:Présentation de l'étude du livre de Mme Guillaume
Paris, le jeudi 6 mars 2014
Cour de Justice de la
République
COMMISSION DES REQUETES
21, rue de Constantine
75007 Paris
Tel. : 01.44.11.31.00
Fax : 01.44.11.31.39
Objet :Présentation de
l'étude du livre de Mme Guillaume
Monsieur le Président,
J'ai l'honneur de vous
communiquer ci-joints :
a- L'étude du chapitre VII du
livre de Mme Guillaume, Le Monarque, son fils, son fief,
b- Le scan du chapitre
c- Le scan des passages du livre
consacrés à Mme Guillaume, dite la Baronne.
c- L'article du Canard Enchaîné
consacré à ce chapitre
d- L'interview de Mme Guillaume
par le Nouvel Observateur.
J'ai pensé utile d'analyser
finement le chapitre consacré au viol présumé de Mme la député par M. Sarkozy.
Cette analyse, sous réserve de l'enquête judiciaire, nous donne des clés pour
comprendre cette opération.
J'en arrive à la conclusion qu'il
y a bien eu viol au sens des articles 222-23 et 222-24 du code pénal.
M. Sarkozy s'est servi du viol
pour créer dans l'ordre symbolique une disqualification de l'un des deux
pouvoirs de la République par rapport à l'autre.
J'ai une expérience et une
expertise en matière de viol et de rapports des personnes vulnérables et
handicapées mentales aux organismes du droit et de l'Etat.
Il y a une continuité de
l'idéologie judiciaire censitaire entre l'organisation de l'omerta pour le viol
d'une députée par le Chef de l'Etat et la répression des handicapés mentaux qui
se défendent contre des voyous soutenus par la police et le parquet.
Nous voyons bien que le refus de
l'Etat de réparer les tords commis dans les petites affaires va de pair avec
l'omerta dans des affaires techniquement identiques mais mettant en jeu des
personnalités.
Nous ne devrions pas en effet
avoir à intervenir sur une affaire comme celle de M. Sarkozy. Si nous
constations que l'Etat honore les faibles, nous saurions qu'il fait ce qu'il
faut à l'égard des cadres. Ce n'est pas le cas et l'omerta sur l'affaire
Sarkozy montre que cela empire.
Il s'ensuit qu'un homme pourrait
redevenir Chef de l'Etat, en 2017, sans avoir répondu aux questions des
magistrats concernant un viol commis sur une députée, en 2008, au titre de chef
du Pouvoir exécutif, pour mettre à genoux devant lui, en position de soumission
particulièrement humiliante, une représentante du Pouvoir législatif.
Le fait n'est pas seulement
choquant et inquiétant. Il marque une incompréhension de la place du droit
comme force politique majeure aujourd’hui en Europe.
Si le droit français n'est que le
cache-sexe de la toute puissance des cadres, de leurs turpitudes, l'arbitre de leurs règlements de comptes,
l'instrument d'oppression des personnes faibles et vulnérables, il va se
discréditer.
Il serait utile pour tout le
monde que les magistrats de la Cour de justice de la République, au lieu de se
demander qui leur a signalé un fait et qui il concerne, étudient ce qui est
porté à leur attention et le qualifient.
En restant à votre entière
disposition,
Je vous prie d'agréer, Monsieur
le Président, l'assurance de ma considération distinguée,
Marc SALOMONE
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire