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Paris,
le vendredi 18 janvier 2019
CONTRIBUTION
(2) AU DEBAT NATIONAL VOULU PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN 2019
Un gilet
jaune a interpellé le Président de la République tout en précisant
qu'il ne vote pas depuis des années. Celui-ci lui a répondu en
substance que lorsqu'on ne vote pas on ne peut pas prétendre
critiquer ou gêner l'action des pouvoirs publics.
Bien des
français croient toujours à l'officialité de cette logique de la
responsabilité citoyenne et de sa signification sociale.
a- Ils en
font donc état lors de leurs démarches pour des tiers auprès
d'autorités électives ou administratives ; par exemple pour le
logement d'handicapés.
b- Ils
pensent ainsi susciter l'intérêt des autorités envers ces
personnes vulnérables.
c- Ils
constatent alors qu'il n'en est rien.
d- Au lieu
de cela, ils entrent dans un code implicite de rejet fondé sur la
valorisation de la tribu, des réseaux, du corporatisme associatif,
de l'entre-soi.
e- Elle se
substitue au dégoût qu'inspire désormais la citoyenneté aux
caciques de la République et de ses administrations.
S'il y a une
qualité à ne pas évoquer dans un service public ou social, auprès
des services d'une Mairie ou d'un élu ; c'est la qualité
d'électeur actif.
Cette
réponse présidentielle aurait pu susciter une réflexion positive,
il y a encore vingt ans.
Aujourd'hui,
elle se présente comme une gifle de plus envers ceux qui savent
pertinemment que leur vote est, au mieux, empoché par les élus
comme une corvée d'Ancien régime et d'une façon générale regardé
comme une intrusion grossière dans un processus qui, au fond, ne les
regarde pas.
Il est
d'ailleurs question de rendre l'exercice du droit de vote obligatoire
pour lui faire perdre toute signification de droit et de politique.
Afin qu'il soit établit publiquement que les français sont des
vaincus.
Marc SALOMONE
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