mardi, janvier 02, 2018

02.01.18, retour jihadistes7, jihad, extradition,bardouin, merah,indivisiblité, police, administration, justice, syrie, irak, france, constitution, laicité,

texte anglais et français
/
Blog: madic50.blogspot.com / Livre: Les deux formes, Amazon

Première partie : français / Second part: English

Le mardi 2 janvier 2018


Copie à :
Président de la République / Premier Ministre / Garde des Sceaux
Ministre de l’intérieur / Ministre des Affaires étrangères
Présidents du Parlement / Présidents des groupes parlementaires
Président de la Cour d’Appel / procureur général
Président du TGI / Procureur de la République
Bâtonnier,
Syndicat de la magistrature  / Union syndical des magistrats
Unité Magistrats SNM-FO
Mme Simonnot, journaliste
Ambassadeur de la république d’Irak  / info@irak.fr




REFLEXION SUR L’EXTRADITION INFONDEE DES JIHADISTES ET LEUR INSTALLATION DANS L’ETAT


1)- Préambule
Les médias nous annoncent la possible extradition, de l’Irak Kurde vers la France, de Thomas Bardouin, notoirement criminel de guerre en Irak et en Syrie.

Cette information pose la question d’une possible rupture de l’indivisibilité de l’Etat français au profit de la subordination de la République française laïque à une politique communautaire religieuse.

Le gouvernement est mis devant le fait accompli d’avoir à dire qui dirige.
Le 20 décembre 2017, les Unités de protection du peuple kurde (YPG) ont arrêté Thomas Bardouin dans la région d'Hassaké (nord-est), entre Mossoul (Irak) et Raqqa (Syrie), ex-capitales du califat du groupe Etat islamique (EI).

L’YPG sont des forces partisanes. Elles n’ont aucune qualité légale pour se substituer à l’Etat irakien et traiter avec le Gouvernement français de dispositions judiciaires d’extradition.

2)- La manœuvre
Une manœuvre médiatique de grande ampleur s’est mise en place pour que M. Bardouin soit extradé vers la France en vue d’y être jugé.

Ce matraquage médiatique réclamant l’extradition de ce criminel est une pièce majeure d’une opération de grande ampleur en vue du rapatriement des jihadistes français au prétexte d’une impérieuse nécessité de leur jugement en France.

Depuis l’annonce de la fin territoriale de Daesh, cette manipulation de l’opinion fait suite à toutes les autres fondées au départ sur la pitié à l’égard des enfants et des femmes enceintes.

L’avantage de l’extradition de M. Bardouin est à la fois l’identité raciale du justiciable qui est de type européen et de sa qualité de dirigeant.

Si les français permettaient cette extradition là :
a- Ils ne pourraient plus s’opposer à l’extradition des jihadistes français de type arabe. Sauf à subir une offensive antiraciste.
b- C’est l’armée jihadiste et toute sa hiérarchie qui pourraient revendiquer le droit de considérer la France comme le lieu de leurs quartiers d’hivers.

Et le tour serait joué.

Il est comique de voir que ce sont les partisans de la doctrine du « Racisme d’Etat » de la France qui mobilisent ce même Etat « raciste » pour échapper à la justice des Etats se réclamant de leur propre idéologie musulmane.


3)- La valeur des arguments
Aucun des arguments avancés pour cette extradition n’a de valeur rationnelle et honnête.

A- La malhonnêteté du procédé est flagrante.

On feint d’accuser M. Bardouin de complicité avec M. Merah afin de monter un dossier judiciaire à ce sujet.
1- M. Merah est mort et enterré depuis 2011.
a- On ne va pas exploiter son cadavre pendant plusieurs décennies.
b- Le procès fait à son frère n’a abouti qu’à créer des incertitudes, des troubles, des opacités.
c- Merah n’est pas un godemiché institutionnel. Ça suffit !
2- Les liens incertains de M. Bardouin avec M. Merah sont sans commune mesure avec la criminalité certaine de M. Bardouin en Syrie et en Irak.
3- C’est bien pour lui permettre d’échapper à ses responsabilités devant la justice irakienne que le gouvernement français se compromettrait dans cette manœuvre.
4- Celle-ci indique seulement la puissance des réseaux islamistes en France.
a- Les enfants dont l’Etat s’est approprié l’autorité parentale, de fait ou de droit, ne peuvent pas obtenir d’explication sur leur absence de diplômes, de formations, de permis de conduire.
b- Sur un claquement de doigt, les islamistes français obtiennent le rapatriement dans leurs quartiers d’hivers de leurs troupes en déroute.
c- Dans ce rapport aux cadres de l’Etat, l’inégalité des français est manifeste.

B- La complicité

Le support juridique de ces manœuvres est la distance que l’Etat français devrait avoir à l’égard des affaires de ces pays du Moyen-Orient en regard de son devoir envers ses concitoyens.

L’Etat français serait censé se consacrer prioritairement à ses solidarités nationales envers ses ressortissants et non à la conduite des guerres en terres étrangères.

Les criminels présents sur le territoire national bénéficient en effet de la protection judiciaire de la France envers ses ressortissants face aux demandes d’extradition des pays tiers.

Ces responsabilités particulières à l’égard de ses ressortissants n’autorisent nullement l’Etat à se rendre complice de criminels de guerre en organisant leur soustraction à la justice compétente, sur le territoire de laquelle ils se trouvent quand l’Etat français intervient.

Cette qualité ne peut devenir le paravent juridique de l’organisation par l’Etat français d’exfiltrations de criminels aux seules fins qu’ils rejoignent le territoire national et échappent ainsi à la justice locale.

Dans ce cas, c’est l’Etat français qui devient pénalement complice.

Tous les criminels qui reviennent en France par le truchement d’une action quelconque de l’Etat reviennent dans des conditions qui relèvent de la mise en cause de la souveraineté des pays d’exécution de leurs crimes.

A ce titre, les Etats irakiens et syriens seraient fondés d’engager une action juridique contre des extraditions dont l’objet immédiat est notoirement de permettre à ces criminels d’échapper à leurs responsabilités vis-à-vis des justices des pays où ils se sont constitués criminels, ont institutionnalisé leur criminalité, ont commis leurs crimes à la fois premiers et les plus graves.

L’Etat français peut être mis en demeure de remettre ces criminels à la justice de ces pays en réparation de sa faute et en gage de reconnaissance de l’égalité des Etats.

L’Etat français peut exfiltrer ses agents mais certainement pas engager des actions à seule fin que ses ressortissants, criminels de guerre, échappent à la justice compétente du pays où il se trouve.

Ce serait le cas pour l’extradition de Thomas Bardouin et celles de ses alter egos. Elles sont illégales.


C- La compétence
Ces manœuvres ne fonctionnent pas sans l’argument colonialiste de l’incompétence

C’est précisément parceque les crimes principaux ont été commis en Irak ou en Syrie que les criminels devraient être jugés en France car les justices syriennes et irakiennes seraient en effet incompétentes, professionnellement et politiquement.
a- Le colonialisme est terminé depuis plus de 60 ans. La France n’a plus aucune autorité pour soustraire un de ses ressortissants à la justice du pays où il commet des crimes de guerre reconnus tels.
b- Ces justices sont les seules qui aient les moyens matériels et professionnels d’enquêter sur les faits imputables à ces criminels.
c- Elles sont les seules qui aient les moyens juridiques pour qualifier les crimes commis dans leurs juridictions.
d- La France n’a pas de compétence pour juger des crimes commis dans un pays qui dispose d’une justice et des criminels.

4)- La criminalité mondialisée
Le principal argument pour l’extradition de M. Bardouin et pour son jugement en France est son soutien à M. Merah.

Cet argument conduit aux conclusions juridiques qui sont à l’exact opposé du but recherché.

En arguant d’une proximité des deux criminels, la France établit que leur criminalité est mondiale et qu’un crime à un endroit leur sert d’abord à en commettre d’autres ailleurs.

Les crimes préparés en France ou à l’étranger font donc partis d’un même continuum criminel et donc judiciaire.

Ceci fonde :
a- La perte de l’immunité d’extradition de ces ressortissants français résidents en France.
b- La possibilité légale de la France de collaborer avec les justices concernées par les crimes de ses ressortissants et y compris de les extrader vers ces justices.
Ce sont donc les justices de ces pays qui ont la priorité, la compétence, et qui doivent instruire et juger le dossier avec la participation de la justice français.
a- M. Bardouin est accusé d’avoir incité M. Merah à agir en France ; ce n’est pas sûr.
b- Par contre, il a agit en Syrie et en Irak ; c’est certain.
c- Pour des raisons pratiques, c’est probablement à la justice irakienne de se charger du dossier.

L’argument des révélations qu’auraient à faire M. Bardouin aux services secrets n’a aucune pertinence :
a- L’Etat français peut parfaitement être partie civile devant le Tribunal irakien.
b- Les services secrets français peuvent aussi faire le voyage pour l’interroger en Irak.
c- On ne va pas répéter à l’infini le coup de l’homme qui sait tout sur l’univers et qui doit absolument le dire à Paris. Il peut très bien le dire à Bagdad.

5)- L’extradition illégale
Les arguments juridiques n’ont donc aucune valeur mais leurs effets politiques par contre sont dévastateurs.

Le retour de M. Bardouin en France serait une extradition négociée entre l’Etat français et des autorités kurdes qui n’ont aucune qualité juridique pour le faire.

Cette fois-ci :
a- Les Autorités françaises ne pourraient pas arguer du fait accompli d’un retour de fait, d’une présence physique, de français dont elles seraient obligées de prendre en compte les droits.
b- Ce serait l’Etat français qui aurait négocié le retour de ce criminel.

Par là-même, il reconnaitrait la France comme base arrière de repli, de repos, de reconstruction, de sécurité, des jihadistes.

Les quelques années de prison infligées à certains sont une plaisanterie pour tous. Le seul effet présent de ces années de prison est la prise de contrôle progressive des prisons par les islamistes.


6)- La continuité criminelle
Pour refuser les liens de la justice française et de la justice irakienne les autorités françaises doivent rompre la continuité d’action entre les faits syriens et français.

Or, si elles peuvent lier Bardouin à Merah, c’est parcequ’il y a continuité et non rupture.

Par conséquent, les autorités françaises laissent les jihadistes dicter leur logique judiciaire mondiale.

Puisque ces derniers veulent séparer leurs actions, la justice française inscrit son action dans leur politique juridique. Elle se met à leurs ordres.

Tant que les jihadistes étaient en Syrie et Irak, les autorités françaises pouvaient ignorer cette question de la continuité de l’action mais désormais elle s’impose à eux et se traduit par ces négociations d’extradition et de soumission aux présupposés jihadistes.

Le modèle obsolète des cadres français installe les islamistes dans la direction de la politique judiciaire française.

7)- La disqualification
En refusant de laisser la justice irakienne décider souverainement du devenir de M. Bardouin, l’Etat français disqualifie celle-ci et toutes les autres semblables ; celles dont la figure étatique vient de la colonisation.

En même temps, il justifie la revendication des jihadistes, français entre autres, d’aller combattre dans ces pays autant qu’il leur convient.

En effet, les islamistes français vont guerroyer en Irak ou en Syrie et les justices de ces pays, celles-là et toutes les autres semblables, sont déclarées incompétentes pour en juger.

Cela implique que les jihadistes ont une compétence à apprécier l’opportunité de ce qu’ils font face à des Etats qui n’existent pas judiciairement ; donc pas du tout. A tout le moins, il y aurait là matière à plaider.
8)- Le Kalifa
La guerre que vont mener les combattants jihadistes en Irak n’est pas seulement une guerre de conquête de territoire.

C’est aussi la définition militaire d’un territoire politique. Les partisans de l’Etat islamique ne veulent pas renverser un Etat pour en créer un autre.

Ils s’appellent Etat pour préciser qu’ils luttent sur le terrain de l’Etat laïque pour le remplacer par un Etat religieux, un non-Etat, un Kalifa.

En disqualifiant les Etats du Moyen-Orient, l’Etat français disqualifie les Etats laïcs et par voie de conséquence légitime l’ambition d’installer des Etats religieux.

9)- Le ridicule
Certes, l’Etat français peut dire qu’il reproche à ces partisans de l’Etat islamique d’avoir commis des crimes horribles.

Mais d’une part :
a- Ils ne sont pas les seuls. Les partisans des Etats laïcs ont leurs lots d’horreurs.
b- L’Etat français ne peut retenir qu’une présomption de crime.
Il n’a aucune qualité d’enquêteur.
c- Il doit s’en tenir à une peine portant sur le principe de l’interdiction d’aller sur les lieux.
d- Les avocats ne manqueront pas de demander sur quel droit se fonde cette interdiction de voyager.

D’autre part :
En ne retenant que la criminalité factuelle, qu’il ne peut prouver par ailleurs, l’Etat français exclut de la réflexion judiciaire la criminalité de la substitution de l’Etat islamique à l’Etat laïc.

En conséquence, il sort cette opposition de la criminalité qu’il soumet à l’examen judiciaire et par conséquent la légalise de fait en la passant sous silence.

Si M. Bardouin revient en France, il sera jugé pour des crimes improuvables. Il sera dédouané d’être allé combattre un Etat auquel la France ne reconnait aucune capacité judiciaire ; en clair aucune légalité. 

Mécaniquement, la France se retrouvera embarquée dans des dizaines de procès à grand spectacle sans intérêts politiques ni judiciaires et sans autres publics que des clans religieux.

Le procès d’Abdelkader Merah le Frère de Mohamed Merah en est l’archétype.

Au final, la France sera accusée de pratiquer une justice de masse raciste.

On peut se demander qui a intérêt à paralyser et ridiculiser ainsi la justice française.

10)- Perdre la face
En organisant le retour des jihadistes sous le couvert d’extradition judiciaire, l’Etat français se pense maitre du jeu.

Il est patent que l’idéologie publique française à l’égard des jihadistes relève d’un paternalisme autrefois colonial.

Mais les temps ont changé.

En réalité, il perd la face devant le parti de celles et ceux qui selon le mot de conclusion d’un documentaire de 2010 peuvent dire « Nous sommes d’abord et avant tout des Musulmans ».

Une fois de plus, les démocrates français musulmans doivent manger leur chapeau et se taire.

Ce n’est plus seulement en fait que l’Etat français assure l’impunité judiciaire des jihadistes. C’est désormais en droit.

Pour y parvenir, il doit publiquement disqualifier les justices des lieux de commission des crimes ainsi que les Etats qui distinguent la politique de la religion.
Il contribue ainsi au chaos du monde et aux aventuriers qui en profitent.

11)- L’actualité
Cette extradition et les autres retours nous sont présentés comme des actes souverains et diplomatiques de l’Etat français. Autrement dit comme des manifestations de sa puissance et de sa maitrise subtile des choses.

Ce n’est pas exactement ainsi que se présentent celles-ci.

Progressivement, la France perd la maitrise de son champ idéologique étatique.

Contrairement à ce que pensent beaucoup de français, les principes fondamentaux juridiques français ne sont plus une évidence pour tous les réseaux de cadres dirigeants français.

Nous assistons au contraire à une offensive en règle contre ces principes « d’indivisibilité », « d’égalité », « d’indistinction », « d’universalité », sur lesquels reposent le droit français, la société française, la légalité des actions publiques qui en découlent.

La propagande à la mode de « l’Etat raciste » repose expressément sur cette délégalisation des principes constitutionnels français.

En 2014, le banquier Jean Peyrelevade met en cause les principes d’égalité de la Révolution et de la Déclaration des droits de l’homme pour soumettre la Constitution française à l’idéologie libérale anglo-saxonne.

En 2016, l’un des principaux éditorialistes français, M. Plenel, a écrit un livre pour dénoncer le principe constitutionnel, de 1789 précise-t’il, de l’indivisibilité de la République.

La démission collective des membres du Conseil national du numérique à la suite de l’éviction de la militante communautariste Rokhaya Diallo est une gifle infligée au gouvernement, par les diplômés capitalistes, et une attaque en règle contre les principes républicains.

Le Guardian voit dans les obstacles mis à l’institutionnalisation de la politique communautaire, anglo-saxonne et musulmane, par le gouvernement français, l’effet des fondements profonds de la République française, «pour qui tous les citoyens sont égaux et libres de toutes distinctions de classe, de race ou de religion».

L’Etat français n’est pas déclaré «  raciste » parcequ’il discriminerait ci et là des personnes selon leurs races.

Il l’est justement parcequ’il ne « distingue » par les Races. Il refuse d’en faire des socles administratifs à part entière.

C’est la Constitution française et son référent de 1789 qui sont déclarés illégaux par de multiples réseaux de cadres, y compris de cadres dirigeants.

Ce qui est reproché aux policiers et aux gendarmes qui tuent par le fait de circonstances des personnes perçues ethniquement est moins la mort de ces personnes que le socle constitutionnel de l’indivisibilité de l’espace public à partir duquel les forces de l’ordre prétendent intervenir.

Les policiers interviennent parcequ’ils refusent d’admettre qu’ils n’ont pas à intervenir et qu’ils doivent laisser opérer une autre administration d’ordre public que la leur.

En 2017, dans la continuité de cette offensive, des professeurs économistes de l’université Paris-Dauphine mettent publiquement en cause la notion française d’universalité qui implique par exemple que l’assurance maladie doit soigner tout le monde et pour toutes les maladies.

12)- Le mouvement logique
Certains veulent que l’Etat français ramène le dossier Bardouin à un conflit paternaliste franco-français et pour ce faire qu’il disqualifie les Etats qui sont les lieux de commission des crimes.

Ce faisant :
a- Ils interdisent à l’Etat français de discuter avec qui de droit de la valeur judiciaire des interventions des justiciables jugés.
b- Ils disqualifient ainsi la France comme interlocuteur judiciaire de ces Etats.

Ces manœuvriers se servent des jihadistes pour disqualifier les Etats laïcs, c'est-à-dire procédant de la politique et non de la religion.

Ils veulent ainsi obtenir de l’Etat français qu’il accorde de fait une valeur légale à la démarche politique des jihadistes de construction d’une administration indépendante.

La dénonciation de la criminalité sanguinaire des islamistes devient le cache-sexe de cette reconnaissance institutionnelle.

Cette escroquerie à l’horreur devient un fait idéologique courant.

Ainsi, le jour du Nouvel an, la Chaine parlementaire, LCP, programme une énième séquence sur Eva Braun, la femme d’Hitler. Cet homme fut certes un « Monstre », mais qui apparait tellement humain au travers de cet amour. Le reste suit, d’autres s’en occupent.

1- Dans l’ordre public dit des Banlieues certains ne veulent plus que l’Etat reconnaisse la légalité de l’intervention de la police nationale, parceque nationale.
2- Dans l’ordre public mondial, les mêmes ne veulent plus que l’Etat français reconnaisse la légalité des justices laïques.
3- Ils lui assignent pour fonction de reconnaitre une légalité à la dualité des socles administratifs laïcs et religieux.

L’extradition de M. Bardouin serait l’acte officiel de reconnaissance étatique et judiciaire de la légitimité des communautarismes et des constitutionalités distinctes, dont la Charia.

Conséquemment, les procès des jihadistes deviendraient soit des procès de droit commun pour ceux qui ont commis des fautes pénales en France, soit des procès d’opinion contre des combattants arabo-musulmans.

En disqualifiant les justices des anciens pays colonisés, l’Etat français reconnait à ces gens le droit de viser au renversement d’un Etat légal.
Dans ce cas, il ne peut en même temps, leur interdire de former une administration politique et technique spécifique contraire aux principes laïcs et donc religieuse.

C’est cette hypocrisie que l’extradition garantie.

Ce crime ne figurera donc pas au procès en France.

L’installation sur le sol français des conflits qui lui sont étrangers devient un art politique.

Ainsi, des universitaires juifs réclament-ils que le conflit israélo-palestinien soit installé en France car les gens y seraient plus intelligents qu’au Moyen-Orient et pourraient le résoudre.

13)- Le glissement
En arrivant en France, les jihadistes sont légitimés de fait dans leur combat contre les Etats laïcs puisqu’ils ne leur sont pas livrés.

La création d’une administration indépendante en Syrie et en Irak ne leur est ainsi pas imputée à tord.

Par contre, on prétendrait en même temps les juger pour avoir voulu constituer, en France, une administration de départ, d’endoctrinement, d’armement ; bref, une administration distincte de l’administration française.

Or, les procès faits aux policiers et gendarmes pour des maitrises violentes justifiées de l’ordre public indiquent que l’Etat français reconnait déjà la légitimité d’une administration distincte.

Ces administrations de fait sont les mêmes en France qu’en Syrie ou en Irak.

Cependant, aux yeux des cadres dirigeants, ces administrations distinctes en France ne comptent pas puisqu’ils les méprisent.

Ils voient les administrations de jihadistes et autres communautaristes créées en France comme les réseaux de prostitution du 19ème siècle ; leur légalité est à la discrétion des forces de l’ordre et des magistrats.

Mais l’Etat français se retrouve devant un problème qui est qu’une administration reconnue ne peut être déniée que pour une qualité particulière ; l’immoralité des actes pour les prostituées.

Pour une administration politique dont la légalité est de fait reconnue, la qualité dont s’autoriserait l’Etat pour le dénigrer est celle de la population qui la compose et de son idéologie d’action ; à savoir musulmane et donc principalement arabe en France.

L’idéologie du « Racisme d’Etat » s’inscrit très précisément dans cette faille impensée pour qualifier le dénigrement de l’administration indépendante, communautariste et jihadiste comme étant une action visant la racialité des personnes considérées et donc « raciste ».

La France va donc progressivement se retrouver mise en accusation pour « Racisme d’Etat » du fait de l’incohérence organisée de la mise en œuvre de ses principes légaux.

La fonction de M. Bardouin va être de mettre au pied du mur l’Etat français de reconnaitre l’existence et la légalité de cette dualité administrative ou de procéder à des reconnaissances sélectives et donc « racistes ».

Le type racial de M. Bardouin apportera la preuve prouvante que tous les français peuvent choisir chacun leur communautarisme. Il sera le témoignage vivant du Racisme de la doctrine de l’indivisibilité, de la Révolution, de la Déclaration des droits de l’homme.

En effet, on accepte le communautarisme de français musulmans contre un Etat arabe mais on refuse le communautarisme des mêmes en France en raison de leur idéologie musulmane.

Les avocats vont se régaler.

Une fois la justice ridiculisée et l’Etat mis en accusation, les forces concernées, dont la CIA, feront le reste ; ou plutôt continueront leur action avec plus de force.

14)- L’installation
Le 31 décembre 2017, deux policiers sont molestés par des voyous qui refusent l’ordre public national.

La discussion qui s’en suit s’organise sur le renvoie dos-à-dos des « violences » des agresseurs et des « violences » des policiers.

On ne peut mieux dire qu’il y a désormais virtuellement deux administrations d’ordres publics, nationale et laïque d’une part, religieuse et ethnique d’autre part, qui se côtoient et que l’Etat serait là pour gérer leurs frontières.

Le retour des jihadistes sans l’avis formel des magistrats des pays concernés par leurs crimes serait une étape décisive dans la légalisation de cette idéologie factieuse, maffieuse, libanaise.

14)- Bilan d’étape

Il faut être des équilibristes bien inconscients pour imaginer contrôler le chaos qu’on aura contribué à implanter.


Marc SALOMONE





Aucun commentaire: