samedi, septembre 22, 2018

armée du salut 1, 22.09.18, racisme anti-blanc, plainte

Courriel : salomone.marc@neuf.fr

Paris, le lundi 10 septembre 2018

Plainte contre x pour racisme, refus d'assistance à personne en danger, refus de se conformer à l'objet public de son entreprise, refus de nourriture, association de malfaiteurs, calcul et préméditation.

Partie 1 : Les faits incriminés

1)- Présentation
Marc SALOMONE, né le 01,12,1950, 68 ans, retraité depuis le 1er mars 2013, 959euros par mois.

2)- Les faits médicaux
Le 9 février 2018, ma cheville gauche se casse sur le Cours de Vincennes, 75020, par temps de neige.
Je suis emmené par les pompiers à l'hôpital Saint-Antoine qui me transfère.
Du 09,02,18 au 12,03,18, je suis à l'Hôpital Européen d'Aubervilliers, 93308.
Du 12,03,18 au 25,05,18, je suis à la Clinique du Canal de l'Ourcq, 75019.

J'ai désormais une cheville tenue par une broche et des vis. Ce fait est capital pour le motif « raciste » de la plainte. Désormais, j'ai une canne. Je suis handicapé.

3)- Les faits de nourriture
En sortant de l'hôpital :
a- Je vais d'abord manger à la cantine municipale. Trop cher, j'arrête.
b- Je fais des colis à la Croix-rouge, 75014.
c- Je vais le soir, du mardi au vendredi, chez des évangélistes, à Belleville, rue Sainte Marthe, 75010.
d- Les samedi, dimanche, lundi, je vais à l'Armée du salut, à République, 75010.
e- Je mange chez moi ce que je peux.

Chez les évangélistes, les entrées se font sur ticket. Ce qui réduit la pression au moment de l'entrée. J'arrive 30 minutes à l'avance pour pouvoir poser mon pied gauche sur la marche de l'entrée et ne pas risquer de me faire écraser la cheville dans la bousculade.

En temps ordinaires, du samedi au lundi, la cantine de l'Armée du salut est le seul repas du soir dont je dispose.


En ce moment, depuis le 3 septembre, les évangélistes ont fermé. Je n'ai donc plus que l'Armée du Salut pour me nourrir quotidiennement.
Le Restaurant du Cœur est devenu trop dangereux.

4)- L'Armée du Salut
L'Armée du salut est dans les locaux de l'ancienne Chambre du commerce, rue Léon Jouhaux, 75010, Métro République.

On y est trié dans un grand hall de rez-de-chaussé et puis ont passe par quelques marches étroites pour monter à la vaste salle de cantine.

Il y a trois files :
a- A gauche, les femmes (30 personnes), mineurs (3 personnes), handicapés reconnus tels (idem).
b- Au fond, à droite, les hommes adultes (150 personnes)
c- Contre la vitre d'entrée, à droite, les hommes de moins de trente ans moyen-orientaux, africains, etc. (150 personnes).
Les chiffres sont des estimations.

Les trois gardes font entrer par lots de trente personnes chaque file tour à tour.

La pression de la foule, les bousculades, les violences à bas-bruit, sont la règle de fonctionnement de ces files.
Lorsque les gardes s'approchent de la file pour compter elle se resserre, car chacun veut être du lot.
Ce sont les règles de toutes les foules.

Dès le mois de juin, les gardiens refusent méchamment de me laisser prendre la file des femmes où je ne risque rien : « vas dans ta file ».

J'ai tenu un moment sur un pied et ma canne pour ne pas me faire écraser la cheville opérée.

Sur les conseils de plusieurs participants, je décide d'arrêter la servilité masochiste.

5)- Le 20 août
Le lundi 20 août, dans la cantine, j'aborde un homme de l'Armée du Salut à la cantine ; un trentenaire.
Je lui demande s'il est le Directeur.
Il me répond que oui.
Je lui dis que j'ai eu la cheville cassée, que je suis en danger dans la file des hommes, que j'ai le dossier médical avec moi, que je demande à aller dans la file des femmes.
Il me répond qu'en effet le problème se pose.
Il dit que l'Armée du salut va faire une commission prochainement pour examiner le problème. Celui-ci est compliqué car tous les demandeurs veulent se faire passer pour des handicapés.

Il refuse de regarder mon dossier médical ou d'appeler un gardien qui est à trois mètres.

6)- Le 22 août
Le mercredi 22 août 2018, je vais au siège de l'Armée du Salut, 60 Rue des Frères Flavien, 75020 Paris, tel. : 01 43 62 25 00, avec mon dossier médical d'hospitalisation de quatre mois, du 9 février au 25 mai.

Au siège, le public est reçu dans un vaste hall. Les dirigeants sont en étage et sont contactés au téléphone par le service d'accueil.

J'expose mon problème à l’accueil.

Je demande le droit de prendre la file de gauche, avec les femmes, les mineurs, les handicapés reconnus.

La raison de cette demande vient de ce que :
a- Je risque d'avoir la cheville à nouveau brisée si on me tape dedans dans la cohue. Ces coups sont arrivés plusieurs fois.
b- Si la cheville est à nouveau cassée, la jambe est perdue.

La dirigeante ad hoc refuse de me recevoir au prétexte qu'elle est occupée.

C'est par le truchement de la standardiste qu'elle me parle en lui faisant connaître ses ordres.

On dit à la standardiste de me dire que je dois voir ça avec les gardiens et le Directeur.

Le fait que je fasse répondre que les démarches demandées par la Direction du siège ont déjà été faites ne change rien.

Comme dans l'affaire du Samu de Strasbourg, je suis traité de profiteur (je veux un passe-droit), d'incapable (je suis incapable de demander aux gardiens), de menteur (Je mens lorsque je dis que j'ai déjà demandé au Directeur et aux gardiens).

J'ai cinq ans de rue et vingt-cinq ans de pauvreté, j'ai l'habitude de cette discrimination haineuse et méprisante.

Je dois repartir sous peine d'être mis en situation de provocation. Tous les pauvres connaissent cette technique administrative.

7)- Le 23 août
Le jeudi 23 août 2018, je me rends rue Léon Jouhaux, lieu de restauration.

J'y suis allé le moins possible depuis ma sortie d'hospitalisation. Mais, il est le seul centre ouvert toute la semaine et prenant tous les arrivants.

J'ai apporté mon dossier médical et je demande a voir les responsables.

Je suis immédiatement traité comme du bétail qu'on somme de se ranger dans son enclos. Je suis tutoyé.

Les trois gardiens permanents me refusent formellement tout accès hors de la file des hommes adultes qui me met en danger.

A force d'ouvrir et de fermer les barrières, ils ont vraiment l'impression de traiter du bétail.

Leur argument habituel, ainsi que celui du Directeur, est que tous les demandeurs trichent.

8)- L’événement raciste
Ce jeudi 23 août, il se produit un événement qui change toute la lecture qu'on peut avoir ce refus.

Ce qui n'était qu'un refus d'assistance à personne en danger devient un délit de racisme.

1- les faits
J'entends un gardien qui informe ses collègues de sa conversation avec un jeune.

Ils parlent librement entre eux devant moi ; parcequ'à leurs yeux un pauvre n'est rien et sa parole ne vaut rien.

Le propos est simple : ce jeune a la cheville cassée, une broche et des vis. Selon les gardiens, il est évident qu'il ne peut aller dans la file habituelle.

La raison en est explicitement l'impossibilité pour les gardiens d'accepter de lui faire courir le risque que sa cheville soit brisée à nouveau dans les bousculades constantes, ordinaires.

Ils approuve leur collègue de lui avoir dit d'attendre à l'écart jusqu'au moment où sa file, celle des « jeunes », sera invitée à monter à la cantine par ouverture de la barrière.

2- la reconnaissance
Or, maintenant, ils ont été pris en flagrance de compréhension des faits, de les admettre sur parole (car ce jeune n'a aucun dossier médical) et de sortir l'handicapé de la file.

Ils reconnaissent donc qu'ils agissent sélectivement mais consciemment et en réunion.

3- la différence
Je dis à voix forte que j'ai exactement la même chose que lui.
a- La seule différence entre ce jeune et moi est que lui est un arabe et moi un français.
b- Ils sont pris sur le fait d'une discrimination raciale dans le traitement de deux cas identiques.

4- L'évitement rusé
Pour éviter le scandale, après concertation avec ses collègues, le chef des gardiens traverse le hall pour venir vers moi et me dit alors d'aller dans l'escalier de la cantine où trente adultes viennent de s’engouffrer.

Ils n'accèdent pas à ma demande d'intégrer le groupe des femmes. Il répète exactement le dispositif dont les gardiens ont discuté au sujet du jeune.

J'essaie de discuter avec lui pour obtenir la pérennité de l'accord.
a- Le chef me hurle de monter.
b- Le second gardien, en haut des marches, m'a précédemment refusé le changement de file. Comme je lui demande de pérenniser la décision, il me dit « demain on sera peut être tous morts ».
c- Impossible d'obtenir la pérennisation de la décision.
Le seul motif est l'évitement rusé de la qualification juridique de ces faits racistes.

Cet épisode indique qu'ils savent très précisément la portée de ce qu'ils ont fait.

9)- Le 25 août
Le samedi 25 août, je me rends au site avec mon dossier médical.

Je m'installe dans la file des femmes. Je suis passé sans heurts.
Dans la file des femmes, un homme d'environ 70 ans, mon âge, me dit que je vais être viré par les gardiens.
Je lui demande ce qu'il a : « Je suis cassé de partout ». Rien ne l'indique.
Il est arabe.
Les gardiens me laissent faire.
Je pense que la décision du jeudi 23 est définitive. La suite va montrer qu'il s'agit juste de trouver un moyen de la faire oublier.
Cette ruse est un élément de plus qui indique qu'il y a eu concertation.

10)- Le 26 août
Le dimanche 26 août, je me rends à nouveau au site, avec le dossier médical.

Je n'ai rien mangé de la journée. C'est le seul centre ouvert.
a- Comme la veille, je prends la file de gauche, celle des femmes.
b- Le gardien de la porte, le troisième, celui qui rapportait à ses collègues sa décision à l'égard du jeune, vient me voir, en me tutoyant, sur un ton de garde-chiourme parlant à un bagnard, il m'enjoint « prends ta file ».
c- Je lui dis que l'affaire a été discuté jeudi. Il me répond « prends ta file ».
d- Je lui dis que j'ai mon dossier médical sur moi : « prend ta file ».
e- Je lui dit que sa façon de discriminer est du racisme car il distingue les français et les arabes pour le même sujet.
f- Il me répond par un doigt d'honneur.
g- Je lui dis que je vais porter plainte pour racisme et mise en danger d'autrui.
h- Il me répond : « quant du portes plainte, n'oublie pas de leur ajouter ça ». Il refait un doigt d'honneur qu'il montre en train d'aller et venir dans le corps.
i- Il est tellement sûr de lui, de son impunité, qu'il envoie ce message au tribunal.
j- Je dois partir sous peine de provocation.
k- Je lui dis en partant qu'il est un salaud.
l- Je n'ai pas mangé ce jour-là.

11)- L'impossibilité de revenir
Ces gens sont assurés de leur toute puissance.

La bassesse des cadres civils de l'Armée du Salut à leur égard repose sur un rapport concentrationnaire aux pauvres.

Du moment que les gardiens tiennent le bétail en ordre, le reste est leur affaire.

Pour quiconque connaît la situation locale, il se présente désormais un nouveau problème : même si je retourne au site en contradiction avec les gardiens, je cours le risque de me faire agresser dans la rue, plus loin.

Pour les policiers ce sera une bagarre entre SDF.

Ce qui veut dire :
a- Il va de soi que les gardiens qui ont pour les policiers le grade de « personnes dévouées » ne sont pas en cause.
b- Les agresseurs, malheureusement, ne seront jamais retrouvés.

12)- Bilan

1- Le racisme
Le racisme est caractérisé.
Pour une question identique, le traitement d'une personne opérée pareillement de la cheville, la réponse est différente selon que l'un est français, ou blanc, et l'autre arabe.

Il en va de même :
a- Lorsqu'une une personne arabe se déclare « cassée de partout » sans dossier médical. Elle est prise en considération et va dans la file des femmes.
b- Par contre, les gardiens extraient M. Salomone de cette file, alors qu'il porte son dossier médical et que ni le Directeur ni les gardiens ne veulent le voir.
c- Dans tous les cas de figures, l'unique raison de cette différence est que les uns sont arabes et l'autre français.

2- Le volontarisme
Ce racisme interdit de penser que l'obstination des gardiens de placer M. Salomone dans une file qu'ils reconnaissent dangereuse et inadmissible lorsqu'il s'agit d'un arabe serait une erreur.

C'est une mise en danger volontaire, en raison de sa race, d'une personne handicapée et placée de fait sous l'autorité des décideurs.

3- Association de malfaiteurs, calculs et préméditation.
Les gardiens se relaient pour faire passer leur décision pour individuelle alors qu'elle est collective.
Ils organisent la préservation de la ségrégation raciale sur laquelle repose leur gestion.
Ils préméditent leur décision dont la dernière prend les allures d'une vengeance raciste.

4- Refus de se conformer à l'objet public de son métier,
Ces gens ne sont pas payés pour garder du bétail.

L'Armée du Salut bénéficie de bâtiments publics et sûrement de subsides de l’État pour garantir un repas à ceux qui n'ont ont pas.
Elle a une mission de service public.
Les gardiens sont donc payés par le Trésor public et travaillent dans des locaux concédés par l’État à cette fin.
Lorsqu'ils imposent leur racisme, ils font un autre travail que celui pour lequel ils sont payés.
5- Refus de nourriture,
Ils empêchent une personne qui a faim de manger. Ça paraît bête mais ils sont payés pour assurer le contraire.

6- L'injure
a- Le fait de répondre à des arguments par un doigt d'honneur imitant la pénétration et de dénier à une personne l'utilité de sa plainte, de répéter le doigt d'honneur envers les magistrats, est constitutif d'une insulte envers une personne en position de faiblesse et les représentants absents des Pouvoirs publics.
b- J'y ajoute les fautes professionnelles telles que le tutoiement et le mépris.

Partie 2- Les responsabilités
L'Armée du salut et sa Direction sont pleinement et judiciairement responsables.

Les Directions, nationale ou de terrain, ne veulent pas recevoir les pauvres qu'elles nourrissent ou les prendre en considération.

L'Armée du Salut a construit entre elle et eux un rapport de type concentrationnaire. Elle entretient avec eux un rapport de direction de plantation coloniale ou de camp avec ses kapos.

On ne regarde pas les agissements de ceux qui assurent l'ordre.

Je ne suis pas allé voir la Direction nationale pour contredire les gardiens. J'y suis allé pour que la Direction donne des ordres aux gardiens qui permettent à ceux-ci de se conformer à des décisions sans contredire leur action propre.

A aucun moment dans ma démarche je n'ai mis en cause l'exercice de l'autorité des gardiens.

Mais vis-à-vis des pauvres, les cadres dirigeants de l'Armée du Salut ne discutent même pas la possibilité de donner aux gardiens des ordres qui fasse évoluer leurs pratiques.

Elle ne les contredit jamais devant les personnes aidées qui sont les individus d'un groupe indistinct.
a- Elle ne reconnaît pas les bénéficiaires comme des personnes mais comme une masse à nourrir.
b- La loi et les droits de l'homme n'apparaissent que sous la forme du scandale à éviter.
c- Elle a une conception purement bétaillère des bénéficiaires et de leur circulation dans l'établissement.

d- Cette masse est placée sous l'autorité exclusive de la caste des gardiens qui sont tout puissants tant qu'ils ne sortent pas de leurs fonctions générales.
e- Si un individu de la masse conteste l'exercice de l'autorité des gardiens il est renvoyé par la Direction à la seule discussion avec ceux-ci.
f- Les bénéficiaires sont à la discrétion des gardiens.
g- La seule manifestation personnelle des bénéficiaires est de partir. C'est ce qui les différencie statutairement des bagnards.

Les gardiens sont donc dénommés les porte paroles exclusifs de la Direction par les Directions nationales et locales elles mêmes.

Ils sont les représentants officiels de la Direction. Ils ne seront jamais contredits par la Direction. Ce faisant, ils l'engagent pleinement.

Il suffit de voir l'obséquiosité du Directeur local à leur égard pour comprendre leur sentiment d'impunité.

La direction nationale se repose et se décharge sur eux.

C'est la raison du doigt d'honneur de ce gardien adressé aux magistrats. Ils sont convaincus de leur impunité.

Les gardiens ont été placés par la direction comme ses représentants exclusifs. Leurs fautes sont donc celles de la Direction.

L'Armée du salut doit donc assumer les conséquences, bonnes ou mauvaises, de son dispositif de fonctionnement.

Ces gens peuvent s'organiser ainsi du haut en bas d'une structure financée sur fonds publics parcequ'il va de soi pour eux que les pauvres sont des sous-hommes et qu'ils seront traités ainsi par les magistrats.

La haine des pauvres et l'affirmation de leur déclassement social va de soi. Elle s'ajoute au racisme.

L'Armée du Salut est donc avec les gardiens pénalement et civilement en cause.

Conclusion :

1)- La demande :
1- Que les faits soient reconnus, les fautes qualifiées et que la justice apprécie.
2- Que je sois indemnisé.

En effet, outre le dol du racisme, de l'exclusion, etc, je subis le tord de ne plus pouvoir aller manger à l'Armée du Salut, sauf à mettre ma vie en jeu.
A l'égard des administrations caritatives, je vis dans la jurisprudence d'un autre droit que celui du Code civil.
3- Je demande que les décisions des juges ne soient pas pour l'Armée du Salut et ses gens l'occasion de savourer leur toute puissance ; par une indemnisation dérisoire par exemple.
4- Cela se fait avec les deniers de l’État et sous couvert de sa délégation d'autorité.
5- Cette affaire se saura et une jurisprudence s'établira vite dans le landernau caritatif. 6- Elle sera soit celle des magistrats soit celle des communautaristes.

2)- L'avocat
Que ce soit par mon assurance juridique AXA ou par l'Aide juridictionnelle, il faut que le parquet accepte d'ouvrir une information pour que je dispose d'un avocat.

Il serait étonnant que la misère qui m'a conduit à supporter cette agression raciste soit le motif de l'interdiction qui me serait faite de faire valoir mes droits par un professionnel librement choisi.


Marc SALOMONE

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