jeudi, décembre 30, 2021

31.12.21, Benzema 2, Valbuena, cour d'appel de Versailles, sextape, concordance des jurisprudences

 

Marc Salomone / Blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les deux formes, éd. Amazon.

Paris, le vendredi 31 décembre 2021

Cour d'Appel de Versailles / 5, rue Carnot, 78 011 VERSAILLES CEDEX

tel : 01 39 49 67 89 / gug.ca-versailles@justice.fr


Objet : Affaire Benzema vs Valbuena

N. Réf. : lettre du 14 décembre 2021


REFLEXION SUR LA CONCORDANCE DES JURISPRUDENCES


Madame, Monsieur le Président de la Cour d'Appel de Versailles

Madame, Monsieur le Procureur général de la Cour d'Appel de Versailles

Sans la démarche exceptionnelle de M. Valbuena de transmettre les ordres de M. Benzema et de ses complices à la police, celui-ci se serait servi de lui comme d'une tête de pont pour installer un réseau de voyous au sein de l'équipe de France. C'est à dire dans l’État. Ce qui est la définition de l'action maffieuse.

A l'heure qu'il est, cinq ans après, les dirigeants eux-mêmes émargeraient au Pizzo et à son accompagnement idéologique religieux en France qu'est l'islamisme.

Nul ne peut plus nier que cette politique administrative qui associe une idéologie religieuse à une pratique crapuleuse violente et à un réseau humain familier (comme en Italie du Sud avec la religion catholique) est désormais incrustée dans le sport français.

La procédure judiciaire a commencé par la mise en cause du Commissaire de Police qui a osé arrêter M. Benzema.

La justice a dû esquiver l'attaque contre l’État pour permettre à son action de prospérer.

Puis, lors du procès, M. Benzema a refusé de reconnaître le Tribunal.

L'un de ses accompagnateurs a tenté de rejouer auprès du Tribunal, en séance, la scène du chantage à la diffusion de la sextape par laquelle M. Benzema voulait « rendre service » à ses complices.

1- Il a tenté de renverser l'accusation en imposant une procédure religieuse dans le fonctionnement de la procédure judiciaire.

2- Il a en effet présenté M. Valbuena comme le praticien d'activités illicites, Haram, sexuelles, en infraction à la moralité religieuse, et fait des voyous les défenseurs des mœurs religieuses licites, Hallal.

Le Tribunal a dû rétablir une nouvelle fois l'ordre public et nommer les voyous, la victime, les faits délinquants.

Ce faisant, il a contraint les coupables à reconnaître le Tribunal et à annoncer leur présence devant la Cour d'Appel.

Celle-ci doit maintenant fixer la jurisprudence.

L'offensive politique auprès de la justice est établie par le rappel de M. Benzema en Equipe de France et le refus par les dirigeants sportifs de tenir compte de la condamnation judiciaire.

M. Benzema est présenté comme un Indispensable, un « meilleurs d'entre nous ».

Le condamner de façon indiscutable, ininterprétable, sans équivoque possible, au yeux des réseaux sportifs mondiaux, serait au mieux de l'incompétence, au pire une trahison de la patrie et la justification d'émeutes.

Que les dirigeants sportifs déclarent ne pas être concernés par les jugements ne renverse pas l'ordre des priorités. C'est la Cour d'Appel qui est souveraine et indépendante.

En politique, la justice a déjà établi une jurisprudence concernant les « indispensables » et les « meilleurs d'entre nous ».

Elle a concerné notamment :

1- MM. Laurent Fabius, Alain Juppé, François Fillon ; tous trois Premier Ministre aspirant légitimement à la charge de Présidence de la République.

2- M. Nicolas Sarkozy, Président de la République.

3- M. Claude Guéant, Préfet, Secrétaire général de la présidence de la République française, Ministre de l'Intérieur, de l'Outre-mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration

4- M. François Fillon risque fort de devoir faire un séjour en prison. M. Guéant est actuellement à la Santé.

5- Tous ont perdu leur capacité de se présenter au suffrage universel, de figurer au gouvernement, d'exercer une charge publique.

Alors que c'est leur métier, leur raison d'être.

Ce qui distingue l'évolution de la jurisprudence concernant les hommes d'Etat du jugement concernant les maffieux du sport est la peine de prison ferme infligée aux uns (même avec la possibilité de demander un aménagement) et la peine avec sursis accordée aux autres.

Il suffit donc aux maffieux de demander aux vedettes de leur faire la courte-échelle.

Telle personnalité de premier plan « rend service à des amis d'enfance » une fois.

Elle obtient le sursis, autrement dit rien, car elle ne recommencera plus.

Telle autre lui succède et ainsi de suite.

Peu à peu, cette politique administrative privée impose progressivement sa loi, ses cadres, sa suprématie.

Qui en doute ?

Il faut donc que la Cour d'Appel aligne la jurisprudence visant les sportifs maffieux sur celle visant les politiques délinquants.

Les français peuvent tout accepter sauf le retour des féodalités. L'égalité en Droit est ce qui structure la société française. Que ce principe vienne à faillir et la société elle-même est en danger.

En vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, le Président de la Cour d'Appel, le Procureur général de la Cour d'Appel, l'assurance de mes salutations distinguées,

Marc SALOMONE

 

 

 

Marc Salomone / Blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les deux formes, éd. Amazon.

Paris, le mardi 14 décembre 2021

Cour d'Appel de Versailles / 5, rue Carnot, 78 011 VERSAILLES CEDEX

tel : 01 39 49 67 89 / gug.ca-versailles@justice.fr

Objet : Affaire Benzema vs Valbuena

N. Réf. : lettre du 14 décembre 2021


1)- Préambule

Je soumets à votre attention le regard d'un français ordinaire sur le jugement de M. Benzema dans sont opposition à M. Valbuena.

Il vous appartient seul de prononcer le verdict. Cependant, ses suites publiques seront l'affaire de tous.

C'est pourquoi je vous adresse mon opinion relative au débat public qui accompagne ce procès.

2)- L'action maffieuse

Lors de sa prestation dans l'équipe de France, dans le stade d'entraînement officiel de celle-ci, M. Benzema a transporté volontairement, en concertation, les ordres d'un voyou à l'égard d'une personne honnête qui est comme lui un joueur de cette équipe.

a- Autrement dit, au titre d'agent de l’État, ou de personne représentant officiellement la France, payée par l’État français, il a installé dans l’État les ordres d'un voyou à l'égard d'un de ses alter ego.

b- Installer dans les services de l’État, de la part d'un de ses agents, les ordres d'un voyou à l'égard d'un autre agent de l’État, est la définition de l'installation de l'action et de l'organisation maffieuse.

3)- Un citoyen

Si M. Valbuena n'avait pas été honnête, n'avait pas à ce titre immédiatement prévenu la police, ne s'était pas séance tenante tourné vers la justice, et si le commissaire concerné n'avait pas pris toutes les initiatives légales, M. Benzema et ses acolytes auraient tissé un réseau maffieux au sein de l'équipe de France.

Or, nous savons par la presse que le terrain est propice à cette évolution. Ainsi, plusieurs joueurs ont été contactés ou sont intervenus par l'intermédiaire de ces voyous ou d'autres.

L'intervention de M. Valbuena n'est pas celle d'une victime mais d'un citoyen.

4)- Le respect de la justice

1- La pratique

M. Benzema n'a cessé de marquer son mépris de la justice et son refus de la reconnaître.

En janvier 21, il a qualifié le procès annoncé de « mascarade ».

En novembre 21, il a refusé de se présenter au procès.

Selon son ancien Agent sportif « Karim travaille, il a du boulot.. Il a match demain [mardi] en Ligue des champions, et un clasico à préparer dimanche, entre parenthèses. Juste l’un des matchs les plus importants au monde… ». »

Par comparaison, M. Valbuena était présent et, sauf erreur, disputait un match le jour du procès.

2- La ligne politique

Pour ce qui est de l'Appel, ses avocats ont précisé que « Monsieur Benzema viendra ...s'il n'est pas retenu par un motif professionnel. »

Selon eux, il suffit qu'ils en aient « informé » le tribunal pour que celui-ci soit sommé d'admettre cette absence.

Le refus de reconnaître l'Autorité judiciaire comme s'imposant à chacun est donc bien sa politique de défense officielle, une ligne politique, et nullement un simple trait de caractère.

5)- La jurisprudence

1- Les hommes d'Etat

a- Les hommes d'Etat qui selon la justice se sont rendus coupables de fautes sont quasi-systématiquement condamnés à des peines de prison ferme en plus du sursis.

b- L'un d'entre eux vient d'être envoyé en prison pour non-respect des conditions du sursis.

c- Cela oblige.

2- M. Benzema

a- En première instance, Mme la Présidente du tribunal, Isabelle Prévost-Desprez, souligne « l'indifférence à la loi pénale » du prévenu absent.

b- Concernant la peine, elle écrit :

« Le tribunal juge que seule une peine mixte est susceptible de marquer la gravité des faits ».

c- Elle signifie par là que la condamnation doit comporter une peine de prison.

d- A l'arrivée, il n'y a pas de peine de prison ferme, même avec aménagement.

e- Or, c'est quasi-systématiquement le cas pour les hommes d'Etat.

f- Il y a donc un redoublement de la signification publique d'équivalence d'une relaxe.

g- C'est une victoire politique.

h- Or, le procès a aussi pour fonction de distribuer publiquement les vainqueurs et les vaincus.

i- C'est la légende Benzema qui va organiser les conséquences politiques de ce procès.

j- C'est pourquoi, loin de remercier le tribunal pour sa clémence, la Défense insulte la victime et dénonce l'incompétence du Tribunal.

6)- - La peine

1- L'acquittement différé

La peine de prison avec sursis exclusive de la prison ferme revient à un acquittement différé.

Certes, M. Benzema est sanctionné pour ce qu'il a fait mais uniquement parce qu'il s'est fait prendre et parce qu'il est encore trop tôt pour que la pratique soit avalisée.

Il est traité par une justice charitable en pionnier qui a dû transgresser des lois obsolètes.

2- Les cadres civils

a- Les cadres sportifs ne s'y sont pas trompés.

Ayant obtenu l'assurance qu'une peine de prison ferme ne serait pas prononcée, ils ont avant même l'annonce du verdict déclaré que ce jugement ne changerait rien quant à la place de M. Benzema dans l'équipe de France.

3- La victoire maffieuse

M. Benzema a fait le parcours traditionnel des pionniers ;

L'initiative, l'incompréhension, le purgatoire, la gloire.

Maffieux et glorieux. C'est très exactement la définition de l’installation de la maffia dans la société civile.

Que cette opération se traduise par un recul immédiat relatif (M. Valbuena n'est pas à leur botte) est sans importance.

La victoire politique qu'entraîne l'équivoque judiciaire l'emporte sur la rage d'avoir dû lâcher une proie.

7)- L'inégalité en droit des français

Ce procès installe une inégalité en droit entre les hommes d'Etat présumés ou jugés délinquants et des réseaux de civils présumés ou jugés délinquants.

1- Devant le procès

a- La justice accepte qu'un prévenu civil refuse de se rendre à son procès pour répondre aux questions des juges.

b- La justice prévient un Président de la République honoraire qu'elle lui enverra les gendarmes s'il ne se présente pas à son procès.

2- Devant la condamnation

a- Un ancien Ministre de l'intérieur n'a pas rendu assez vite une somme détournée dont il disposait à discrétion. Il est en prison.

b- M. Benzema a brisé la carrière d'un homme. Il lui a coûté en bonheur et en millions.

Il ressort vainqueur politique du procès. En retour, la victime et le tribunal sont piétinés.

3- Devant l'exécution

a- Un Ministre de l'intérieur honoraire peut aller en prison à 77 ans pour un défaut de paiement annexe de sa condamnation.

b- Un civil de 33ans bénéficie du sursis car une peine de prison gênerait son plan de travail. Il serait inconvenant, indigne, monstrueux, qu'il exécute une peine de prison, même aménageable.

c- Il est vrai que l'un émarge à 5000e par mois et droit tricher pour avoir quelques lingots et que l'autre émarge à 1 million par mois et vole de droit dans son jet privé.

d- Autres temps, autres Maîtres, autres inégalités.

8)- La France

Au même moment où se déroule l'affaire Benzema, l'Italie organisait un méga-procès pour juger des petites-mains maffieuses de la société civiles ; par centaines, tous des cadres honorables de la société civile.

C'est exactement à cette société que nous conduit l'absence de peine de prison ferme, même aménageable, à l'égard du voyou endimanché qu'est M. Benzema.

Personne ne peut dire qu'il ne sait pas.

9)- Conclusion

1- L'autorité judiciaire dit qu'un homme d'Etat peut avoir une peine de prison ferme et demander son aménagement.

2- Nous pouvons tout aussi bien attendre d'elle qu'elle considère M. Benzema comme un Chef d'Etat, un Conseiller d'Etat, un Ministre de l'Intérieur, parmi les autres.

3- Ayons une pensée pour les jeunes qui vont vivre dans cette jurisprudence.

En vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, le Président de la Cour d'Appel, le procureur général de la Cour d'Appel, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE

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