vendredi, janvier 26, 2018

26.01.18,indemnisation14, puissance (2), administration, police, capital, gendarmerie


  blog : madic50.blogspot.com / Livre: « Les deux Formes », Amazon


Paris, le vendredi 26 janvier 2018


RÉFLEXION SUR CERTAINS ASPECTS DU DEVENIR DES RAPPORTS DE LA POLICE ET DE LA PUISSANCE (Suite)


En copie : Président de la République / Premier Ministre / Ministre de l’intérieur
Présidents du Parlement / Présidents de groupes parlementaires


Monsieur le Directeur général de la Gendarmerie nationale
Monsieur le Directeur général de la Police nationale

Le 21 décembre dernier, j’ai eu l’honneur de faire part à Monsieur le Ministre de l’intérieur de la réflexion à laquelle conduisent certaines évolutions des rapports de la Police et de la Gendarmerie à la Puissance telles que nous les signale l’actualité. Cf. ci-après.

Ce rapport à la Puissance ne concerne pas l’ordinaire des calmes et des troubles publics. Il porte sur la Direction de la maitrise de ceux-ci.

Publiquement, le thème est toujours abordé dans le seul souci de garantir l’identification de l’administration publique, et singulièrement des forces de l’ordre, à la Puissance.

L’actualité écorne cette évidence et ouvre la voie à la réflexion.

Les affaires Traoré et Luhaka illustrent bruyamment que la Gendarmerie et la Police sont désormais concernées de la même façon par ces redéfinitions des rapports des administrations d’ordre public à la Puissance.

L’un des éléments de cette remise en cause de positions qui semblaient acquises pour toujours est l’évolution des rapports du financement public, le budget, et du financement privé, le capital.

1- Le 20ème siècle est celui d’une exclusivité budgétaire et d’une mise à distance du capital.
2- Le 21ème siècle fonctionne déjà sur une redistribution des rapports dits du « privé et du public ».
a- Les nouvelles relations des Musées publics et privés ou le forum de Davos sont des illustrations de ces évolutions.
b- L’administration publique a déjà initié une réflexion à ce sujet.

Dans la Police (au sens général), ces évolutions se traduisent par deux formes de financements de l’action publique par le capital :
1- La cession de terrains d’actions publics au profit du capital.
a- La croissance importante des Polices privées et leurs différentes formes sont une pénétration sèche du capital dans la fonction publique.
b- L’administration publique délègue, voire cède, certaines de ses prérogatives au capital privé.
2- La prédation de capitaux des criminels au profit du public
a- Il est acquis mondialement que l’activité économique des maffieux est désormais incluse de plein droit dans l’activité du capital.
b- La saisie des biens des maffieux, tels que les voitures, n’est pas seulement une punition.
c- Elle aussi une prédation de « capital » en vue de fournir du matériel, du financement, à des services publics qui ne pourraient pas se payer un tel matériel avec le « budget ».
d- C’est une ébauche de réflexions et de réponses.

L’approche du travail en commun du « public et du privé », du « budget et du capital », que je propose, est distincte de cette première réponse administrative.

Elle se fonde sur :
1- L’absence de délégation et de prédation
2- Le stricte respect de la séparation des genres.
3- L’expérimentation préalable qui permettrait d’établir son étiage.

Cette forme de coopération du public et du privé, complémentaire d’autres formes, installe le « public » sur le terrain dessiné par la modernité qui est l’entremêlement du « budget » et du « capital ».

Elle contribue à répondre à la question majeure posée par cette évolution qui est celle de la continuité de l’intégrité de l’action publique, de ses agents, dans ses associations aux différentes formes du capital.

En effet, un obstacle à toute réflexion sur les associations du « budget » et du « capital » (financements d’administrations, indemnisations de victimes des Pouvoirs, compensations salariales pour les cadres dirigeants, etc.) est l’incertitude dans laquelle sont un certain nombre de cadres publics quant au bien fondé de la Puissance publique.

C’est ce qui porte les français à s’interroger face à la mise en cause judiciaire des serviteurs de l’Etat dans leurs confrontations avec les criminels organisés qui sont en fait une certaine forme du « capital » et du « Privé ».

Pour mener cette réflexion à bien, il faut donc considérer que la Puissance publique a lieu d’être et pouvoir dire à chaque instant qui dirige.

En vous remerciant pour votre attention

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général de la Gendarmerie nationale, Monsieur le Directeur général de la Police nationale, l’assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE


Aucun commentaire: