jeudi, janvier 03, 2019

03.01.19 contribution 1, débat national, président, emprunt, intérêts, pauvres, incinération

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Paris, le jeudi 3 janvier 2019

CONTRIBUTION (1) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019

1)- Préambule
Je sais d'expérience que la fonction des pauvres est de faire semblant de croire ce que racontent les cadres de l’État d'eux-mêmes ou de leurs activités.

Donc, comme le Président de la République dit vouloir consulter les français à la suite du Mouvement des Gilets-jaunes, je soumets au débat public l'exposé de deux réformettes.

1- L'une permettrait d'augmenter non pas le pouvoir d'achat mais les disponibilités d'achats des pauvres et d'éviter que leur misère les conduise mécaniquement à leur faillite.

2- L'autre permettrait d'accompagner dignement les pauvres en leur dernière demeure.

Partie 1 : L'emprunt pour les pauvres

2)- Le pillage organisé
Si le gouvernement veut « rendre » ou « donner » du « pouvoir d'achat » aux pauvres, créer de « la justice sociale », il peut décider de faire cesser le pillage privé de leurs trésoreries.

Les Gilets jaunes ont forcé les autorités et les média à reconnaître que désormais :
a- Les pauvres et les salariés moyens ont recours à l'emprunt pour équilibrer l'ordinaire de leurs budget.
b- Les seuls emprunts qui sont à leur portée, en tout cas celle des plus pauvres, est l'emprunt à 19%.
c- Ils sont exclus de tous les autres.
d- L'instrument de l'exclusion est le rejet des justificatifs de revenus.

Cet emprunt est donc prioritairement créé pour les personnes en difficultés financières et il organise le pillage de la trésorerie des plus vulnérables.


3)- La spécificité de l'emprunt
Cet emprunt a cette particularité qu'il double l'endettement.
a- Pour 1000 euros empruntés, le remboursement est de 2000 euros.
b- Le remboursement devrait se faire à 3 ou 4% d'intérêt selon les taux en cours.

Lorsqu'on regarde une feuille de remboursement, on s'aperçoit qu'elle comporte :
a- La somme empruntée,
b- L'intérêt à 19%
c- Une assurance
Le résultat est le paiement chaque mois du double de la somme empruntée.

En voici un exemple (voir le document en PS)
1- 14/11/2018 Prélèvement mensualité précédente dont
capital : 18,10 € /
intérêts : 12,15 € /
assurance : 5,75 €
(Total) 36,00
14/11/2018 Intérêts (assurance comprise) 17,90

2- Montant de l’échéance à prélever au 14/12/2018 : 39,00€
Dont capital : 19,15€ | intérêts : 13,16€ | assurance : 6,69€.
Nombre de mensualités restantes (estimation) : 35 (y compris celle-ci)
Taux suivant l’encours de vos utilisations standards :
Taux Annuel Effectif Global (TAEG) : 19,130%/
Taux Débiteur Mensuel Moyen (TDMM) : 1,469%
Taux mensuel de l’assurance emprunteur : 0,700%, s’appliquant sur le solde restant dû.
Totalité des sommes exigibles : 39,00€

4)- L'argument du risque
L'argument des prêteurs est celui du risque pris par eux de prêter à des gens qui sont susceptibles de fuir.

Or, pour stigmatiser les mauvais payeurs, ces mêmes prêteurs disent que 95% des emprunteurs remboursent normalement.

Les français ne vivent pas dans le désert. Ils vivent dans une société de droit qui fournit depuis longtemps aux prêteurs les moyens de se faire rembourser.

Les rares fois où les prêteurs y sont pour leurs frais sont les cas où ils prêtent des sommes équivalentes à des capitaux à des gens dont ils savent qu'ils ne pourront pas les rembourser au moindre accroc.

C'est la définition des Subprimes. La fameuse crise de 2008 fut une faute volontaire de la part des prêteurs.

Dans les années 90, avec le crédit revolving, l'attaque des pauvres par les prêts à taux abusifs fut si brutale que le gouvernement a dû prendre en urgence des mesures de garanties bancaires pour les emprunteurs et de moralisation pour les prêteurs.

Même dans ces circonstances, les prêteurs ont été bénéficiaires.

Le surendettement provoqué par ce pillage est la principale cause sérieuse de faillite de l'emprunteur.

5)- L'assurance
Il n'y a aucune justification au paiement d'une assurance pour emprunter une somme de 1500 ou 2000 euros.

Ces assurances injustifiées ne sont qu'un moyen artificiel de pillage.

En fait, le prêteur fait payer à l'emprunteur, avec bénéfice, comme un service commercial, une assurance qui ne concerne que lui.

6)- Le droit de pillage
La seule justification de ce doublement de la somme remboursée est l'abus de situation vis-à-vis de personnes vulnérables, sans défenses, qui sont obligées d'en passer par ces conditions pour payer des frais de première nécessité ; les mobiliers ou les vacances en font parties.

C'est un droit de pillage que ces gens s'octroient. Comme les seigneurs imposaient aux paysannes un droit de cuissage.

Or, ce pillage est en soi une cause majeure d'appauvrissement indu des pauvres.

a- Pour la plupart d'entre eux, le canapé ou la télé achetés par ce crédit se traduiront par une diminution des repas ou de leur qualité.
b- Pour quelques uns, ce pillage conduit à la ruine qu'est le surendettement. Cela peut se traduire par la perte du logement et donc de l'emploi, etc.

Rien, aucune disposition économique honnête, ne justifie ce dispositif de pillage.

7)- La solution,
Le gouvernement peut agir pour que :
a- Ces taux s'allient sur les taux ordinaires.
b- Ces assurances redondantes soient prises en charge par le prêteur.
Dans ce cas :
a- Il « rendrait » ou « donnerait » alors du « pouvoir d'achat » aux plus vulnérables.
b- Il permettrait un meilleur équipement des ménages pauvres.
c- Il accroîtrait la demande.
d- Il éviterait les désordres du surendettement.
e- Ce ne serait en aucune façon un danger commercial.

Ou bien, il faudrait avoir l'honnêteté d'inscrire le droit au pillage, le bénéfice de l'abus de faiblesse, dans le droit commercial.

Les sommes en jeu sont si considérables qu'il n'y a aucun risque que les prêteurs cessent de prêter.

Chacun le sait.

Partie 2 : L'incinération des pauvres

Le vendredi 18 avril 2014, j'adressais un courrier à M. le Premier Ministre concernant l'incinération des pauvres.

Les Gilets-jaunes ont contraint les autorités à reconnaître qu'elles ne répondent jamais aux courriers qui leur sont adressés par les gens du commun.

La question est simple : les pauvres n'ont pas les moyens de se faire enterrer ni incinérer dans les conditions commerciales en cours.

Il faut trouver un moyen pour commercialiser le dernier départ au moins cher ou assurer la possibilité de la prise en charge des frais par la collectivité ; ce qui revient aussi à en diminuer les coûts.

Aujourd'hui, dans notre société de mouvement, la seule façon d'assurer la dignité des personnes décédées est l'incinération.

L'enterrement ne convient plus.
a- Il est devenu trop cher.
b- Les questions foncières font que les cimetières se délocalisent.
c- Il est un fait massif que les tombes sont abandonnées du seul fait de la dispersion des familles.
d- La vente des caveaux funéraires de la famille Prouvost devrait inciter à l'humilité quant à l'éternité tombale.

C'est une pure hypocrisie de prétendre donner une sépulture à des gens qui n'auront ni les moyens de payer une tombe, ni ceux de se déplacer pour honorer leurs morts.
La fausse commune prend alors toute sa dimension décharge mortuaire.

Pour les pauvres, l'incinération permet de :
a- réduire les coûts au minimum en laissant aux seuls professionnels le parcours de réduction des corps en cendre (ramassage du corps, conduite au crématorium local, incinération).
b- rendre hommage aux morts par la seule cérémonie de dispersion des cendres. Elle se fait sur un espace de terre de 3m de diamètre qui sert tous les jours. L’employé qui disperse les cendres ne procède à aucune manipulation technique coûteuse.
c- La cérémonie religieuse, s’il y a lieu, peut se tenir à ce moment là.
d- En cas de misères ou solitude, les associations peuvent suppléer les familles ou les proches.
e- créer un site internet de collation des morts et de leurs qualités.

L'incinération permet aussi d'opérer sur place et de ne déplacer éventuellement que les cendres ou de retenir celles-ci jusqu'à l'arrivée des proches.

Tout cela devrait faire baisser notablement les prix.

Il devient alors possible de :
a- créer des tarifs accessibles aux personnes à faibles revenus.
b- permettre aux associations et collectivités de prendre en charge ces dépenses réduites ; en partie ou en totalité.

Je ne vois pas en quoi l’inhumation dans une fosse commune coûterait moins cher à la collectivité que la crémation réduite au plus simple.

La question de la dignité des corps en dehors de l’observation publique dépend de la moralité des administrations publiques ou privées qui relèvent alors du Ministre de l’intérieur et nullement d’une donnée contractuelle.

Conclusion
De telles dispositions en faveur de la crémation seraient bien plus respectueuses des pauvres que l’inhumation en fosse commune dans un cimetière excentré.

De plus en plus de français se feront incinérer. Cette pratique est bien mieux adaptée à la vie moderne. Elle est très répandue dans d’autres pays d’Europe.


Marc SALOMONE

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