jeudi, janvier 10, 2019

10.01.19 indemnisation 25 député, sénateur, ghosn, cook, apple capital salariat

blog : madic50.blogspot.com / Livre : Les deux formes, éd. Amazon

Paris, le jeudi 10 janvier 2019

Indemnisation (25) (Suite de la réflexion n°24 du 7 janvier 2019, cf. : madic50)



Monsieur le député,

M. Ghosn est en prison pour la seule raison qu'un salarié doit déclarer l'intégralité de ses revenus et que ceux-ci sont proportionnés par une grille qui va du manœuvre aux dirigeants.

Or, il est une avant-garde d'un mouvement général chez les PDG de multinationales ou équivalents qui substitut le capital au salariat comme référence de la fixation de leurs revenus.

Tim Cook, patron salarié d'Apple, ne procède pas autrement et pour des chiffres comparables. Le reste n'est que les ruses d'un combat.

Ce qui devait être la reconnaissance de sa créativité industrielle, comme pour le PDG d'Apple, est devenu son talon d’Achille dans la recomposition des rapports de force au sein de son entreprise.

J'ignore si la réflexion que j'ai l'honneur de vous adresser ci-jointe peut être d'une quelconque aide à M. Ghosn. Toutefois, il est certain que les principes de celle-ci auraient pu lui éviter la prison, au grand dam de ses alter ego japonais.

Il serait libre et Président pour affronter les mutations de la société qu'il a créée.

Cette réflexion concerne initialement l'indemnisation des fautes médicales, des découvreurs de Trésors maritimes, des sujets de violences policières dont les conséquences ont fortuitement dépassé leurs conséquences programmées, telles l'affaire Luhaka, des familles de marins morts dans un naufrage, etc.

Il m'a paru toutefois pouvoir l'étendre à l'examen des pantouflages, des mises en causes indemnitaires des entreprises (Volkswagen, Total, Sanofi, Peugeot etc.).

Quelques règles se dégagent de cette réflexion :
1- L'indemnisation concernée est capitalistique.
2- Elle ne doit pas s'établir sur la prédation du Trésor public ou de la Trésorerie d'entreprise.
3- Elle doit pouvoir être une source d'enrichissement pour l'entreprise concernée.
4- Elle change les rapports judiciaires à l'indemnisation :
a- la place de l'indemnisation dans la procédure.
b- la source locale du droit à l'indemnisation et de la fixation de l'indemnisateur.

L'affaire Ghosn prolonge cette réflexion aux problèmes posés par le salariat des PDG des multinationales.

J'ai posté ces réflexions numérotées sur le site madic50.blogspot.com.

Le débat public sur ces questions se fonde actuellement sur la joie de condamner des policiers et de mobiliser contre l’État pour les tords faits par un policier à un voyou en exercice, le contentement de la possible ruine d'une entreprise ou de la spoliation du Trésor public, la ballade judiciaire sans fin des dégâts collatéraux de la médecine, l'épuisement procédurier des victimes, l'abandon des ayants-droits des marins noyés, l'emprisonnement d'un PDG et la défaite stratégique en devenir de l'économie française, la submersion du pantouflage, etc.

Seul M. le Président de la République aurait la capacité de donner à ce débat un socle positif. Toutes les autres instances n'auraient que la passion de faire échouer toute toute expérimentation préparant une réforme.

En vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d'agréer, Monsieur le député, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE
Ouvrier retraité

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