lundi, septembre 03, 2018

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Paris, le lundi 3 septembre 2018


REFLEXION SUR LE SILENCE DE L'ENTRE-SOI ENVERS LES ALLOGENES ET DES CONSEQUENCES DE CELUI-CI.

Le silence qui fait écho à mes propositions d'indemnisations stratégiques lors de certaines difficultés de l’État ou d'entreprises me donnait une impression de solitude et de désaveu.

Apprendre du Ministre d'Etat à la transition énergétique et solidaire, Nicolas Hulot, ou du chargé de mission pour le Patrimoine, Stéphane Bern, qu'ils ne sont pas non plus écoutés et que le seul moyen qu'ils ont de se faire entendre est de partir ou d'en brandir la menace me donne le sentiment peut être égoïste d'être en bonne compagnie.

Certes, je ne peux pas quitter ce lieu gouvernemental dont mon incompétence me ferme l'accès.

Par contre, la réalité peut y faire son entrée.

1)- Les forces de l'ordre
Ce sera peut être le cas lorsque le Président de la République recevra les policiers et les gendarmes dont un nouveau collègue aura été envoyé aux Assises pour le simple exercice de ses fonctions.

Ce vendredi 31 août, un gendarme est à nouveau en garde-à-vue pour avoir tué un délinquant qui voulait se soustraire à un contrôle. Il a été mis en examen.

La procédure actuelle organise cette situation conflictuelle en faisant des exigences humanitaires le moteur de l'action pénale.

On juge moins la réalité des faits qu'on identifie l'action publique à la douleur des familles.

Celle-ci se subordonne aux mobilisations des démagogues qui se servent de la procédure pour en devenir le vecteur principal.


2)- Les cadres dirigeants de l'Etat
Il se peut que ce soit aussi le cas lorsque les fonctionnaires voués corps et âme au service de l’État français s'interrogeront sur la reconnaissance internationale de leurs mérites lorsque qu'au sein même de l’État la pratique du pantouflage et du rétropantouflage importe les critères financiers déjà en cours dans les rapports internationaux.

En effet, les capacités financières personnelles des cadres dirigeants sont devenues un des critères de leur valeur dans les échanges internationaux.

Les cadres dirigeants de l’État sont donc inexorablement divisés entre ceux qui restent à son seul service et voient leurs revenus subordonnés à une grille de salaire unitaire de l'exécutant au dirigeant et ceux qui font un détour par le privé et en reviennent financièrement équipés d'un capital en sus de leur salaire légal.

Ce système conduit à singulariser au sein de l’État deux lignes politiques distinctes. L'aveuglement à leur égard les conduira à devenir opposées.

La Commission de Bruxelles a déjà signalé la même question au sein de son administration.

Elle a souligné que cette dualité de trajectoire devenait un véritable obstacle à l'unité de l'administration européenne et à la bonne gestion de la chose publique.

3)- Les silences et les dérives

1- Les Barbouzes
Le Canard Enchaîné, du mercredi 29 août 2018, p3, fait paraître un article intitulé « Lactalis : drôle de fric-frac au bureau des fraudes ».

Cet article nous informe que le 10 mai, les bureaux de la DGCCRF ont été cambriolé et que « des éléments sensibles liés à l'affaire Lactalis » ont été volés.

Cette information nous donne peut être la clé des voies de substitution à l'usage de l'indemnisation stratégique : la barbouzerie.

Livrés à la seule débrouillardise, ces fautifs peuvent en effet s'orienter vers les solutions illégales qui permettent de circonvenir l'action judiciaire. Les disparitions de preuves sont un moyen de désarticuler la procédure et de l'ensabler.

2- Les additions perverses
Comme pour l'ordre public, la confusion de l'humanitaire et du pénal subordonne les entreprises à l'imbroglio des mobilisations politiques.
a- L'entreprise doit moins répondre de ses actes qu'expier le malheur dont elle est la cause.
b- Dans cette logique, personne ne peut plus séparer l'expression de la douleur, de la démagogie politique, des manœuvres de la concurrence, du bien-fondé de l'action judiciaire.

On le voit avec Bayer qui veut ouvrir des discussions avec le ONG et qui est constamment ramenée à la malédiction des fautes présumées de sa filiale Monsento.

4)- Bilan de l'immobilisme
Bayer perd 10% en bourse, Lactalis est au moins moralement impliqué dans une barbouzerie, les policiers se demandent s'ils doivent continuer de protéger les citoyens honnêtes.

Il est temps de s'interroger sur le bien-fondé des modalités procédurales en cours.

Il serait possible d'expérimenter la distinction par des procédures distinctes du dol subit par les victimes et des fautes sociales.

A cette fin, il faudrait permettre à la justice d'indemniser les victimes, dès le dol et son lieu de provenance reconnus ; sans spoliation du Trésor public ou de la Caisse des entreprises.

Cela permettrait de laisser la société civile poursuivre le débat public, les professionnels débattre des fautes commises, le gouvernement d'apporter des solutions et la justice de juger les fautes.

On ne peut pas faire reposer l'ordre public sur les mythes savoureux de la vengeance ou de l'uniformité monastique.

5)- Conclusion
Le Ministre d'Etat Hulot et le Missionné Bern semblent vouloir nous dire que le gouvernement s'organise par la culture de l'entre-soi à l'exclusion des allogènes.

Pour ce faire, Bayer risque la ruine ; Lactalis frôle la correctionnelle ; aux Assises, en suspension de séance, les procureurs généraux assurent aux ayant-droits des voyous qu'ils vont requérir contre les policiers assis dans le boxe des inculpés, les Hauts fonctionnaires font des nocturnes pour ne pas paraître idiots.

Je veux juste donner à l’État et aux entreprises les moyens de ne pas courir après ceux qu'ils sont censés diriger.

Marc SALOMONE

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