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Paris,
le jeudi 6 septembre 2018
LE
PERCHOIR ET LA DICTATURE MACHISTE
L'élection
du Président de l'Assemblée nationale va avoir lieu.
De
toutes parts des voix s'élèvent pour en finir avec l'archaïsme
politique qu'est l'élection systématique d'un homme au perchoir.
Par
exemple, le député Mélenchon, Président du Groupe FI : « Il
est temps d'élire une femme présidente de l'Assemblée nationale.
Une femme parmi les 4 premiers personnages de l'État ! Il est
temps ».
Il
ne dit pas « une femme de mon parti » mais « une
femme ».
En
effet, tout ce que peut faire d'utile l'opposition dans cette
élection est de mettre fin à la dictature machiste en ce lieu
stratégique pour le fonctionnement des institutions.
L'instant
d'après les affrontements reprendront. Mais ils succéderont à une
victoire de la démocratie et ce n'est pas sans conséquences.
Mais
comme toujours, dès le passage à l'action :
1-
L'idée s'impose que la femme candidate doit penser comme les élus
qui votent pour elle. Chacun présente donc sa candidate.
2-
Il s'en suit que les femmes se posent en obstacle à l'accession
d'une femme au poste de 4ème personnage de l’État.
3-
Donc, le résultat sera l'élection d'un homme.
Je
propose que les députés de l'opposition appellent ensemble à voter
pour la femme d'En Marche capable d'être candidate.
Le
parti majoritaire va désigner un candidat qui est le seul éligible.
Il prétendra que c'est le seul possible.
Il
lui faut absolument éliminer les femmes dans les réunions internes
du Groupe. En effet, cette fois-ci, et c'est heureux, aucun homme ne
peut prétendre être le candidat naturel. Le candidat retenu par le
Groupe n'aura que la légitimité d'être celui du Groupe
majoritaire.
Si
d'ici le 11 septembre, les Groupes d'opposition appellent à
l'entente sur ce sujet et s'adressent au peuple pour lui faire
partager leur exigence d'une femme au perchoir, le parti majoritaire
aura le plus grand mal à maintenir l'exclusion des femmes en faisant
valoir que son candidat est indispensable et le seul en capacité
d'exercer ce mandat.
Il
devra donc se subordonner à cet appel et laisser la place au vote
libre des députés à ce sujet.
Si
l'opposition fait bloc sur le nom d'une femme, elle peut être élue
et ce sera une victoire de la démocratie.
Ou
les Groupes sont capables de faire face à cette échéance, ou nous
reprendront une dose d'archaïsme putride jusqu'à la prochaine
urgence d'élire un homme.
Les
chefs des partis d'opposition, tous des hommes, veulent-ils vraiment
cette défaite du machisme et cette victoire de la démocratie ?
Ceci
peut se décider en un Week-end.
Marc
SALOMONE
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