samedi, août 25, 2018

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Courriel : salomone.marc@neuf.fr
blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les deux formes, éd. Amazon

Paris, le samedi 25 août 2018

1- Le lundi 6 août 2018
REFLEXION SUR LES « VIOLENCES CROISEES » DE DEUX BANDES ETHNIQUES A L'AEROPORT D'ORLY. Le mercredi 1er août 2018.
2- Le vendredi 24 août 2018
REFLEXION SUR LES ENJEUX DU PROCES A VENIR

1)- Les faits
Le 1er août 2018, jour de leur affrontement, MM Booba, Kaaris, huit de leurs proches, sont incarcérés à Fleury-Merogis et Fresnes, en détention provisoire.

Le 14 août 2018, ils sont libérés sous contrôle judiciaire par le Tribunal de Créteil. Un onzième suspect avait déjà été remis en liberté.

Le 6 septembre 2018, ces prévenus vont être jugés.

Leurs avocats veulent faire acter que ces faits sont une « violence croisée » et subordonner les débats à la détermination des initiateurs de cette rixe.

Ce qui est un acte politique d'installation d'une autorité administrative distincte de l'autorité publique sur un territoire serait ainsi requalifié en trouble de droit commun à l'ordre public.

Il suffit pour cela de s'aveugler sur la visée, l'occupation administrative d'un territoire, et de ne plus juger que la méthode, la bagarre entre deux bandes.

2)- La concomitance des faits
L'idéologie sous-jacente est celle de l'infériorisation publique de certaines populations qui par nature ne pourraient produire que des heurts de droit commun de rang inférieur et qui ne seraient pas assez capables pour produire du fait politique de rang supérieur.

Nous avons déjà exactement le même débat au sujet de M. Benzema en attente de jugement.

A Clairefontaine, stade de l'équipe nationale, ce joueur sélectionné transmet à un joueur de l'équipe de France les ordres de racket d'un voyou civil.
a- Sélectionné en équipe de France, il est un agent de l’État et le Stade officiel est un lieu de l’État.
b- Il transmet donc à un autre agent de l’État, sur un site officiel de l’État, les ordres d'un voyou civil.
c- C'est la définition même de l'action maffieuse.

Au même moment où officiait M. Benzema s'ouvrait à Rome le procès de 300 personnalités de la vie publique et de l'administration municipale.

Tous ces personnages, bien sous tous rapports, n'ont rien fait d'autre que de communiquer ou de mettre en œuvre les ordres des voyous civils qui les payaient, étaient de leur famille ou de leurs amis.

Ils rendaient service. L'administration italienne est par terre.

Comme pour l'affaire Booba et Kaaris, les défenseurs de M. Benzema ne cessent de l'infantiliser et d'expliquer qu'au titre de « jeune des cités » il ne peut vouloir corrompre les agents de l’État. Ce serait trop important pour lui.

Ces authentiques racistes fondent leur raisonnement sur une régression idéologique coloniale. Ils crient au racisme contre les français qui veulent conserver l'un des biens les plus précieux de notre société qu'est une administration indivisible et honnête.

Les deux cas sont similaires. Ils sont constitutifs d'un projet d'imposer parallèlement à l'administration publique une administration distincte pour des populations définies distinctement en termes raciaux.

La justice doit reconnaître à ces gens la capacité de participer à des combats politiques visant à participer à la définition et à l'exercice des Pouvoirs publics, ce qu'on appelle faire de la politique et en l’occurrence une politique factieuse visant à combattre la République.

Les français ont bien des raisons d'être inquiets à ce sujet. Ils attendent de voir.

3)- L'action
Maintenant que l'hypothèque de la détention provisoire est levée ; il est possible de réfléchir sereinement aux enjeux du procès.

A la manière des cow-boys découvrant un nouveau Saloon où imposer les prérogatives de leur toute puissance ; les prévenus n'avaient pas d'idée préconçue en engageant cette émeute.

Ils ont mécaniquement étendu les possibilités des affrontement communautaristes à de nouveaux espaces publics. Ils règlent leurs comptes là où ils sont comme ils l'entendent.

Cependant, ils ont cette fois-ci installé la démonstration de leur puissance et de leur accaparement d'un territoire dans un lieu de passage des cadres dirigeants qui est devenu, depuis le 11 septembre 2001, un lieu stratégique de la sécurité des Etats.

Ils ont imposé la même terreur publique que dans les Cités et les centres commerciaux d’île-de-France ; mais à l'aéroport d'Orly.

Il s'en suit que les français ne sont plus les seuls à observer en silence les capacités des agents de l’État français à faire face à cette criminalité politique.

Par exemple, les dirigeants américains, qui financent le communautarisme des banlieues d'où viennent ces Messieurs, examineront sans doute si la France est un pays capable de maîtriser ses lieux frontaliers des Etats-Unis.

4)- Le Procès
Les français et les responsables étrangers concernés apprécieront donc le procès sur une seule de ses composantes et ce n'est pas le quantum des peines qui retiendra leur attention.

L'enjeu judiciaire public sera de savoir si ces prévenus sont arrêtés à l'audience pour exécuter leur peine ou s'ils ressortent libre pour suivre les méandres d'une procédure judiciaire faite pour les millionnaires qu'ils sont.

S'ils ressortent libre de l'audience, cela signifiera qu'ils ont gagné. En effet, dans ce cas, quelles que soient les préoccupations sûrement légitimes des magistrats, le combat politique des prévenus aura été juridiquement requalifié en droit commun. Il sera en quelque sorte passé du crime à la contravention.

Ce sera le début des aventures « croisées » dans les aéroports français, la disqualification internationale de ceux-ci, une nouvelle défaite pour la France, un abaissement de plus pour les français.

Au hasard ; hier soir, la rame de métro dans laquelle je me trouvais a été bloquée car une bagarre entre voyageurs a été conduite, organisée, dans la rame précédente. Les contrôleurs refusaient toute idée d'intervenir dans ce cas de figure. Ils ont peur.

Comme l'a signalé la presse, ce procès sera attentivement suivi.

Marc SALOMONE
 
Courriel : salomone.marc@neuf.fr
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Paris, le lundi 6 août 2018


REFLEXION SUR LES « VIOLENCES CROISEES » DE DEUX BANDES ETHNIQUES A L'AEROPORT D'ORLY. Le mercredi 1er août 2018.

1)- Préambule
Le mercredi 1er août 2018, les bandes accompagnants deux rappeurs, Booba et Kaaris, se sont affrontées violemment à l'intérieur de la zone sécurisée de l'aéroport d'Orly. Les deux artistes y ont pris une part plénière. Ils furent secondés par leurs comparses dont onze sont arrêtés.

Ils sont tous placés en Garde-à-vue le mercredi 1er août. Ils sont présentés au tribunal en comparution immédiate, le vendredi 3 août. Le Tribunal décide que le procès est reporté au jeudi 6 septembre 2018 et que les prévenus font tous l'objet d'un mandat de dépôt pour le placement en détention provisoire.

Il y a deux orientations dans le traitement de cette affaire.
1- Soit, les magistrats les considèrent comme des affaires de droit commun, des excès individuels qui à cette occasion se produisent dans un espace fréquenté par des honnêtes gens. Ce qu'on appelle une Fight.
2- Soit, ils les considèrent comme des coups de force politiques. La bagarre dangereuse devient alors une conquête de territoire. Ce qu'on appelle une entreprise factieuse.

La qualification des faits de « violences croisées » par le Procureur de la République permet soit de se perdre dans l'énoncé des croisements soit d'y saisir la logique d'une offensive commune.

2)- La Fight

1- Le type
Cette bagarre générale serait une Fight. On se donne rendez-vous, on se tape, on retourne chez soi.
En l'espèce, cette Fight ressortirait de la mise en spectacle public de l'habituelle agressivité des rappeurs entre eux.
Son seul défaut serait de s'être déroulé dans un lieu inapproprié.

2- Le lieu légitime
Ces Fights seraient culturelles si elles se tiennent dans des lieux populaires, dits les banlieues, et répréhensibles si elles s'incrustent dans les instruments de circulations des classes dirigeantes, tel un aéroport.

3)- Les partisans de la Fight
La réduction de l'affrontement à un conflit de droit commun sorti de son bocal légitime est soutenue involontairement par trois sources distinctes.

1- Les avocats des parties
Ils ont professionnellement intérêts à ce que le débat judiciaire s’organise à partir de la recherche des responsabilités personnelles des protagonistes.
Leur but déclaré à la télévision est de prouver que leur client a été l'agressé et donc la victime.

2- Les représentant des rappeurs dans les médias.
Selon eux cette affaire ajoute une pierre dans la besace publique d'un style musical qui souffre certainement des rodomontades publiques de ses participants.
Ils ont raison de soutenir leur profession et de manifester par la même occasion que ces violences ont d'autres raisons que la musique.
Cependant, pour ce faire ils alimentent la ritournelle médiatique construisant le scénario habituel de la bande de jeunes des cités, incultes et agités.

3- La procédure
L'hypothèse de la Fight est également soutenue par la procédure d'enquête elle-même. La préoccupation première des enquêteurs est de déterminer qui a fait quoi et en particulier qui a commencé.
A l'arrivée, il ne restera plus que les incertitudes de la genèse et les quelques certitudes de l'identification filmée de certains combattants.

4- Le résultat
Ce faisant, la procédure et les autres acteurs de la procédure (avocats, policiers, rappeurs, etc) servent les protagonistes de la Fight.

En effet, le suivi servile des tours et détours de cet affrontement installe le verbiage des castagneurs à la Direction du jugement. Le Tribunal devient le faire-valoir, le juge de paix, des protagonistes.

5- La reconduction
En organisant le procès sur cette idée convenue de bagarre de bandes, l’État s'apprête à refaire la même analyse à la prochaine Fight et à la suivante.


Cette gestion accommodante des Fights conduit inévitablement à leur répétition, leur installation, l'intégration de leurs potentialités administratives dans l'organigramme de l'aéroport.

4)- Les risques judiciaires de la Fight
Les magistrats vont être intraitables sur les remboursements des frais occasionnés. Il y aura sans doute des peines qui couvriront la détention préventive et du sursis pour le cas où il viendrait à ces artistes l'idée saugrenue de recommencer cette occupation d'un territoire codé.

a- D'une part, l'argent se négociera et il ne manque pas. D'autant que les plaignants civils (Aéroport de Paris et Duty-free) se montrent fort accommodants.
b- D'autre part, ces artistes n'ont aucune intention de recommencer eux-mêmes.
c- Quant à leurs hommes de mains, ils n'ont cure de ces avanies judiciaires.

Ces gens en effet incluent les arrestations et les scandales dans leurs actions. Les avocats sont là pour ajuster celles-ci dans les cadres officiels.

Les médias évoquent même constamment l'hypothèse d'un coup médiatique de la part des deux rappeurs.

Sur une vidéo, on peut voir un grand gaillard en état d'arrestation qui semble être l'un des deux artistes continuer de faire devant des policiers inertes des gestes guerriers de provocation contre l'ennemi. Il sait quant à lui faire la différence entre l'essentiel du chaos et l'écume des procédures officielles.

5)- La conquête
Cet affrontement doit être pris pour ce qu'il est : un acte politique. Même s'il s'agit d'une politique d'influence, en attendant mieux.

Il en est ainsi car il vise à la définition, la formation, l'exercice des Pouvoirs publics ; l'ordre public en fait partie.

Ce combat politique n'est pas immédiatement compréhensible pour les français pour lesquels la politique est affaire de partis encartés cherchant à prendre le pouvoir par les élections, où en rêvant de l'usage de la force, afin de gouverner.

Les partis d'influence veulent investir les lieux du pouvoir sans nécessairement exercer celui-ci en titre.

La maffia italienne peut servir de référence. Les maffieux ne veulent pas d'une municipalité portant les couleurs de la maffia. Ils veulent une municipalité qui satisfasse la maffia sur les points qui la préoccupent.
On peut comparer ces bagarres à celles des bars. Elles sont de deux types :
1- Les bagarres qui sont des disputes de clients éméchés qui cassent tout pour se défouler de la dureté de leur vie.
2- Celles organisées par les maffieux qui veulent terroriser autant les propriétaires que les clients.
3- Dans ce cas, l'enjeu n'est pas de se défouler mais de faire comprendre au tenancier qu'il doit s'acquitter du Pizzo, aux clients qu'ils doivent se taire, aux forces de l'ordre qu'elles doivent s'en tenir au constat des « violences croisées » incompréhensibles.

Ces bandes ethniques ne veulent pas diriger l'aéroport. Elles veulent seulement s'installer progressivement, par touches, dans le paysage fonctionnelle de l'aéroport.

Nous apprendrons bientôt que la police des frontières ne peut plus entrer dans les centres de tri des bagages et que la distribution des billets est contrôlée par des éléments extérieurs aux services ad hoc.

Cette bagarre est d'ailleurs à rapprocher des informations de presse sur l'existence dans l'aéroport de réseaux ethniques de repérages des riches passagères et de leur pillage sur l'autoroute.

Par des réseaux de savoir culturels ; les bandes commencent à se sentir chez elles et leurs chefs veulent étendre l'autorité propice à l'extension des zones d'influences dans l'aéroport.

6)- La pente naturelle
Insensiblement, sans se départir du suivi scrupuleux de la procédure qui hache le sens et le transforme en détails de faits, la justice organisera la disqualification du politique en faits de droit commun.

Depuis des décennies, les magistrats procèdent ainsi dans les espaces dits cités, banlieues, quartiers, etc.

Par ce fait, les habitants des lieux où sévissent ces délinquants subissent à la fois leurs diktats et l'incapacité de la justice de nommer les faits publics de cette politique de conquête.

Vis-à-vis de ce qu'elle nomme imperturbablement des violences de droit commun ; la justice a successivement réprimé, réprimandé, canalisé, légitimé, ces violences politiques organisées.

L'affaire Théo Luhaka nous a appris incidemment que l’État en était à donner 700 000 euros à une famille pour assurer l'ordre public en lieu et place de la force publique, au seul motif de la caractérisation ethnique de cette famille.
Dans l'affaire de Nantes, en qualifiant les faits de « mort d'un jeune homme de 22 ans » et non pas de « mort d'un criminel recherché et en état de récidive », les magistrats ont légalisé l'idéologie des émeutiers factieux.

Ils disent vouloir fixer des limites à l'action de ce type de crapules et leur garantir qu'il n'y aura pas de suite s'ils n'en sortent pas. Ces limites sont depuis plus de trente ans de vrais droits de cuissage limités et extensibles à l'infini sur les habitants.

Le seul résultat de cette politique somnambule est d'abord la banalisation de la terreur dans les territoires qu'ils contrôlent.
1- Ces territoires ont été nommés depuis 2000 : « Les territoires perdus de la République ».
2- En 2017, dans une Citée de Marseille, le Chef d'une patrouille de police déclare : « Non, on ne va pas là, ils y sont chez eux. On passe par la petite sortie pour ne pas les énerver. Nous aussi nous n’accepterions pas qu'ils viennent chez nous. »
3- Une pétition a été publiée le 21 avril 2018, dans Le Parisien, disant que 50 000 juifs de banlieue avaient dus quitter leur logement et leur ville.
4- Des dizaines de milliers d'autres français en ont fait autant.

Dans les deux cas, pour les français et leurs compatriotes juifs :
1- Cela constitue ce que les pétitionnaires appellent « une épuration ethnique à bas bruit ».
2- Cela nous interroge sur les raisons politiques de la lâcheté avec laquelle ces deux populations se laissent exproprier avec autant de soumission.

C'est exactement la question à laquelle sont confrontés les magistrats dans le dossier de l'aéroport d'Orly. Ils doivent dire s'ils se soumettent aux faux-semblants des apparences crapuleuses ou s'ils jugent la réalité d'une offensive politique.

7)- La changement de lieu
Les magistrats ne s'en soucient pas et continuent de traiter les affrontements ethnico-religieux en bagarre de jeunes et de bandes rivales et non pour ce qu'elles sont, à savoir des processus de conquêtes de territoires.

La maîtrise de l'ordre public permet la participation à la propriété.

Il en est ainsi car ces territoires concernent au premier chef des ouvriers et des employés dans lesquels les magistrats ne se reconnaissant pas.

L'intérêt de l'affaire d'Orly est que cette stratégie de conquête de territoire, car c'est de cela dont il s'agit, passe à l'étape supérieure.


Non seulement, elle prend place dans un lieu stratégique de l’État qu'est un aéroport mais elle concerne les classes sociales dans lesquelles se reconnaissent les magistrats. Ils peuvent dire : j'aurais pu être là.

8)- La détention provisoire
Le placement en détention provisoire de personnes qui sont aussi des personnalités nous renseigne sur l'estimation de la violence des faits par les Pouvoirs publics.

C'est par les risques de recommencement de ces « violences croisées » que le Tribunal a justifié prioritairement le mandat dépôt.

Cette mesure n'est pas un acompte sur les décisions du procès. Elle ne peut donc pas engager les réflexions sur les responsabilités qui vont accompagner celui-ci.

9)- L'enjeu des peines
Les faits s'étant passés à Orly, c'est aux yeux du monde entier que la justice va organiser son action et rendre un jugement. Les magistrats n'auront pas affaire seulement à des français qu'au fond ils méprisent.

Dans leur jugement, les magistrats prendront sûrement en compte la complexité de la situation.

Néanmoins, s'ils occultaient l'épreuve de force engagée avec les Pouvoirs publics au moyen de cette « violence croisée » comme élément déterminant des faits, ils escamoteraient l'essentiel. Ils rateraient la marche sur une question stratégique.

Le critère décisif de l'action judiciaire qui marquera la prise en compte de la priorité du politique dans cette affaire est la présence ou non d'une peine de prison ferme avec mandat de dépôt à l'audience.

Cette dernière marquera que c'est aux voyous factieux de présenter leurs arguments pour ne pas exécuter leur peine et non aux instances judiciaires de justifier de la valeur du jugement.

10)- Conclusion
1- Si les magistrats reconduisent l'idéologie de la Fight, les français subiront en silence cette nouvelle défaite.
2- Si les magistrats indiquent que cette « violence croisée » a bien eu pour préoccupation de définir l'ordre public et s'ils restaurent l'indivisibilité de l’État, ce sera un espoir pour les français.

Chacun attend.
Marc SALOMONE

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