cet échange, les femmes établissent que les participants n'ont pas seulement à rendre compte de leurs idées, de leur bravoure, de leur victoire.

Ils ont aussi à rendre compte de la légalité de leur action.

Avant même d'être criminelle, la démarche des journalistes est présumée illégale.

Ils veulent faire oublier cette illégalité dans leur participation à une criminalité victorieuse.

C'est l'argument actuel des Talibans. Leur politique sera reconnue parcequ'ils sont les vainqueurs.

C'est précisément ces rapports complexes du droit et de la victoire qui sont questionnées par ces femmes.

Elles prennent partie pour la suprématie du droit et les journalistes pour la justification du crime par la victoire.

Les faits indiquent de toutes parts que ce débat de l'égalité n'a qu'un lieu où ils puisse se tenir ; le tribunal.


Chapitre 1 : Introduction

5)- L'attention de la justice française

Vu, l'ampleur de la tragédie des femmes afghanes,

Vu, le combat public et politique qu'elles mènent pour faire reconnaître leurs droits à l'humanité,

Vu, l'impossibilité pour quiconque d'ignorer la réalité particulière de ce crime et de ce combat,

Vu, l'interrogation stratégique des gouvernements du monde sur ce qui leur apparaît comme une défaite de l'humanité,

Vu, l'implication de l’État français dans les conséquences de celle-ci.

Vu, l'implication de divers français dans l'installation de cette criminalité.

Vu, la jurisprudence de la Compétence internationale des magistrats français.

Vu, la jurisprudence de la Compétence internationale des magistratures européennes .

1- Il apparaît opportun que la justice française s'interroge sur les qualifications juridiques de cette criminalité et de l'action des français et des européens qui ont participé à sa formation, son installation et sa justification.

2- A cette fin, je transmets à la justice une référence documentaire, produite, en novembre 2021, par un journaliste présent sur les lieux, qui établit à la fois le crime des criminels et la complicité des complices.

3- Le texte ci-après est consacré à la réflexion sur ce document. Les qualifications judiciaires étant du seul ressort de la justice.

6)- Voilà pourquoi votre fille est muette !

En 2021, la seconde victoire des Talibans installe définitivement, politiquement, diplomatiquement, le questionnement juridique de la criminalité de ce camp et plus encore de sa victoire.

Les acteurs étatiques internationaux démontrent eux-mêmes, par leurs contorsions professionnelles et leurs farandoles politiques, que la qualification judiciaire est indissociable de leurs capacités d'actions avec les autorités Afghanes de fait installée depuis le 15 août 2021.

Même les gouvernements enclins à reconnaître rapidement le gouvernement des Talibans posent comme condition l'effacement de cette criminalité par ces derniers.

a- Cet effacement est codé par l'expression « gouvernement inclusif ».

b- Il est vu comme la condition sine qua non pour que le gouvernement Taliban passe de gouvernement « de fait » à gouvernement « représentatif ».

Le 17 mars 2022, les gouvernements passent par l'ONU et ses dispositions humanitaires pour prendre des dispositions visant principalement à écarter la famine qui menace 55% des Afghans soit 23M de personnes.

Il en est ainsi car :

a- aucune institution n'occupe la place de la justice dans l'examen de la continuité du crime contre l'humanité qui est l'axe constitutif de l’État Afghan.

b- le droit judiciaire est partie prenante des actions politiques en Afghanistan aussi bien de la part des Afghans que des étrangers.

Commencer à dire le droit est l’œuvre des tribunaux. C'est un chemin incontournable du redressement de l'Afghanistan.

Cela revient, le moment venu, à convoquer au tribunal toutes les parties en cause.

Les dirigeants des États maîtrisant mieux la force, politique, militaire, médiatique, que le tribunal, toutes les parties étatiques sont donc solidaires pour interdire l'examen judiciaire des actes de chacune et donc faire oublier la question judiciaire.

7)- La fracturation s'impose

Le fait de la fracturation de l'humanité par la séparation idéologique et armée des sexes n'est plus une affirmation dite subalterne. Elle n'est plus l'évocation stérile, voire partisane, d'un folklore du camp des groupements religieux.

En 1992 ce fait fut déclaré négligeable parcequ'intégré au combat commun de ceux-ci avec le parti occidental contre un tiers qui est alors le gouvernement en place.

Aujourd'hui, il n'est plus possible de nier que c'est la réalité continue de l'agenda de ceux qui étaient programmés dès l'origine par leurs alliés du camp occidental pour être les vainqueurs et pour imposer leur programme connu et accepté par leurs alliés.

Par ces propos de 1992, les femmes nous permettent d'établir que la politique de fracturation des sexes assure le passage :

a- le 30 avril 1992, de la République démocratique d'Afghanistan à l’État islamique d’Afghanistan (proclamé en 1992 par l'Alliance du nord), soutenu par les américains.

b- puis à l’Émirat islamique d’Afghanistan, de 1996 à 2001, dirigé par les Talibans lesquels, en 1996, sont soutenus par les américains.

c- puis de celui-ci au régime ambivalent et donc instable sous occupation militaire américaine (2001-2021)

d- puis, depuis le 15 août 2021, à l’Émirat islamique d’Afghanistan, à nouveau dirigé par les Talibans, préparé en concertation administrative avec les américains, à l'insu du gouvernement officiel soutenu officiellement et militairement par les américains.

e- L'imbrication de la politique administratives afghane et des différentes étapes politiques de ce pays est totale.

Il y a bien en 1992 et suivantes, deux systèmes qui s'affrontent et s'entrecroisent :

1- La politique administrative fondée sur l'égalité des sexes.

Elle est celle du gouvernement communiste de 1978 à 1992.

2- La politique administrative fondée sur la fracturation de l'unité des sexes et l'asservissement de l'un d'entre eux.

C'est la politique des Moujahidines et des Talibans installée au pouvoir en 1992 et continûment depuis.

3- La semi-rupture de 2001 à 2021 est l'exception qui confirme la règle.

a- les américains se retournent contre les Talibans au seul motif de leur soutien aux activités terroristes de Ben Laden.

b- pour asseoir leur pouvoir face aux Talibans, ils doivent reconnaître le rôle crucial des rapports des deux sexes et s'allier aux communistes.

c- le gouvernement, qu'ils installent militairement et contrôlent politiquement, refuse d'assurer l'unité administrative du pays en reprenant la double fonction du gouvernement communiste de proclamation de l'égalité des sexes et de liquidation des seigneurs de guerre.

d- les américains négocient donc en cachette avec les Talibans et les ramènent au pouvoir pour rétablir une continuité administrative censée être la fin de la guerre civile.

e- séance tenante, immédiatement, se remet en place la fracturation des sexes comme fondement de la politique administrative.

Il ne peut en être autrement.

f- Soit, la fracturation des sexes est reconnue comme criminelle, soit, elle organise l'administration unifiée du pays.

g- comme disent les matheux : CQFD.

Les ruptures ou les continuités sont en effet structurées par le statut des femmes. La différence ne réside que dans la cohérence, la stabilité, les buts privés, des équipes dirigeantes.

1- Avant 1992, le gouvernement est fondé sur l'égalité en droit des deux sexes, leur inclusion. Il est attaqué militairement à ce titre par des regroupement qui se font à ce titre.

2- Après 1992 :

a- L'Alliance du Nord de 1992 est une association de Seigneurs de guerre qui priorisent la guerre civile comme mode de gestion de l'unité nationale.

b- Les Talibans de 1996 et 2021 sont des bureaucrates religieux qui imposent l'unité administrative comme mesure d'ordre publique générale.

c- La qualité commune de ces deux séquences politiques, leur continuité, est cette criminalisation des femmes et donc cette criminalité des équipes dirigeantes.

L'intermède de 2001 à 2021 se caractérise à la fois par des élections et par des concessions faites aux femmes.

1- Ce régime équivoque est incapable d'empêcher un retour de balancier en faveur des Seigneurs de guerre et d'une désorganisation administrative.

2- C'est parcequ'ils sont incapables de prendre le contre-pied des engagements Moujahidines que les gouvernants de 2001 sont incapables de vaincre les Talibans qui se présentent comme les représentants conséquents de leur programme en commun sur le statut des femmes.

3- C'est parcequ'ils ne peuvent plus payer la gabegie financière de cette anarchie féodale que les américains vont chercher les Talibans pour juguler l'anarchisme des seigneurs de guerre et asseoir l'unité administrative.

4- Cet intermède repose sur le refus de nommer le statut des femmes comme étant l'axe administratif déterminant de la formation social-économique afghane.

a- Sans la fracturation humaine, celle des sexes, il n'y a ni Etat Islamique ni Émirat islamique.

b- En l'absence de cette fracturation, il n'y a pas d'opposition moudjahidine, y compris talibane, au gouvernement légal de 1992 ; celui de la République démocratique d'Afghanistan

c- Le statut des femmes est donc bien le fil conducteur des guerres civiles afghanes.

d- De 2001 à 2021, en jouant à cache-cache avec le statut des femmes, les militaires américains ont réduit à néant les capacités des démocrates Afghans qui s'étaient joints à eux de présenter une politique administrative nationale fondée sur l'unité des sexes et non de reprendre celle fondée sur la fracturation des sexes.

8)- Le trouble international

La fracturation des sexes est devenu le lieu de discussion international de la question Afghane.

1- Les Talibans veulent faire progressivement accepter leur doctrine par la communauté internationale sous le chantage à la famine de leur peuple et par l'usure diplomatique.

2- Les Démocraties occidentales se servent également des épisodes de cette fracturation pour imposer aux Talibans la délimitation de leurs pouvoirs souverains.

3- Exemple

Ainsi, le 24 mars 2022, les talibans interdisent nouveau l'accès à l'école aux jeunes filles.

Le Parisien avec AFP rapporte l'information suivante

Le 25 mars 2022 à 08h37, modifié le 25 mars 2022 à 22h35

« Les Etats-Unis ont annoncé vendredi annuler des discussions avec les talibans à Doha, au Qatar, en raison de leur décision d’interdire aux filles afghanes d’être scolarisées dans le secondaire. « Nous avons clairement dit que nous voyons cette décision comme un potentiel tournant dans notre engagement », a déclaré Jalina Porter, une porte-parole du département d’État américain.

La France, l’Italie, la Norvège, les États-Unis, le Canada et la Grande-Bretagne, ainsi que le Haut représentant de l’Union européenne (UE) sont également montés au créneau.

Ces six pays occidentaux, ainsi que l’UE, avaient appelé jeudi les talibans à « revenir de toute urgence » sur la décision d’interdire les écoles secondaires aux filles, dans une déclaration commune.

Ils ont prévenu que ce choix aurait des « conséquences bien au-delà de son préjudice pour les filles afghanes », et pourrait nuire à l’ambition de l’Afghanistan « de devenir un membre respecté de la communauté des nations ». »

4- Les pays asiatiques, dont la Chine, prennent acte du rappel par les occidentaux des Talibans et de la politique administrative fondée sur la fracturation des sexes.

Ils n'en retiennent pas moins la nécessité d'une politique « inclusive ». C'est à dire la fin de la fracturation des sexes qui passe par la reconnaissance légale de sa criminalité.

9)- L'absent

Que ce soit dans les rapports nationaux ou internationaux, le point crucial de l'organisation afghane est que :

1- Le statut des femmes est l'élément déterminant de toutes les considérations politiques, administrative, économiques, légales, sociétales de la communauté afghane.

2- Les diverses structures politiques veulent depuis le début de la guerre civile contourner la question de sa nomination et de la qualification juridique des atteintes à l'humanité des deux sexes.

a- le gouvernement communiste y a répondu par la guerre contre ses ennemis.

b- les deux camps (occidentaux et islamistes), dont les responsabilités sont distinctes, font reposer leurs politiques sur une même absence de la qualification nominative et judiciaire de la fracturation des sexes.

3- D'une part, on reconnaît, des deux cotés, le caractère discriminant en droit de la fracturation des sexes et d'autre part, on se refuse à la nommer et à la qualifier en droit.

10)- Le répit

En 2021, ce curetage de toute les composantes démocratiques de l'Afghanistan, cette implication des forces occidentales vainqueurs dans leur propre éviction, élimine la primauté politique.

Seuls reste la fracturation des sexes et l'asservissement des femmes.

Paradoxalement, cette aseptisation de l'espace politique et militaire au bénéfice du seul obscurantisme religieux laisse place au droit.

1- Les équivoques

Les équivoques entre le droit et la politique ne sont plus tenables.

D'une part, le droit ne peut plus être le gadget juridique des invectives politiques.

D'autre part, la seconde victoire des Talibans, le 15 août 2021, a rendu manifeste et juridiquement qualifiable que le sort des femmes afghanes relève du crime contre l'humanité.

Aujourd'hui, pour quelques temps, ni L'ONU ni les gouvernements ne veulent reconnaître le gouvernement Taliban précisément du fait de ce Crime contre l'humanité.

Même lors des discussions d'Oslo pour régler le problème de la famine, le gouvernement norvégien a souligné que les discussions d'Oslo ne constituaient pas une reconnaissance d'un gouvernement de fait.

L'accord du Conseil de sécurité de l'ONU du 17 mars 2022 souligne officiellement l'absence du droit.

Les discussions internationales avec les Talibans ont une fonction humanitaire et ne constituent «  pas une légitimation ni une reconnaissance  », mais que, face à l'urgence humanitaire, il est nécessaire de «  parler aux autorités qui dirigent de facto le pays  ».

Une course de vitesse est engagée entre :

a- ceux qui parient sur le temps pour incruster cette politique de fracturation humaine dans l'ONU.

b- ceux qui veulent que ce répit soit mis à profit pour examiner sereinement les questions de droit que pose cette aventure qui concerne désormais toute la communauté internationale.

2- La sérénité

Un obstacle rencontré par la justice internationale ou par l'exercice de la compétence universelle des États est d'apparaître comme la justice des vainqueurs.

Vrai ou faux, peu importe en l'espèce. Ici, ce n'est pas le cas.

A- Les combattants

a- Les Moujahidines puis les Talibans sont successivement vainqueurs, vaincus et, le 15 août 2021, définitivement vainqueurs.

b- Les journalistes occidentaux sont dans le camp des plus forts. Même en Afghanistan, aujourd'hui, ils sont protégés par leur statut occidental.

c- Les États associés aux forces politiques religieuses armées, notamment, l'Angleterre, le Canada, les Etats-Unis, l'OTAN, divers pays de l'Union Européenne (UE), sont par définition, encore à l'heure actuelle, les États dominants du monde.

d- Pour tous ces camps, les victoires et les défaites ne sont que des péripéties d'une continuité dominante.

e- Les communistes sont les seuls combattants vaincus.

Ils étaient aussi les seuls supports de la liberté et de l'égalité des femmes.

B- Les combattues

Les femmes sont les seules victimes et les seules vaincues.

C- Conclusion

1- La justice s'adresse donc à des personnes et des institutions qui ont toutes les facultés pour lui répondre de plein droit quelque soit leur place dans le processus judiciaire.

2- Ce serait un pas important dans l'établissement d'une procédure judiciaire internationale impartiale.


Chapitre 2 : les qualifications criminelles

Voyons les qualifications criminelles générales qui sont à l’œuvre.

C'est au juge de prononcer leur spécificité.

11)- Le crime contre l'humanité

L'article 7 du statut de Rome définit le crime contre l'humanité comme un acte « commis dans le cadre d'une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque ».

Que la fracturation des sexes relève de la qualification de crime contre l'humanité peut être retenue par :

1- La qualité :

Il s'agit en effet d'organiser toute la politique administrative d'un Etat en vue de dénier l'humanité de l'une des deux parties constitutives de la population, en pratique et en lois, et cela jusqu'au sang.

Les Talibans protègent les femmes comme les nazis protégeaient les peuples juifs, soviétiques, européens, africains.

C'est une fracturation de l'humanité classable dans les politiques d'apartheid, de colonialisme, d'esclavage, d'asservissement légal et public.

Le 22 décembre 2021, Mme Ghékéba Hachémi, diplomate et Présidente de l'ONG : « Afghanistan libre » parle de « 20 millions de femmes qui sont emmurées vivantes ».

Elle appelle les femmes « les emmurées ».

Se fixer comme programme « d'emmurer vivantes » 20M de femmes soit l'une des deux parties constitutive de la population d'un pays, et qui plus est le réaliser, est un crime contre l'humanité.

2- La répétition

Ce crime n'est pas commis à l'occasion d'un combat. Il est le principe intangible de ce combat.

Il est commun et constant chez tous les groupes politiques religieux armés concernés.

Il se perpétue en 1992, lorsque tous ces groupes prennent le pouvoir. Il se répète en 1996 ; quant le groupe spécifique des Talibans prend le pouvoir sur les autres et en 2021, lorsqu'il reprend le pouvoir sur le gouvernement semi-laïque.

3- La persévérance

Ce crime est continu.

Cette criminalité est commune à tous les groupes politiques armés et religieux qui ont renversé le gouvernement civil afghan en 1992 et en 2021.

Elle apparaît et réapparaît à chacune de leur prise du pouvoir.

Elle est installée en 1992, reprise en 1996 et en 2021.

Elle est consubstantielle à la politique de ces groupes.

Elle est la totalité dirigeante de leurs politiques. C'est au travers d'elle qu'ils pensent toutes leurs activités publiques et étatiques dans quelque domaine que ce soit.

4- La qualification de fait internationale.

a- Chacun a pu constater qu'aux yeux de l'ONU et de la communauté internationale, cette seconde victoire ne constitue plus seulement une régression locale.

b- Du fait de cette exclusion de l'humanité faite aux femmes, elle a des conséquences politiques, morales et juridiques pour le monde. Elle est stratégique. L'ONU en a pris acte.

c- Tous les gouvernements ont considéré que le principe à caractère constitutionnel des Talibans est un défi à la communauté internationale et à son droit.

d- Ce n'est pas seulement la défaite d'un État, d'un gouvernement, d'un parti, d'un peuple, c'est l'organisation humaine qui est affectée.

e- Le crime à l'égard des femmes est la raison diplomatique invoquée pour bloquer l'aide internationale dont vit l'Afghanistan et qui seule peut empêcher la famine.

f- Il est impossible de nier le caractère institutionnel permanent et originel de cette criminalité dès que s'installe l'un quelconque de ces groupes politiques religieux armés que ce soit au profit des féodaux ou des administrateurs religieux.

g- Il est impossible d'imaginer que l'action publique mondiale va pouvoir s'établir sur la seule déclaration de fait de l'évidence du caractère criminel de cette action sans la qualifier juridiquement par voie judiciaire.

h- Le refus de qualification devient une complicité volontaire.

12)- Le crime de guerre

Dans leur réponse à ces femmes, les journalistes établissent qu'ils considèrent que cette criminalité, qui en Afghanistan est consubstantielle à la qualité de Moujahidines, en tant qu'organisation, leur est indispensable pour renverser par le moyen du travail médiatique le gouvernement légal qu'ils sont venus combattre aux cotés de militaires.

Ils se déclarent mutuellement engagés et l'alliance avec ces criminels est indispensable à leur victoire.

Le but de celle-ci est précisément de donner le pouvoir à ces Moujahidines afin qu'ils puissent imposer leur politique comme socle de toute leur organisation administrative publique.

L'oppression sexiste loin d'être un accompagnement de circonstance de cette guerre est au contraire la politique décisive d'éradication de toute possibilité individuelle, locale, circonstancielle, de retour de la politique du gouvernement légal formé par des communistes.

La politique administrative du gouvernement communiste se fonde elle-aussi sur une politique du rapport des deux sexes mais dans ce cas elle établit l'égalité de ceux-ci.

Il garde toutefois le débat sur le terrain politique et militaire et non pas juridique.

Pour les Moujahidines, la fracturation des sexes est avec les instruments sociaux de la guerre, telle que la féodalité, l'une des deux composantes de leurs instruments de guerre.

C'est l'asservissement des femmes qui garantit la continuité administrative de leur camp militaire, sa formation, son unité, ses ralliements, ses buts.

En 1992, trois ans après le départ des troupes soviétiques et après la proposition de constituer un gouvernement d'union nationale formulée par le Chef du gouvernement, le renversement de ce gouvernement a pour unique but de donner le pouvoir aux Moujahidines et à leur politique administrative fondée sur un crime contre l'humanité.

En s'alliant à des gens qui utilisent l'oppression des femmes comme moyen et fin de la guerre ; les journalistes participent volontairement à la formation dans la guerre d'un pacte visant à l'utilisation criminelle de populations civiles comme logique administrative du rassemblement militaire dans le but d'imposer ce crime de fracturation comme étant la logique administrative de la victoire.

Cette organisation militaire exclusive d'un sexe a pour première fonction d'imposer l'asservissement de l'autre.

La guerre a une autre fonction principale que celle de vaincre l'armée ennemie.

Elle est le moyen d'une révolution culturelle organisant la fracturation de l'humanité, sous le couvert fallacieux d'une tradition.

Le fait pour une armée de produire d'autres crimes que ceux du champ de bataille est la définition du Crime de guerre.

La qualification de Crime de guerre est donc commune aux moudjahidines et à leurs alliés ; dont ces journalistes qui opposent leur alliance avec les criminels aux arguments de ces femmes.

13)- L'alliance

Cette alliance n'est ni fortuite ni ingénue.

En effet, le lieu de conflit majeur entre afghans (d'abord entre le gouvernement communiste de la République démocratique d'Afghanistan et la kyrielle d'opposants rassemblées sous le titre d’État islamique d'Afghanistan puis entre ceux-ci et les Talibans revendiquant un Émirat islamique d'Afghanistan), s'est transporté immédiatement sur la question du statut des femmes.

La base de l'alliance des journalistes occidentaux et des opposants afghans fut l'acceptation par les premiers de la dictature des hommes sur les femmes.

C'est à partir de ce dogme que toutes les autres questions politiques, telles les diverses formes de propriétés, ou les buts de guerre et politiques, furent discutées.

Selon eux, la victoire contre un régime qui garantit l'égalité en droit des deux sexes (et ce que cela implique concernant l'instruction, les professions, les soins, les Directions, bref, la qualification démocratique du régime) nécessitait de s'allier avec ces sectes criminelles.

Ils en ont eu le profit. Ils en portent la responsabilité judiciaire.

Nous sommes là dans la définition de la politique du « crime de guerre ».

Pour atteindre un objectif évidement louable puisqu'il est le leur, les combattants s'arrogent le droit de disposer inconsidérément de certaines populations civiles ou de toutes autres entités n'intervenant pas dans les enjeux militaires.

Les occidentaux ont cette politique de Crime de guerre parcequ'ils acceptent la politique de Crime contre l'humanité de leurs alliés.

En l'espèce, dans ce fragment de discussion avec les femmes, les partisans médiatiques de cette stratégie, les journalistes présents au moment des faits, sont amenés à prendre publiquement parti pour la suppression des droits humains des femmes, universels et particuliers, par principe et par technique, au seul motif de l'utilité de cette dénégation de l'humanité des femmes comme condition de la participation des bourreaux religieux au combat commun dont ces journalistes prétendent être les médiums, les passeurs.

Pour combattre le gouvernement « communiste », les journalistes présents participent à leur place, dans le secteur médiatique qui est le leur, au développement d'une politique qui arme des partis politiques militaro-religieux dont la visée première et déclarée est le crime contre l'humanité.

Ils arguent d'un autre combat supérieur pour laisser se dérouler librement un combat qu'ils présentent comme secondaire.

Or, la victoire des Talibans de 2021 nous rappelle que le combat de disqualification des femmes était non seulement premier mais qu'il était même le socle de tous les autres.

C'est parce que le combat de disqualification des femmes était déterminant pour les uns et acceptable pour les autres qu'aucun compromis ne pouvait être passé avec le gouvernement communiste (fondé sur la liberté des femmes) pour prolonger et redéfinir le combat démocratique.

Dans cette discussion, les femmes leur rappelle qu'ils le savent.

Ils ne peuvent donc pas dire qu'ils l'ignorent.

Dans cette conversation avec des femmes afghanes, les journalistes présents établissent leur association par un crime de guerre avec le crime contre l'humanité des Talibans. Ils signent leur criminalité dans cette conversation.

14)- La complicité

Ce témoignage met en scène la participation de ces journalistes à une politique de séparation humaine contre la politique d’État d'unité des deux sexes menée par le gouvernement légal du moment.

Ils le font au nom d'un combat commun avec les criminels qui justifierait de laisser ces derniers commettre leurs crimes sans que cela remette en cause leur unité politique et combattante avec eux ; chacun avec ses armes.

Pour se justifier, il leur suffit de dénier le caractère criminel de la séparation des sexes. Ils en font une culture particulière tout aussi respectable qu'une autre.

Autrement, il leur faudrait considérer qu'ils participent en droit au moins à un crime de guerre.

Le crime de guerre étant ces agressions illégitimes adjacentes à un combat militaire déclaré.

D'une part, le dénie ne modifie pas la réalité.

D'autre part, ce crime de guerre n'atteint pas seulement une partie de la population mais une des deux parties constitutives de l'humanité à laquelle précisément on dénie son humanité.

Il ne lèse pas seulement des personnes. Il déstabilise l'humanité.

Ils sont donc activement impliqués dans un crime de guerre et complices d'un crime contre l'humanité.

En 1992, ils ne peuvent arguer d'une impossibilité de discuter avec le régime en place.

a- Les femmes leur demandent précisément pourquoi ils ne veulent pas le faire alors que ce régime est la seule garantie du droit des femmes.

b- De plus, à ce moment-là, ce régime a convié toutes les parties à une discussion nationale.

c- Quand on agit aux côtés de féodaux esclavagistes et ségrégationnistes, ou de religieux égorgeurs, on ne peut prétendre refuser de discuter avec tout le monde.

En 1992, les groupes armés religieux qui font le siège de Kaboul depuis les collines, ceux dont parlent les femmes et le journaliste cité, ont en commun l'acceptation du programme de disqualification de l'humanité des femmes.

Pour les uns, c'est un programme de gouvernement.

Pour les autres, c'est un programme d'alliance.

Les journalistes opposent aux femmes leur refus de discuter avec un gouvernement légal qui propose le dialogue pour revendiquer une alliance avec des moudjahidines qui refusent de discuter avec les femmes.

En 2022, la politique des États est justement de discuter avec les Talibans au titre de «parler aux autorités qui dirigent de facto le pays  » (Norvège) et de poursuivre « une diplomatie lucide avec les talibans [dictée par] notre intérêt constant pour un Afghanistan stable, respectueux des droits et inclusif  » (USA).

Ce qui peut être fait avec les ennemis des femmes pouvait l'être avec leurs amis.

C'est bien à l'utilisation du crime contre l'humanité à des fins stratégiques (militaires et politiques) et au crime de guerre tactique que ces journalistes ont participé.

15)- La continuité

Ces acteurs du crime d'asservissement de l'autre moitié de l'humanité ne peuvent arguer de l'absence de la suprématie de l'organisation talibane à ce moment là et de l'installation de celle-ci à Kaboul en 1996.

En effet, les femmes de 1992, par leur interpellation des journalistes présents, établissent clairement et distinctement que l'enjeu du combat de 1992, est identique à celui des Talibans en 1996 et en 2021.

1- L'unité des jihadistes

a- Les groupes concurrents des Talibans sont ceux qui sont visés par le témoignage de ces femmes.

La logique proclamée de leur action armée contre le gouvernement légal est précisément le refus de l'unité humaine, celle des deux sexes, et la volonté d'imposer la fracturation de l'unité humaine.

C'est le fondement de leur opposition au gouvernement et de leur refus de toute entente avec lui.

C'est le socle commun de tous les Moujahidines et des Talibans.

2- La distinction des jihadistes

a- Les non-Talibans

Ils sont structurés en fractions tribales dirigées par des Seigneurs de guerre qui s’entre-déchirent.

b- Les Talibans

Ils sont le groupe qui exploitera le mieux les failles de ces alter ego pour assoir son pouvoir au nom de l'unité administrative et de la paix civile.

3- En 1996, les Talibans achèvent (dans des conditions publiques particulièrement atroces) l'élimination physique des hommes d’État communistes et ils imposent sous leur autorité l'unité administrative à ces partis religieux englués dans leurs guerres civiles et tribales maffieuses.

4- Leur différence ne vient pas du démocratisme des uns et de l'autoritarisme des autres.

Ce sont les tares administratives, les incapacités, des moudjahidines qui vont laisser le passage aux Talibans et non une distinction programmatique sur la question cruciale des rapports des deux sexes.

Les uns subordonnent la politique administrative aux fins des castes militaires (aux querelles de seigneurs de guerre) alors que les autres utilisent la guerre à des fins d'unité administrative (avec la charia comme code administratif ; tout comme les moudjahidines)

Dans tous les cas, le fondement de la politique de gestion de la population est l’emmurement des femmes.

Dans les faits, aucun de ces groupes n'abandonne jamais la partie et aucune stabilité n'est possible.

Le lien de toute cette instabilité, ce qui permet la continuité de l'administration afghane des Moujahidines et des Talibans est précisément ce crime contre l'humanité.

C'est précisément l'incapacité du régime installé par les américains, en 2001, à rompre avec la primauté de la fracturation des sexes comme support déterminant de la politique administrative qui conduit au rappel des Talibans par les américains, en 2021, pour pacifier administrativement le pays.

Les autorités américaines ne peuvent ignorer que la politique administrative des Talibans, comme des Moujahidines, est ce crime contre l'humanité particulier.

C'est pourquoi ils ne cessent de chercher à s'en démarquer verbalement depuis.

Mais le seul moyen de se distinguer de ce crime est de le reconnaître et de le juger.

Ce qui comporte le risque d'être soi-même incriminé.

5- le flash-back

Une militante africaine et musulmane des droits des femmes qui combat l'excision en Angleterre, donne une idée des rapports historiques entre 1992 et 2021.

Elle explique qu'elle avait oublié son excision. Le jour de son accouchement, les douleurs ont été atroce et l'excision subie à l'âge de 7 ans lui est revenu en pleine mémoire. Elle appelle cela un « flash-back ».

Depuis, elle se bat.

Le retour des Talibans, préparée de concert avec les autorités américaines occupantes, a provoqué chez ce journaliste le « flash-back » de cette conversation cruciale de 1992.

Le temps n'a strictement rien changé à la logique administrative. Elle est rigoureusement la même.

C'est en 1992 qu'est définie la politique administrative de 2021.

6- Le programme partagé

La continuité est donc parfaite entre les Talibans d'aujourd'hui et les jihadistes de 1992 sur ce sujet.

De 1992 à 2021, c'est toujours la même criminalité.

Ce qui a changé est précisément la victoire de l'alliance du parti occidental et du parti jihadiste.

Les militants du camp occidental, les journalistes notamment, ont tenté de faire croire que les Moujahidines, dont les Talibans, n'avaient pas respectés leurs engagements.

La conversation rapportées par ce journaliste indique qu'il n'y a jamais eu aucune équivoque quant au programme des jihadistes.

Il n'y en a pas eu non plus du côté de la Direction du parti occidental.

Il a toujours été question d'apporter un soutien militaire, diplomatique, médiatique, parfaitement lucide et conscient, aux jihadistes pour qu'ils prennent et exercent le pouvoir.

Par conséquent, les jihadistes appliquent leur programme. Ils n'en ont toujours eu qu'un. Celui sur la base duquel ils ont été soutenus par les occidentaux.

Les journalistes le savent puisque les femmes les mettent au pied-du-mur de choisir entre elles et eux, les jihadistes.

La concession criminelle faite par le camp occidental et assumée dans cette conversation par les journalistes apparaît donc pour ce qu'elle était à l'époque, une complicité de crime de guerre doublée d'une complicité active avec les auteurs d'un crime contre l'humanité.

L'incapacité des politiques à nommer et traiter le crime donne à voir la place incontournable des magistrats et des tribunaux.


Chapitre 3 : Trois parties

Ce document met en scène deux parties intervenantes (les femmes et les journalistes) et deux parties tapisseries (les Moujahidines et les communistes).

Ce chapitre est consacré à l'exposé des trois parties qui supportent l'action des journalistes occidentaux.

Un autre chapitre sera consacré à l'action de ces derniers qui est l'objet premier de cette réflexion.

Cela non pas pour discuter de la valeur des uns et des autres mais de ce qui se fait réellement sous leur titre.

16)- Les femmes qualifiantes

Les femmes sont à l'initiative de l'interrogation qui saisit aujourd'hui les gouvernements ainsi que des qualifications de criminalité et de complicité que je soumets à la justice.

Elle interpellent ces journalistes en établissant leur complicité avec les moudjahidines dans l'installation prochaine des rapports institutionnels, juridiques, entre les femmes et les hommes en ces lieux.

Il ne s'agit pas seulement des femmes et des hommes afghans puisque les faits montrent que toutes les personnes présentent en Afghanistan doivent s'y conformer.

Elles leur demandent à quel titre doivent-elles subir cette défaite et les questionnent sur la motivation de leur prise de parti en faveur des oppresseurs à venir contre leur statut libre présent.

Elles ne considèrent nullement les journalistes occidentaux présents comme des spectateurs. Elles les qualifient en acteurs.

Elles considèrent qu'il y a une continuité entre les journalistes, leurs références militaro-politiques occidentales et les Moujahidines.

Elles leur disent : pourquoi nous faites-vous ça ?

Elles établissent un lien de continuité entre les Moujahidines qui attendent sur les collines et dont elles voient les feux de camps et les journalistes qui leur parlent.

Les femmes disent aux journalistes que le point nodal de la guerre civile afghane est le statut des femmes et non la guerre contre le gouvernement légal au motif qu'il est composé de ministres communistes.

a- En 1992, le motif de rejet d'une armée étrangère n'existe plus pour les Moujahidines et les journalistes puisque la seule présence militaire étrangère qui subsiste est celle qu'ils soutiennent ; occidentale et islamiste.

b- Le statut des femmes est le socle du rapport des sexes, entre eux et dans l'organisation social.

c- Il est l'élément déterminant de toutes les considérations politiques, administratives, économiques, légales, sociétales, de la communauté afghane organisée par cette politique administrative religieuse armée.

Ces femmes affirment comme allant de soi que le statut juridique du sexe féminin est d'égale valeur aux buts de guerre officiels et qu'il oblige les journalistes à choisir leur camp y compris dans le conflit militaire.

Parlant ainsi :

Elles placent les journalistes devant l'obligation de prendre parti pour l'un ou l'autre camp à partir du statut des femmes et non plus de leurs idées politiques personnelles.

Elles rappellent aux journalistes qu'ils savent que le but organisationnel de ces gens massés sur les collines est la négation de l'humanité de l'une des deux parties constitutives de la population, la fracturation de la société.

Elles établissent que la guerre entre deux camps militaro-politiques masque un autre type d'affrontement dont elles établissent d'emblée l'égale importance.

Ces femmes ne sont pas une vue de l'esprit mais des personnalités connues. Il en va de même des journalistes dont la présence est évoquée par leur confrère cité.

Ce journaliste cité connaît leur nom et il peut donner les indications pour retrouver ces femmes.

Donc, ni du côté des journalistes, ni du côté des femmes, les participants ne sont des inconnus dispersés.

Pour établir le point de vue judiciaire sur cette criminalité, les magistrats peuvent rechercher les uns et les autres.

17)- Les Moudjahidines et la Tradition

J'entends ici par Moujahidines les groupements qui ont refusé le gouvernement d'unité national proposé par le gouvernement légal en 1988 et se sont rassemblés sous le nom d'État islamique en 1992.

Je les aborde ici par le biais de l'escroquerie à la Tradition qui est leur blason.

Les femmes mettent les journalistes devant leurs responsabilités et les somment de choisir entre le droit, leur liberté et les Moujahidines.

Ce faisant, ces femmes rappellent que chacun des acteurs prend parti dans la modernité. Elles mettent fin à la farce de la Tradition.

L'argument de l'acceptation de ce crime de séparation humaine par les deux parties du crime, afghane et occidentale, est la référence à la tradition.

Tout ce qui est étranger à la culture européenne épate les occidentaux qui y voit autant de puits de sagesse que d'ouvertures de l'Enfer.

C'est pratique pour tout le monde :

1- Pour les afghans criminels, la référence à la tradition garantie leur propriété, leur droit, leur inviolabilité, leur impunité.

2- Pour les occidentaux, elle garantie leur distance, leur extériorité au crime et leur innocence juridique.

Les Moujahidines et les Talibans sont donc présentés comme des traditionalistes (au motif qu'ils se réclament d'un fondamentalisme, celui de la suprématie de la Charia) et les journalistes présentent leur complicité comme un respect de la Tradition.

Cet argument n'est cependant pas pertinent.

Les populations peuvent être reliées à une Tradition.

Par contre, les réseaux Moudjahidines et Talibans ne sont liés que culturellement, par habitudes, à ces références culturelles.

Celles-ci ne constituent ni leur politique, ni leur programme, ni les raisons de leurs organisations, de leurs rassemblement, ni même de leur présence.

Ces éléments immatériels constitutifs de leur action sont forgés dans l'actualité, la modernité, la confrontation avec le monde.

Le repli sur soi n'est que l'effet d'optique de l'offensive pour imposer un point de vue dans le débat mondial actuel.

Cette charia n'est pas ici le fait d'un passéisme, d'une habitude politique résiduelle.

Elle est un programme révolutionnaire et non conservateur.

Ce n'est pas un rétablissement, un retour. C'est une construction.

C'est pour cela que ce programme peut se parer de phrases sonores :

a- sur l'avenir radieux à destination des occidentaux.

b- sur l'identification aux Brigades internationales d'Espagne en 1937 et sur les Vietcong des années 60-70. On l'a oublié mais ce furent des références essentielles de la propagande.

En effet, les Moujahidines ne se prononcent pas sur l'exercice d'une tradition par les femmes afghanes.

Ils se prononcent, comme le disent les femmes de ce témoignage, sur la possibilité historique qui est offerte à celle-ci d'être libre.

Le programme des Moujahidines n'est pas du tout passéiste.

Il est une réponse à la question posée par le gouvernement qui fonde son action sur l'unité humaine et qu'ils combattent.

Les Moujahidines, comme leur homologues Talibans, posent la question résultant de la pratique du gouvernement communiste : Les deux sexes sont-ils libres et égaux en droit ?

Leur réponse est : non.

Leur action se fonde sur cette leur réponse à cette question.

Ni la question ni la réponse ne sont celles de la Tradition.

Elles sont nouvelles et la réponse n'est pas traditionnelle mais séparatiste et criminelle.

Peu importe qu'elle puise sa logorrhée dans une histoire littéraire ancestrale.

Les Moujahidines en font un crime de guerre et un crime contre l'humanité.

Les Moujahidines sont si peu liés à une doctrine de la Tradition qu'ils ne sont qu'accessoirement liés à l'Afghanistan et que seul la guerre contre le mécréant au nom de l'asservissement des femmes les a rassemblés.

A partir de cette position, ils ont aussi bien combattu les soviétiques et les américains qu'ils continuent de s'entretuer.

De la même façon, les femmes n'engagent pas une discussion sur la charia, les textes sacrés de ceci-cela.

Elles constatent le fait de cette confrontation entre deux camps, celui du droit et celui du crime et elles obligent les journalistes à rallier l'un des deux camps en toute connaissance de cause.

18)- Les communistes

Les communistes ont ceci de particulier dans ce dispositif de 1992 qu'ils n'existent pas en propre.

Leur présence n'a pas dans la discussion que relate ce document l'évidence que pose l'affirmation péremptoire des journalistes.

Au contraire des rapports des deux sexes, des femmes, des Moujahidines et des journalistes.

A- Historique

1- Les communistes prennent le pouvoir le 27 avril 1978.

Ils ont juste eu le temps de former un gouvernement et de mettre en pratique quelques mesures de leur programme.

Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_d%C3%A9mocratique_populaire_d%27Afghanistan):

« Le gouvernement entreprend de réformer ou d'abolir certaines pratiques traditionnelles de natures féodales : les mariages forcés et la dot sont interdits, l'âge minimum légal pour le mariage est rehaussé et l'école est rendue obligatoire pour les filles.

Les femmes obtiennent par ailleurs le droit de ne pas porter le voile, de circuler librement et de conduire.

Un projet de légalisation du divorce est rédigé, mais n'est finalement pas instauré pour ne pas encourager l'insurrection des Moujahidines.

Très optimistes, les dirigeants communistes espéraient éliminer l’analphabétisme en cinq ans.

En 1988, les femmes représentaient 40 % des médecins et 60 % des enseignants à l'Université de Kaboul. »

Les deux piliers de sa politique sont « collectivisations et d'alphabétisation, notamment des femmes ».

Immédiatement, le rassemblement des Moujahidines s'est opéré, le financement américain des rébellions est arrivé.

2- L'intrusion de l'armée soviétique a réduit le débat à celui de la guerre, de 1979 à février 1989.

Najibullah, qui vient d’être nommé président de la République, s’éloigne de plus en plus du marxisme-léninisme au profit d’un nationalisme pragmatique. En 1988, il rebaptise le PDPA du nom de Watan (« Patrie »). A la fin de son mandat, il envisage même de confier le poste de ministre de la défense au commandant Massoud.

3- En 1988, le président de la République, Najibullah, rebaptise le parti communiste (PDPA) du nom de Watan (« Patrie »).

4- En 992, le gouvernement afghan propose le poste de Premier Ministre au Tadjik Ahmed Chah Massoud ; dit Commandant Massoud.

5- Après 2001, sous domination américaine, (https://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/PARENTI/48065):

a- on trouve des portraits de Najibullah à Kaboul, (2012).

b- «Il existe une classe de citadins afghans pour laquelle la question politique centrale a toujours été : « Peu importe l’idéologie, est-ce que j’aurai l’électricité ? »

Ces gens, qui ont cherché à étendre la mainmise de Kaboul sur les campagnes, ont été, depuis les années 1920, systématiquement confrontés à une opposition violente.

Leur étendard fut d’abord la monarchie constitutionnelle, puis la république présidentielle, le socialisme à la soviétique, enfin le nationalisme ultime de Najibullah.

Désormais, ils font l’expérience de la démocratie libérale extrêmement imparfaite imposée par l’OTAN.

Sans surprise, les anciens communistes sont toujours modernisateurs, et on les retrouve aux postes les plus élevés de ce qui porte le nom de gouvernement afghan .

C’est sans doute pour toutes ces raisons qu’on affiche encore des portraits de « Najib » à Kaboul : sa vision du monde, en dépit de tous ses défauts, incluait l’électricité. Hélas ! celle-ci ne peut pas être acheminée par la guerre.

Christian Parenti / Journaliste.

Une version de cet article a été publiée dans The Nation (New York), le 7 mai 2012.

6- Cet article des années 2000 présente l'opinion publique des cadres afghans éclairés et celle des cercles démocratiques français.

Il est à remarquer que cette opinion publique, comme toujours, comme partout, se déplacent sur un sujet neutre ; ici l'électricité signe de modernité.

Ce déplacement permet d'esquiver le constat de la primauté de la question des femmes dans la production de « l'électricité ».

8- L'aveuglement sur la criminalité à l'égard des femmes est donc déplacé et rationalisé.

Il permet de s'entendre avec toutes sortes de régimes pourvu qu'ils se fixe pour objectif de produire de l'électricité.

La démocratie en sortira sans avoir à soulever les sujets qui fâchent.

Par cet aveuglement les auteurs s'interdisent de voir que le seul régime qui ait produit de l'électricité est celui qui fonctionnait avec l'égalité des femmes.

B- Réflexion

1- Le prisme

Comme pour tous les Afghans politiques, les communistes fondent leur action sur la question des rapports des deux sexes, c'est à dire la question de la politique administrative.

a- le gouvernement communiste Afghan a pris l'égalité des sexes et la liberté des femmes, et donc l'école pour tous, comme fondement de sa politique de primauté de la propriété publique sur la propriété privée féodale.

b- Le gouvernement de 2001 à 2021 inclura une démarche de liberté des femmes et de démocratie scolaire. Il inclut donc les communistes, même à la marge.

c- le camp ennemi se constitue sur la démarche symétriquement inverse.

C'est sur cette question que vont se cristalliser l'opposition et la guerre-civile.

a- en 1992, les Moujahidines ne refusent pas la main tendue par le gouvernement du fait du programme agraire du gouvernement.

b- en 1996, les Talibans ne torturent pas les ministres communistes pour leur opposition aux Seigneurs de guerre.

c- ils agissent ainsi et dans cette continuité en raison de la position des communistes dans la question des rapports des deux sexes et donc de l'organisation administrative de l'Afghanistan.

C'est au travers du prisme des rapports des deux sexes que chaque partie Afghane prend position.

a- Les communistes voient l'installation de la primauté de la propriété publique au travers de l'égalité des deux sexes.

b- Les Afghans religieux et guerriers voient la dictature de la propriété privée féodale à travers le prisme des relations des deux sexes.

2- Les occidentaux

Les occidentaux pensent échapper aux conséquences publiques de cette règle car ils voient la suprématie de la propriété privée sur la propriété publique à travers le prisme de l'anticommunisme et non des rapports des sexes.

C'est au nom de l'anticommunisme que les journalistes, solidaires des politiques guerrières occidentales, s'allient à la détermination des Moujahidines de refuser tout compromis avec le gouvernement communiste.

Ce faisant, ils pensent être dédouané de la politique criminelle de leurs alliés Afghans.

Les faits vont faire apparaître qu'il n'en est rien.

3- Le terrain

En 1992 : l'Union soviétique n'existe plus, l'Armée soviétique a quitté l’Afghanistan, le gouvernement communiste n'a plus un programme de transformation radicale et il renouvelle sa proposition ancienne de la formation d'un gouvernement d'unité national.

Il n'y a plus de mobile à un combat militaire et aux alliances qu'il a constitué.

Pourtant, les journalistes refusent la main tendue par le gouvernement et à l'occasion de cette conversation renouvellent leur présence comme un engagement politique auprès des Moujahidines et non l'exercice de leur métier d'information sur un terrain de guerre.

Ce faisant, leur seule action devient la victoire des Moujahidines dont le seul programme est la fracture des sexes.

Ils subordonnent donc publiquement leur action à la criminalité afghane et se placent en complices des criminels Afghans.

En ce qui concerne les explications romantiques ou dites humanistes :

a- en 1992, le camp des journalistes est allié aux Moujahidines dont les femmes nous donnent la qualification juridique.

b- En 2021, le même camp, américain en l'espèce, va chercher les Talibans à l'insu du gouvernement afghan qu'il est censé défendre pour l'installer en lieu et place de ce gouvernement légal afin que les Talibans puissent recommencer la criminalité de fracturation des sexes, la seule qu'ils conçoivent et par cette méthode de gouvernement mettre une pseudo-fin à une guerre civile qu'ils ont eux-mêmes provoquée.

c- les phrases sur la brutalité d'un gouvernement communiste qui fonde son action sur l'humanité des deux sexes deviennent inaudibles.

Certes, les journalistes ne sont pas officiellement pour les Talibans en 2021 comme ils l'étaient pour les Moujahidines en 1992.

C'est juste qu'ils ont participé à l'élimination des forces décisives dans la politique fondée sur l'égalité des sexes et que l'installation de la fracturation des sexes comme norme d'Etat bientôt reconnue comme norme internationale n'a plus besoin d'eux pour se mettre en place.

4- Les deux lignes

Précédemment, les communistes ont juste eu le temps de constituer leur gouvernement et d'en énoncer les principes.

a- les jihadistes soutenus par le biais du Pakistan et de la CIA interviennent immédiatement.

b- l'intervention soviétique qui s'en suit réduit le débat à la guerre.

Les communistes sont donc l'énoncé formel d'une question dont le développement appartient aussi à l'autre camp.

a- Le gouvernement place les femmes dans l'école.

b- Symétriquement, les Moujahidines, puis les Talibans, leur en interdisent l'entrée.

Cette question est le tracé de deux lignes que chacun habille comme il l'entend.

Les femmes réduisent ces deux lignes à leur plus simple expression à savoir le rapport structurel des deux sexes, la liberté des femmes, l'égalité des sexes.

Les faits montrent que cette définition en acte des deux lignes est bien celle de leur structure. Depuis au moins 1978, toute la politique administrative des deux camps est le développement de cette définition. Et c'est toute la gestion des rapports sociaux par les deux camps qui est subordonnée à ce prisme.

Les faits attestent que :

a- l'une des lignes est le support de la légalité.

Que celle-ci soit respectée ou non est la question ordinaire du fonctionnement du droit.

b- l'autre est exclusivement criminelle et le support de criminalités diverses.

Que ces criminalités soient revendiquées ou non est l'aveu ou le mensonge propre à toute expression des criminels.

Dans cette confrontation de deux lignes d’État :

a- le gouvernement communiste Afghan reste le point fixe de l'égalité des sexes face à leur fracturation.

b- les journalistes sont sur l'autre versant.


Chapitre 4- Les journalistes

Les journalistes sont certes apparentés à un camp. Mais il est établi par les femmes qu'ils agissent pour ce camp en leur nom propre.

Les responsabilités judiciaires éventuelles en découlent.

Ils mettent en place toutes sortes de dispositifs pour contrer le point de vue des femmes.

L'alliance revendiquée dans cette conversation des journalistes et des moudjahidines au titre d'une hiérarchie des normes politiques ne provient pas de nécessités politiques invoquées antérieurement, l'opposition à la présence d'une armée étrangère (soviétique). Cette armée n'est plus là depuis 3 ans.

Elle a des causes actuelles, en 1992.

19)- L'acquiescement

Telle que le témoin nous donne à l'entendre (« c'est la lutte contre les communistes. Vous ne pouvez pas comprendre »), le point de vue des journalistes présents, n'est pas de nier ce lien entre leur politique médiatique et le combat politique criminel des Moujahidines.

Au contraire, ils le confirment, le revendiquent et renvoient les femmes à leur subordination stratégique.

Elles seraient incapables de comprendre la grande stratégie en cours.

Ils ne répondent pas qu'ils vont témoigner de ce fait par leur reportage.

Ils confirment d'abord le point de vue de ces femmes selon lequel ils sont politiquement parties prenantes de ces combats.

Ils ne voient pas en quoi l'asservissement de ces femmes libres et l'asservissement des femmes comme politique générale les concernent personnellement ou professionnellement ni même en quoi elles sont un crime.

20)- Le parti pris criminel des journalistes

Par leur réponse, « vous ne pouvez pas comprendre, c'est la lutte contre le communisme », ces journalistes ne contestent donc nullement le point de vue des femmes. Ils en revendiquent même la logique.

Ils confirment leur assignation à un camp, celui des Moujahidines et de l'asservissement des femmes.

En 1992, les journalistes peuvent n'être pas d'accord avec le gouvernement en place.

Ils ne peuvent pas nier que les femmes leur disent que :

1- Ils sont les alliés des Moujahidines qui attendent leur heure sur les collines.

2- Avec le gouvernement en place, elles sont libres.

3- La seule conséquence légale de la victoire des Moujahidines sera l'asservissement des femmes.

En choisissant de subordonner leur action à la lutte contre le gouvernement légal, au titre de « la lutte contre le communisme », ils se placent volontairement dans le camp de ceux qui organisent la primauté militaire d'un sexe sur l'autre.

Ils décident donc de leur engagement dans la fracturation des sexes.

Leur conversation avec les femmes établit que cet engagement est un acte volontaire.

21)- Responsables astucieux

Les journalistes pensent se dédouaner de toute responsabilité en ignorant les femmes dans les discussions sur la participation au pouvoir.

Puisqu'ils n'en parlent pas, le problème n'existe pas. Ils ne sont donc responsable de rien.

A l'inverse, les Moujahidines incluent les femmes de façon bavarde dans le fonctionnement de leur pouvoir une fois installée.

Ils sont donc seuls responsables et responsables de tout.

En réalité, c'est une même responsabilité.

Les journalistes abandonnent ou arrange leur métier d'information pour mener une mobilisation politique contre « le communisme ».

Ce faisant :

a- ils permettent aux Moujahidines de se présenter en démocrates aux prises aux affres du totalitarisme communiste.

On peut estimer que c'est un combat valable. Mais ce n'est pas celui des Moujahidines.

b- Ils justifient médiatiquement l'armement des susdits par les Etats-Unis, la participation de régiments anglais, de volontaires et mercenaires occidentaux, de forces pakistanaises.

C'est un combat politique et non une mission d'information.

22)- Le vide et le plein

En 1992, les fantômes de ces prétextes ont disparu :

a- l'Urss n'est plus depuis 1991.

Ils ne peuvent plus dire qu'ils luttent contre un éventuel retour des armées soviétiques.

Ils combattent le programme positif, actuel, du gouvernement communiste.

b- le gouvernement communiste appelle les parties à former un gouvernement d'unité nationale.

Ce combat anticommunisme armé n'est plus qu'une coquille vide. Il apparaît que le seul contenu de ce vide est le soutien aux Moujahidines.

Le seul programme des Moujahidines est le séparatisme des sexes.

Il ne reste plus aux journalistes occidentaux qui se reconnaissent dans cette discussion qu'à rendre compte de ce tête-à-queue par lequel ils se retrouvent faire allégeance aux Moujahidines et à la mise en place d'un crime contre l'humanité.

23)- La qualité des alliés

Est-ce que les journalistes sont alliés des jihadistes parce qu'ils se laissent berner par leurs phrases creuses ?

L'immédiateté, la permanence, la généralité, la continuité, de l'écrasement des femmes nous indique que personne n'a pu y croire.

La conversation avec ces femmes nous certifie qu'il n'en est rien.

Les journalistes ne peuvent plus dire qu'ils aident les Moujahidines contre une force étrangère.

Par contre, ils sont solidaires des Moujahidines parce que le programme de ceux-ci garantit à leurs yeux l'éradication de la possibilité d'une influence communiste.

Les femmes ne peuvent, en effet, pas « comprendre », car leur asservissement est le ciment de cette éradication.

24)- L'inscription

En déclarant faire de la guerre contre le régime légal en place le pivot de leur position, les journalistes s'inscrivent expressément dans la dualité des stratégies de fracturation des sexes organisant l'action de leurs alliés.

Les alliés des journalistes se divisaient :

a- en cadres civils, dits seigneurs de guerre, (l'économie étant réduite à la guerre et celle-ci au pillage et l'administration à la suprématie de tel ou tel seigneur)

b- en cadres administratifs, dits religieux, (l'administration étant réduite à l'épuration des femmes et l'économie étant subordonnée à la dictature de cette pureté stérile).

Leur unité repose entièrement sur la fracturation des sexes et la déclaration d'inhumanité ou d'infériorité des femmes.

Le gouvernement politiquement communiste n'était certes pas le seul gouvernement possible.

C'est pourquoi, en 1992, au moment de la conversation, il proposait la constitution d'un gouvernement d'union nationale.

Il est combattu par les seigneurs de guerre et les religieux parcequ'il reconnaît l'égalité des sexes et permet une évolution démocratique de l'unité nationale et du renouveau économique par l'installation de la politique administrative sur l'unité des deux sexes.

La fracturation des sexes est le fondement de l'action commune des seigneurs de guerre pour le pluralisme et du centralisme des religieux qui le combattent.

Face à ces femmes, ces journalistes ne peuvent plus prétendre l'ignorer.

Dans cette conversation, les journalistes utilisent les mots de la distanciation, en fait, ils théorisent leur inscription dans une politique criminelle.

25)- Le Code

Le point de vue des journalistes de cette scène, l'affirmation du motif de leur présence qui est un combat, met en mouvement les rapports des quatre protagonistes de ce débat qui est alors une guerre.

L'action des journalistes se pare, comme d'autres, d'une action qu'ils pensent prestigieuse, convenable, ou du moins admise par le public.

Ils disent, c'est la lutte anti-communiste.

Pour eux, c'est un code de légalité, un brevet d'honorabilité.

Or, ce que leur font remarquer le femmes est que leur combat est subordonné à un autre auquel ils servent de marchepied, qui est le combat contre les femmes, pour la fracturation de l'humanité. Et ils le savent.

Les femmes leur font remarquer qu'il n'y a pas de combat contre le communisme en Afghanistan. Mais un combat pour construire sa politique administrative moderne fondé sur la fracturation des sexes.

Le combat se couvre d'un prétexte tangible qui était la présence de l'Armée soviétique et d'un prétexte symbolique qui était l'existence de l'Union soviétique.

Or, en 1992, l'Armée soviétique est partie, l'Urss n'existe plus, le gouvernement en place propose la formation d'un gouvernement d'unité nationale.

Il est singulier que les journalistes ne disent pas nous luttons contre un système oppressif quelconque mais contre « le communisme ».

Au moment de l'échange, ce mot est alors vide de contenu.

La confrontation de ce mot à l’interrogation des femmes met en lumière le vide du contenu de ce mot.

En réalité, les femmes leur font remarquer qu'ils ne luttent pas contre le communisme ou toute autre idée, mais contre les femmes et pour la fracturation de l'humanité.

Deux mots ressortent de cet échange : communisme et femmes.

Peu importe ici ce que chacun met derrière ces mots. C'est leur présence et leurs rapports qui nous concernent.

Les journalistes opposent le mot communisme et leur anticommunisme, au statut des femmes.

Les femmes leur disent : vous nous combattez.

Ils disent nous sommes là pour combattre le communisme,

C'est une réponse pour jeter les femmes dans le silence.

Le statut des femmes est couvert par l'anticommunisme.

26)- Le jeu de Question-Réponse ou Q-R

Les journaliste ne tolèrent pas des arriérés, des sauvages, ne concèdent pas des coutumes locales, antiques, antédiluviennes, ne viennent pas au secours de tribus primitives sans défenses devant la modernité et ses chocs.

Ils s’allient à des forces qui partagent la même conception de la modernité qu'eux.

Ils se mettent d'accord pour dire que les femmes ont un terrain de négociation commune.

Ils élaborent un système de Question -Réponse (Q-R) qui répond à la conjoncture et permet de résoudre les problèmes qu'elle leur pose.

Les femmes sont présentées dans les deux camps alliés comme une question secondaire alors qu'elles sont les organisatrices de tout le dispositif.

Les uns et les autres vivent, s'organisent, combattent, au nom de la présence soviétique.

Une fois le troupes soviétiques parties, il ne reste que le squelette de la Question-Réponse

27)- Le but

Les journalistes, les occidentaux, ne cherchent pas à combattre les soviétiques mais à donner le pouvoir aux Moujahidines.

Ils combattent les communistes non pour construire un système économique et social mais pour éliminer des solutions.

Ils le font pour construire un jeu de Q-R qui élimine à tout jamais le jeu de Q-R du gouvernement légal.

Les femmes en sont dès le début la pièce maîtresse, sous couvert du respect d'un folklore local.

Ce jeu de Q-R repose sur le statut d'inhumanité des femmes.

Ils n'ont pas pour but de construire un gouvernement mais de porter au pouvoir ceux qui ensableraient toute possibilité de bouleversement démocratique de la société afghane.

Les uns et les autres le savent dès le départ.

Les journalistes savent que leur guerre d'Espagne, selon leurs références déclarées, se fait du côté de Franco et que leur guerre du Vietnam se fait du coté des américains.

En disant « les communistes » les journalistes disent qu'ils ne combattent pour aucune formation de gouvernement responsable, aucune construction démocratique.

Ils se battent uniquement pour installer les Moujahidines au pouvoir.

28)- Le socle

Le programme de ces gens repose entièrement sur les femmes.

La charia n'est que le nom de code de l'asservissement des femmes.

De la même façon que le système féodal est l'amusement archaïque, négociable, du combat des Moujahidines et des journalistes, les femmes en sont l'élément structurant, moderne, durable.

Le fait de déclarer combattre les « communistes » les dispensent de se prononcer sur les débat des femmes parce que l'asservissement d'icelles est l'autre nom de ce combat contre ce qu'ils appellent le communisme.

Ils ne combattent pas « contre le communisme » mais contre le gouvernement légale qui garantit l'égalité des sexes qui est le point nodale du débat public Afghan.

Asservir les femmes n'apparaît pas comme leur programme car il est le socle de celui-ci.

Aux « femmes » ils substituent « communistes » pour présenter la liberté des femmes comme secondaire par rapport à la guerre et à ses buts.

Or, ces buts ne sont rien d'autre que le renversement du gouvernement d'égalité des femmes.

Pour le remplacer par les Moujahidines qui combattent le gouvernement parcequ'il proclame l'égalité des deux sexes.

29)- Les compères

Ils cherchent tous deux à faire passer les femmes pour secondaires alors qu'elles sont le socle de leur entente.

Les femmes ne leur paraissent pas secondaire dans ce combat. Leur disqualification humaine est le socle de leur accord.

Les Moujahidines traitent la question comme une question personnelle, religieuse, les journalistes la présentent comme une question anthropologique, différencialiste.

Pour les uns, ne pas en parler relève du droit religieux.

Pour les autres, ne pas en parler relève de la neutralité scientifique et du respect dû aux hommes d'une autre civilisation.

Par ce silence et le respect mutuel de la farce de la Tradition, les deux parties se reconnaissent, momentanément, comme égales. Cela ne concerne que les hommes bien entendu.

Ainsi, l'asservissement des femmes devient le socle d'un discours anticolonial ou post-colonial.

Ils s'accordent sur le communisme car ils s'accordent sur l'infériorité des femmes.

Les journalistes ne répondent pas aux femmes car ils sont d'accord avec les moudjahidines que les femmes n'ont rien à dire aux hommes sur ce qu'elles subissent.

Leur parole n'a pas de signification particulière.

Elles sont des objets, la propriété de leurs maîtres, un terrain de négociation avec les Moujahidines.

Les occidentaux leur laisse les femmes,

En retour, ils assurent l'impossibilité du retour des communistes, par le crime de fracturation des sexes, de l'unité humaine.

Leur asservissement n'est pas un dégât collatéral mais la matière du débat et du combat.

30)- Le différentialisme

Chaque partie de l'alliance conserve son quant-à-soi justificatif. Les uns se réfère à la religion, les autres au différentialisme.

Ce qui apparaissait comme l'une des dispositions du corpus dit local ou des rites ancestraux est devenu la logique centrale, la colonne vertébrale, la physiologie, de tout le dispositif.

On retrouve le même dispositif d'alliance dans le traitement journalistique de la décapitation du professeur Samuel Paty par le Tchétchène Abdoullakh Anzorov.

Un documentaire a été construit pour expliquer que ce geste est un crime en France qui appartient à la civilisation occidentale.

Il s'inscrirait par contre en Tchétchénie dans une idéologie légitime garantissant l'asservissement des femmes comme socle de l'impossibilité d'un retour du soviétisme.

Il en est ainsi pour ceux qui veulent développer leur doctrine, ensabler la société.

Double hiérarchie

1- Suprématie de la guerre sur les femmes

2- Suprématie des hommes sur les femmes.

Ce qui permet de saturer le terrain pour interdire le développement de la démocratie, y compris lorsque la question des femmes est reléguée au rang des affaires domestiques, coutumières, apolitiques.

Ils établissent une hiérarchie : guerre/femmes

Car, ils acceptent et justifient une hiérarchie : Hommes/femmes.

Cela se résout dans le vocable « communiste » qui veut dire ici : gouvernement légal garantissant l'égalité des sexes.

31)- Bilan

1- La logique

Cette discussion entre les femmes afghanes et les journalistes occidentaux place ceux-ci devant le vide de leur programme et leur subordination à un autre programme.

a- ils luttent contre un communisme qui soit n'existe plus depuis au moins trois ans, soit propose un gouvernement d'unité nationale à ses ennemis et en tout cas est le garant de l'unité humaine des deux sexes, c'est à dire de la population.

b- ils luttent aux cotés de groupes armés dont le seul programme politique ne peut plus être de combattre un ennemi étranger qui n'existe plus.

c- tous deux se retrouvent à combattre pour imposer le seul programme politique existant qui est la déclaration d'inhumanité d'un des deux sexes de la population totale.

En conséquence, le mot « communisme » ou plutôt « anticommunisme » commun aux deux protagonistes ne peut plus être que l'équivalent de disqualification humaine des femmes. Ils n'ont rien d'autre à proposer aux combattants.

Autrement dit, le crime contre l'humanité est leur programme commun.

2- L'alliance constructive

La discussion qu'ils ont avec ces femmes établit, aussi bien de la part de celles-ci que de la leur, qu'ils sont partie prenante de cette criminalité. Ils l'insère dans leur propre stratégie dite occidentale.

Comme le texte de cette stratégie sonne creux, car depuis le départ des soviétiques son fondement a disparu, ils se trouvent en situation de n'avoir que le programme criminel pour remplir le vide de ce texte.

Ce n'est pas par erreur, par myopie, par incompréhension, qu'ils allient un texte vide à un contenu criminel.

Leur propre programme n'est plus en effet, le combat contre une force étrangère. Ils savent qu'elle n'existe plus.

Ils disent subordonner le sort des femmes à leur « combat contre le communisme ».

Leur objectif est le « plus jamais ça ». Plus jamais un régime communiste.

Pour y parvenir, il leur faut donc remplir les vides de la société Afghane de telle façon que le communisme ne puisse plus y pénétrer et y prospérer.

Des combats militaires ou politiques n'y suffisent pas.

Chacun connaît le ça-va-ça-vient de ces activités.

Les communistes ont perdu une bataille. Il s'agit de leur faire perdre la guerre.

Comment ?

En injectant jusqu'au plus profond de la société, dans tous ses liens personnels et administratif, un contrôle idéologique et organisationnel qui soit exclusif de la doctrine ou des raisonnements communistes.

C'est pourquoi ils s'allient aux Moujahidines.

Ces derniers sont des combattants d'une politique administrative de contrôle individuel et collectif.

Sur la base de l'emmurement de la totalité des femmes et du droit de détruire celle qui veulent s'en échapper, ils peuvent subordonner tous les hommes aux règles et aux bénéfices individuels et collectifs de cette mécanique administrative.

Par conséquent, le combat des journalistes concernés n'est pas innocent à l'égard du crime commis contre les femmes.

Certes, ils ne sont pas actifs, mais ils sont bel et bien complices.


Chapitre 5 : La hiérarchie des normes

32)- Un principe logique

Les femmes confrontent les journalistes à la pertinence de leur alliance avec les Moujahidines.

Pour se dédouaner de participer à un crime contre les femmes, les journalistes établissent une hiérarchie des normes entre :

a- d'une part « le combat contre le communisme » qui tient la place de l'universel et justifie la guerre contre le régime en place et l'alliance totale (militaire, économique, idéologique, médiatiques, etc.) avec les Moujahidines.

b- d'autre part, le combat propre aux Moujahidines qui tient la place du particulier, du local, et réduit localement les femmes à néant.

Donc, ils revendiquent fièrement leur implication dans ce qui leur apparaît être un fait sans importance, indigène, et qui est pourtant déjà un crime de guerre.

Selon eux, en ne comprenant pas cette hiérarchie des normes, les femmes font la démonstration qu'elles ne peuvent pas s'ingérer dans la conduite des opérations pour en déterminer les principes et les modalités.

Elles sont ainsi renvoyées à l'idéologie du psychologisme féminin inaccessible, surtout au moment des règles, à la rationalité que les hommes maîtriseraient seuls car constamment sereins.

Le fondement de l'alliance entre les journalistes et les Moujahidines est fort bien résumé par le mot rapporté par le journaliste « les femmes ne peuvent pas comprendre ».

33)- L'esquive stratégique

Les journalistes justifient leur présence aux cotés des Moujahidines par leur combat anticommuniste.

Selon eux, les femmes ne peuvent discuter de l'unité de combat des Moujahidines et des journalistes puisqu'elle n'a rien à voir avec la disqualification des femmes. Elle ne les concerne pas.

Cette unité viserait uniquement à vaincre le gouvernement en place ce qui leur paraît légal puisque c'est un gouvernement composé de communistes et que les communiste ne peuvent avoir d'existence légale.

Ce faisant, ils justifient la présence des Moujahidines sur les collines en vue de vaincre le régime en place.

En incluant les Moujahidines dans leur combat anticommuniste :

a- ils dédouanent ces derniers de leur combat anti-femme.

b- ils avalisent la perspective de substitution de leur programme d'asservissement des femmes à celui de ce gouvernement qui assure l'égalité en droit des deux sexes.

Cet escamotage politique, ce tour de passe-passe logique, repose sur la formation d'une hiérarchie des normes entre les deux combats ; le combat anticommuniste et le combat anti-femme.

a- Le combat anticommuniste serait le combat public.

b- Le combat contre les femmes serait un combat privé.

La lutte contre le communisme permettrait tout y compris le crime contre l'humanité et le crime de guerre puisqu'ils ne concernent pas le combat politique mais les combats domestiques.

Les journalistes ne nient pas que le but organisationnel premier, ou majeur, des Moujahidines est la négation de l'humanité des femmes.

Ils déclarent simplement que, dans la question du Pouvoir en Afghanistan, celle de la définition, de l'organisation et de l'exercice des pouvoirs publics, ce programme de dénégation de l'humanité des femmes, est admis puisqu'il est la condition sine qua non de la participation décisive de ces groupements armés à la victoire contre le gouvernement communiste et le parti communiste afghan.

Ils établissent leur position non pas sur une impuissance morale ou leur neutralité professionnelle mais sur la distinction revendiquée de la primauté de la stratégie politique générale des occidentaux présents sur les préoccupations sexistes particulières des Afghans.

Ils ne se revendiquent pas de leur profession mais de leur participation médiatique à une stratégie politique qui établit une hiérarchie des normes et des valeurs entre deux types de combats, celui contre le communisme qui est universel (donc international) et celui des rapports des sexes qui est particulier (donc local).

Le premier type, universel, est le lieu de l'alliance des occidentaux (les journalistes faisant savoir aux femmes afghanes qu'ils s'inscrivent dans cette catégorie) et des moudjahidines.

Le second type, particulier, est le lieu des querelles locales qui ne doivent pas gêner le premier.

34)- La pertinence de cette hiérarchie des normes

Les journalistes répondent aux femmes par l'établissement d'une hiérarchie des normes politiques et de leur conséquences militaires.

1- Le sexisme commun

Cette logique découvre immédiatement son contenu sexiste :

a- Ce qui prime serait la lutte contre le communisme.

b- Ces femmes « ne peuvent comprendre » ce combat.

c- Les femmes s'enferment dans des réalités psychologiques, des préoccupations ménagères, qui leur interdisent de voir la logique profonde des choses.

d- Les Moujahidines par contre comprennent les réalités politiques.

Autrement dit : le sexisme est dès le départ le bien-commun des deux alliés ; leur lieu de rencontre.

2- La disqualification des mobiles

a- La raison proclamée de la présence des journalistes et des cadres civils occidentaux en Afghanistan est la présence des troupes soviétiques.

b- Lorsque les journalistes répondent à ces femmes que le combat anticommuniste prime évidement sur leur liberté, ils n'ont plus le prétexte, la caution, de la présence des troupes soviétiques.

Il ne reste plus que les troupes étrangères anglo-saxonnes et pakistanaises.

c- Ils ne se contentent pas d'informer, ils combattent, avec des gens, parmi des gens, qui ne peuvent plus dire eux-mêmes qu'ils combattent la présence étrangère, et qui mettent le crime au centre de leurs préoccupations.

d- Ils combattent un gouvernement qui demande aux différentes forces militaro-politiques en présence de former un gouvernement d'unité nationale et qui mène une politique d'égalité et d'unité des deux sexes autrement dit de l'humanité.

3- L'impossibilité des illusions

Les journalistes prennent fait et cause pour les groupement djihadistes armés.

Ceux-ci refusent une politique d'unité nationale et ne visent que le renversement violent du gouvernement.

Quel est leur programme ?

Les faits montrent que :

a- ils n'ont aucun programme social-économique autre que le maintien de l'état féodal du pays à l'exception de lieux ponctuels, telle que la capitale, où le commerce peut s'ouvrir à l'international.

b- leur seul programme est la soumission de toute personne et organisation à la charia.

c- la charia est une politique administrative parmi d'autres.

d- C'est la leur.

Elle est celle qui les convoque, les rassemblent, les unit.

e- Aucun groupe n'en a une autre.

f- Les femmes le disent et les journalistes l'avalisent.

4- La déontologie

Les journalistes peuvent être contre le gouvernement en place.

Mais en quoi ces disputes leur permettent-elles de quitter les règles de leur métier qui est strictement d'informer ?

Or, leur réponse à ces femmes indiquent qu'en effet ils font autre chose.

A partir du moment où ils sont accusés de participer à un crime par les victimes de ce crime, ils sont tenus d'en rendre compte.

35)- L'inversion des normes

Les faits contredisent cette hiérarchie des normes et des valeurs.

L'universel ou présenté tel n'organise pas le particulier.

Bien au contraire, c'est le particulier qui structure l'universel.

C'est au travers du combat pour la dénégation de l'humanité des femmes que s'organise le combat contre le communisme.

Dès le départ des troupes soviétiques, le combat anticommuniste n'est plus que le cache-sexe de la fracturation humaine.

L'affirmation des journalistes de mener un combat anticommuniste est une phrase creuse.

Au moment de cette conversation, ils ne sont plus là que pour servir la soupe aux Moujahidines. C'est à dire pour installer la logique de fracturation de l'humanité.

Certes, les occidentaux obtiendront la défaite du gouvernement communiste mais ce sera pour installer un régime dont l'agenda a toujours été le crime contre l'humanité et cela sans aucune équivoque publique possible.

En 1992, les journalistes participent à une lutte imaginaire contre le communisme.

Par contre, ils contribuent réellement à l'installation de la dénégation de l'humanité des femmes comme norme sociale et étatique.

La victoire des Moujahidines et de leur programme criminel n'est pas une dérive malheureuse de la victoire d'une politique justifiée, la déviation imprévue d'une politique de Libération. Elle est le développement de l’argumentaire primordial d'un combat fondée sur ce crime.

En 1992, il y a déjà quatre ans que le départ des troupes soviétiques ne permet plus la fédération des Moujahidines sur le thème de la lutte contre une présence étrangère tout en acceptant celle des occidentaux.

C'est bien le gouvernement communiste qui est combattu comme tel.

Ce gouvernement assure l'égalité des sexes.

C'est cette qualité qui rassemble et garantit l'unité des groupements politiques armés religieux.

C'est cette logique qui va organiser toute la vie politique et administrative de l'Afghanistan de 1992 à 20022.

Pour les journalistes, il s'agit uniquement de la lutte contre le communisme et les femmes n'ont pas à s'en occuper mais à s'y subordonner.

De fait, il faudra attendre 2001, que la secte criminelle vainqueur soit en guerre avec les Etats-Unis, qui ont financé et soutenu son ascension, puis salué sa victoire en la qualifiant de « positive », pour que la cause juridique des femmes soit déclarée recevable par les mêmes.

La cause des femmes vue par les alliés des Moujahidines est disqualifiée dès le départ. Ce n'est plus une cause nationale mais un cache-sexe néocolonial.

36)- Les invariants

Il est intéressant d'examiner les invariants des renversements de gouvernements de 1992 et 2021.

1- Ils sont le fait des mêmes alliances.

C'est l'unité stratégique des groupes religieux et des représentants occidentaux, Etats-Unis et OTAN, qui conduit au renversement du gouvernement reconnaissant l'unité des sexes et la prépondérance de la loi civile sur la loi religieuse.

2- La continuité des groupes religieux se fait par la référence à la charia, c'est à dire à la suprématie de la loi religieuse sur la loi civile et l'asservissement des femmes.

3- L'indifférence de l'étiquette politique

a- En 1992, le gouvernement est communiste et cette étiquette est le prétexte invoqué pour réaliser l'unité et le combattre.

b- En 2021, les mêmes occidentaux répètent la même alliance avec les groupements religieux contre le gouvernement laïque qui n'est pas communiste puisqu'il est installé et financé par les américains.

c- Le gouvernement est donc différent mais l'unité des occidentaux et des Talibans a le même fondement, la disqualification des femmes.

4- Dans les deux cas, les femmes sont une monnaie d'échange entre les occidentaux et les sectes criminelles.

5- C'est au nom de la hiérarchie des normes que le camp occidental fait alliance avec les jihadistes.

Les femmes sont à discrétion des Moujahidines et ceux-ci peuvent traiter librement des questions sérieuses avec les occidentaux.

6- Ce camp inscrit par là dans les pratiques internationales des Etats occidentaux que l'asservissement des femmes est la seule politique administrative possible en Afghanistan à partir du moment où on distingue la fracturation des sexes de la question du pouvoir. .

7- Il acte le refus des négociateurs occidentaux de lier la légitimité politique au refus de la fracturation des sexes.

La hiérarchie des normes est donc le socle de la participation des uns et des autres à la criminalité organisant la fracturation de l'humanité.


Chapitre 6 : Les fonctions de la guerre afghane,

37)- La redite

Les journalistes sont dans un camp mais lors de cette discussion ils prennent la responsabilité de leur participation à ce camp. Ils en font une affaire personnelle.

Ainsi qu'ils le disent aux femmes, ils sont là pour « combattre les communistes ».

Ils ont un but politique de guerre.

J'évoque ici, les aspects de cette guerre du point de vue qui concerne ma réflexion.

Quel est la fonction, ou plutôt les fonctions, de cette guerre pour ces gens là ?

On peut parler de Révolution culturelle.

Les acteurs mirent en scène et mimèrent les mouvements culturels et politiques liés à la victoire de la Démocratie en 1945 pour s'en débarrasser.

A- L'idéologie

La guerre d'Afghanistan fut le théâtre d'une référence théâtrale et emphatique aux Guerres d'Espagne (1937) et du Vietnam (1970).

Certains réseaux de bacs+5 partirent en Afghanistan en rejouant les allures des Brigades internationales.

La seule différence fut qu'ils rejouèrent ces scènes aux cotés de la subversion fasciste contre le pouvoir républicain en place.

Ils furent aux côtés des féodaux, des sexistes, des analphabétistes, des obscurantistes de tous genres.

Ils s'inscrivirent dans les pas de Franco, la division Charlemagne, les briscards de la guerre d'Indochine, les GI du Vietnam.

Ils furent contre les républicains, l'unité des sexes, les lumières.

Cette guerre fut importante pour les bacs+5 européens politisés. Elle les a desquamés de leurs vielles peaux antifascistes du Front populaire et de l'alliance de 1945 incluant les soviétiques de la guerre de 40.

Il faut en assumer les procédures.

Le fil conducteur en est la continuité de la disqualification des femmes, de la fracturation des sexes, du crime contre l'humanité au prix de la participation à un crime de guerre.

B- Les deux filières :

Les journalistes occidentaux qui sont notre sujet ne sont pas partis seulement pour faire des reportages mais pour mettre leur art au service d'un combat politique dont ils estiment qu'il leur confère une immunité judiciaire puisqu'il est dit « anticommuniste ».

Ils sont partis de l'occident vers l'Afghanistan en reportages comme d'autres sont partis des pays dirigés par l'islam vers la même destination pour faire le jihad contre les mécréants, communistes en l'espèce.

Le point commun est l'anticommunisme, la divergence potentielle est la qualité de celui-ci.

Pour les journalistes, le communisme est le mal en soi.

Très vite, l'idéologie religieuse donne son vocabulaire. Le Communisme devient le Mal, le Malin, le Diable.

Pour les Moujahidines, le communisme est une figure de la mécréance. Mais pour eux, il y en a d'autres.

Cette légère différence annonce les conflits entre les alliés après la victoire commune contre le communisme.

La dialectique de cette unité et de cette nuance est toute l'histoire des rapports du parti occidental et du parti musulman.

Il est indéniable que le secteur médiatique et son écho mondial fut dès le début un élément majeur de la mise en place de cette politique criminelle d’État.

Les journalistes défendent leur unité avec les jihadistes face aux femmes parcequ'ils sont venus en Afghanistan pour le même combat, contre le même ennemi.

Les femmes les mettent devant l'évidence que ce combat commun les entraîne dans un crime commun ; les uns comme acteurs, les autres comme complices.

C -La logique commune de ces deux trajectoires organise leur histoire.

1- Ces trajectoires s'unissent dans la guerre contre le gouvernement communiste et non seulement l'armée soviétique.

Les deux camps sont là pour infliger une défaite au communisme dans le monde et non seulement en Afghanistan.

2- L'intervention soviétique aux cotés du gouvernement communiste en Afghanistan est l'occasion de la construction de ces deux filières idéologiques armées contre le communisme.

a- Les journalistes occidentaux accompagnent les dispositifs militaires américains et anglais,

b- Les partis musulmans forment le jihad financé principalement par les Etats-Unis.

3- Lorsque les journalistes sont interpellées par les femmes, l'armée soviétique est partie depuis trois ans.

4- Ils disent eux-mêmes mener un combat « contre le communisme » et non contre l'Armée soviétiques qui en 1992 n'existe plus ainsi que l'Union soviétique.

5- Ils mènent aux côtés des Moujahidines un combat à outrance contre un gouvernement qui propose une unité nationale.

6- Leur seule arme contre ce gouvernement est de se ranger derrière le programme de ces Moujahidines.

La suite de l'histoire a montré par trois fois que si les buts de la victoire sont les mêmes (l'élimination du gouvernement communiste avec lequel nul n'a traité, y compris les journalistes), l'exercice du pouvoir entraînait à la fois la poursuite d'une unité et l'apparition de divergences.

Leurs alliés sont les jihadistes. Soit.

Ce ne sont pas n'importe quels alliés puisque ce sont eux qui doivent former le futur nouveau gouvernement.

Plus on se rapproche de la victoire et plus ce sont les occidentaux qui sont les alliés des jihadistes et non l'inverse.

Chaque camp fait la guerre pour entraîner l'Afghanistan dans son giron.

La nouveauté est que les alliés du camp occidental qui normalement doivent se comporter en fantoches folkloriques et méprisables après leur installation au gouvernement, comme d'habitude, ont désormais les moyens de développer leur propre politique.

Le Jihad devait être une simple pitrerie sanguinaire locale, comme tant d'autres, il conduira les jihadistes à New-York le 11 septembre 2001.

D- Mai-68

Les journalistes et les idéologues qui les accompagnent, drapent leur intervention exclusivement anticommuniste de l'autorité et du prestige des vocables révolutionnaires assimilables à ceux portés par les communistes ; la Révolution, la Libération, etc.

On retrouve le même dispositif idéologique qu'en Mai-68 en France.

En Mai-68, les groupes dits « gauchistes » qui sont la matrice des filières des idéologies modernes tenaient haut de la Révolution communiste, la vraie, la Dictature du Prolétariat, la bonne, le parti révolutionnaire, Trotski, Mao, Lénine, Staline, etc.

En même temps, ils proclamaient que leur seul combat était contre le Parti communiste français (« les crapules staliniennes » Cohn-Bendit, le 13 mai 1968 ) et l'URSS « « L'ennemi c'est l'Union soviétique », Duras, 1970).

L'intrusion du religieux dans la politique dominée par l'occident est également le trait particulier commun à ces deux périodes :

En Mai 68, l'armature du gauchisme ou « mouvement étudiant » est le mouvement culturel d’obédience juive.

En 1980-92, c'est la rencontre de ce mouvement avec l'émergence politique de la culture musulmane.

En 1981, la dite Marche des Beurs est la rencontre d'un prêtre catholique et des musulmans pratiquants de la Banlieue lyonnaise.

En 1980-1992, les mêmes filières universitaires, voire les mêmes personnes :

a- reproduisent la « guerre d'Espagne » « contre le fascisme » et du « Vietnam » pour les droit de l'Homme.

b- créent une catégorie politique qui justifient le lien de ces deux histoires : le « rouge-brun ». Le combat contre le communisme devient le même que celui contre le nazisme.

E- L'objet de cette captation d'héritage est de disqualifier le communisme sur son terrain, de lui enlever ses créations.

L'objet de cette intervention est de rendre cette captation d'héritage universelle par la défaite militaire d'un gouvernement identifiable à tous les partis communistes.

Il s'agit donc de vaincre le communisme de l'intérieur (idéologie) et de l'extérieur (militaire).

F- La participation journalistique à ce conflit afghan est un engagement idéologique militaire et non seulement la couverture médiatique d'une zone de guerre.

G- Ce n'est pas du journalisme de guerre mais l'engagement de journalistes dans une guerre.

H- Pourquoi pas ? Ce combat peut en effet en valoir un autre. Le tout est de savoir ce qu'ils y font et qu'ils l'assument pour le meilleurs et pour le pire.

C'est l'époque des associations « sans frontières ». Elles permettent de recruter dans les universités à un titre humanitaire ou Droit-de-l’hommiste.

J'ai assisté à une telle opération de recrutement à l’École normale supérieure, rue d'Ulm, pour agir aux côtés des Moujahidines tchétchènes, dans les années 90, pour le compte de l’organisation « Étudiants sans frontières », dans un verbiage anarcho-soixante-huitard.

Le lien commun est toujours l'anticommunisme (quand il n'y a plus de communistes), l'antisoviétisme (lorsqu'il n'y a plus de soviétiques) et la bonne vieille aventure coloniale.

38)- Le vide

L'objet commun de ces interventions est d'entraîner l'Afghanistan dans le giron de chacun des intervenants.

C'est là qu'interviennent les oppositions :

1- Pour les occidentaux, le Jihad devait être une simple pitrerie sanguinaire locale, comme en tant d'autres lieux.

Une fois la tache terminée, les Seigneurs de la guerre, les potentats locaux, devaient in fine rentrer dans le rang.

2- Pour les jihadistes, l'exercice du pouvoir consiste à maintenir la politique administrative de la charia et donc le régime féodal mais aussi la continuation du jihad.

3- Cette unité conflictuelle se repère dans les dates :

a- En 1992, le camp occidental salue comme une Libération la défaite militaire du gouvernement communiste.

b- En 1996, le gouvernement américain salue officiellement comme « un pas positif » l'unification administrative de l'Afghanistan par les Talibans.

c- En 2001, la poursuite du jihad jusqu’aux États-Unis entraîne la rupture entre le camp occidental et ses alliées jihadistes, en l'espèce les Talibans.

d- En 2021, le gouvernement américain négocie avec les Talibans le retour de ceux-ci au pouvoir à l'insu du gouvernement Afghan qui dépend de lui.

e- Il reprend la logique de la Hiérarchie des normes et livre les femmes aux Talibans pour leur permettre de renverser le gouvernement légal installé par leurs soins et pacifier l’Afghanistan.

La guerre d'Afghanistan est même l'exemple type des « guerres humanitaires » fondées sur le « droit d'ingérence » pour installer la démocratie.

Donc, on ne parle pas des femmes, ni en bien, ni en mal.

Pour être sûr qu'on ne parle pas des femmes, on les écarte de la discussion. Elles « ne peuvent pas comprendre ».

Ce faisant, on permet aux Moujahidines de développer leur action militaire pour vaincre, conquérir le pouvoir, renverser le gouvernement communiste et appliquer leur programme.

Il se trouve que tout le programme de toutes les factions Moujahidines se résume en un mot « charia » et se décline en un principe celui de l'inhumanité des femmes.

Il est faut de dire que les Talibans ont imposés ce programme aux autres fraction jihadistes. Ces fractions ont organisé une guerre civile pour le partage toujours remis en cause des dépouilles de leur pays.

Les Talibans ont simplement écarté les seigneurs de la guerre et unifié les réseaux administratifs.

Le socle sexiste de la politique administrative a toujours été le même.

L'Accord de Peshawar, du 25 avril 1992, institut un État Islamique. Il se fait sous l'égide de la charia et dès juin, à l'entrée des Moujahidines à Kaboul, les femmes sont contraintes de porter le Hijab. La tradition n'y est pour rien.

La différence entre les deux périodes, sans et avec les Talibans au gouvernement, est que l’État islamique est une organisation de guerre de clans et que les Talibans imposent l'unité administrative.

En 1992, l'Etat islamique s'organise à partir de la guerre et donc subordonne la question administrative des rapports des deux sexes à la question de la guerre.

a- La disqualification de l’humanité des femmes peut apparaître comme une affaire domestique traitée dans les affaires courantes.

b- Elle n'en est pas moins la règle légale.

c- Ce n'est pas la reprise du passé, c'est la réponse moderne à la question posée par l'égalité des sexes instaurée par le gouvernement combattu par les journalistes alliés pour ce fait avec les jihadistes.

En 1996, l’Émirat islamique s'organise dans la paix et donc donne la primauté publique à la dictature administrative.

Le statut des femmes devient l'axe public de toute l'organisation administrative.

Certes, les femmes vont être particulièrement persécutées par les Talibans.

Cependant, elle ne le sont que par exacerbation des lois séparatistes mises en place par les Moujahidines en réponse à l'unité du gouvernement communiste.

Avec les milices de guerres, les hommes, les villages, le commerce, etc étaient perturbés.

Avec les Talibans, l'emmurement des femmes sert de repère au bon fonctionnement de la règle publique.

En 2001, la « République islamique d’Afghanistan » inventée par les militaires américains impose les forces américaines dans le fonctionnement afghan et donc réduit le rôle du sexisme dans la mesure où il ne peut plus être premier.

Il s'en suit une certaine liberté des femmes dans les grandes villes.

Les militaires américains ont dès la décennies 2010 que le statut des femmes n'était pas de leurs préoccupations.

En 2021, les américains réaniment la doctrine de la Hiérarchie des normes.

La roue tourne indéfiniment sur elle-même.

Ce balancement des constantes régit l'histoire de bien des pays.

La particularité de l'Afghanistan est qu'il s'opère au moyen d'une criminalité spécifique qui concerne l'humanité.

Tant que le droit n'aura pas été dit dans des formes qui s'imposent à tous, il en ira ainsi ; avec quelques désastres nationaux ou exportés au passage.


Chapitre 7 : le droit

Cette réflexion nous permet de dire qu'aucune institution n'occupe la place de la justice dans l'examen de la continuité du crime contre l'humanité qui est l'axe constitutif des rapports nationaux et internationaux de l'administration politique afghane.

39)- La publicité du débat

Les journalistes disqualifient le propos des femmes d'un revers de main.

1- L'évocation de cette discussion à la télévision ne doit pas faire illusion et être confondue avec le débat public.

Ces faits, comme tant d'autres, sont évoqués pour l'instruction historique des cadres et de leurs réseaux.

Il ne feront jamais l'objet d'un débat public visant l'instruction et la décision du Peuple français.

Seul le débat judiciaire et sa décision rendue au nom du Peuple français peut qualifier ce qui a engagé le titre de la France.

Ces gens ne se sont pas privé de prétendre en représenter l'honneur.

2- Je soumets donc à l'attention de la justice la question de la complicité volontaire et consciente de ce crime contre l'humanité et de la participation à ce crime de guerre de la part de ces professionnels français et européens.

Les femmes, les États et leurs diplomaties, en ont besoin.

40)- La correspondance des criminalités

A la continuité du crime des Moujahidines répond la continuité de la complicité de réseaux occidentaux dont les journalistes incriminés par les femmes de ce document sont les représentants.

Les femmes ont toujours fait parti des meubles. Les réseaux de cadres occidentaux ne voient pas ce que le statut des femmes peut faire dans leur stratégie.

En 1992, elles « ne peuvent pas comprendre ».

En 2001, suite au « 11 septembre », le crime commis à l'égard des femmes n'est ni pensé ni qualifié comme tel. Bien au contraire, sa logique est reconduite.

En effet, en 2001, les droits des femmes sont reconnues uniquement comme argument de propagande contre les Talibans

Le soutien à ces droits dépendra des lieux et des circonstances.

A partir du moment où les négociations avec les Talibans reprendront, les soutiens aux droits des femmes péricliteront.

En 2010, les généraux dirigeants l'occupation américaine de l'Afghanistan déclarent que les femmes n'entre pas dans leurs préoccupations.

Cela se fait au titre de la priorité du combat militaire anti-Talibans. C'est en fait la levée du principal obstacle aux discussions avec les Talibans.

En 2021, les dirigeants occidentaux, par voie des journalistes n'ont cessé de préciser que si les Talibans bloquaient les jihadistes leur régime serait acceptable et accepté.

Dans tous les cas de figure, les femmes ne sont qu'une variable d'ajustement des débats médiatiques occidentaux ; un adjuvant de la propagande, une vaseline médiatique.

41)- Les ratées

Tant que cette criminalité spécifique à l'égard des femmes n'aura pas été qualifiée en droit, il en sera ainsi.

La qualification est déniée car il faut alors qualifier l'aide occidentale initiale apportée à ce combat criminel.

Les journalistes en 1992, d'autres en 2021-2022 se cachent derrière l'affirmation d'une évidence de l'impossibilité d'agir autrement, c'est à dire en respectant l'unité humaine, l'égalité en droit et en dignité des sexes.

C'est faux.

En 1992, il était possible de répondre à l'offre d'unité nationale du gouvernement communiste.

De 2001 à 2021, il était possible de qualifier juridiquement la disqualification de l'humanité des femmes voire d'armer les femmes et les démocrates pour faire respecter le droit.

A condition que le droit soit dit.

42)- Le droit

En 2021, la catégorie diplomatique provisoire de « gouvernement inclusif », et ses déclinaisons, permet certes, d'aborder les questions humanitaires urgentes et celles de la sécurité internationale.

Elle ne règle pas la question organique des régimes Afghans qui est celle de la politique institutionnelle criminelle à l'égard des femmes.

Tant que le fait de masquer le visage des mannequins féminins dans les vitrines ne sera pas qualifié judiciairement, aucune capitale au monde ne sera en sécurité.

En même temps, cette pose passagère dans les alliances et leurs revers impose aux juristes de prendre leurs responsabilités.

Le statut des femmes, en Afghanistan et non seulement Afghanes, étant devenu une question internationale, les juristes du monde doivent faire leur travail et rendre en droit un visage aux femmes.

C'est à dire qualifier l'action de ceux qui le leur ôte et de ceux qui pensent légal de combattre à leur côtés au prétexte qu'ils affirment manœuvrer les premiers alors qu'ils en sont les faire-valoir.

Sans l'examen judiciaire de cette criminalité devenue un État, elle deviendra tôt ou tard une forme « inclusive » du doit international.

Les magistrats prendront alors la relève des journalistes incriminés dans la banalisation du crime, son installation dans le fonctionnement public, sous couvert de la commisération des cadres occidentaux envers des pratiques considérées comme relevant de l'ethnologie, du différentialisme culturel, de la Tradition, du pittoresque.

2- La quête des Violations des Droits-de-l'Homme

Plusieurs millions de personnes sont en grande difficultés alimentaires parce que les Etats étrangers refusent d'acheminer de l'argent et des vivres au motif de la violation des Droits-de-l'Homme.

Le camp occidental recherche désespérément des massacres ordinaires attribuables aux Talibans pour justifier un type d'accusation d'atteinte aux Droits-de-l'Homme qui n'implique pas de s'intéresser juridiquement au statut des femmes.

Or, ni les règlements de comptes, ni l'incurie des Talibans, ne sont constitutifs d'une criminalité particulière.

Il en est ainsi, car l'axe du crime institutionnel afghan est la disqualification humaine des femmes.

Sur cette base, le comportement juridique des Talibans et moudjahidines peut se présenter comme normal.

L'absence, le refus, l'incapacité, de qualification juridique des faits, la subordination de celle-ci aux combinaisons politiques rebaptisées « diplomatie », est le chaînon manquant du dispositif public, son « non-dit ».

Tant que la chose n'est pas dite judiciairement, l'imbroglio politique afghan apparaîtra comme un « bourbier afghan », un mystère insondable.

43)- La jurisprudence

Il en va ainsi sans doute parce que le monde est désormais un village global.

1- La défaite humaine des femmes afghanes abîme le statut des femmes du monde entier. Non seulement moralement mais également stratégiquement.

La réitération de l'exploit des vainqueurs mobilisent les postulants.

Le droit des femmes européennes est moins évident aujourd'hui qu'avant la seconde victoire des Talibans.

C'est ce que les femmes américaines appellent le « Clash Back» ou retour de l'affrontement.

2- Par conséquent, ce qui se passe dans ce qu'on appelle encore « l'étranger » intéresse le droit français et européen. Car cela concerne l'organisation du droit en Europe.

a- Il en fut ainsi jadis pour les conflits de l'esclavage, du droit maritime et des droits nationaux et humains.

Les tribunaux eurent à en connaître car ces aventures concernaient le fonctionnement du droit local, anglais ou américain.

Il en est ainsi pour la pédophilie, etc.

b- La cop26 vient d'établir que l’irresponsabilité à l'égard du réchauffement climatique n'est plus un fait du Prince mais devient une action criminelle qui concerne tous les autres pays.

c- En France, le procureur de la République peut ouvrir des enquêtes concernant des faits de viols à l'étranger mais aussi en France, même si les faits sont prescrits.

Ceci afin de vérifier si les personnes concernées n'ont pas commis d'autres crimes de même nature et non-prescrits.

Les journalistes présents ont couverts publiquement une offensive visant à dénier l'humanité des femmes, à les asservir du seul fait de cette qualité, à disposer d'elles juridiquement au seul motif que l'un est un homme et que l'autre est une femme.

C'est la participation à la construction d'un dispositif politique criminel et à sa victoire.

Cette victoire conditionne depuis 1992 la formation, l'installation, l'exercice, des Pouvoirs publics en Afghanistan.

C'est cette logique qui a permis aux Talibans de se présenter comme la norme institutionnel en 1994 et en 2021.

En 2021, ils ont obtenu de discuter d'égal à égal avec les américains contre le gouvernement légal installé par ces derniers. Le fondement en étant le rétablissement de l'esclavage des femmes.

Il est impossible de prétendre que cette discussion est de l'histoire ancienne. Elle est le témoignage de l'installation d'une continuité.

Certes, chaque cas est complexe.

Le combat pour l'asservissement des femmes continue.

Les cadres européens, des journalistes en l'espèce, peuvent toujours rapporter avec des poses de baroudeurs assagis leurs participations à cette criminalité en regardant celle-ci à distance car ils n'auraient fait que la manipuler.

Il n'en reste pas moins que les femmes afghane peuvent de droit attaquer les journalistes présents en Afghanistan avant la prise de Kaboul en 1992, partisans matériels de l'installation des Talibans et autres Moujahidines au Pouvoir, pour crime de guerre et complicité de crime contre l'humanité.

Il serait bien que la justice française examine en droit cette question avant que, comme d'autres, elle déshonore la France.

Lors de la Cop26, le Chef de l’État, Emmanuel Macron, appelle chacun à « prendre ses responsabilités ».

Comme pour le climat, ne laissons pas cette « responsabilité » à nos enfants.

N'attendons pas soixante ans pour nommer le crime.

La prise du pouvoir par les Talibans marque un tournant dans la place juridique des femmes dans la société mondiale.

On ne peut plus en disposer juridiquement comme auparavant sans en rendre des comptes publics, politiques et judiciaires.

On ne peut laisser aux seules instances politiques diverses le soin de qualifier les faits.

Il est indispensable que ceux-ci soient qualifiés en droit.

Le procureur peut ouvrir une enquête sur les faits de violences faites aux femmes même si ceux-ci sont prescrits.

Certes, certains s'imaginent pouvoir contrôler les effets de leur participation à la création de cette organisation simplement criminel par un jeu subtil de mise en concurrence des sectes criminelles et de soutien à des groupes politiques démocrates.

Alors que de 1988 à 1992, il était possible de mettre en place une politique d'unité nationale fondée sur la Démocratie, ces forces ont appuyé les sectes criminelles qui avaient en point commun de fonder leur domination sur la dénégation de l'humanité des femmes.

44)- Les faits, les enquêtes, le temps.

1- Le fait de crime contre l'humanité et de complicité

Le crime contre l'humanité est de notoriété publique et la complicité est établie par les femmes et rapportée par le journaliste.

Je porte l'affaire devant la justice pour qu'elle apprenne du journaliste cité le témoignage dans sa totalité, le nom des journalistes et des femmes présents ainsi que les faits antérieurs qui ont entraîné le questionnement de ces femmes.

45)- Les nouveautés

1- La nouveauté politique

Le fait politique nouveau est que les alliés du camp occidental qui normalement doivent se comporter en fantoches folkloriques et méprisables après leur installation au gouvernement, comme d'habitude, ont désormais les moyens de développer leur propre politique.

Ce sont les Afghans qui acceptent de s'allier voire de s'unir au camp occidental, au titre de la démocratie, qui apparaissent comme des marionnettes illégitimes et corrompues et les jihadistes comme des Libérateurs durs mais honnêtes, sévères mais justes.

2- La nouveauté judiciaire

Le fait juridique nouveau est double :

a- la règle criminelle de la disqualification humaine d'un sexe par l'autre est l'axe déterminant de l'organisation afghane, bien au delà des disputes féodales qui se réduisent à des partages de corruptions,

b- Cette règle devient par cette série de victoire des jihadistes un fait déterminant des rapports diplomatiques mondiaux.

a- l'administration Afghane aussi bien que l'action internationale buttent sur ce silence judiciaire à l'égard de la qualification du statut des femmes.

b- il s'ensuit qu'aujourd'hui l'examen de la qualification de crime contre l'humanité ne peut plus être refusé.

4- L'évolution des responsabilités pénales

a- Des politiques ont mis leur énergie au service de leurs partis respectifs.

A partir des années 80, ils ont dû rendre des comptes sur leurs gestions financières. Ex : affaire Urba ( pour la gauche), affaire Bygmalion (pour la droite).

b- de la même façon, les bonnes volontés qui se mettent au service d'une cause militaire doivent rendre des comptes lorsque cette solidarité porte sur la participation à une criminalité.

46)- Les juristes

A- Du 13 au 15 février 1945, les américains et les anglais ont pu bombarder Dresde en toute impunité.

Wikipédia : L'United States Army Air Forces (USAAF) et la Royal Air Force (RAF) utilisèrent des bombes incendiaires notamment à la thermite, l'emploi du phosphore étant lui discuté. Les bombes classiques et à retardement furent aussi utilisées. L'évaluation actuelle du nombre des victimes se situe autour de 35 000 morts (dont 25 000 corps identifiés).

1- Ils l'ont pu en toute impunité parce qu'ils furent les vainqueurs et que cette victoire a ouvert le chemin de la constitution de la démocratie occidentale.

2- Le procureur du procès de Nuremberg a noté que :

a- la cour n'avait jugé que les crimes des vaincus.

b- à l'avenir, il faudra aussi juger les crimes des vainqueurs.

B- Des évolutions

a- Ce qui a changé depuis 1992 est la capacité des cadres occidentaux a aller dans le Sud, ou Tiers-monde, où anciennes colonies, pour y faire en toute impunité ce qu'ils n'oseraient pas ou plus faire en Europe ou aux Etats-Unis.

b- Très lentement, le tourisme pédophile devient répréhensible. Dans les années 90, il faisait encore l'objet de récits publics à la Tartarin de Tarascon. Ces voyages servaient à l'apprentissage sexuel et familial du petit dernier.

Je cite là une conversation publique tenue par un honnêtes commerçant lors d'un retour de vacances en famille.

c- L'autojustification :

a- Il était dit que c'était dans la culture des enfants, mâles ou femelles, des pays du Sud, de se prostituer.

Les notables ne se sentaient nullement fautif d'emmener le petit dernier pour le déniaiser et parfaire son instruction sexuelle sous le contrôle énamouré de ses parents. Ils faisaient l'honneur à ces enfants de 12 ans de satisfaire à la coutume de celles-ci de se prostituer pour devenir des femmes ou des hommes.

b- Il était aussi dans la culture de ces mêmes pays de faire des femmes des « emmurées vivantes ».

C- Aujourd'hui :

1- Ces actes de guerre excessifs relèvent des Cours de justice ad hoc.

2- La justice allemande considère que la participation passive, au titre d'employé de bureau, à l'extermination des juifs est constitutive d'un crime contre l'humanité et passible de l'imprescriptibilité de la faute.

3- La justice française vient d'ouvrir une enquête pour une suspicion de viol datant de 1985 afin de savoir si l'auteur n'a pas récidivé de manière récente.

4- Le viol a une date de prescription, le crime contre l'humanité n'en a pas et il est utile de savoir si les mêmes n'ont pas récidivé récemment.

5- Il doit en aller ainsi tout particulièrement lorsqu'ils conduisent l'évolution démocratique du monde à la défaite et que cette défaite peut permettre aux forces régressives de propager leur action.

6- Chacun peut voir que la victoire des Talibans à des conséquences :

a- à brèves échéances dans tout son environnement, même contrôlé par des grandes puissance comme la Chine et la Russie.

b- immédiates et stratégiques en Afrique.

c- en développement sur le continent européen au motif de l'asservissement dit « traditionnel » des femmes et de la défaite politique des démocraties occidentales.


Chapitre 8 : Conclusion

Cette réflexion provient d'un homme sans qualification particulière pour la mener.

Il a entre-aperçu un crime dans l'incidente d'un journaliste venu présenté le livre par lequel il parle de sa propre histoire.

Celui-ci a refusé de lui confirmer oralement ou par écrit ce témoignage qu'il a rapporté dans deux émissions consacrées à ce récit de sa vie.

Ce journaliste est la seule réalité certaine de ce récit.

L'anecdote est datée approximativement et les acteurs n'ont de consistance que leur qualité. On croit savoir que des femmes et des journalistes ont dialogué un jour, un soir, du début de 1992 à Kaboul.

Les criminels présumés ne sont pas des vaincus.

Les uns ont une haute conscience du bien qu'ils ont fait à l'humanité, du service rendu par leur activité aux Droits-de-l'Homme.

Les autres sont au pouvoir et nul ne songe plus à les y déloger.

Les femmes sont partie prenante de cette action judiciaire par leur questionnement dont ce document ne reproduit qu'une séquence.

Toute l'action des femmes afghanes est l'opposition en acte du droit au crime.

Les victimes présumées ne se sont jamais adressées aux tribunaux. Sans doute avec le temps ont-elles appris la prudence et redoute-t'elles qu'un jugement valide en droit un statut qui pour l'instant n'est qu'évident.

N'est-ce pas un bon début pour que des magistrats s'intéressent à remonter la filière des faits et des interrogations, questionnent ces silences, ces évidences, ces prestances, établissent une réalité judiciaire ?

Qui peut dire aujourd'hui que cette criminalité lointaine n'est pas aussi notre actualité ?

Tout a été essayé en Afghanistan sauf le droit.

Il serait intéressant qu'une justice de guerre ou de scènes de guerre ne soit pas une justice de vainqueur ; comme le demandait le procureur du procès de Nuremberg en conclusion de ses travaux.

La justice française est qualifiée pour dire le droit dans un conflit de l'humanité avec elle-même, pour déterminer les responsabilités pénales éventuelles des uns et des autres dans ce conflit et en juger.


Marc SALOMONE

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