samedi, juin 08, 2019

08.06.19, lcp, nazisme, goebbels, médias, banalisation du crime


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Paris, le samedi 8 juin 2019

Le Dday et Magda Goebbels


Messieurs les Présidents du Parlement,
Mesdames, Messieurs, les Présidents des Groupes parlementaires,

Pour les médias français la semaine a dû paraître trop surchargée en hommages aux Alliés, aux Résistants, ainsi qu'en cérémonies anglaises pour l'anniversaire de la Reine Élisabeth, elle-même trop marquée par son combat contre le IIIème Reich.

Aussi est-ce sans doute dans un souci de modération de cet extrémisme dangereux pour la santé publique que LCP passe ce samedi 8 juin un documentaire sur « Magda Goebbels, la vraie première dame du Reich ».

Une sorte de Michèle Obama ou un modèle pour Brigitte Macron.

C'est désormais une ardente obligation pour les chaînes françaises, publiques ou privées, de participer à une réinstallation des faits et gestes du nazisme dans l'ordinaire de l'imaginaire public.

Cette politique médiatique de filiation hitlérienne concerne les Présidents du Parlement et des Groupes qui le constituent.

En vous remerciant pour votre attention et dans l'attente de vous lire,

Je vous prie d'agréer, MM les Présidents du Parlement et MM. Les Présidents des Groupes parlementaires, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE






PS : La précédente interrogation concernant la même faute.

Marc Salomone / 122 bis boulevard Davout / 75020 Paris
(0033) 01.73.70.29.40 / 06.28.22.88.96 / marcsalomone@sfr.fr
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Paris, le mardi 25 décembre 2018

L'hitlérisation du débat public et universitaire français


Messieurs les Présidents du Parlement,
Mesdames, Messieurs, les Présidents des Groupes parlementaires,

Pour des raisons que j'ignore mais dont la transcription factuelle est manifeste, il a été décidé quelque part d'organiser pour les fêtes une offensive idéologique antisoviétique clairement à la gloire de l'esclavagisme tsariste. cf. La 5 samedi et Arte dimanche.

Je m'adresse à vous car La Chaîne Parlementaire (LCP) se joint à cette offensive.

Ce combat idéologique devient l'ordinaire de l'idéologie savante.

Ce n'est probablement pas par hasard si à Grenoble, au même moment, le Musée de la Déportation et de la Résistance organise une exposition sur la Goulag spécifiant qu'il a duré jusqu'à la défaite de l'URSS, en 1992.

L'identification de l'Urss à l'Allemagne nazie et de Staline à Hitler, conditionne la restauration de la filière hitlérienne comme lieu de passage historique légitime de la politique européenne.

Le 25 décembre, jour de Noël, TMC, fer de lance de la réinstallation idéologique d'Hitler, consacre une soirée entière à Fatima.
a- Nous ne sommes même plus dans l’apparence d'un parallélisme entre le nazisme et le communisme.
b- L'Union soviétique, le communisme, l'athéisme, sont décrétés comme les seuls ennemis du monde au 20ème siècle.
c- C'est le retour du pacte idéologique entre l'Eglise catholique et tous les fascismes et dictatures esclavagistes du 20ème siècles.
d- Le discours public revient à l'obscurantisme le plus délirant.

En ce qui concerne le prétendu athéisme de Hitler, ceci :
Il devient Chancelier le 31 janvier 1933.
Le 1er février : « Puisse Dieu tout puissant prendre notre œuvre dans sa grâce ».
Daily express, 28 février 1933 : C'est un signe de Dieu. Personne ne nous empêchera d'exterminer les communistes d'une main de fer...vous êtes le témoin d'une grande époque de l'histoire allemande qui commence avec cet incendie »

Au même moment, l'essayiste Daniel Schneidermann publie un livre « Berlin 1933 ». L'unique but de cet ouvrage est de banaliser la chasse aux communistes et de réduire la criminalité hitlérienne à la chasse aux juifs.
a- Il pose la question : Pourquoi les 200 journalistes « libres » présents à Berlin n’ont-ils pas alerté le monde sur la folie et la barbarie de l’hitlérisme, pourtant perceptibles dès le début ?
b- Il donne la réponse : Parcequ'ils ne voyait que la chasse aux communistes qui était une bonne chose et qu'ils ne voyaient pas la chasse aux juifs qui était une mauvaise chose.

Cette manipulation négationniste abjecte est également irréfutable car elle demanderait elle aussi une discussion de chaque ligne de ce délire.
Le thème est donc désormais installé : le fascisme a été une bonne chose dès lors qu'il n'a pas inquiété les juifs :
a- Pour autant qu'Hitler a exterminé les peuples soviétiques, il a eu raison.
b- Les fascismes non antisémites sont justes.
c- C'est la raison pour laquelle la bourgeoisie juive italienne a subventionné la Marche au Pouvoir de Mussolini.
d- Comme leurs homologues allemands, les capitalistes juifs de haut niveau ont soutenu et financé le Parti Nazi.

L'hypertrophie de la qualification de l'antisémitisme comme visée majeure du nazisme et du génocide des juifs comme qualification décisive de la criminalité de l'Allemagne hitlérienne est devenue l'exploitation insupportable d'une vérité première.

C'est ce contre quoi s'était insurgé, des les années 80, l'ancien Premier Ministre Pierre Messmer, général de la Légion, officier parachutiste lors du débarquement.

Il avait rappelé sèchement que les combattants de la guerre ne se reconnaissaient pas dans la réduction de la criminalité allemande au génocide des juifs.

Cette exploitation de la criminalité concentrationnaire allemande, par le choix des déportés a vénérer et des autres à oublier, au profit d'intérêts dominateurs particuliers est devenue insupportable.

1- Hitler n'avait pas pour principal but et fonction de s'en prendre aux juifs.
Au cours de sa tournée de janvier 1932, quand Hitler réussit sa « percée » dans ces milieux, il proposa à ses interlocuteurs un gouvernement autoritaire, qui réduirait à l merci les communistes et exigerait « un large espace vitale avec un grand marché intérieur et la protection de l'économie extérieur grâce à la concentration de la puissance allemande ».
Invité par Thyssen au Club de Düsseldorf, le 27 janvier 1932, devant trois cents chefs d’entreprises, il dit en substance : Je me charge de la politique, à vous l'économie ».
Le 30 octobre 1932, au déjeuner du Bond-club à New-York, Siemens déclare :
« L'objectif principal du NSDAP est la lutte contre le socialisme et son aboutissement logique le communisme... Il est un rempart idéologique contre les tendances matérialistes. »
Il oppose le légalisme des nazis à la menace révolutionnaire communiste.

2- Hitler n'a pas été installé par la démocratie électorale allemande.
1- Il a précisément perdu les élections.
Aux élections générales de novembre 1932, le parti nazi perd deux millions de voies.

2- Cette défaite lui a fermé la voie du Pouvoir.
a- Un commentaire avisé
Léon Blum premier dirigeant du Parti socialiste et juif revendiqué écrit dans le Populaire, le 8 novembre 1932 :
« la social-démocratie a eu Hitler.
Hitler est désormais exclu du pouvoir. Il est même exclu, si je puis dire, de l'espérance du pouvoir »
Le 9 novembre :
« La défaite d'Hitler est la victoire du SPD...Hitler ne peut se rapprocher ni du centre, ni surtout des Barons. »
b- Les faits
Le parti nazi était au bord de la faillite financière et de l'implosion.

3- Les raisons de la prise du pouvoir
C'est très précisément parceque Hitler est vaincu que les dirigeants économiques organisent son arrivée au pouvoir.

Juste après cette défaite, le banquier Schacht lance auprès du Capital financier une pétition en forme d'Adresse à Hindenburg, Président de la République.
Cette pétition est signée par, entre autres : Krupp, Cuno, Reusch, Haniel, Silverberg, Siemens, Thyssen, Bosch, etc.
Elle réclame « la remise de la responsabilité du pouvoir au chef du parti national le plus important.. »
Elle est soutenue par la bourgeoisie juive pour autant qu'elle vise à exterminer les communistes et à vaincre la classe ouvrière.
L'industriel Siemens défini ainsi le nazisme :

Ainsi :
a- D'une part, Hitler n'est pas un produit de la démocratie et des classes populaires mais un produit de l'action factieuse des classes dirigeantes.
b- D'autre part, les tourments des juifs ne sont pas la visée première du nazisme mais l'effet de l'application de ses préoccupations premières.
Hitler veut asseoir la complète dictature du capital, éliminer tout ce qui l'entrave.
A ce titre, il veut balayer le communisme.
Mais il veut créer « un large espace vitale avec un grand marché intérieur et la protection de l'économie extérieur grâce à la concentration de la puissance allemande ».

A cet titre :
a- L'antisémitisme lui permet d'unifier toute l'administration sans bouleverser la vie des bureaucrates allemands.
Comme on enlève une assiette d'un pile sans faire tomber celle-ci.
b- Il part en guerre pour unifier le grand marché intérieur dans « l'espace vital » européen.

L'histoire de l'Allemagne après 1945 est largement organisé par la réussite de ce programme.

La chaîne parlementaire, LCP, se joint à ce concert.

Par l'émission : Le jour où (Staline a gagné la guerre), diffusée le soir de Noël, elle y ajoute la propagande hitlérienne directe.

LCP n'en est pas à son premier essai.

Plusieurs fois par an, LCP diffuse un pseudo-documentaire historique : Eva Braun et Hitler. Le seul but est de rendre Hitler humain, ordinaire, proche de nous.

Cette propagande continue de réinstallation d'Hitler et de l'Allemagne hitlérienne, du nazisme, dans l'ordinaire de l'imaginaire européen des jeunes générations est un fait qui concerne toutes les chaînes gratuites depuis plusieurs années.

Avec « Le jour où » LCP va plus loin, brise les tabous, se décomplexe, se libère de la « vulgate gaulliste », comme l'a dit un historien lors d'une de ces émissions.

Il est impossible de commenter cette diarrhée verbale qui selon les principes éculés des vielles tactiques de la propagande mélange tout et déverse des torrents de mensonges dans des demis-vérités. Il faudrait une émission de rectification pour chaque séquence d'images.

Une phrase suffit à résumer toute l'opération : « Les pays de l'est libérés par les nazis sont aussitôt occupés par les soviétiques ». Tout est dit.
L'identification de l'Allemagne nazie à la « libération » repose ici sur un jeu de mots savamment organisé, calculé, placé, dit.

C'est très exactement au nom de cette idéologie politique que la Division Charlemagne est allée combattre sur le front, que Doriot et Laval ont mobilisé pour une Europe débarrassée du communisme et de l'Union soviétique, que Pétain a été ambassadeur dans l'Espagne de Franco et qu'il ait renversé la République.

Les SS de la division Das Reich qui ont détruit Oradour-sur-Glane ont dit qu'ils n'avaient pas désertés car ils ne pouvaient que rejoindre la Résistance qui était au mains des « rouges » face auxquels la Waffen-SS était un gage de Liberté ; comme le dit ce documentaire.

Si vous voulez consulter un travail universitaire scientifique sur l'action de Staline durant la seconde guerre mondiale, avant, pendant, après, je vous recommande le livre de l'universitaire anglo-saxon Geoffrey Roberts : Les guerres de Staline, éd. Delga.

L'antisoviétisme est une obligation factuelle pour faire carrière aujourd'hui.

Il n'en reste pas moins que LCP s'arroge le droit de porter le nom du Parlement et donc de la France.

La moindre des choses serait de ne pas accepter que les fascistes de filiation vichyste et hitlérienne occupent la place et racontent l'histoire.

Je rappelle que :
1- c'est grâce aux 27 millions de morts et aux victoires de l'Armée rouge que les juifs français existent toujours.
2- Même ceux qui considèrent que la liberté a été garantie par l'Armée américaine doivent reconnaître que sans les victoires de Stalingrad et de Koursk, les américains n'auraient jamais débarqués.
4- C'est Staline qui a garantit l'intégrité des territoires français et allemand que le gouvernement américain voulait dépecer.
Exemple : Alfred Grosser : « Le Président Truman arrivait à Potsdam avec un projet de démembrement qui prévoyait la constitution d'un Etat du sud comprenant l’Autriche, la Bavière le Wurtemberg, le Bade et la Hongrie avec Vienne comme capitale ».
5- Le Gouvernement soviétique a joué un rôle déterminant dans l'établissement que la victoire sur l'Allemagne soit une victoire de la Démocratie sur le fascisme et non une simple victoire de nations sur d'autres ; comme le fut la guerre de 14-18.
3- C'est parce que Staline a reconnu le gouvernement de De Gaulle que la France, anéantie par la défaite militaire et la Collaboration, a pu être présente à la reddition de l'Allemagne et à la Direction collégiale de ce pays vaincu.



C'est précisément cette participation de la France à la Victoire au titre de nation victorieuse et combattante que cherchent à délégitimer, à disqualifier, et à terme à annuler, les universitaires qui ont commis ce documentaire.

Pour disqualifier la France, plusieurs historiens sont venus dans ces émissions expliquer que De Gaulle et son gouvernement étaient la continuité astucieuse de Vichy conçue afin de s'introduire en filous dans la victoire des alliés.

De Gaulle ne continue pas la République. Il succède à Pétain pour camoufler la criminalité de la France et sa place dans le camp des vaincus. Elle serait le dernier pays nazi à ne pas le reconnaître.

Au fil des documentaires malhonnêtes qui s'accumulent, De Gaulle est transformé en rock-star acariâtre dont la vanité fut utile pour l'escroquerie politique du siècle que fut la participation de la France dans les discussions des vainqueurs.

Le plus naïf des téléspectateurs remarque que cette propagande conduit d'une part à la réhabilitation de l'Allemagne hitlérienne, à la restauration de sa légitimité historique, et d'autre part, à la disqualification du programme du CNR, dit de la Libération, et au retrait de la France du Conseil de sécurité de l'ONU où elle siège précisément au titre de vainqueur d'Hitler.

Il n'est pas besoin d'être savant pour comprendre que le développement de cette offensive idéologique aurait des conséquences institutionnelles et politiques en France.

Aux titres de Présidents du Parlement et de Présidents des Groupes parlementaires, vous avez forcément des responsabilités dans le combat européen de la Démocratie et du nazisme et entre De Gaulle et Pétain, entre la France Libre et les traîtres de Vichy ; particulièrement lorsqu'il passe par une chaîne de télévision qui se réclame du Parlement.

Les français devraient pouvoir passer le réveillon sans être salis en apprenant que l'Allemagne nazie a libéré l'Europe ou que De Gaulle est un clown vaniteux.

En vous remerciant pour votre attention,

Je vous prie d'agréer, MM les Présidents du Parlement et MM. Les Présidents des Groupes parlementaires, l'assurance de mes salutations distinguées,


Marc SALOMONE


document :
Quand Hitler arrive au pouvoir en janvier 1933, ils sont quelque 200 journalistes occidentaux en poste à Berlin. Très peu d’entre eux seront expulsés. La plupart vont rester dans la capitale du Reich.
Américains, Britanniques, Français, tous bons connaisseurs de l’Allemagne et souvent germanophiles, ils travaillent selon les standards démocratiques de la liberté de la presse. Mais leurs interlocuteurs quotidiens s’appellent Goering ou Goebbels. Alors qu’autour d’eux s’abattent bientôt les persécutions sur les Juifs et les opposants, ils se battent pour décrocher une confidence off the record ou la faveur d’une interview du dictateur.
Pourquoi n’ont-ils pas alerté le monde sur la folie et la barbarie de l’hitlérisme, pourtant perceptibles dès le début ? L’anticommunisme viscéral de leurs employeurs, un air du temps qui banalise les dictatures, la sidération devant l’énormité sans précédent de ce que voient leurs yeux, et mille autres causes encore : tout se conjugue pour produire un aveuglement médiatique collectif qui ouvrira la voie, à partir de 1941, au déni planétaire de la Shoah.
Voici, fondé sur un travail de sources considérable, la chronique passionnante de la vie quotidienne des journalistes occidentaux en poste à Berlin de 1933 à 1941. Un récit hanté de bout en bout par cette question : sommes-nous certains d’être mieux armés aujourd’hui pour rendre compte des catastrophes hors normes, pour nommer le Mal ?
Daniel Schneidermann est journaliste, créateur et animateur de l’émission, puis du site, « Arrêt sur images ». Il est par ailleurs l’auteur de plusieurs essais, romans, et récits.


Lcp, la continentale, 25,12,18, greven

Nuremberg, p55
P17, zentrum
P26
serment p31
richesse pa49




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